Omble de fontaine aurora (Salvelinus fontinalis timagamiensis) programme de rétablissement : chapitre 3


I. Historique

Biologie générale

Selon une enquête effectuée en 2003, la longueur à la fourche de l'omble de fontaine aurora vivant dans ses eaux natales varie entre 90 et 420 mm dans le lac Whirligig et entre 60 et 490 mm dans le lac Whitepine. Les adultes pèsent de 0,5 à 1,0 kg, bien que des poissons de près de 3,5 kg ont été attrapés parmi les stocks des eaux ensemencées non indigènes.

L'omble de fontaine aurora mange de tout. Bien qu'une grande partie de son alimentation soit composée d'insectes aquatiques et de zooplancton, on a découvert qu'il consommait aussi des crustacés, des mollusques, des grenouilles et des souris.

Il atteint la maturité sexuelle entre 2 et 4 ans, et apprend ensuite à frayer chaque année. Le frai se produit en octobre et novembre et des frayères sont installées au-dessus de remontées d'eau souterraine. La parade nuptiale et le comportement pendant le frai n'ont pas été documentés dans aucuns des lacs indigènes; toutefois, on croit qu'ils sont semblables au comportement de l'omble de fontaine pendant le frai. Bien qu'on ait documenté des cas d'hybridation avec l'omble de fontaine dans les lacs non indigènes (Sale 1967), les populations sympathiques du lac Whitepine semblent coexister avec peu d'interfécondation. Cela porte à croire qu'il a peut-être une ségrégation spatiale ou temporelle dans les activités de frai des deux espèces dans le lac Whitepine.

La femelle de l'omble de fontaine aurora pond de 1300 à 1700 œufs. Les études effectuées en écloserie sur l'incubation des oeufs suggèrent que les durées d'incubation sont similaires à celles de l'omble de fontaine en écloserie (R. Ward, communication personnelle).

Selon les observations sur le terrain et la détermination de l'âge en laboratoire, la durée de vie maximale connue à l'état sauvage est de neuf ans.  

Répartition de l'espèce

L'omble de fontaine aurora est endémique à deux lacs dans le monde. Les lacs Whirligig (47° 22′ N, 80° 38′ O) et Whitepine (47° 23′ N, 80° 38′ O) sont situés à environ 110 Km au nord de Sudbury en Ontario, dans le district de North Bay (figure 1). Les masses d'eau sont situées dans le paysage vallonné du bouclier précambrien au sein du parc provincial Lady Evelyn Smoothwater dans le bassin versant de la rivière Montréal. On a cru que d'autres masses d'eau contenaient des populations naturelles d'omble de fontaine aurora (Henn et Rickenbach 1925, Sale 1967); toutefois, aucun dossier certifié sur d'autres populations reproductrices indigènes n'a été trouvé (Snucins et Gunn 2000).

La superficie du lac Whirligig est de 11 ha avec une profondeur maximale de 9,1 m, une profondeur d'après le disque de Sechi de 3,3 à 6,2 m et une thermocline de fin d'été de 3 à 8 m. La superficie du lac Whitepine est de 77 ha avec une profondeur maximale de 21,3 m, une profondeur d'après le disque de Sechi de 3,5 à 6,0 m et une thermocline de fin d'été de 4 à 9 m.

Les deux populations indigènes diminuent dans les années 1940 et 1950 et disparaissent de l'état sauvage à partir de la fin des années 1960, à cause de l'acidification. Les efforts de réintroduction au début des années 1990 ont permis de rétablir des populations autosuffisantes se reproduisant naturellement dans ces masses d'eau.

En plus de ces réintroductions réussies de l'omble de fontaine aurora dans les deux bassins d'eau indigènes, plusieurs efforts ont également été déployés pour établir une population autosuffisante dans des eaux non indigènes au nord-est de l'Ontario. Les efforts antérieurs s'appliquaient, entre autres, aux lacs Paddle, Reed et Seahorse (District de Kirkland Lake) à la fin des années 1950 et au début des années 1960, et au lac Strong dans les années 1980, au lac Swartman no 8 (district de Cochrane) en 1962, aux lacs Young et Claire (district de Hearst) du milieu à la fin des années 1970, au lac Semple no 54 (district de Timmins) dans les années 1990 et au lac Lizard (la date n'est pas disponible); toutefois, aucun de ces efforts n'a porté fruit. On ne fait plus d'empoissonnement dans aucune de ces masses d'eau. Les lacs Southeast Campcot (49° 03′ N, 86° 37′ O) et Northeast Campcot (49° 03′ N, 86° 37′ O) près de Terrace Bay ont été empoissonnés à la fin des années 1980 et portaient les traces d'un reproduction naturelle au début des années 1990. Malheureusement il semble que ces deux populations avaient disparues dès 2001 (Snucins et al. 2002). En 2004, on a de nouveau repeuplé le lac Southeast Campcot Lac d'omble de fontaine aurora.

