Couleuvres minces dans l'Atlantique (Thamnophis sauritus) programme de rétablissement: chapitre 6
6. Habitat essentiel
- 6.1 Justification d’une désignation partielle de l’habitat essentiel
- 6.2 Identification de l’habitat essentiel
- 6.3 Programme des études visant à identifier l’habitat essentiel
- 6.4 Exemples d’activités qui pourraient vraisemblablement se traduire par la destruction de l’habitat essentiel
Dans la Loi sur les espèces en péril (S.C. 2002, chap. 29), l'habitat essentiel est défini comme étant « l’habitat nécessaire à la survie ou au rétablissement d’une espèce sauvage inscrite, qui est désigné comme tel dans un programme de rétablissement ou un plan d’action élaboré à l’égard de l’espèce » (par. 2(1)). L'habitat essentiel de la Couleuvre mince orientale est décrit ci-après, dans la mesure du possible, à partir des meilleurs renseignements disponibles. Cependant, à l'heure actuelle, l'information disponible permet seulement une détermination partielle de l'habitat essentiel, et on reconnaît que cela pourrait être insuffisant pour atteindre les objectifs visant les populations et la distribution de l'espèce. La section suivante résume les raisons derrière la détermination partielle, suivi de la détermination de l'habitat essentiel qui comprend un résumé de l'approche et des lignes directrices employées. Le calendrier des études (section 6.3) décrit les activités requises pour déterminer l'habitat essentiel additionnel nécessaire au rétablissement de l'espèce.
6.1 Justification d’une désignation partielle de l’habitat essentiel
Il s'agit d'une détermination partielle de l'habitat essentiel. La vérification de la répartition actuelle des couleuvres minces n'est pas encore terminée. En particulier, l'évaluation des zones humides utilisées par la couleuvre mince est incomplète, et l'utilisation des zones sèches par la couleuvre mince pour l'hivernation et les déplacements parmi les concentrations est mal comprise. Par conséquent, une approche préventive est utilisée pour déterminer l'habitat essentiel dans les zones humides et les zones sèches immédiatement adjacentes à partir des meilleures connaissances courantes disponibles.
Il est difficile de décrire l’habitat essentiel de la couleuvre mince orientale car on ne sait pas grand-chose de sa distribution, de ses tendances démographiques, de sa densité et de ses exigences en matière d’habitat en Nouvelle-Écosse. De plus, la détectabilité des couleuvres minces est faible et peut dépendre de la saison, de la météorologie et de l’état de l’habitat. Cette faible détectabilité peut compliquer l’interprétation des résultats des relevés visuels qui peuvent passer à côté de concentrations relativement élevées de serpents dans certains secteurs. Malgré le déploiement d’intenses efforts de recherche au cours des dernières années (plus de 5 000 heures-personnes sur plus de 50 plans d’eau), seulement cinq sites présentant une forte densité de couleuvres minces (plus de 50 observations) ont été découverts. Moins de dix observations ont pu être faites sur la plupart des autres sites (tableau 7). Cette distribution peut être interprétée de plusieurs façons différentes : 1) la densité des serpents varie de manière importante avec le temps sur tous les sites; 2) les serpents sont présents en densité élevée sur les sites apparemment pauvres mais n’ont pas été vus à cause d’un effort de recherche faible ou inexistant, au mauvais endroit, durant des conditions sous-optimales (météorologie, saison) ou à cause d’une faible détectabilité des serpents due à l’habitat; 3) les serpents sont présents en faible densité dans ces milieux; 4) les serpents sont en déclin sur ces sites à cause de menaces non identifiées.
On connaît mal les sites d'hivernage de la couleuvre mince. Les expériences en laboratoire ont révélé que la couleuvre mince peut rester immergée dans l'eau pendant de longues périodes de temps. Il est donc possible qu'une partie de la population passe l'hiver dans les zones humides, dans des habitats qui sont du moins temporairement inondés (Todd et al., 2009; Todd, 2007). Toutefois, selon certaines observations, les couleuvres minces hivernent dans des habitats terrestres passablement éloignés des zones humides (données non publiées). L'étendue de l'utilisation de l'habitat terrestre n'est pas connue. Il est tout à fait possible que les secteurs terrestres soient un élément très important de l'habitat essentiel des couleuvres minces. Jusqu'à ce qu'on ait une compréhension plus complète de cette utilisation, seule une détermination partielle de l'habitat est possible.
