Cisco à mâchoires égales (Coregonus zenithicus) évaluation et mise à jour du rapport de situation du COSEPAC : chapitre 9

Habitat

Dans les lacs Supérieur, Michigan et Huron, le cisco à mâchoires égales, qui occupe généralement des profondeurs de 55 à 144 m, a été signalé jusqu’à 183 m et occasionnellement à moins de 55 m (Scott et Crossman, 1974). Des variations saisonnières ont été remarquées dans le lac Supérieur, les poissons se déplaçant vers des eaux moins profondes pendant la fraye. De plus, ils vivent à des profondeurs de 110 à 114 m au printemps, de 55 à 71 m en été et de 73 à 90 m en hiver (Dryer, 1966). Hoff et Todd (2004) ont remarqué que, de 1999 à 2001, les ciscos à mâchoires égales du lac Supérieur étaient le plus abondants aux profondeurs maximales de capture des années 1920, ce qui semble indiquer un mouvement vers des eaux plus profondes entre ces deux périodes. Dans le lac Nipigon, les ciscos à mâchoires égales habitent des profondeurs de 10 à 60 m, exception faite de quelques individus capturés de temps à autre sous les 60 m (Turgeon et al., 1999).

Les préférences en matière d’habitat dans les lacs plus petits sont mal connues. Dans le lac George, au Manitoba, les captures réalisées en août 1996 à l’aide de filets maillants tendus à des profondeurs de 36 à 57 m ont révélé que les ciscos à mâchoires égales habitaient la strate la plus profonde du lac : en effet, les poissons étaient le plus souvent capturés dans les filets posés à une profondeur de 45 à 47 m, et jamais à moins de 42 m (Murray et Reist, 2003). Les ciscos à mâchoires égales du lac Sandybeach, en Ontario, vivent également dans les parties les plus profondes, comprises entre 22 et 38 m, en sympatrie avec des ciscos de lac (Wain, 1993). Évidemment, dès que les lacs se stratifient, les poissons se retrouvent dans les eaux plus profondes de l’hypolimnion. Par contre, les ciscos à mâchoires égales ont été trouvés assez près de la surface, à des profondeurs de 2 à 16 m, dans le lac Barrow, en Alberta (profondeur maximale de 24 m; Steinhilber et al., 2002).

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