Ours blanc (Ursus Maritimus) évaluation et rapport de situation du COSEPAC: chapitre 10

10. Résumé technique

Ursus maritimus

Ours blanc – Polar bear

Nom en inuktitut : Nanuq, Nanuk

Nom en cri : Wapusk

Répartition au Canada :

Yukon, Territoires du Nord-Ouest, Nunavut, Manitoba, Ontario, Québec, Terre-Neuve-et-Labrador

Information sur la répartition

Superficie de la zone d’occurrence (km²) au Canada

9,1 × 106 km²
Voir les sections 3.1 et section3.2

Préciser la tendance (en déclin, stable, en croissance, inconnue).

Stable

Y a-t-il des fluctuations extrêmes dans la zone d’occurrence (ordre de grandeur > 1)?

Non

Superficie de la zone d’occupation (km²)

5.6 × 106 km²
Voir les sections 3.1 et section3.2

Préciser la tendance (en déclin, stable, en croissance, inconnue).

Stable

Y a-t-il des fluctuations extrêmes dans la zone d’occurrence (ordre de grandeur > 1)?

Non

Nombre d’emplacements actuels connus ou inférés.

1

Préciser la tendance (en déclin, stable, en croissance, inconnue).

Stable

Y a-t-il des fluctuations extrêmes dans la zone d’occurrence (ordre de grandeur > 1)?

Non

Tendances en matière d’habitat : préciser la tendance de l’aire, de l’étendue ou de la qualité de l’habitat (en déclin, stable, en croissance ou inconnue).

Diminution de la qualité là où la durée de la saison d’eau libre s’allonge en raison des changements climatiques

Information sur la population

Durée d’une génération (âge moyen des parents dans la population : indiquer en années, en mois, en jours, etc.).

12 ans

Nombre d’individus matures (reproducteurs) au Canada (ou préciser une gamme de valeurs plausibles).

  • Population totale : 15 500
  • Individus matures : plus de 10 000

Tendance de la population quant au nombre d’individus matures en déclin, stable, en croissance ou inconnue.

En déclin

S’il y a déclin, % du déclin au cours des dernières/prochaines dix années ou trois générations, selon la plus élevée des deux valeurs (ou préciser s’il s’agit d’une période plus courte).

Déclin variable d’une sous-population à l’autre; dans l’ensemble, probablement moins de 30 %

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures (ordre de grandeur > 1)?

Non

La population totale est-elle très fragmentée (la plupart des individus se trouvent dans de petites populations, relativement isolées [géographiquement ou autrement] entre lesquelles il y a peu d’échanges, c.-à-d. migration réussie de ≤1 individu/année)?

Non

Préciser la tendance du nombre de populations (en déclin, stable, en croissance, inconnue).

S.O.

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de populations (ordre de grandeur > 1)?

S.O.

Énumérer les populations et donner le nombre d’individus matures dans chacune.

S.O.

Menaces (réelles ou imminentes pour les populations ou les habitats)

Réchauffement climatique, chasse excessive, pollution, augmentation de l’exploitation pétrolière et gazière en mer.

Immigration de source externe

L’espèce existe-t-elle ailleurs (au Canada ou à l’extérieur)?

  • États-Unis : Alaska, sud de la mer de Beaufort (probablement en déclin)
  • Groenland : ouest du Groenland (grave déclin)
  • Bassin arctique : ours nomades (situation inconnue)

Une immigration a-t-elle été constatée ou est elle possible?

Oui

Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada?

Oui

Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants?

Oui

La possibilité d’une immigration de populations externes existe-t-elle?