Malgré ces défis, l’équipe de rétablissement de la couleuvre mince estime qu’il existe suffisamment de données pour décrire partiellement l’habitat essentiel de cette espèce en se basant sur les données d’occupation et le principe de précaution. Même si on ne sait que peu de chose sur les couleuvres minces en Nouvelle-Écosse, leur présence a été confirmée sur un certain nombre de sites dans trois bassins hydrographiques de la province (tableau 7)). Ces lieux ont été repérés à partir des observations passées (1950-1997), des observations non confirmées récemment signalées (1998-2007), des observations générales récentes (1998-2007), des observations faites dans le cadre d’efforts de recherche spécifiques (2004-Avril 2010) et d’observations faites dans le cadre des activités de recherche sur la tortue de Blanding (1999-2009). La majorité des observations, en particulier celles faites dans le cadre des efforts de recherche axés sur le serpent ou la tortue de Blanding, peuvent être associées à un emplacement particulier (avec une précision minimum de 20 m).
La désignation d’habitat essentiel sera fondée sur les emplacements connus qui sont couramment occupés (observations confirmées au cours des 10 dernières années). Les couleuvres minces étant difficiles à localiser, l’équipe de rétablissement estime qu’une observation unique, si elle est récente et confirmée, est suffisante pour que l’on puisse déduire qu’une concentration de couleuvres minces existe probablement à cet endroit.
6.2 Identification de l’habitat essentiel
L’habitat essentiel couvrira toutes les zones humides à l’intérieur d’un lieu répertorié ainsi que la ceinture terrestre et aquatique qui borde chaque zone humide sur une largeur de 100 m. Ce n'est pas une zone tampon; cela fait fondamentalement partie de l'habitat essentiel utilisé par les couleuvres minces et leurs proies. Le lieu désigne l’emplacement géographique où les couleuvres minces sont présentes (p. ex. le lac entier, le marais ou la tourbière, ou des sections données d'une rivière ou d'un ruisseau). Même si ces lieux ne sont pas définis dans leur entier comme habitat essentiel, ils n’en restent pas moins des unités écologiques fonctionnelles et des unités politiques reconnues. L’inventaire de ces lieux facilitera la gestion et les efforts de rétablissement. Toutes les zones humides situées à l'intérieur du lieu seront incluses dans la délimitation de l'habitat essentiel conformément au principe de précaution et au fait qu'on puisse raisonnablement inférer que les couleuvres minces seront présentes dans les zones humides qui avoisinent celle où un spécimen a été observé. De cette façon, on espère arriver à un équilibre entre une délimitation d’habitat critique minimal dans une zone humide où elles ont été observées et la délimitation de toutes les zones humides offrant un habitat convenable dans l’aire de répartition de l’espèce. Compte tenu de la difficulté d’observer les couleuvres minces, il est raisonnable de supposer qu’on en trouve dans les zones humides adjacentes au lieu (plan d’eau).
Dans le présent programme, on entend par « zone humide » toute zone répondant à la définition adoptée dans l’Environment Act de la Nouvelle-Écosse (S.N.S. 1994-95, ch. 1): « “zones humides” désigne les terres communément appelées marais, marécages ou tourbières qui sont périodiquement ou constamment submergées ou saturées d’eau et sur lesquelles prennent place des phénomènes propres au milieu aquatique comme en témoignent la présence de sols mal drainés et de plantes hydrophytes ainsi que les signes d’activités biologiques adaptées aux conditions humides. » (art. 3(bg), traduction libre). Il est pour l’instant impossible de définir quelles sont les principales exigences de l’espèce en termes d’habitat et l’on doit s’en tenir à la définition générale des zones humides. Les couleuvres minces ont été rencontrées dans divers types de zone humide et on ignore encore aujourd’hui pratiquement tout sur leur écologie. Les milieux palustres les plus typiques dans lesquels les couleuvres minces ont été trouvées sont décrits dans le paragraphe 1.8 ci-dessous. Ces milieux comprennent, sans en exclure d’autres, les zones où l’eau coule doucement, les zones où la végétation aquatique et terrestre est abondante ainsi que les zones possédant des trous d’eau peu profonds ou des faux chenaux.