Au moment d'aller sous presse, il y avait des populations non reproductrices d'omble de fontaine aurora dans dix masses d'eau du nord de l'Ontario. Elles sont toutes maintenues grâce à un empoissonnement provenant de poissons élevés en écloserie dans le cadre d'un programme de reproduction en captivité. Les lacs sont : Liberty (47° 11′ N, 80° 04′ O), Carol (47° 18′ N, 81º 23′ O), Pallet (48° 16′ N, 80° 39′ O), Nayowin (47° 47′ N, 81° 23′ O), Big Club (48° 28′ N, 80° 48′ O), Wynn (48° 16′ N, 79° 53′ O), Borealis (49° 01′ N, 86° 44′ O), Tyrell no 21 (47° 37′ N, 80° 57′ O), Timmins no 57 (80° 67′ N, 48° 30′ O) et Alexander (48° 17′ N, 80° 35′ O) (figure 1).

Figure 1. Répartition globale de l'omble de fontaine aurora (Salvelinus fontinalis timagamiensis).

Figure 1. Répartition globale de l'omble de fontaine aurora

Cette amélioration géographique de l'aire de distribution découle (i) de l'établissement d'un lac (Alexander) ayant un cheptel de géniteurs à l'état « sauvage » pour faciliter et augmenter le programme de reproduction en captivité au sein du système d'écloserie, (ii) des efforts pour établir une population d'ombles de fontaine aurora autosuffisante dans une masse d'eau non indigène ayant un plus grand pouvoir tampon naturel pour agir comme refuge dans l'éventualité d'une nouvelle disparition des populations des masses d'eau indigènes ou d'un événement catastrophique dans l'écloserie qui pourrait mettre en danger l'existence du stock actuel d'ombles de fontaine aurora, et (iii) deux décennies d'efforts pour conscientiser le public et générer l'appui du public et des intervenants à l'égard du programme de rétablissement de l'omble de fontaine aurora (et des espèces en péril en général) au moyen de l'établissement d‘un maximum de neuf lacs ensemencés. Ces lacs offrent une pêche sportive à trophée limitée qui est fermement réglementée et fonctionne sur une base saisonnière et par rotation (des détails supplémentaires sur la raison d'être de l'amélioration géographique de l'aire de distribution se trouvent à la section 12 – Activités permises dans le cadre du programme  de rétablissement).

Abondance de la population

Il n'existe plus aucune estimation historique de la population ou de la biomasse des lacs Whirligig et Whitepine. Les données recueillies du début jusqu'au milieu des années 1950, avant la disparition, ont été perdues, excluant toute comparaison entre les populations des lacs indigènes des différentes périodes.

Le traitement du lac Whirligig et de ses cours supérieurs avec de la calcite en poudre en octobre 1989 a réussi à augmenter le pH du lac à 6,5. À la suite du traitement, le lac Whirligig a été ensemencé au printemps 1990 avec de l'omble de fontaine aurora élevé en écloserie et une population autosuffisante se reproduisant naturellement a été établie (Snucins et al. 1995). Le lac Whitepine a été empoissonné en 1991 et de nouveau en 1994 avant qu'une population autosuffisante se développe. Depuis lors, l'abondance de la population et la biomasse ont augmenté dans les deux lacs (tableau 1).

Tableau 1. Les estimés de la population et de la biomasse des lacs indigènes de l'omble de fontaine aurora (Whirligig et Whitepine). Les estimations s'appliquent aux poissons de >280 mm de long à la fourche dans le lac Whirligig et de >320 mm de long à la fourche dans le lac Whitepine (à moins d'indication contraire). Les chiffres entre parenthèses représentent des intervalles de confiance 95 %.
Année Lac
Whirligig Whitepine
Population (N) Densité (adul./ha) Biomasse (kg/ha) Population (N) Densité (adul./ha) Biomasse (kg/ha)
1990
950 1
 
 
 
 
 
1991
285 1
 
 
247 1
 
 
1993
456 2
(337 – 639)
41
(31 – 58)
15.8
(11.2 – 23.1)
Non évalué
 
Non évalué
1994
 
 
 
500 1
 
 
2003
418
(316 – 566)
38
(29 – 51)
17
(12.8 – 23)
2086
(1565 – 2845)
27
(20 – 37)
15.7
(11.8 – 21.4)

1 Ces valeurs représentent les stocks d'adultes et de jeunes de différents âges élevés en écloserie.
2 L'enquête de 1993 signalait une  longueur à la fourche de >200 mm.

En plus de la réintroduction des deux populations des lacs indigènes, dès l'automne 2003 une population de géniteurs captifs composée de 2 466 poissons jeunes et adultes et de 13 734 alevins d'automne se trouvaient à la Station piscicole Hills Lac (R. Ward, communication personnelle). Des estimations de la population n'ont pas été effectuées au lac Alexander ni dans d'autres lacs ensemencés. La densité de repeuplement des eaux destinées à la pêche à la ligne est généralement assez faible et dépend du nombre de lacs impliqués chaque année. Par exemple, 38 800 fretins (3 lacs), 6 000 alevins d'automne (2 lacs) et 619 adultes (2 lacs) ont servi au repeuplement en 2001. En 2002, 830 fretins et 475 adultes (1 lac chacun) ont servi au repeuplement et en 2003 46 500 fretins ont servi à repeupler 4 lacs.

