Bocaccio (Sebastes paucispinis) évaluation et rapport de situation du COSEPAC: chapitre 5

Rapport de situation du COSEPAC
sur le
bocaccio
Sebastes paucispinis
au Canada
2002

Information sur l'espèce

Nom et classification

Le bocaccio (Sebastes paucispinis Ayres, 1854) fait partie de l’ordre des Scorpaeniformes et de la famille des Scorpaenidae. Il compte parmi la soixantaine d’espèces de sébastes (Sebastes sp.) dont la présence est connue le long de la côte du Pacifique en Amérique du Nord (Eschmeyer et al., 1983), et les (au moins) 35 espèces connues dans les eaux de la Colombie-Britannique (Graham Gillespie, communication personnelle, annexe 1). Il est connu en anglais sous d’autres noms communs ou commerciaux, notamment rock salmon, salmon rockfish, Pacific red snapper, Pacific snapper, Oregon red snapper, et Oregon snapper (Love et al., 2002). Les pêcheurs commerciaux de la Colombie-Britannique l’appellent souvent « longjaws ».


Description

Le bocaccio est l’un des plus gros sébastes (figures figure1 et figure2). La principale caractéristique diagnostique de cette espèce sur le terrain est le long os maxillaire (mâchoire supérieure) qui s’étend jusqu’à l’orbite ou au-delà. La mâchoire inférieure est épaisse, mais ne comporte pas d’excroissance symphysaire évidente. La couleur du bocaccio adulte va de l’orange olive à l’orange brûlé ou au brun sur le dos, pâlissant pour devenir rose à rouge sur le ventre. Les individus de moins de 25 cm de longueur sont de couleur bronze pâle, et leurs flancs portent de petites taches brunes (voir dans Moser, 1967 et 1996, une description des stades larvaires). À mesure que les juvéniles avancent vers la maturité, ils deviennent plus foncés et leurs taches disparaissent. Il arrive très souvent que des taches mélaniques (noires) se forment chez le bocaccio adulte et les autres sébastes (figure 2). Selon certains, il s’agirait d’une mélanose pré-cancéreuse (Love et al., 2002).


Figure 1 : Dessin au trait du bocaccio

Figure 1 : Dessin au trait du bocaccio (tiré de Hart, 1973).

Tiré de Hart, 1973.


Figure 2 : Photographies de bocaccios adultes

Figure 2.  Photographies de bocaccios adultes (archives photographiques, Section des poissons de fond, Direction des sciences, Région du Pacifique). Steve Sviatko, Pêches et Océans Canada

Steve Sviatko, Pêches et Océans Canada

Figure 2.  Photographies de bocaccios adultes (archives photographiques, Section des poissons de fond, Direction des sciences, Région du Pacifique). Terri Bonnet, Pêches et Océans Canada

Terri Bonnet, Pêches et Océans Canada

Archives photographiques, Section des poissons de fond, Direction des sciences, Région du Pacifique).


Population d’importance nationale

Dans le présent rapport, nous traitons le bocaccio de la Colombie-Britannique comme une seule unité évolutionnaire significative (UES). Les recherches menées aux États-Unis indiquent qu’il existe une différence génétique entre les populations du Sud de la Californie et celles de l’État de Washington (MacCall et al., 1999). Toutefois, aucune étude n’a été réalisée à ce jour sur la structure génétique dans les eaux de la Colombie-Britannique. Notre hypothèse d’une UES unique est fondée sur la dispersion présumée durant la phase planctonique ainsi que sur les déplacements des juvéniles, et sur la répartition continue des adultes le long de la côte océanique. Cependant, nous ne disposons pas de données génétiques pour vérifier cette hypothèse. Il se peut cependant que le détroit de Georgia abrite une population autonome, car cette zone est distincte de la côte océanique, mais nous ne disposons pas de données pour confirmer ou réfuter cette supposition.

 

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