La zone qui s'étend jusqu'à 100 m à l'extérieur des limites de la zone humide fait partie de l'habitat essentiel des couleuvres minces. Cela tient compte de l'utilisation occasionnelle des habitats terrestres par les couleuvres minces, y compris les déplacements aller-retour vers les hibernacula dans les secteurs forestiers voisins des zones humides. De plus, le seul hibernaculum confirmé au moment de la rédaction est situé à 155 m de la zone humide voisine la plus proche. Onze couleuvres minces ont été observées dans ce secteur entre la mi-novembre 2009 et la fin mars 2010. Plusieurs autres observations, tard au printemps et tôt à l'automne, jusqu'à une distance de 140 m des zones humides, indiquent que ce n'est pas le seul hibernaculum terrestre. Il faut plus d'études pour mieux cerner l'utilisation terrestre. Cet élément de l'habitat essentiel comprend aussi l'incorporation des limites des zones humides difficiles à définir, les zones d'inondations saisonnières, les étangs printaniers, les chenaux construits par les castors et tout autre secteur qui peut ne pas correspondre aux définitions traditionnelles des zones humides, mais qui, à l'occasion, offre un habitat saisonnier aux couleuvres minces. Enfin, cela correspond à la documentation sur d'autres reptiles semi-aquatiques et des amphibiens pour ce qui est de l'usage de l'habitat adjacent à la composante aquatique des zones humides. (Semlitsch et Bodie, 2003; Semlitsch et Jensen, 2001). Ces auteurs recommandent d'inclure des secteurs allant de 164 à 304 m des limites de la zone humide. L'utilisation d'une distance de 100 m pour l'habitat essentiel de la Couleuvre mince en Nouvelle-Écosse est conservatrice. Il faudra peut-être revoir cette distance une fois qu'on comprendra mieux l'utilisation de l'habitat terrestre adjacent aux zones humides par la Couleuvres mince.
6.2.1 Directives pour la délimitation de l’habitat essentiel
L’habitat essentiel a été cartographié à chaque emplacement, conformément aux lignes directrices du tableau 6. Les cartes montrent les limites approximatives du lieu, les efforts de recherche effectués à ce jour, et toutes les observations de couleuvres minces (jusqu’au 15 avril 2010). Le tableau 7 présente un synopsis de tous les lieux.
L’habitat essentiel a été répertorié par l’intermédiaire des données SIG sur les zones humides fournies par le ministère des Ressources naturelles de la Nouvelle-Écosse (Nova Scotia Department of Natural Resources) (figures figure6 et figure7). L’ensemble de données ne contient pas nécessairement toutes les zones humides qui répondent à la définition donnée précédemment (certains bassins printaniers, des tourbières boisées et d’autres petites zones humides peuvent ne pas être répertoriés sous l’appellation de zones humides dans les données spatiales actuelles) et que la surface des zones humides varie de manière saisonnière. Les observations courantes de couleuvres minces faites au bord de l’eau, à l’extérieur d'un polygone de zone humide de la base de données spatiales, sont portées avec une zone tampon de 200 m. Nous espérons ainsi compenser les problèmes de résolution pour la délimitation de petites zones humides dans la base de données spatiales.
L'emplacement des habitats essentiels connus à l'heure actuelle est indiqué dans le tableau 7, et l'emplacement et l'étendue des habitats essentiels sont indiqués à la figure 8. Il y a une version à petite échelle de la figure 8 au Registre public des espèces en péril. Les parties concernées peuvent obtenir plus de renseignements détaillés sur demande.
Tableau 6. Directives pour la cartographie des lieux abritant des couleuvres minces
N’inclure que les lieux où des observations confirmées ont été faites près d’une masse d’eau :
- Une observation est dite « confirmée » lorsqu’elle est signalée par un observateur chevronné (p. ex. un chercheur, un interprète de parc, un bénévole expérimenté) ou si elle est appuyée par des preuves (photographies, spécimen, etc.).
- Les observations dites « récentes » sont celles faites au cours des dix dernières années (1998-2007).
- Les observations faites à plus de 100 m d’une masse d’eau ne sont pas présentement prises en compte à cause du manque de connaissances concernant les exigences du serpent en matière de milieux secs.
- Les lieux pour lesquels on ne dispose que d’observations non confirmées ou passées (d’archive) ont été ajoutés à la liste des sites prioritaires devant faire l’objet d’un relevé (annexe 1). D’autres sites répondant au critère d’habitat essentiel seront répertoriés lorsque les observations les concernant seront confirmées (paragraphe 5.3).