Facteurs limitants biologiques

(i) Qualité de l'eau

L'omble de fontaine aurora, tout comme l'omble de fontaine, a besoin d'un niveau de pH d'au moins 5,0 pour se reproduire avec succès et pour maintenir des populations autosuffisantes (Beggs et Gunn 1986). On croit que l'acidification découlant des polluants atmosphériques sous forme de pluies acides et possiblement de dépôts historiques de soufre dans les terres humides adjacentes a été la cause immédiate de la disparition des populations d'omble de fontaine aurora à l'état sauvage. L'acidification continue d'être le principal facteur limitant du succès à long terme du rétablissement de l'omble de fontaine aurora (Snucins et Gunn 2000). La disparition initiale des populations indigènes coïncide avec la réduction à 5,0 et moins des niveaux de pH des lacs indigènes (Keller 1978). Les initiatives de rétablissement ont réussi jusqu'à présent grâce aux améliorations de la qualité de l'eau découlant de la réduction des dépôts acides et du chaulage complet des lacs. Pour assurer le succès continu de l'omble de fontaine aurora, le pH de l'eau du lac doit être maintenu à 5,0 ou plus.

La concentration d'oxygène dissous dans les lacs est relativement stable à 4 – 5 mg/L. Les concentrations de sulfates ont diminué dans les lacs. Par exemple, les niveaux de sulfate dans le lac Whirligig ont été réduits de 9,0 mg/L en 1987 à 6,5 mg/L en 2003. Cela découle du contrôle des émissions des fonderies de Sudbury et d'autres sources éloignées. Les valeurs en alcalinité des deux lacs indigènes sont faibles et on considère donc que le pouvoir tampon naturel de ces lacs est limité.

(ii) Habitat de frai

Les remontées d'eau souterraine semblent être la principale caractéristique d'une reproduction réussie et de la survie des fretins jusqu'à maturité. L'habitat de frai idéal comprend des zones de remontée d'eau souterraine contenant un bon flux d'eau bien oxygénée. Le niveau du pH de l'eau souterraine et de l'eau ambiante doit être plus élevé que 5,0. Dans le lac Whirligig, le seul des deux lacs indigènes dont le frai est documenté, tout ce frai a lieu dans l'environnement du lac sur des infiltrations d'eau souterraine, dans de l'eau peu profonde (4 m ou moins) sur du sable, du gravier ou du substrat de roche. On a une bonne idée des sites du frai dans le lac Whitepine, mais on ne les a pas documentés ou caractérisés formellement. Snucins et Gunn (2000) ont avancé l'hypothèse que l'incapacité d'établir des populations d'omble de fontaine aurora autosuffisantes dans des lacs non indigènes était due au manque de sites de frai appropriés comportant des évacuations d'eau souterraine.

Description des caractéristiques de l'habitat de l'espèce

Les besoins relatifs à la qualité et à la température de l'eau de l'omble de fontaine aurora sont semblables à ceux de l'omble de fontaine. En général, un lac qui est propice à l'omble de fontaine est également propice à l'omble de fontaine aurora. L'omble de fontaine aurora préfère les environnements de lacs frais et bien oxygénés où les températures sont généralement sous 20°C et les niveaux d'oxygène dissous sont d'environ 5 – 6 mg/L ou plus. Pendant les mois d'été, l'omble de fontaine aurora recherche les températures plus fraîches à mesure que les eaux de surface se réchauffent et que la thermocline apparaît. L'omble de fontaine aurora se rassemblera dans ou juste au-dessous de la thermocline ou profitera des températures plus fraîches localisées dans l'eau provenant des suintements d'eau souterraine. Tel que mentionné plus haut, un pH de 5,0 ou plus est requis pour réussir la reproduction. Les exigences relatives à l'habitat de frai sont tracées dans la section précédente.

Menaces

Acidification

Le chaulage complet du lac a augmenté les niveaux de pH à environ 6,5 dans le lac Whirligig et le rétablissement naturel a augmenté la qualité de l'eau dans le lac Whitepine (Snucins et Gunn 2000). Des stocks géniteurs de l'omble de fontaine aurora ont été réintroduits dans les lacs Whirligig (1990) et Whitepine (1991 et 1994) et des populations autosuffisantes en ont découlé. Bien qu'il y ait eu des signes de réduction du pH à la fin des années 1990 et au début des années 2000, une évaluation sur le terrain en 2003 a démontré que le pH s'est maintenu au-dessus de 5,1 dans les deux lacs. Une analyse des tendances révèle une diminution des concentrations de sulfates au fil du temps. On espère que ces concentrations sont maintenant suffisamment faibles pour empêcher des réductions additionnelles du pH et pour que les présentes conditions soient maintenues ou améliorées (E. Snucins, communication personnelle). Le pH actuel du lac Whirligig est d'environ 5,1 – 5,3, ce qui est semblable au niveau historique du pH estimé à 5,3 selon les vestiges de diatomées dans les carottes de sédiment (Dixit et al. 1996). Le pH actuel du lac Whitepine est de 5,1, c'est-à-dire au-dessous du niveau historique estimé à 5,4 – 5,7.

