Saumon atlantique (Salmo salar) évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 11

Taille et tendances des populations

Les données recueillies pour l’analyse de toutes les UD du Canada ont été fournies par le ministère des Pêches et des Océans du Canada et le ministère des Resources Naturelles et de la Faune du Québec. Les estimations d’échappée (le nombre de saumons qui atteignent les frayères chaque année après que toutes les pêches aient eu lieu) ont été utilisées pour l’ensemble de l’analyse des tendances. L’échappée a été choisie plutôt que l’abondance pré-pêche en se fondant sur le critère du COSEPAC qui vise à utiliser les « individus matures capables de se reproduire ». Le COSEPAC définit plus précisément les individus matures comme suit : « Les individus matures qui ne produiront jamais de nouvelles recrues ne devraient pas être dénombrés ». Si on suppose qu’une proportion importante de saumons capturés historiquement dans le contexte des pêches commerciales et récréatives s’étaient reproduits, l’utilisation des données sur l’échappée dans l’analyse des tendances entraînerait, relativement à l’abondance pré-pêche, une sous-estimation de l’étendue du déclin dans plusieurs UD (comparer les tendances présentées aux figures 13 et 14). Toutefois, lorsque l’échappée est utilisée dans l’analyse des tendances, l’efficacité des mesures de gestion comme les fermetures de pêches (décrites dans la prochaine section) est prise en compte dans l’analyse. La reconstitution de l’abondance canadienne suggère des déclins importants de l’abondance pré-pêche pour l’ensemble des UD et la population entière de l’Amérique du Nord (Chaput, 2009; figure 14). Ce déclin semble s’être stabilisé dans la majorité des régions septentrionales au cours des trois dernières générations (UD 1-3, 5-7), mais pas dans les régions du sud.

L’analyse des tendances des populations a été normalisée afin de fournir des évauations uniformes pour l’ensemble des UD. Les données sur les prises ont été les principales utilisées dans l’analyse en dépit de l’erreur potentielle associée à ces types de données (O’Connell, 2003), car elles étaient répandues et fréquentes dans la majorité des régions. Ces données entraînent toutefois des risques et une incertitude importants. O’Connell (2003) a démontré que des différences majeures peuvent se présenter lorsqu’on utilise des données sur les prises récréatives pour faire des hypothèses sur les remontes totales. Il a montré que dans un cas, les remontes ont été surestimées d’environ 60 % dans quatre années sur sept. Un examen de la situation du saumon (Dempson et al., 2006) indique que les stocks pour lesquels on dispose seulement de données sur la pêche à la ligne ne sont pas évalués de façon régulière, dans la région de Terre-Neuve-et-Labrador. Les raisons expliquant cela comprennent des changements des limites de prises quotidiennes et saisonnières, l’introduction de saisons et de quotas divisés dans certaines zones pour certaines années, la transition des données sur les prises récréatives fournies par le gardien du MPO à celles obtenues par le biais d’un système de retour des talons de permis, la complexité et la confusion associées à l’interprétation des statistiques sur les prises et les remises à l’eau au fil des ans, et le fait que dans certaines régions et au cours de certaines années, de 35 à 65 % de tous les jours de pêche potentiels peuvent être indisponibles en raison des fermetures associées à des facteurs environnementaux. O’Connell et al. (1998) ont aussi montré qu’il pouvait y avoir des différences considérables entre les données sur la pêche à la ligne dérivées du système de retour des talons de permis et celles fournies par les gardiens du MPO pour les années où les deux méthodes se chevauchaient. Cette situation dépendait de l’année et de la zone en question et était beaucoup plus marquée pour le poisson remis à l’eau que pour le saumon conservé. Malgré ces problèmes potentiels bien documentés, ces données étaient les seules disponibles pour toutes les UD, qui pourraient permettre une comparaison à l’échelle nationale. Dans certaines zones, les données étaient limitées (p. ex. UD 1 et 2) ou de meilleurs renseignements étaient disponibles (UD 13, 14). Des précisions sur les activités d’échantillonnage et les questions touchant la qualité des données sont fournies pour chaque UD. Les données sur les tendances propres à chaque rivière, qui sont dérivées d’autres méthodes d’échantillonnage sont présentées graphiquement lorsqu’elles sont disponibles. Dans les cas où les tendances concernant les données sur les prises diffèrent de celles qui sont propres à une rivière, les différences sont signalées dans le texte sur l’UD.

Le COSEPAC précise une période 10 ans ou de 3 générations (selon la période la plus longue) pour l’examen des tendances des populations. Le cycle vital complexe et variable du saumon atlantique entraîne des temps de génération différents dans une rivière et entre elles. Un temps de génération propre à une UD a été déterminé en faisant la moyenne de l’âge modal des saumoneaux pour les rivières, présenté dans Chaput et al., (2006a)xv et en ajoutant de 1 à 2 ans pour la phase marine du cycle de vie, selon la fréquence des poissons PBM dans une UD spécifique. Cette approche contribuerait à une légère sous-estimation du temps de génération chez les populations pour lesquelles la fréquence des saumons à pontes antérieures est élevée. Les âges des saumoneaux étaient habituellement uniformes ou différaient de 1 an de ceux des autres rivières dans une UD. Les tendances dans l’abondance ont été analysées en utilisant une série chronologique dont la durée a été établie en multipliant le temps de génération par 3 et en arrondissant au nombre entier. Par exemple, si le temps de génération était de 4,1 ans, la tendance était analysée sur 13 ans.