Utiliser la toponymie officielle de la Nouvelle-Écosse pour nommer les lieux :
- Les lieux doivent être identifiés à l’aide de la toponymie officielle de la Nouvelle-Écosse, telle qu’elle apparaît dans l’Atlas de la Nouvelle-Écosse, et la description devra mentionner la référence à l’Atlas de la Nouvelle-Écosse (Province de la Nouvelle-Écosse, 2001).
- Lorsqu’un lieu ne correspond pas à un toponyme officiel, le nom utilisé par l’équipe de rétablissement sera noté dans le tableau 1 ainsi que les coordonnées UTM (universel transverse de Mercator)(NAD83) (tableau 7).
- Lorsqu’au moins deux masses d’eau officiellement nommées sont comprises dans une unité écologique fonctionnelle unique, l’endroit est considéré comme un seul lieu, mais tous les toponymes officiels seront inclus dans la description du lieu (ex. : lac McGowan-Deans).
Inclure les lacs dans leur entier :
- Lorsqu’une observation est faite sur un lac, le lac dans son entier est inclus dans le lieu. On inclut également toutes les zones humides faisant partie du lac, y compris celles qui bordent l’embouchure des cours d’eau et la sortie du lac et qui se situent à moins de 100 m du lac.
N’inclure que les portions occupées des rivières et des ruisseaux :
- Pour les observations faites sur un ruisseau ou une rivière, le lieu sera nommé séparément du lac associé au cours d’eau.
- Le lieu inclura le secteur couvrant toutes les observations le long du ruisseau ou de la rivière ainsi qu’un tronçon limitrophe de 200 m en aval et un tronçon similaire en amont.
- Lorsque les observations ou les tronçons de 200 m empiètent sur des portions de zones humides adjacentes, la zone humide dans son entier sera incluse dans le lieu. Cette définition, qui respecte le principe de précaution, est justifiée par les observations sur le terrain de serpents ne se déplaçant pas sur plus de 391 m le long des cours d’eau (Imlay, en cours). Dans le cas de zones humides contiguës et inhabituellement longues, (> 500 m au-delà de la zone tampon de 200 m), un point d'arrêt naturel a été choisi au cas par cas.
Figure 6 : Exemple d'identification d’habitat essentiel sur un lac (Ces cartes sont seulement fournies à des fins d’illustration)
Description pour la figure 6
La carte à gauche montre le contour du lac en question. Il comprend le plan d'eau et l'ensemble des zones humides environnantes. Cette carte montre également toutes les observations sur le site. La carte à droite montre les limites de l'habitat essentiel identifié. L'habitat essentiel comprend toutes les zones humides qui relèvent de l'emplacement indiqué (le lac) dans cet exemple et comprend une zone de 100 m autour de chaque zone humide. La carte montre que toutes les observations sur ce site sont au sein de l'habitat essentiel.
Figure 7 : Exemple d'identification habitat essentiel le long d'un cours d'eau (Ces cartes sont seulement fournies à des fins d’illustration)
Description pour la figure 7
La carte à gauche montre toutes les observations dans la région et le contour du ruisseau avec les zones humides associées 200 m en amont et en aval des observations ultra périphériques. La carte à droite montre l'habitat essentiel identifié. L'habitat essentiel comprend toutes les zones humides qui relèvent de l'emplacement indiqué (la rivière) dans cet exemple et comprend une zone de 100 m autour de chaque zone humide. La carte montre que toute les observations dans cette catégorie sont au sein de l'habitat essentiel.