Perte de la faculté d'adaptation découlant de la dépression de consanguinité

Tous les descendants de l'omble de fontaine aurora actuels peuvent être retracés à une seule collecte d'œufs en 1958 impliquant 3 femelles et 6 mâles (en présumant que tous les mâles ont fourni du matériel génétique à la reproduction). Le petit nombre de géniteurs originaux, 40 ans d'histoire de reproduction en captivité, et l'empoissonnement supplémentaire des lacs qui a servi de source aux individus reproducteurs nous portent à avancer l'hypothèse qu'il existe une possibilité de dépression de consanguinité. Il en résulterait une réduction de la valeur adaptive du système de reproduction (c.-à-d. une perte de l'habileté adaptive de réagir aux stress écologiques) comparé à la population originale.

Bien qu'il soit possible que la diversité génétique de la population originale ait été naturellement faible, se reflétant dans son adaptation à un environnement restreint, la présence de la consanguinité semble être appuyée par des preuves génétiques et circonstancielles reliées à l'écloserie. Un contrôle antérieur de l'alloenzyme de la population de l'écloserie a démontré que la souche de l'omble de fontaine aurora est génétiquement la plus uniforme des 99 stocks d'omble de fontaine examinés en Ontario (seulement deux variations mineures dans les loci examinés). L'analyse mitochondriale de l'ADN démontre que l'omble de fontaine aurora ne porte qu'un type de génome, soit l'haplotype de l'omble de fontaine commun localement.

D'autres preuves indiquant une dépression de consanguinité proviennent d'observations directes dans le cadre du programme de reproduction en captivité et du cheptel de géniteurs dans le lac Alexander. On a observé que la survie était faible pendant les premiers stades de la vie en écloserie (R. Ward et C. Wilson, communication personnelle). Il y a un manque de reproduction dans le lac Alexander, malgré le grand nombre d'empoissonnements et la bonne espérance de vie à l'âge adulte (C. Wilson, communication personnelle), et la proportion des sexes des adultes en pleine maturité est grandement asymétrique dans le lac Alexander (R. Ward, communication personnelle). Il faut pourtant noter que le manque de reproduction dans le lac Alexander et dans les neuf lacs ensemencés peut découler davantage du manque d'un habitat de frai adéquat (Snucins et Gunn 2000) que d'une dépression de consanguinité.   

De plus, les analyses de l'omble de fontaine aurora en milieu contrôlé d'écloserie ont démontré que la survie de l'omble de fontaine aurora est beaucoup moins élevée que celle de la souche de l'omble de fontaine de Nipigon ou de croisements expérimentaux entre l'omble de fontaine et l'omble de fontaine aurora. On soupçonne que cela peut être dû en partie à une capacité de réponse immunitaire affaiblie menant à une plus grande susceptibilité au stress et à la maladie. Dans une expérience de suivi, on a traité la souche pure d'omble de fontaine aurora par un antifongique et sa survie s'est accrue de manière dramatique (C. Wilson, communication personnelle). Bien qu'il faille effectuer d'autres études pour clarifier la menace à sa survie à long terme, les premières observations de faible diversité génétique et d'une faible valeur adaptive du système de reproduction indiquent qu'il d'agit de dépression de consanguinité.

Changement climatique

Bien qu'il n'y ait pas de documentation spécifique sur l'impact du changement climatique mondial sur les lacs de l'omble de fontaine aurora, ce changement peut présenter un danger. Dans d'autres régions de la province, l'eau plus chaude associée au changement climatique crée un impact négatif sur les populations de poissons, dont celui observé relativement à la mortalité de l'omble de fontaine aussi loin au nord que la rivière Sutton, un des importants réseaux fluviaux des basses terres de la Baie d'Hudson (E. Snucins, communication personnelle). De plus, les changements climatiques pourraient causer la réacidification des lacs indigènes. On ne sait pas s'il y a une quantité importante de soufre accumulée dans le bassin versant des lacs de l'omble de fontaine aurora. S'il s'y trouve une quantité importante, alors une période prolongée de sécheresse pourrait créer des conditions pouvant causer un phénomène de réacidification.

Autres

Étant donné que les deux lacs indigènes sont situés au sein d'un paysage protégé, soit le parc provincial Lady Evelyn Smoothwater, les problèmes suivants ne s'appliqueront peut-être pas spécifiquement au rétablissement des populations indigènes. On devrait toutefois tenir compte de ces problèmes en ce qui concerne le lac Alexander, tout lac non indigène qui sera pris en considération dans le futur pour l'établissement d'une population autosuffisante et les neuf lacs ensemencés pour la pêche à la ligne.

