Méné à grande bouche (Notropis dorsalis) évaluation et mise à jour du rapport de situation du COSEPAC : chapitre 13

Résumé du rapport de situation

À l’instar de plusieurs espèces sensibles à la sédimentation due à l’érosion des rives et à l’intrusion du bétail dans les plans d’eau, il semble que le méné à grande bouche a connu un accroissement de ses effectifs aux endroits où les rives des cours d’eau ont été clôturées. Dans le ruisseau Eagle, dans le comté de Buffalo (Wisconsin), les chercheurs ont constaté un doublement de la population totale de poissons et ont noté la présence de poissons occupant en général des cours d’eau favorables à la truite. L’augmentation totale du nombre de poissons incluait une hausse importante de la population de ménés à grande bouche (U.S. EPA, 1993). On a entrepris de nombreuses activités coopératives (p. ex. Cows and Fish, plans agro-environnementaux) dans l’ensemble des Prairies canadiennes pour protéger les zones riveraines tout en favorisant la production de bétail. Une bonne partie de la protection des zones riveraines s’effectue en éloignant le bétail grâce à l’installation de clôtures. Les efforts soutenus visant à protéger les zones riveraines devraient être favorables aux populations de ménés à grande bouche dans une grande partie de l’aire de répartition de l’espèce au Manitoba.

On manque d’information appropriée sur l’habitat essentiel de l’espèce, la taille, la structure et la stabilité de ses populations ainsi que sa répartition. Cependant, l’espèce a été découverte dans cinq nouvelles localités depuis 1985 et il se pourrait qu’elle soit présente dans d’autres régions qui n’ont pas fait l’objet de relevés dans l’ouest du Manitoba et peut-être dans l’est de la Saskatchewan. Toutefois, cette espèce se trouve au Canada à la limite nord de son aire de répartition mondiale et, pour le moment, le Manitoba est la seule province où elle est présente.

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