Chardon de Hill (Cirsium hillii) évaluation et rapport de situation du COSEPAC: chapitre 7

Taille et tendances des populations

Dans le présent rapport, l’unité démographique de base est la population, et est définie comme « un groupe d’individus se reproduisant entre eux » (Primack, 1993). Cette définition n’implique pas l’isolement génétique des différentes populations de Cirsium hillii. En fait, la pollinisation se faisant par des abeilles à longue langue et la dissémination des graines, par le vent, il y a probablement peu d’obstacles aux échanges génétiques entre populations voisines de la côte ouest de la péninsule Bruce et de la rive sud de l’île Manitoulin, si ce n’est, bien entendu, la fragmentation de l’habitat de l’espèce. Les termes localité, site et population sont utilisés indifféremment pour désigner un groupe d’individus séparé de tout autre groupe par une étendue d’au moins 1 kilomètre de milieu non occupé par l’espèce ou non propice à l’espèce. C’est le sens que le Centre d’information sur le patrimoine naturel (CIPN) donne au terme « element of occurrence » (EO). Ainsi, il est plus facile d’établir des comparaisons avec les données du CIPN et de contribuer à l’augmentation de la base de données de l’organisme. Pour le présent rapport, la position géographique de chacune des populations a été portée sur une carte topographique en coordonnées du système NAD 27 d’après l’information recueillie par l’auteur (notamment lors de communications personnelles avec Morton et Johnson) puis comparée avec les indications figurant dans la base de données du CIPN. Les critères de proximité, ou de séparation, servant à définir une population ont ensuite été appliqués, et les groupes situés à moins de 1 kilomètre l’un de l’autre ont été classés comme sous-populations. Dans certains cas, des groupes situés au-delà de la distance déterminante de 1 kilomètre ont été englobés dans une population parce que les indications concernant leur position géographique étaient imprécises.

Au total, 70 sites de C. hillii ont été répertoriés. Six d’entre eux sont probablement disparus. Des 64 qui subsistent, 36 ont été recensés (tableau 1), la plupart entre 1995 et 2003 (seulement 3 avaient déjà été recensés, dans les années 1980) de sorte qu’il est impossible de dégager des tendances démographiques à long terme. Des 36 sites recensés où les données sur la population étaient bonnes, seulement 11 comptent plus de 100 individus (sites 4, 14, 15, 16, 19, 32, 35, 44, 54, 57 et 60). Le site le plus abondant est le site 57 : en 2003, Johnson y a dénombré 1 175 individus, dont 35 florifères. L’effectif de ce site est cependant estimé à 1 500 individus. Le site 9 semble être le plus important de l’île Manitoulin (Morton, comm. pers., 2002), où il reste encore à explorer une grande partie des milieux favorables à l’espèce. Il importe de souligner que ces statistiques doivent être utilisées avec prudence puisqu’elles proviennent de recensements souvent incomplets, effectués à l’occasion d’inventaires floristiques plus larges. En outre, le C. hillii est plutôt difficile à recenser du fait qu’on le trouve typiquement au sein de boisés, là où le couvert présente des ouvertures. Dans les cas où les observateurs ont qualifié les mentions, leurs observations sont notées dans le tableau 1.

Il est très difficile de dégager les tendances individuelles des sites de Cirsium hillii, vu le nombre relativement faible de sites ayant fait l’objet d’un recensement et la difficulté de déterminer avec certitude si une population ou sous-population donnée correspond exactement à celle recensée quelques années plus tôt. La localisation des sites de C. hillii pose un défi particulier du fait que l’espèce occupe souvent de petites étendues dégagées au sein de grandes forêts, percées d’autant plus difficile à localiser qu’elles sont éphémères, les unes se refermant tandis que d’autres sont créées par divers éléments perturbateurs. À cet égard, la technologie nouvelle de localisation GPS sera d’une grande utilité : déjà, grâce à cette technologie, la majorité des relevés récents de l’espèce sont accompagnés d’indications très précises de la position géographique.