Habitude d'utilisation des terres

Selon l'état de la connaissance actuelle, l'omble de fontaine aurora se limite aux environnements lacustres et a besoin de certains paramètres d'habitat, les plus importants étant un pH et un régime thermique adéquats dans les sites servant au frai. Le caractère approprié de l'habitat est vulnérable aux activités d'utilisation du sol qui peuvent directement ou indirectement réduire sa fonctionnalité. Plus particulièrement, les activités anthropiques telles que l'exploitation des ressources (p. ex. les pratiques de foresterie, l'exploitation minière, etc.) ou la construction de routes, pourraient perturber la qualité et la quantité d'eau souterraine qui entre dans le lac, diminuant ainsi l'écoulement de l'eau souterraine qui fournit la niche thermique et l'habitat essentiels au frai.

Les pratiques de foresterie pourraient également avoir des conséquences sur le pH du lac (Watmough et al. 2003). La récolte du bois élimine une source importante de dépôts de cations de base dans le sol. Au départ, il peut y avoir une augmentation des cations de base disponibles au sol à mesure que les débris de l'exploitation forestière pourrissent, mais il faut s'attendre qu'à long terme les taux de dépôts des cations de base diminuent. Les cations de base sont transférés des écosystèmes terrestres aux écosystèmes aquatiques par le biais du lessivage des minéraux du sol dans la décharge. Les concentrations réduites de cations de base diminuera le pouvoir tampon du lac et augmentera la réactivité à l'acide.

Introduction d'espèces envahissantes

On a prouvé que l'omble de fontaine est vulnérable à la compétition avec d'autres espèces, en particulier la perchaude, Perca flavescens (Fraser 1978). Étant donné les grandes similarités biologiques entre l'omble de fontaine et l'omble de fontaine aurora, on s'attend à ce que l'omble de fontaine aurora soit aussi vulnérable à la compétition avec des poissons à rayons épineux. Afin de prévenir l'introduction d'autres concurrents, qui déplaceraient sans doute l'omble de fontaine aurora, tous les lacs où il y a une reproduction naturelle (c.-à-d. Whitepine, Whirligig, Northeast Campcot et Southeast Campcot) ont été désignés comme refuges ichtyologiques provinciaux. Ce statut interdit toute pêche sportive, minimisant ainsi la possibilité d'introductions accidentelles ou intentionnelles d'autres concurrents. Le même statut de refuge a également été accordé au lac Alexander. Parmi les autres lacs, où on permet la pêche sportive limitée, l'utilisation de poissons-appâts vivants est interdite afin de réduire les risques d'introduction accidentelle de concurrents.

L'introduction accidentelle d'autres espèces envahissantes, telles que des plantes aquatiques ou des invertébrés, pourrait avoir un impact sur l'omble de fontaine aurora. Par exemple, le cladocère épineux (Bythotrephes sp.) a envahi les lacs partout dans le sud de l'Ontario et se retrouve maintenant aussi dans des lacs du nord de l'Ontario. Une invasion de cladocères épineux conduit généralement à un changement significatif de la communauté de zooplancton  d'un lac, avec les Bythotrephes devenant l'espèce dominante dans l'assemblage des espèces. Bien qu'on ne connaisse pas l'effet d'un tel changement sur le rétablissement, la survie et la santé de l'omble de fontaine aurora, les types de proies accessibles aux poissons changeraient sans doute.

Les instruments d'invasion de telles espèces sont généralement les coques de bateaux, les pontons d'aéronefs ou tout autre équipement qui peut être utilisé dans de nombreux lacs sans être lavés convenablement. Il est difficile d'aborder ce problème dans les lacs de pêche à la ligne ouverts au public une fois par trois ans. Un programme visant à accroître la connaissance des pêcheurs concernant les espèces envahissantes a été lancé dans le nord de l'Ontario dans le cadre du programme des espèces envahissantes du MRNO et de la Ontario Federation of Anglers and Hunters (OFAH). Les introductions accidentelles dans les lacs indigènes sont plus faciles à contrôler puisque ces lacs sont éloignés et d'un accès difficile au public. L'atterrissage d'aéronefs dans les parcs provinciaux requièrent un permis et se trouve donc contrôler par Parcs Ontario. Parcs Ontario a laissé entendre que le plan directeur du parc provincial Lady Evelyn Smoothwater (en cours d'élaboration) comprendra un protocole de réduction du risque d'espèces envahissantes qui s'appliquera aux chercheurs et aux employés du rétablissement qui accèdent aux lacs du parc (E. Morris, communication personnelle). Ce protocole devra être élaboré en consultation avec les chercheurs qui travaillent présentement dans le parc.

