Ketmie des marais (Hibiscus moscheutos) évaluation et rapport de situation du COSEPAC: chapitre 11

Résumé technique

Hibiscus moscheutos

Ketmie des marais – Swamp Rose-mallow

Répartition au Canada :
Ontario

Information sur la répartition

Superficie de la zone d’occurrence (km²) (Zone d’occurrence fondée sur le calcul SIG d’un polygone dans lequel sont compris tous les points périphériques de l’aire de répartition.):
22 000 km²
Préciser la tendance (en déclin, stable, en expansion, inconnue).
En expansion
Y a-t-il des fluctuations extrêmes dans la zone d’occurrence (ordre de grandeur > 1)?
Non
Superficie de la zone d’occupation (km²):
~9,5 km²
Préciser la tendance (en déclin, stable, en expansion, inconnue)
En déclin
Y a-t-il des fluctuations extrêmes dans la zone d’occupation (ordre de grandeur > 1)?
Ne sait pas
Nombre d’emplacements existants (connus ou supposés)
51
Préciser la tendance du nombre d’emplacements (en déclin, stable, en croissance, inconnue)
Croissance de 40 à 51 (surtout attribuable à des activités de recherche accrues; 2 emplacements pourraient toutefois être un prolongement de l’aire de répartition)
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’emplacements (ordre de grandeur >1)?
Non
Tendance de l’habitat : préciser la tendance de l’aire, de l’étendue ou de la qualité de l’habitat (en déclin, stable, en croissance ou inconnue).
En déclin

Information sur la population

Durée d’une génération (âge moyen des parents dans la population :  indiquer en années, en mois, en jours, etc.)
Plusieurs années
Nombre d’individus matures (reproducteurs) au Canada (ou préciser une gamme de valeurs plausibles).
Nombre estimé à des milliers, mais à moins de 10 000 individus matures
Tendance de la population quant au nombre d’individus matures en déclin, stable, en croissance ou inconnue.
Inconnue
S’il y a déclin, % du déclin au cours des dernières/prochaines dix années ou trois générations, selon la plus élevée des deux valeurs (ou préciser s’il s’agit d’une période plus courte).
Non applicable
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures (ordre de grandeur > 1)?
Probablement pas
La population totale est-elle très fragmentée (la plupart des individus se trouvent dans de petites populations, relativement isolées [géographiquement ou autrement] entre lesquelles il y a peu d’échanges, c.-à-d. migration réussie de < 1 individu/année)?
Probablement pas puisque des touffes flottant sur l’eau sont observées et que les graines sont dispersées par l’eau
Énumérer les populations et donner le nombre d’individus matures dans chacune.
Voir tableau 1
Préciser la tendance du nombre de populations (en déclin, stable, en croissance, inconnue).
En 1985, Ford a recensé 40 populations dont 7 ont disparu.
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de populations (ordre de grandeur >1)?
Non

Menaces (réelles ou imminentes pour les populations ou les habitats)

  1. Dégradation de l’habitat
  2. Aménagement du rivage
  3. Concurrence des espèces envahissantes

Effet d’une immigration de source externe

 Statut ou situation des populations de l’extérieur?
États-Unis : existe dans 27 États américains; S1 au Wisconsin; S2 à Rhode Island; S3 au Michigan
Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible?
Oui
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada?
Oui
Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants?
Oui
Peut-il y avoir sauvetage par des populations de l’extérieur?
Oui

Analyse quantitative

Non applicable

Statut

COSEPAC : espèces préoccupante (1987-2004)

Sources d’information : Relevés sur le terrain menés en 2002 et partiellement mis à jour par les relevés sur le terrain d’août-septembre 2003 de A. Woodliffe.

  • La zone d’occurrence a été calculée pour les sites de l’Ontario en réunissant, au moyen du système SIG, les centroïdes des sites les plus périphériques, soit l’île Walpole, les Sandbanks et l’île Main Duck, puis en soustrayant du polygone ainsi formé les eaux ouvertes des lacs Ontario et Érié.
  • La zone d’occupation a été calculée pour les sites de Willowood West et du marais St. Lukes en superposant une grille de points sur une copie des photos infrarouges des sites prises en 1998, en tenant compte de la zone approximative de l’Hibiscus déterminée lors du relevé des sites de 2002. Pour les 50 autres sites, la zone d’occurrence a été estimée individuellement pour chaque population, à partir des relevés sur le terrain menés en 2002 par l’auteur principal et de l’information fournie par d’autres observateurs.

Statut et justification de la désignation

Statut : Espèce préoccupante

Code alphanumérique : Correspond au critère de la catégorie « menacée », D2, mais est désignée « préoccupante », car l’espèce est relativement répandue et se trouve dans des aires protégées; il y a également possibilité d’une immigration de source externe.

Justification de la désignation : Cette espèce est une herbacée robuste et vivace des marais de rivage des Grands Lacs présente en de nombreux endroits en Ontario, généralement en très faible quantité sur de très petites superficies. La population totale du Canada est estimée à moins de 10 000 plants lesquels, y compris deux des plus grandes populations, se trouvent dans des aires protégées. L'espèce connaît depuis longtemps la perte de son habitat, et plusieurs populations ont récemment disparu. Les populations subissent également la détérioration de leur habitat et sont touchées par les répercussions découlant particulièrement de la présence de plantes exotiques envahissantes. Des preuves démontrant la dispersion de la plante par la dérive de touffes flottant sur l'eau indiquent qu'une colonisation des sites où l'espèce était présente historiquement est possible.

Application des critères

Critère A (Population totale en déclin) : Non satisfait (information insuffisante).

Critère B (Faible répartition et déclin ou fluctuation) : Non satisfait. L’espèce a une zone d’occupation relativement restreinte (< 10 km²) et est présente en de nombreux sites, mais ceux-ci ne sont pas considérés comme hautement fragmentés car les graines et les plantes déracinées flottent et peuvent dériver; aucune fluctuation extrême de la taille des populations n’a été observée.

Critère C (Taille et déclin d’une petite population totale) : Non satisfait. La taille de la population totale est estimée à < 10 000 plantes, franchissant le seuil pour une espèce menacée. On croit qu’un déclin des individus matures se poursuit en raison de la prolifération des espèces exotiques envahissantes, mais aucune donnée irréfutable n’étaye cette hypothèse, et au moins deux populations comptent > 1 000 plantes.

Critère D (Très petite population ou répartition limitée) : Menacée D2, en raison de la faible zone d’occupation, de l’aménagement incessant des rives en de nombreux sites et de l’expansion rapide des graminées exotiques dont les impacts sur les terres humides s’intensifient. Ces facteurs ont récemment causé la disparition complète ou partielle de populations. La désignation d’espèce préoccupante est recommandée, cependant, en raison de la présence de l’espèce en de nombreux sites protégés par les gouvernements provincial et fédéral comme des parcs, des zones de conservation et des terres humides d’importance provinciale (dont deux des plus grandes populations). Une immigration de source externe est également possible en raison de la capacité des graines et des plantes de flotter et de dériver.

Critère E (Analyse quantitative) : Aucune analyse quantitative disponible.

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