Tableau 1: Sommaire des populations de Cirsium hillii de l’Ontario
Site Nombre d'individus Observateurs
numéro 3 57 (15 florifère, 42 rosettes) Jones, 1995
numéro 4 107 (rosettes pour la plupart)
(L’effectif serait beaucoup plus élevé si tout le milieu propice à l’espèce était exploré.)
Jones, 1996
numéro 6 12 (florifères et végétatifs confondus)
39 (1 florifère, 38 rosettes)
plusieurs rosettes
Jones, 1995
Jones, 2000
Morton et Venn, 2002         
numéro 9         13 (uniquement des rosettes)
environ 2 douzaines (florifères et végétatifs confondus)
Morton (2002) pense que cette population est peut-être la plus abondante de l’île Manitoulin.
Jones, 2000
Allen et al., 2002
numéro 11 environ 20 pieds (2 en fleur)             Oldham, 1994
numéro 12 « rare »  Oldham, 1994
numéro 13 « rare » Oldham, 1994
numéro 14 104 (rosettes pour la plupart; seulement quelques capitules)
46 (uniquement des rosettes)         
Jones, 1995
Jones, 2000
numéro 15 180 (uniquement des rosettes)
347 (uniquement des rosettes)
(« 347 rosettes ont été comptées le long du sentier, mais l’effectif de la station est beaucoup plus élevé »)
Jones, 2000
Jones, 2000
numéro 16 121 (1 florifère, 120 rosettes)
14 (uniquement des rosettes)
Jones, 2000
Jones, 2000
numéro 17 70 (1 florifère, 69 rosettes) Jones, 1995
numéro 18 environ 20 (florifères et végétatifs confondus) Oldham, 1989
numéro 19 187 (4 florifères, 183 rosettes) Jones, 1996
numéro 22       environ 30 (florifères et végétatifs confondus)
31 (8 florifères, 23 rosettes)
Oldham, 1994
Jones, 2000
numéro 23 17 (3 florifères, 14 rosettes et de nombreux petits semis) Jones, 1996
numéro 24       13 (1 florifère en bouton, 12 rosettes)             Jones, 2000
numéro 25 plusieurs rosettes (« mais l’espèce est probablement plus répandue ») Morton et Venn, 1981
numéro 32 152 (2 florifères, 150 rosettes) Jones, 1996
numéro 33 10 (5 florifères, 5 rosettes) Allen et Allen, 2002
numéro 35 157 (113 florifères, 44 rosettes) Allen et Allen, 2002
numéro 37       « rare »  Morton et Venn, 1973
numéro 39       « rare, avec très peu de pieds florifères »      Morton et Venn, 1987
numéro 41 60 (5 en graine, 55 rosettes)            Schaefer, 1995
numéro 42 « rare »  Schaefer, 1995
numéro 44 30 (uniquement des rosettes)
250 (1 florifère, 249 rosettes)
Johnson, 1984
Allen, 2002
numéro 45 1 (rosette) Schaefer, 1996
numéro 46       39 (14 florifères, 25 rosettes) Allen, 2002
numéro 47 2 (florifères) Oldham, 1995
numéro 48       3 (2 en graine, 1 rosette) Schaefer, 1995
numéro 50 4 (uniquement des rosettes)            Johnson, 2002
numéro 51       30 (2 florifères, 28 rosettes) Johnson, 2002
numéro 52 75 (10 florifères, 65 rosettes) (il existe plusieurs autres sous-populations) Johnson, 2001
numéro 53Note de bas de pagea 57 (1 en fruit, 56 végétatifs) répartis entre de nombreuses sous-populations Johnson, 2003
numéro 54Note de bas de pagea 183 (8 en fleur/fruit, 175 végétatifs) répartis entre 5 sous-populations Johnson, 2003
numéro 55 - 31 (au moins) (3 florifères, 28 rosettes)
14 (6 florifères, 8 rosettes)
Schaefer, 1995
Allen et Allen, 2002
numéro 57Note de bas de pagea 19 (2 florifères, 17 rosettes)
effectif dénombré : 1 175; effectif estimé : de 1 300 à 1 500; 35 pieds avec capitules
Johnson, 1985
Johnson, 2003
numéro 59 « rare et localisé » Oldham, 1997
numéro 60 443 (7 florifères, 436 rosettes) Personnel du parc Wasaga, 2001
Johnston et Bieniek, 2003
numéro 61Note de bas de pagea
Nouvelle station
EO 1768
23 (uniquement des pieds végétatifs) Johnson, 2003
numéro 62Note de bas de pagea
Nouvelle station
EO 5123
43 (uniquement des pieds végétatifs) Johnson et Macdonald, 2003
numéro 63Note de bas de pagea
Nouvelle station
EO ?
9 (1en fleur/fruit, 8 végétatifs) Johnson, 2003
numéro 64Note de bas de pagea
Nouvelle station
EO 1777
34 (3 en fruit, 31 végétatifs) répartis entre 2 sous-populations Johnson, 2003

