Rorqual commun (Balaenoptera physalus) évaluation et rapport de situation du COSEPAC: chapitre 11

Protection actuelle ou autres désignations de statut

À l’échelle mondiale, l’Union mondiale pour la nature (UICN) a inscrit le rorqual commun sur sa liste d’espèces menacées d’extinction (endangered) en raison du déclin démographique engendré par la chasse à la baleine (Baillie et Groombridge, 1996). L’espèce figure également à l’annexe I de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et flore sauvages menacées d’extinction (CITES), annexe englobant les espèces menacées d’extinction dont le commerce est interdit. Dans la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage, le rorqual commun est inscrit à l’annexe I (espèces migratrices en danger) et à l’annexe II (espèces migratrices devant faire l’objet d’accords internationaux). Le moratoire de la Commission baleinière internationale sur la chasse commerciale à la baleine procure une protection au rorqual commun, même si l’espèce est encore chassée au Groenland à des fins de subsistance.

Aux États-Unis, le rorqual commun est protégé en vertu de la Marine Mammal Protection Act de 1972 et de l’Endangered Species Act de 1973, loi dans laquelle il figure parmi les espèces en voie de disparition (endangered).

Au Canada, la Loi sur les pêches protège les mammifères marins contre toute perturbation. La Loi sur le parc marin du Saguenay – Saint-Laurent, adoptée en février 2002, impose des restrictions au chapitre de la vitesse des bateaux et de la distance à maintenir par rapport aux baleines. Les entreprises offrant des croisières sont assujetties à des restrictions supplémentaires concernant la durée des sorties en mer (Ministère de la Justice, 2004). Le parc protège un environnement marin de 1 138 km² au confluent de la rivière Saguenay et de l’estuaire du Saint-Laurent, région abritant les concentrations de krill connues les plus riches de l’Atlantique Nord-Ouest (Simard et Lavoie, 1999).

Le Canada a adopté des lois pour habiliter trois organismes fédéraux à protéger l’habitat marin : la Loi sur les océans oblige Pêches et Océans Canada à créer des zones de protection marines; la Loi sur les aires marines nationales de conservation du Canada confère à Parcs Canada le mandat de délimiter des aires marines nationales de conservation, et la Loi sur les espèces sauvages du Canada autorise Environnement Canada à désigner des réserves marines de faune. Ainsi, pour créer et coordonner ces différents types d’aires protégées, les trois organismes devront s’efforcer de travailler de façon concertée.

Pêches et Océans Canada s’emploie actuellement à élaborer un cadre réglementaire fondé sur les lignes directrices nationales actuellement en vigueur pour les croisières d’observation des baleines. Ce règlement devrait être en place d’ici 2006 (Marylin Joyce, Région du Pacifique, ministère des Pêches et des Océans, 401, rue Burrard, bureau 200, Vancouver [Colombie-Britannique], V6B 3S4).

En 1987, le CSEMDC (l’actuel COSEPAC) a inscrit les rorquals communs des deux côtes sur sa liste d’espèces rares. Trois ans plus tard, la désignation « espèce rare » a été remplacée par « espèce vulnérable ». Le rorqual commun a ensuite été reclassé en novembre 2001, par le COSEPAC.

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