Lieu | Bassin hydrographique/Conté | Pavé de la carte (Figure 8) |
Observations récentes (1998-2007) | Observations passées (<1998) | Nb total d’observations | Propriétaire des terres | ||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Effort de relever (heures-personnes) |
Nb d’observations lors du relevé | Autres observations | ||||||
Ruisseau Barren Meadow / ruisseau Keddy | Rivière Medway Lunenburg Co. |
P9 | 141,5 | 49 | 39 | 0 | 88 | Provincial / Privé |
Ruisseau Barren Meadow | Rivière Medway Queens Co. |
N10 | 0,0 | 0 | 1 | 0 | 1 | Privé |
Ruisseau Bull Moose | Rivière Medway Queens Co |
N10 | 15,0 | 0 | 1 | 0 | 1 | Provincial / Privé |
Lac Charlotte | Rivière Medway Queens Co |
L11 | 0,0 | 0 | 1 | 0 | 1 | Provincial / Privé |
Complex lac Cobrielle / ruisseau Cobrielle / lac Peskowesk | Rivière Mersey Annapolis / Queens / Digby Co. |
G13 | 173,3 | 93 | 7 | 0 | 103 | Federal |
Ruisseau Cow Moose | Rivière Mersey Queens Co. |
M14 | 9,4 | 2 | 0 | 0 | 2 | Privé/ Provincial |
Ruisseau Deep | Rivière Medway Queens Co. |
09 | 44,7 | 2 | 4 | 0 | 6 | Privé |
Lac East | Rivière Medway Annapolis Co. |
L1 | 4,3 | 1 | 2 | 0 | 3 | Privé/ Provincial |
Lac Eel | Rivière Medway Queens Co. |
K10 | 22,8 | 3 | 0 | 0 | 3 | Privé/ Provincial |
Ruisseau Eighteen Mile | Rivière Medway Queens Co. |
N14 | 28,5 | 8 | 0 | 0 | 8 | Privé/ Provincial |
Ruisseau Faulkenham | Rivière Medway Queens Co. |
N11 | 0,0 | 0 | 1 | 0 | 1 | Privé |
Lac Fox | Rivière Medway Lunenburg Co. |
Q10 | 0,0 | 0 | 3 | 0 | 3 | Provincial/ Privé |
Complexe lac Grafton / ruisseau Grafton / lac Little Kempton / ruisseau Sweeney | Rivière Mersey Queens Co. |
I11 | 3096,1 | 1313 | 76 | 65 | 1454 | Federal |
Lac Harmony | Rivière Medway Queens Co. |
J10 | 3,1 | 2 | 0 | 1 | 3 | Privé/Provincial |
Lac Herring Cove | Rivière Medway Queens Co. |
R18 | 16,6 | 1 | 0 | 1 | 2 | Privé |
Lac Hog* (UTM 347356 4918566) |
Rivière Medway Queens Co. |
N10 | 15,7 | 9 | 1 | 0 | 10 | Provincial |
Ramification du lac Hog* (UTM 348117 4917065) | Rivière Medway Queens Co. |
N11 | 3,0 | 0 | 1 | 0 | 1 | Privé |
Lac Horseshoe | Rivière Mersey Annapolis / Digby |
C9 | 0,0 | 0 | 1 | 0 | 1 | Privé/Provincial |
Ruisseau Joe Tom | Rivière Medway Queens Co. |
K10 | 4,7 | 4 | 2 | 0 | 6 | Provincial |
Lac Kejimkujik / lac George / lac Snake | Rivière Mersey Annapolis/Queens |
H11 | 43,5 | 3 | 15 | 21 | 39 | Federal |
Lac Rossignol | Rivière Mersey Queens Co. |
I16 | 36,7 | 3 | 1 | 5 | 9 | Provincial / Private / First Nations |
Lac Little Rocky / ruisseau du lac Moccasin | Rivière Mersey Queens Co. |
L14 | 0,0 | 0 | 2 | 0 | 2 | Provincial / Privé |
Lac Long | Rivière Medway Lunenburg Co. |
R13 | 0,4 | 0 | 1 | 0 | 1 | Privé/Provincial |
Lac Mary | Rivière Medway Queens Co. |
L11 | 3,9 | 0 | 1 | 1 | 2 | Privé/Provincial |
Ruisseau McBride | Rivière Medway Queens Co. |
K13 | 24,4 | 2 | 1 | 0 | 3 | Provincial/Privé |
Lac McGowan / lac Deans / marais Schroders | Rivière Medway Annapolis / Queens |
K9 | 146,8 | 52 | 47 | 0 | 99 | Provincial/Privé |
Lac McGuire et ruisseau du lac Bradley | Rivière Medway Queens Co. |
K13 | 6,8 | 1 | 1 | 0 | 2 | Provincial/Privé |
Étang McKay's* (UTM 354700 4923630) |
Rivière Medway Lunenburg Co. |
P9 | 0,0 | 0 | 2 | 0 | 2 | Privé |
Rivière Medway (en amont du lac Ponhook) | Rivière Medway Queens Co. |
N12 | 0,0 | 0 | 1 | 0 | 1 | Privé |
Rivière Mersey (en amont du lac Rossignol) | Rivière Medway Queens Co. |
I13 | 15,3 | 4 | 1 | 0 | 5 | Provincial/Privé |
Rivière Mersey (à l’île Big Guzzle) | Medway Queens |
P19 | 26,5 | 1 | 0 | 3 | 4 | Privé |
Lac Molega / lac Hog / lac Beavertail | Rivière Medway Queens Co. |
011 | 830,6 | 360 | 46 | 13 | 419 | Privé / Provincial / First Nations |