Trente-six des 64 sites actuels ont été recensés, presque tous au cours des 8 dernières années. La plus grande population (site 57) compte 1 175 individus, dont 35 seulement étaient en fleur ou en fruit en 2003. Les 36 sites recensés regroupent en tout environ 3 915 individus, dont 253 individus reproducteurs matures, 3 662 individus végétatifs (rosettes) et 86 autres individus non identifiés comme reproducteurs ou végétatifs. (Il peut y avoir eu un certain recoupement lors du recensement des sous-populations, mais pour l’essentiel, les données reflètent l’effectif de sous-populations séparées.) Il importe de souligner que 45 p. 100 (113) des 253 pieds florifères dénombrés se trouvent au site 35, où l’extraction d’agrégat est permise; le site était d’ailleurs en préparation au moment des relevés sur le terrain en 2002. Les populations les plus abondantes sont probablement toutes connues, mais des populations importantes restent peut-être à découvrir dans les 28 autres localités. L’effectif canadien du C. hillii s’élève probablement à au moins 5 000 individus (florifères et végétatifs confondus), peut-être sensiblement plus si on tient compte de l’estimation de l’effectif du site 57 et de l’existence possible de populations non découvertes à ce jour. Au Canada, le nombre d’individus susceptibles de produire des graines pour une année donnée représente probablement 10 p. 100 de l’effectif total de l’espèce, soit environ 500+ individus.

 Après avoir réalisé un relevé de l’espèce à la grandeur de son aire, Penskar (2001) a résumé la situation en ces termes : « Bien que le Cirsium hillii, espèce endémique du Midwest, soit loin d’être prouvé non en péril, il n’est pas assez rare ou menacé à l’échelle de son aire pour justifier qu’il soit inscrit sur la liste des espèces à protéger. Bien que l’espèce soit extrêmement rare en Iowa, en Indiana et dans certaines parties d’Illinois, de nombreuses populations viables sont répertoriées pour le reste de son aire, notamment pour l’Ontario, le Michigan, le Wisconsin et le Minnesota. Au Michigan, principal bastion du chardon de Hill, et dans d’autres États, l’espèce survit bien en dépit du fait que son statut d’espèce préoccupante ou à surveiller ne lui assure aucune protection juridique, et tout porte à croire qu’elle survivra encore longtemps. Qui plus est, il existe probablement au Michigan et ailleurs des populations plus ou moins importantes encore inconnues que les inventaires floristiques continus finiront par mettre au jour. D’après les données actuelles, on peut dire que de façon générale, la classification G3 attribuée à l’espèce par The Nature Conservancy est appropriée. » [traduction de l’anglais]. Penskar ajoute une mise en garde : « Bien qu’il n’y ait pas lieu de recommander que le chardon de Hill soit protégé à l’échelle du pays, l’espèce est vulnérable et risque de connaître un déclin dans plusieurs secteurs de son aire si on ne s’attache pas à définir des stratégies de gestion appropriées. Il va sans dire que la biologie et l’écologie de l’espèce sont assez mal connues. Sans mesures concrètes pour accroître les connaissances sur l’histoire naturelle de l’espèce et sur son habitat et pour assurer une gestion active des populations, il peut fort bien arriver que le chardon de Hill connaisse un déclin important au cours des prochaines décennies. » [traduction de l’anglais]

Un déclin des populations en Ontario semble inévitable pour les raisons exposées dans la section Facteurs limitatifs et menaces. À l’échelle locale, par contre, dans certains secteurs, comme le long de la rive sud de l’île Manitoulin (Jones, comm. pers., 2003) et dans la péninsule Bruce, entre Dorcas Bay et Little Pine Tree Point, cela pourrait être considéré commun (Owen Sound Field Naturalists, 2001). En Ontario comme aux États-Unis, d’autres populations restent à découvrir et d’autres sous-populations grossiront les populations connues. Par ailleurs, une mise en garde s’impose pour l’ensemble des 60 sites actuels. Le freinage, et encore plus l’inversion, de cette tendance poseront un défi de taille à cause de la pression pour l’aménagement des alvars riverains, de l’absence d’éléments naturels de perturbation causée par les incendies dans l’habitat de l’espèce et la fermeture successive qui comble petit à petit les habitats ouverts abritant le Cirsium hillii.

