Scinque de l’Ouest (Eumeces skiltonianus) évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 7

Taille et tendances des populations

Densité démographique

On ne sait rien de la densité des populations d’E. skiltonianus en Colombie-Britannique. Dans toutes les localités échantillonnées entre 1996 et 1998 dans l’aire de gestion de la faune de la vallée de Creston, on a moins souvent capturé de scinques que de lézards-alligators (Elgaria coerulea); les scinques semblaient moins abondants que ces derniers (Pam Rutherford, comm. pers.), sauf dans un endroit rocheux, où ils étaient plus nombreux. On ne possède aucune estimation de la densité des populations aux États-Unis.

Répartition et survie des populations

Tanner (1957) note que le scinque de l'Ouest est localement abondant en Californie et en Utah. Il attribue le caractère localisé de la répartition avant tout à la qualité de l’habitat, mais souligne également que d’après les données recueillies sur le terrain, l’espèce affiche une nette tendance à la grégarité (p. 89). Le scinque de l'Ouest semble aussi être inégalement réparti dans son aire de répartition de Colombie-Britannique. Les mentions sont concentrées dans les principales vallées et leurs environs, dont celles des lacs Kootenay, Lower Arrow et Shuswap, et des rivières Okanagan, Slocan et Similkameen (figure 2). Orchard (1980) note que l’espèce est localement abondante, avec des concentrations dans certaines régions, comme autour de Nelson et dans le Sud de l’Okanagan. Le scinque de l'Ouest semble par ailleurs réparti localement à plus petite échelle. Ainsi, Pam Rutherford (comm. pers.) n’en a capturé que dans quelques-uns de ses lieux d’étude dans l’aire de gestion de la faune de la vallée de Creston.

On ne possède de données récentes (depuis 1990) sur la répartition de l’espèce que pour les régions de Creston et de Grand Forks, ainsi que pour le Sud de l’Okanagan. Il n’y a notamment aucune mention pour les environs de Penticton, dans l’ouest, et pour la région des Kootenays de l'Ouest (sauf la région de Creston). La mention la plus récente provenant de la région du bras Salmon date de 1987. L’absence de mentions récentes provenant des régions mentionnées ci-dessus pourrait cependant s'expliquer davantage par l’absence d’effort de recherche que par une disparition des populations.

Tendances des populations

On ne connaît pas les tendances des populations d’E. skiltonianus en Colombie-Britannique. Aux États-Unis, on signale que les populations fluctuent énormément d’une année à l’autre (Fitch, 1936; Smith, 1946; Tanner, 1957). Tanner (1957) attribue ces fluctuations à la succession végétale, qui a altéré la qualité de l’habitat, de même qu’aux mauvaises conditions météorologiques, comme les sécheresses, qui ont nuit au succès reproducteur certaines années.

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