Étang North Brookfield (UTM 346195 4919955) | Rivière Medway Queens Co. |
N10 | 1,7 | 0 | 2 | 0 | 2 | Privé |
Lac North Cranberry | Rivière Mersey Queens Co. |
H12 | 0,0 | 0 | 1 | 0 | 1 | Federal |
Complexe lac Ponhook – lac Cameron | Rivière Medway Queens Co. |
013 | 4,7 | 0 | 4 | 2 | 6 | Privé/Provincial |
Lac Second Christopher | Rivière Medway Queens Co. |
M13 | 11,8 | 2 | 0 | 0 | 2 | Privé |
Lac Seven Mile | Rivière LaHave Lunenburg Co. |
Q9 | 91,8 | 14 | 3 | 0 | 17 | Privé/Provincial |
Ruisseau Shinglemill | Rivière Medway Queens Co. |
010 | 21,3 | 0 | 2 | 0 | 2 | Privé |
Complexe lac Ten Mile / lac Little Ten Mile / ruisseau Lower Great | Rivière Mersey Queens Co. |
017 | 79,8 | 10 | 2 | 0 | 12 | Privé/Provincial |
Lac Tupper– lac Hen | Rivière Medway Queens Co. |
M9 | 0* | 0 | 11 | 0 | 11 | Privé/Provincial |
Tourbière Westfield* (UTM 339469 4921991) |
Rivière Medway Queens Co. |
L9 | 1,7 | 0 | 4 | 0 | 4 | Privé |
Toutes les observations sont indiquées avec les toponymes officiels de la Nouvelle-Écosse (Province de la Nouvelle-Écosse, 2001), à moins d'indication contraire signalée au moyen d'un astérisque. Toutes les UTM sont selon le système de référence NAD83, dans la zone 20T. Pour plus de détails, consultez la version en résolution intégrale de la figure 8 affichée dans le Registre public des espèces en péril.
Figure 8 : Habitats essentiels de la Couleuvre mince de l'Est en Nouvelle-Écosse (en date d'avril 2010). Résolution intégrale de la carte (27 MB)
Description pour la figure 8
Cette carte indique l'habitat essentiel de la couleuvre mince dans le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse. Elle a pour objet d'accompagner la « Stratégie de rétablissement de la couleuvre mince (population de l'Atlantique) », conçue en application de la Loi sur les espèces en péril (LEP). La carte permet aux propriétaires fonciers, aux titulaires de droits et aux autres intéressés de voir où se trouve l'habitat essentiel à divers degrés de détail et d'agrandissement. En lisant cette carte, les utilisateurs devraient garder à l'esprit les attributs de cet habitat critique et les activités qui lui sont néfastes, tels que décrits dans la stratégie de rétablissement.
L'habitat critique a été établi pour tous les endroits où on a confirmé des signalements récents de couleuvres minces (entre 1998 et avril 2010). Le site est le lieu géographique où vivent des couleuvres minces (par exemple un lac, un fen ou un bog au complet, ou des parties choisies d'une rivière ou d'un ruisseau). L'habitat essentiel comprend toutes les terres humides incluses dans un site reconnu, ainsi qu'un périmètre de 100 mètres autour de chaque zone terrestre et aquatique.
6.3 Programme des études visant à identifier l’habitat essentiel
Pour l'instant, nous ne pouvons effectuer qu'une délimitation partielle de l'habitat essentiel; il faudra d’autres renseignements sur la biologie générale, la répartition, les modes migratoires et les besoins en habitat des couleuvres minces à toutes les étapes de leur vie pour arriver à une délimitation complète.Le présent programme de rétablissement ne prend notamment pas en compte les milieux situés à plus de 100 m des zones humides qui peuvent néanmoins être utilisés par les couleuvres minces et être importants pour le maintien d’un lien entre les sites. Un certain nombre de sites prioritaires ont été répertoriés pour les prochains relevés destinés à confirmer la présence des couleuvres minces (annexe 1). La délimitation des habitats essentiels sera passée en revue à intervalles réguliers à mesure que d’autres renseignements s’ajoutent aux connaissances. L’échéancier des études visant à repérer de nouveaux sites contenant l’habitat essentiel est donné dans le tableau 8.