Récolte illégale

Jusqu'à présent, le braconnage n'a pas été perçu comme un problème majeur. Seulement un cas de braconnage a été bien documenté. En 1994, un petit groupe de braconniers a été appréhendé et inculpé au lac Southeast Campcot. Le personnel d'exécution du district de Nipigon a fréquemment patrouillé les lacs Northeast et Southeast Campcot avant et après cet incident, jusqu'en 2001 quand on a réalisé que l'introduction avait échouée. Il ne semble pas y avoir eu d'autres incidents. La raison de la disparition des populations de Campcot est inconnue. Il n'existe pas d'incidents de braconnage documentés concernant les autres lacs de l'omble de fontaine aurora.

2. Lacunes

Ce qui suit résume brièvement les principales lacunes qu'il faudrait aborder à mesure que des renseignements sont disponibles pour aider les efforts de rétablissement. Des mesures pour traiter ces lacunes, lorsqu'elles sont possibles, sont présentées dans le tableau 2 (voir section 5 (c)).

  1. L'abondance historique de la population et les mesures de biomasse ne sont pas disponibles. Des efforts pour trouver les données historiques de la population, y compris pour communiquer avec la première personne responsable des premières évaluations, ont été infructueux (E. Snucins, communication personnelle). Il s'ensuit qu'il n'y avait pas de points de référence pour établir les cibles de rétablissement. Des évaluations de la population ont été effectuées aux lacs Whitepine et Whirligig à l'automne 2003 afin de déterminer l'état de la population actuelle d'omble de fontaine aurora dans ses eaux indigènes. Ces résultats ont aidé l'équipe de rétablissement à compléter cette stratégie.
  2. Le rapport d'étape sur l'omble de fontaine aurora n'existe présentement qu'à l'état d'ébauche. Cette ébauche de rapport d'étape a servi à l'évaluation de l'espèce par le COSEPAC et à l'élaboration subséquente d'un programme de rétablissement. Ce rapport doit être complété. Bien qu'il ne s'agisse pas d'un écart des savoirs en soi, il s'agit d'une insuffisance d'information qu'il faut combler.
  3. Tel qu'indiqué à la section 2 b) de ce document, les signes initiaux suggèrent que la consanguinité pourrait être un problème chez l'omble de fontaine aurora (C. Wilson, communication personnelle). Il faut examiner cela davantage. Pour appuyer cet examen, 100 échantillons génétiques ont été prélevés à l'automne 2003 chez chacune des populations rétablies dans les lacs indigènes. Les échantillons ont été soumis au laboratoire génétique du MRNO à Peterborough afin d'être analysés pour déterminer s'il y a des différences entre les poissons à l'état sauvage, le stock actuelle en écloserie et la population du lac Alexander (E. Snucins, communication personnelle).
  4. D'autres évaluations génétiques sont requises pour établir la véritable taxonomie de l'omble de fontaine aurora. Jusqu'à présent, les examens génétiques n'ont pas permis d'appuyer une désignation de sous-espèce. Tel que noté auparavant, l'examen des données sur l'alloenzyme par le personnel du MRNO dans les années 1990 révèle que l'omble de fontaine aurora possède un très faible niveau de variation génétique mais aucun allèle distinct par rapport à l'omble de fontaine (C. Wilson, communication personnelle). Grewe et al. (1990) et Danzmann (données non publiées, C. Wilson, communication personnelle) ont tous les deux établi que l'ADN mitochondrial (ADNmt) n'a pas réussi à démontrer des différences diagnostiques fixes dans les marqueurs moléculaires pouvant suggérer une séparation génétique entre l'omble de fontaine aurora et l'omble de fontaine. Toutefois, une recherche plus vaste de l'ADNmt par Reed et al. (1998) a démontré que les sous-espèces et même les espèces soeurs au Canada ne peuvent généralement pas être distinguées en se fondant sur l'ADNmt et que les divergences mitochondriales entre les espèces sœurs dans les zones de déglaciation sont généralement assez faibles (Bernatchez et Wilson 1998). Il s'ensuit que les évaluations génétiques de l'omble de fontaine aurora effectuées jusqu'à présent n'ont peut-être pas réussi à détecter les différences.

    Les progrès dans l'utilisation de nouveaux marqueurs d'évaluation génétique, tel que l'ITS (internal transcribed spacer) nucléaire d'introns de régions ou de gènes, pourront peut-être élucider la taxinomie de l'omble de fontaine aurora. Les résultats d'une telle recherche fourniraient des renseignements clés pour les évaluations futures du COSEPAC. De plus, ces renseignements pourraient aider à perfectionner les options de gestion, particulièrement les possibilités dans les domaines des croisements expérimentaux, des ensemencements croisés et de la fusion de gènes de l'omble de fontaine aurora. Si on découvre que l'omble de fontaine aurora est distinct génétiquement, les croisements avec l'omble de fontaine et l'infusion de gènes de l'omble de fontaine seront considérés comme des options de gestion.

