Pèlerin (Cetorhinus maximus) dans les eaux canadiennes du Pacifique programme de rétablissement : chapitre 9

1. Renseignements sur l’évaluation de l’espèce par le COSEPAC

Date de l’évaluation : avril 2007

Nom commun (population) : pèlerin – population du Pacifique

Nom scientifique : Cetorhinus maximus

Désignation selon le COSEPAC : en voie de disparition

Justification de la désignation

Cette espèce de requin est la seule espèce subsistante de la famille des cétorhinidés. Partout sur le globe, l’espèce occupe les eaux tempérées des plateaux côtiers et existe sous la forme de deux unités désignables géographiquement isolées au Canada, celle de l’Atlantique et celle du Pacifique. L’espèce est vulnérable à la mortalité causée par les prises accessoires en raison de sa faible productivité intrinsèque. Les femelles ne parviennent à maturité que vers l’âge de 16 à 20 ans, leur période de gestation dure de 2,6 à 3,5 ans (la plus longue gestation connue chez les vertébrés), et elles ne donnent naissance qu’à environ six petits à la fois. L’espèce est particulièrement sujette à s’emmêler dans des engins de pêche ou à entrer en collision avec des navires en raison de sa grande taille, de sa tendance à nager près de la surface de l’eau, du fait qu’elle ne craint pas les navires et de son aire de répartition qui s’étend le long des côtes et qui chevauche des zones de pêche et de navigation. Avant 1970, les grands regroupements de ce requin étaient couramment observés de manière saisonnière dans les eaux canadiennes du Pacifique, mais seulement six observations ont été confirmées depuis 1996. Cette diminution spectaculaire de l’abondance est attribuable à la pêche dirigée au pèlerin à des fins d’extraction d’huile de foie (1941-1947) et à un programme d’éradication (jusqu’en 1970) dans le cadre duquel des centaines, voire des milliers, d’individus ont été tués entre 1945 et 1970. La population historique minimale, reconstituée à partir des captures documentées, comptait au moins 750 individus, alors que la population actuelle est virtuellement nulle, indiquant un déclin de plus de 90 % en moins de deux générations. On pense que l’espèce migre de façon saisonnière entre le Canada et la Californie, où des regroupements régionaux ont gravement été réduits par la pêche pratiquée par le passé. Une immigration de source externe au Canada est peu probable.

Occurrence au Canada : Océan Pacifique

Historique de la désignation selon le COSEPAC

Espèce désignée « en voie de disparition » en avril 2007. Évaluation fondée sur un nouveau rapport de situation.

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