Étude prévue | Résultat attendu/Raison | Année |
---|---|---|
Déterminer les caractéristiques des sites d'hivernation quant à l'emplacement et à l'habitat. | Gestion de l'habitat terrestre pour veiller à ce que les caractéristiques de l'habitat d'hivernation essentiel ne soient pas modifiées de façon défavorable. | 2012 |
Déterminer l'étendue des déplacements en zone terrestre et d'autres liens entre les endroits où il y a des concentrations. | Gestion de l'habitat terrestre pour veiller à ce que les corridors de l'habitat terrestre essentiel ne soient pas modifiés de façon défavorable. | 2014 |
Déterminer l'abondance de la population et sa structure génétique pour mieux définir les cibles relatives à la population et à l'habitat essentiel afin d'avoir des populations viables. | Obtention de cibles relatives à la population et à l'habitat afin d'avoir des populations viables. | 2015 |
6.4 Exemples d’activités qui pourraient vraisemblablement se traduire par la destruction de l’habitat essentiel
La Loi sur les espèces en péril (S.C. 2002, chap. 29) interdit la destruction d'habitats essentiels sur les terres fédérales (par. 58(1)). La politique fédérale actuelle (Gouvernement du Canada, 2009) définit de quelle manière la destruction d'un habitat sera évaluée. « La destruction est déterminée au cas par cas. On peut parler de destruction lorsqu’il y a dégradation d’une partie de l’habitat essentiel, soit de façon permanente ou temporaire, à un point tel que l’habitat essentiel n’est plus en mesure d’assurer ses fonctions lorsque exigé par l’espèce. La destruction peut découler d’une activité unique à un moment donné ou des effets cumulés d’une ou de plusieurs activités au fil du temps. Le programme de rétablissement ou le plan d’action fournira des exemples d’activités susceptibles de causer la destruction de l’habitat essentiel. » Toute activité qui peut résulter dans la destruction d'un habitat essentiel d'après la description précitée doit d'abord être gérée, atténuée ou interdite pour que l'habitat essentiel continue d'être protégé.
Toute activité peut avoir un impact sur l’habitat essentiel à l’échelle du site, l’échelle du lieu ou aux deux échelles. Il est important de préciser à quelle(s) échelle(s) chaque activité peut avoir un impact afin d’assurer correctement la protection de l’habitat essentiel. Parmi les activités qui peuvent entraîner la destruction de l’habitat essentiel, on peut citer celles énumérées dans le tableau 9.
Activités | Échelle de l’impact | |
---|---|---|
Lieu dans son entier | Habitat essentiel | |
Aménagement de routes et de sentiers qui fragmentent l’habitat, modifient le régime hydrographique et endommagent la végétation. | oui | oui |
Aménagement d’une jetée qui fragmente l’habitat, modifie le régime hydrographique et endommage la végétation. | oui | oui |
Passage de véhicules tous-terrains qui endommagent la végétation. | oui | |
Construction de chalets et de résidences qui fragmentent l’habitat, modifient le régime hydrographique et endommagent la végétation. | oui | |
Modifications au rivage qui dégradent l’habitat, notamment à la faveur d’activités comme le fauchage et l’enlèvement des plantes ou la construction de brise-lames. | oui | oui |
Drainage et remblaiement de zones humides ou autres éliminations directes de la végétation | oui | oui |
Exploitation de barrages hydroélectriques qui ont un impact sur la végétation des rivages et des zones humides en provoquant des variations du niveau d’eau. | oui | oui |
Culture et élevage agricoles entraînant une altération de la qualité de l’eau ou du régime hydrologique | oui | oui |
Pratiques d’exploitation forestière entraînant une altération de la qualité de l’eau ou du régime hydrologique | oui | oui |
Développement industriel entraînant une altération de la qualité de l’eau ou du régime hydrologique | oui | oui |
Piégeage intensif des castors ou élimination de barrages de castors entraînant une modification importante du régime hydrologique | oui | oui |
L’extraction de la tourbe qui élimine ou dégrade l’habitat. | oui |
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