  5. Il n'y a pas de politique officielle de reproduction en captivité, mais il en faudrait une, surtout à la lumière de la possibilité de perte de la valeur adaptive du système de reproduction mentionnée plus haut. On s'en est remis aux connaissances du personnel de la Station piscicole Hills Lac (SPHL) (avec l'appui requis d'autres membres du personnel du ministère) pour s'occuper de la reproduction et de la culture de l'omble de fontaine aurora. La reproduction en captivité est en cours à la SPHL depuis 1958. Avant le début des années 1980, l'omble de fontaine aurora indigène captif (élevé en écloserie) était reproduit en mettant les oeufs d'une ou deux femelles dans une laitance d'au moins deux mâles et les oeufs étaient mis en commun afin de maximiser le succès de la fécondation sans égard pour des distinctions de famille. La progéniture qui en résultait était utilisée dans les efforts d'établissement d'une population autosuffisante dans des masses d'eau non indigènes pour soutenir les lacs de pèche à la ligne et, tous les deux ans, 10 000 fretins étaient placés dans le lac Alexander. Après cette époque, à la suite de discussions avec les généticiens piscicoles du MRNO, une stratégie a été lancée par le personnel de l'écloserie pour tenter d'accroître les lignées familiales.

    Présentement, la stratégie de reproduction applique une approche familiale (un mâle pour une femelle) au cheptel de géniteurs indigènes où chaque poisson ne féconde qu'une fois. Les objectifs des collectes d'œufs varient annuellement selon les objectifs de rétablissement et le nombre de lacs de pêche à la ligne qui doivent être empoissonnés. Environ 20 familles (entre 16 et 25 familles) sont ramassées chaque semestre dans le lac Alexander (produisant environ 25 000 à 30 000 oeufs). Les familles sont couvées séparément jusqu'au stade des œufs. À ce moment-là, on compte un nombre égal de chaque famille pour former le nouveau cheptel de géniteurs de l'écloserie et le reste est retourné au lac Alexander. En plus de la collecte d'œufs au lac Alexander, entre 10 000 et 150 000 œufs sont collectionnés chaque année à partir du cheptel de géniteurs de l'écloserie pour l'empoissonnement de fretins dans les lacs de pêche. Présentement, des poissons retournent empoissonner le lac Alexander chaque année afin de maximiser le nombre de classes d'âge (de même que les lignées familiales, on l'espère) dans le cheptel de géniteurs du lac.
  6. Il faut des évaluations des habitats de frai. On a documenté les emplacements des sites de frai et les descriptions de l'habitat général du lac Whirligig, mais on ne possède que les emplacements généraux du lac Whitepine. On présume que tous les sites connus dans les deux lacs se trouvent à des emplacements de remontées d'eau souterraine; toutefois, il faut mesurer les flux pour le confirmer. Des descriptions et des caractérisations détaillées du frai dans le lac Whitepine sont également requises. Bien qu'on ait avancé l'hypothèse que l'omble de fontaine aurora dans le lac Alexander ne se reproduit pas à cause de l'absence d'un habitat adéquat, il faut le confirmer.
  7. De grands progrès récents relatifs au contrôle des émissions ont diminué de manière significative les polluants atmosphériques  (particulièrement le soufre) provenant des fonderies de Sudbury et d'autres sources lointaines. Cela aide au rétablissement des lacs indigènes. Il serait utile de déterminer si les niveaux actuels de dépôts acides dépassent ou non la charge critique des lacs indigènes de l'omble de fontaine aurora (pour s'assurer que le pH demeure au-dessus de 5,0).

3. Faisabilité du rétablissement

Le rétablissement de l'omble de fontaine aurora est techniquement et biologiquement possible. Des populations autosuffisantes ont été rétablies dans chacune des eaux indigènes, avec une reproduction réussie se produisant dans le lac Whirligig depuis 1990 et dans le lac Whitepine depuis 1994. Les niveaux des populations et de la biomasse se situent tout à fait dans l'échelle documentée de l'omble de fontaine qui se trouve dans des lacs oligotrophes à reproduction faible similaires. Chose particulièrement importante, une évaluation récente a révélé que les populations de l'omble de fontaine aurora sont en bonne condition et il ne semble manquer aucune des classes d'âge dans aucun des deux lacs. S'il manquait des classes d'âge, ce serait un premier indice que les populations subissent un stress acide (E. Snucins, communication personnelle). La biomasse et l'abondance de l'omble de fontaine aurora dans le lac Whirligig n'ont pas changé de manière significative de 1993 à 2003.

Un habitat approprié pour le rétablissement de l'omble de fontaine aurora est accessible dans les deux lacs indigènes. Le contrôle de la qualité de l'eau est en cours depuis 1987 et, malgré la présence intermittente brève d'un abaissement du pH en 2001 et 2002, la qualité de l'eau demeure bonne, avec un pH de 5,1 à 5,3 dans le lac Whirligig et de 5,1 dans le lac Whitepine. Le pH naturel historique, selon l'estimation basée sur des vestiges de diatomées trouvés dans des carottes de sédiment, est de 5,3 pour le lac Whirligig et de 5,4 – 5,7 pour le lac Whitepine (Dixit et al. 1996). D'autres traitements de calcite en poudre (pour augmenter le pH) n'ont pas été requis dans aucun des deux lacs depuis 1995.