Populations disparues du pays

Hopkins Bay, canton de St. Edmunds, comté de Bruce. Population mentionnée pour la première fois en 1949 par H.A. Senn et al. (coll. DAO) : « Hopkins Bay, 3,5 km au sud de Tobermory, haut de la plage, terrain boisé ». [traduction de l’anglais]. La population n’a pas été observée depuis, et on la croit disparue. Le site est une propriété privée.

Pine Tree Point, canton de St. Edmunds, comté de Bruce. L’espèce y a probablement été observée pour la première fois en 1934 par Krotkov (coll. TRT), dans un bois clair. Aucune mention depuis que C. Frankton et al. ont récolté un spécimen (coll. DAO) sur un sol calcaire aride présentant des traces de feu, en 1948. Le site a été recherché le 8 août 2002. L’extrémité de Pine Tree Harbour Road est fermée et un panneau interdit l’accès (terrain privé). La rive (alvar à thuya occidental) est subdivisée en lots à vendre. L’accès est complètement interdit au public depuis Pine Tree Harbour Road. L’alvar situé au nord de la route a également été exploré; il s’agit d’une grande étendue où le thuya occidental, le mélèze laricin et le bouleau blanc sont clairsemés, la strate herbacée est dominée par le Schizachrium scoparium, et le Danthonia spicata, le Juniperus horizontalis et le Potentilla fruticosa sont communs. Bien que le milieu semblait propice au C. hillii, aucun sujet de l’espèce n’a été observé. L’alvar situé au sud de la route, depuis les concessions 6 ou 7 en allant vers l’ouest, semblait aussi propice à l’espèce, mais l’accès y est interdit. Certains lots sont à vendre.

Îles Fishing, canton d’Amabel, comté de Bruce. John Macoun y a récolté le C. hillii en 1874, « dans des fourrés secs » [traduction de l’anglais]. Les spécimens sont conservés au CAN, sans mention de l’île précise d’où ils proviennent. Depuis ce temps, l’espèce n’a pas été confirmée aux îles Fishing.

Sauble Beach South, réserve de la Première nation Saugeen, canton d’Amabel, comté de Bruce. Site observé pour la première fois en 1950 par J.H. Soper et Shields (coll. CAN, TRT) et mentionné pour la dernière fois dans les années 1980 par J.W. Johnson qui n’a donné aucune information quant à l’effectif ni à l’habitat. On pense que le site est disparu (Johnson, comm. pers., 2002).

Réserve de la Première nation de l’île Walpole, comté de Lambton. Site mentionné pour la dernière fois en 1914 par Dodge (1914), qui l’a décrit ainsi : « clairsemé au sein d’une formation prairiale à l’île Squirrel. Semble rare. » [traduction de l’anglais]. Il semble que Dodge n’ait pas préparé de spécimen de référence, puisqu’on n’en trouve aucun au Michigan. L’espèce n’a pas été observée par Gaiser (1966) et ne figure pas dans l’inventaire floristique des aires naturelles de la réserve (Woodliffe et Allen, 1988). Si le C. hillii a déjà été présent à l’île Squirrel, il ne l’est certainement plus aujourd’hui, car le peu de savane qu’il reste à l’île a été fouillé lors des inventaires floristiques des années 1980 et l’espèce n’a pas été observée.

Wasaga Beach, baie Nottawasaga, comté de Simcoe. Ce site était connu de A.A. Reznicek (comm. pers., in Brunton, 1989) dans les années 1970. On croit qu’il a été détruit par les aménagements récréatifs qui sont très courants dans les environs.

Populations historiques dont la situation est inconnue

Île Cove, canton de St. Edmunds (la position géographique a été déterminée approximativement d’après la description de Morton). Morton et Venn (1987) reprennent une mention pour Cove de Cuddy et Norman (1972), avec l’indication « à confirmer ». Selon Morton (comm. pers., 2003), il est possible que le site existe, puisqu’il existe une petite étendue d’alvar propice à l’espèce en haut d’une zone dénudée de la rive, vers le milieu de la côte ouest de l’île. Le site n’a pas été mentionné depuis 1972 (Promaine, comm. pers., 2003).