Non

Analyse quantitative

Voir le tableau 6 et la section 7

Statut existant

  • COSEPAC : espèce préoccupante, avril 2008
  • UICN : vulnérable
  • CITES : Annexe II
  • ESA des États-Unis : espèce menacée (« Threatened »)

Statut et justification de la désignation

Statut : espèce préoccupante

Code alphanumérique : sans objet

Justification de la désignation : Cette espèce est un prédateur se trouvant au sommet de la chaîne alimentaire, adapté à la chasse aux phoques sur la glace marine et très vulnérable à la chasse excessive. Bien qu’il y ait certaines différences génétiques entre les ours provenant de différentes régions de l’Arctique, les données génétiques et relatives aux déplacements appuient une seule unité désignable au Canada. Il est cependant utile de signaler des tendances par sous-population, car les taux de prises, les menaces et, donc, la viabilité prévue de la population varient énormément dans l’aire de répartition de l’espèce. Certaines sous-populations font l’objet d’une chasse excessive et les pratiques de gestion actuelles visent à atteindre la prise durable maximale, ce qui peut entraîner un déclin si le suivi des populations est inadéquat. Jusqu’en 2006, certaines sous-populations partagées ont fait l’objet de prises au Groenland qui n’étaient pas fondées sur des quotas. Les modèles de prévision prévoient que 4 des 13 sous-populations (incluant environ 28 % des 15 500 individus de l’espèce au Canada) courent un risque de diminuer de 30 % ou plus au cours des 3 prochaines générations d’ours (36 ans). Les déclins sont partiellement attribuables aux changements climatiques dans l’ouest de la baie d’Hudson et le sud de la mer de Beaufort, mais principalement causés par l’exploitation non durable dans le bassin Kane et la baie de Baffin. Sept sous-populations (environ 43 % de la population totale) sont prévues être stables ou en hausse. Les tendances ne peuvent actuellement faire l’objet de prévision pour deux sous-populations (29 % de la population totale). Les individus de certaines sous-populations présentent un déclin de leur condition corporelle et des changements dans l’emplacement des tanières liés à une disponibilité moindre de glace marine. Pour la plupart des sous-populations faisant l’objet de relevés répétés, les données semblent indiquer une légère augmentation depuis les 10 à 25 dernières années. Toutes les estimations des taux de croissance actuels des populations sont fondées sur des données actuellement disponibles et ne tiennent pas compte des effets possibles des changements climatiques. Les populations de l’espèce ne peuvent persister sans glace marine saisonnière. Un déclin continu de la disponibilité saisonnière de glace marine rend probable une réduction de certaines parties de l’aire de répartition de l’espèce. La diminution de l’épaisseur de la glace dans certaines parties de l’Extrême Arctique pourrait fournir un meilleur habitat à l’espèce. Bien qu'il y ait des incertitudes quant à l'impact global des changements climatiques sur la répartition et le nombre d'individus de l'espèce, il existe d’importantes préoccupations relativement à l’avenir de l’espèce au Canada.

Applicabilité des critères

Critère A (Population globale en déclin) : La population canadienne subit actuellement un déclin, mais elle s’est accrue depuis quelques décennies. Quatre sous-populations (environ 28 % des 15 500 ours blancs au Canada) courent un risque élevé de diminuer de 30 % ou plus au cours des trois prochaines générations. Sept sous-populations (environ 43 % de la population totale) semblent stables ou en hausse. Les tendances de deux sous-populations (29 % de la population totale) ne peuvent actuellement pas faire l’objet de prévision.
Critère B (Petite aire de répartition, et déclin ou fluctuation) : La zone d’occupation couvre plus de 5 millions de kilomètres carrés.
Critère C (Petite population globale et déclin) : Plus de 10 000 individus matures se trouvent au Canada.
Critère D (Très petite population ou aire de répartition limitée) : Plus de 10 000 individus matures se trouvent au Canada.
Critère E (Analyse quantitative) : Les tendances évaluées par secteur de gestion démontrent que certaines sous-populations subissent un déclin alors que d’autres sont à la hausse. Les tendances générales ne peuvent pas être évaluées parce que les tendances diffèrent d’un secteur de gestion à l’autre et que les données ne couvrent pas tous les secteurs. De plus, les effets négatifs attendus du réchauffement climatique qui persiste ne peuvent pas être évalués de façon sûre. Certaines diminutions des effectifs sont attribuables à la chasse excessive, et des mesures sont prises en vue de réduire la chasse dans certains secteurs de gestion. Selon les meilleures données disponibles, il semble peu probable que la population canadienne d’ours blancs subisse un déclin de 30 % au cours des 36 prochaines années.

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