L'analyse des tendances des données d'hydrochimie démontrent que les concentrations de sulfates continuent de diminuer et les relevés actuels sont peut-être suffisamment faibles pour qu'il ne se produise plus d'abaissement du pH. La tendance vers un déclin des concentrations de sulfates est compatible avec les tendances générales observées dans les lacs du nord-est de l'Ontario (Keller et al. 2001). Les récentes mesures de contrôle des émissions adoptées au début de 2004 par le ministère de l'Environnement (ME) dans le domaine des fonderies à Sudbury, conjointement avec des initiatives similaires de réduction des émissions entreprises par d'autres autorités, ont augmenté la possibilité que ces masses d'eau continuent de maintenir des niveaux de pH adéquats pour les populations autosuffisantes. Dans plusieurs autres cas, le rétablissement biologique découle d'un rétablissement de la qualité de l'eau, à la fois au niveau local (c.-à-d. à l'intérieur de la zone de dépôts en aval de Sudbury) et dans d'autres compétences. Bien que tout ceci laisse prévoir un avenir plus prometteur pour l'omble de fontaine aurora, ce n'est que le temps et la poursuite d'un programme de contrôle à long terme qui indiqueront si les efforts de rétablissement des populations autosuffisantes de l'omble de fontaine aurora  dans les eaux indigènes est réussi. En fin de compte, le rétablissement biologique dépend de la prévention de la réacidification.

Bien qu'un habitat adéquat soit disponible dans les deux lacs indigènes et que les populations réintroduites ont été maintenues par une reproduction naturelle depuis plus de 10 ans, il semble que l'habitat de frai est limité ou inexistant dans le lac Alexander et dans les neufs lacs de pêche. C'est pourquoi l'ÉROFA continue d'analyser la possibilité d'établir une ou deux populations satellites non indigènes se reproduisant naturellement. On a empoissonné les lacs Northeast Campcott et Southeast Campcott avec de l'omble de fontaine aurora à la fin des années 1980, au début des années 1990 on a confirmé que les populations se reproduisaient naturellement, mais il semble qu'elles avaient disparues en 2001. Étant donné que la cause de leur disparition demeure inconnue, on a décidé d'empoissonner le lac Southeast Campcott de nouveau. Les conditions environnementales du lac et l'état de la population seront suivis attentivement. Il est encore désirable d'établir une autre population d'omble de fontaine aurora se reproduisant naturellement, probablement dans un endroit plus près du bassin versant des lacs indigènes. Le lac Little Whitepine, situé juste en aval du lac Whirligig, est un candidat possible. Avant d'empoissonner ce lac, il faudra qu'une telle proposition soit autorisée par le surintendant du parc provincial Lady Evelyn Smoothwater, qu'une évaluation de classe des parcs provinciaux et des réserves de terres sous conservation soit complétée et qu'un dépistage de l'évaluation des risques tel qu'exposé dans le Code national sur l'introduction et le transfert d'organismes aquatiques soit complété.

Il se peut que les menaces à la survie des populations indigènes puissent être grandement minimisées, atténuées ou éliminées. Il semble que les lacs indigènes se rétablissent de l'acidification et que l'omble de fontaine aurora se reproduit avec succès dans les deux lacs. Il est essentiel de poursuivre la surveillance de ces lacs afin de s'assurer que des interventions supplémentaires (c.-à-d. le chaulage complet des lacs) ne sont pas nécessaires. Étant donné que les deux lacs sont éloignés et situés dans un parc provincial, le risque d'introduire accidentellement une espèce non indigène peut être minimisé, le braconnage est peu probable et les effets perturbants de l'utilisation anthropique du sol sont minimes. On espère que les questions entourant la diversité génétique et la faculté d'adaptation de l'omble de fontaine aurora peuvent être optimisées par l'entremise du programme de reproduction en captivité. Selon les résultats de l'évaluation taxinomique génétique, l'infusion de gênes de l'omble de fontaine pourrait s'avérer une option pour augmenter la diversité. Comme pour toute espèce de poisson d'eaux froides, les effets possibles d'un changement climatique demeurent incertains.

Les techniques de rétablissement utilisées jusqu'à présent semblent être très réussies. Ces techniques (comprenant la reproduction en captivité, l'empoissonnement et le chaulage complet des lacs) sont des techniques de rétablissement couramment utilisées. Les programmes antérieurs de réduction des émissions industrielles ont réussi à réduire les dépôts acides dans le centre et le nord-est de l'Ontario. La plus récente initiative lancée par le ministère de l'Environnement et plusieurs  industries à Sudbury aidera la situation.

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