Parc provincial Black Creek, canton d’Estnor, comté de Bruce. Le chardon de Hill a été observé dans le parc pour la première fois le 1er juillet 1982 par I.D. Macdonald, qui le décrivait comme « présent à divers endroits et parmi diverses communautés végétales entre Stokes Bay et Myles Bay. » [traduction de l’anglais] (Macdonald, 1982). L’espèce a également été observée dans le parc dans les années 1980 par J.W. Johnson qui n’a donné aucune indication quant à l’effectif. Le 8 août 2002, G.M. Allen a cherché le C. hillii en vain dans les clairières de Juniperus communis-Pteridium aquilinum, les dunes arrière où poussent le Schizachyrium scoparium et le Danthonia spicata parmi l’épinette blanche; les dunes frontales jouxtant les terrains de stationnement et les dunes très étroites donnant par derrière sur la forêt dense de feuillus. Les secteurs à l’ouest, en allant vers Shute Point, et au nord, en allant vers Stokes Bay, propices au C. hillii, n’ont pas été explorés. Le terrain appartient au ministère des Richesses naturelles de l’Ontario.

Mentions erronées

Île Flowerpot, comté de Bruce. Mention erronée figurant dans la base de données du CIPN, avec Morton et Venn (1987) cités comme source. The Flora of the Tobermory Islands ne renferme aucune mention du C. hillii pour l’île Flowerpot, et interrogé sur la mention, J.K. Morton (comm. pers., 2003) a répondu : « Le seul site de chardon de Hill que je connaisse aux îles Tobermory se trouve dans l’alvar de l’île Bear’s Rump. Il n’y a pas de milieux propices à l’espèce à l’île Flowerpot. » [traduction de l’anglais] 

Réserve indienne de Cape Croker (Nawash), comté de Bruce. Le CIPN note que : « Dans son rapport, Varga (1995) cite la base de données du CIPN comme source de la mention antérieure à 1949; cependant, cette mention n’a pas pu être retracée. » [traduction de l’anglais]. Varga n’a pas trouvé ce site en 1992 ni en 1995 (Varga et al., 1995).

Johnson’s Harbour, comté de Grey. La base de données du CIPN contient une mention pour cette localité. Cependant, la fiche se rapportant à la mention pour Johnston’s Harbour, dans le comté de Bruce, porte la note suivante : « Un spécimen récolté en 1933 par Krotkov et étiqueté « Johnson’s Harbour » est supposé provenir de ce site – dans la base de données de l’ARVPO, la mention est pour « Johnson Harbour, au nord-est d’Owen Sound ». Il est possible que le rapport de Johnson (1982) renferme une mention récente du C. hillii pour Johnson’s Harbour, comté de Grey, mais ce rapport n’est pas disponible présentement au CIPN. » Joe Johnson ne connaît pas la mention attribuée à Krotkov pour Johnson’s Harbour dans le comté de Grey et ne connaît aucune autre mention pour le comté de Grey (Johnson, comm. pers., 2003). On pense donc qu’il s’agit en fait de la mention de Krotkov pour Johnston’s Harbour, dans le comté de Bruce.

Îles Fishing, île Wildman, canton d’Amabel, comté de Bruce. Parker et al. (1985) mentionnent le C. hillii pour les îles Fishing, dans le comté de Bruce, et pour l’île Wildman en particulier. Or, il semble qu’aucun spécimen de l’espèce n’ait été récolté dans cette localité, et Joe Johnson, chargé de la vérification des spécimens pour le projet, n’a jamais identifié le C. hillii (Johnson, comm. pers., 2003).

Fernald mentionne le Cirsium hillii pour le Manitoba dans Gray’s Manual of Botany (1950). Dans Flora of Manitoba (1957), Scoggan note que la mention du C. hillii est en fait une méprise et qu’il s’agirait plutôt de l’espèce parente C. drummondii. Moore et Frankton (1966) sont du même avis : « Nous mettons en doute la mention [du C. hillii] pour le Manitoba; nous croyons qu’il s’agit plutôt de l’espèce parente C. drummondii. » [traduction de l’anglais]. Aucune mention du C. hillii pour le Manitoba n’a été confirmée.

Autres localités à explorer

Il y a de bonnes chances de trouver le chardon de Hill dans les localités ci-dessous (les coordonnées MTU se rapportent au système NAD 27; le nom de la personne ayant signalé la localité est indiqué entre parenthèses).

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