Les tendances dans l’abondance ont été évaluées à l’aide d’un modèle linéaire général utilisant la distribution d’erreur binomiale négative (toutes les statistiques sont calculées en utilisant R; R Development Core Team [2007]). Les valeurs pour le calcul du changement de pourcentage dans l’abondance sont tirées des valeurs prévues du modèle linéaire général (dernière année et celles des 3 générations précédentes). Ces estimations des changements isolent les changements causés par le temps et sont plus solides que des résultats fallacieux. La signification statistique des tendances des estimations a été évaluée avec un niveau de confiance de 95 %. Des projections prospectives n’ont pas été fournies en raison des risques connus associés à la prévision de résultats au-delà de la plage de données recueillies. Elles exigeraient aussi des hypothèses irréalistes de conditions statiques et l’absence de phénomènes dépendants de l’abondance comme l’anticompensation (qui accélérerait le déclin) ou la compensation (qui ralentirait ou freinerait le déclin).Comme des déclins importants sont survenus au cours des 4 dernières décennies (Reddin, 2010; figure 14), et parce que pour certaines UD, l’inclusion d’une seule génération supplémentaire a permis de déceler des tendances importantes qui n’avaient pas été décelées dans les analyses de trois générations, dans les cas où elles étaient disponibles, des séries chronologiques plus longues ont été présentées graphiquement pour chaque UD.

L’estimation de l’abondance pour le Canada est fondée sur la somme de toutes les données propres aux UD et devrait être considérée comme une valeur minimale, car des estimations complètes de l’abondance n’étaient pas disponibles pour les UD 1, 13 et 14. Les ensembles « complets » de données couvrent les années de 1993 à 2007. L’estimation de l’abondance canadienne des saumons atlantiques géniteurs sauvages était de 524 288, en 2007. De ce nombre, 414 163 étaient de petits saumons et 110 154 étaient de grands saumons. Dans les cas où les données étaient disponibles, les remontes semblaient s’être améliorées en 2008 par rapport à 2007. L’estimation la plus faible pour l’ensemble des données était de 364 373 en 1994, tandis que la plus élevée était de 611 405 en 1996. Dans l’ensemble, l’estimation de l’abondance totale fondée sur le modèle semble s’être accrue légèrement depuis 1993 (de 11 %), mais la tendance dans les données était non significative (P = 0,41; figure 15). L’abondance des petits saumons a augmenté de 19 % par rapport aux niveaux de 1993, tandis que celle des grands saumons a diminué de 14 % par rapport aux niveaux de 1993. Aucune de ces tendances n’était significative sur 3 générations (P = 0,246 et 0,136 respectivement). Cependant, à l’intérieur de cette vaste évaluation, il existe des composantes des populations et des régions qui connaissent des déclins significatifs (c.-à-d. les saumons PBM et les UD 4, 8, 9, 14, 15, 16; tableau 2) ou qui sont disparues (UD 11xvi). Les régions de l’extrémité sud de l’aire de répartition canadienne (hautes terres du sud de la Nouvelle-Écosse, UD 14; intérieur et extérieur de la baie de Fundy, UD 15 et 16) ont connu des déclins marqués. Les tendances des UD individuelles suggèrent que les petits et les grands saumons peuvent connaître des évolutions différentes de l’abondance, même si aucune des tendances n’est significative à l’échelle canadienne au cours des 3 dernières générations. Reddin et Veinott (2010) suggèrent aussi que l’abondance des petits saumons augmente, tandis que celle des grands saumons diminue. L’analyse utilisée dans le présent rapport a été appliquée aux données de Terre-Neuve-et-Labrador, présentées par Reddin et Veinott (2010) et Reddin (2010), et il a été déterminé que la tendance à la hausse de l’abondance des petits saumons était marginalement significative (P = 0,061) et que la tendance du déclin de l’abondance des grands saumons était hautement significative (P < 0,001). La tendance globale pour l’abondance totale des saumons n’était pas significative (P = 0,302). L’abondance des grands saumons a décliné de 59 % par rapport aux niveaux de 1993. Les tendances divergentes de l’abondance des saumons PBM et UBM sont difficiles à expliquer, mais les données suggèrent que le risque de périodes prolongées en mer peut être relativement plus élevé qu’il ne l’était historiquement. La survie des saumons à pontes antérieures (à l’exception des UD 14-16) s’est améliorée au cours des dernières années (p. ex. Cameron et al., 2009).

Figure 13 : Distributions a posteriori découlant de la simulation Monte Carlo des remontes estimées vers les rivières/côtes (après les pêches d’hiver de Terre Neuve et Labrador et de Saint Pierre et Miquelon) des grands saumons (graphique supérieur) et des petits saumons (graphique inférieur) de l’est de l’Amérique du Nord, entre 1971 et 2007

Diagrammes à cases montrant les distributions a posteriori découlant de la simulation Monte Carlo des remontes estimées vers les rivières/côtes des grands saumons (diagramme supérieur) et des petits saumons (diagramme inférieur) de l’est de l’Amérique du Nord, entre 1971 et 2007.

Voici comment les diagrammes à case sont interprétés : le tiret est la médiane, le rectangle définit le 5e au 95e intervalle percentile et la ligne verticale indique les valeurs minimum et maximum de 10 000 simulations (tiré de Chaput, 2009).

Figure 14 : Distributions a posteriori découlant de la simulation Monte Carlo de l’abondance pré pêche estimée des grands saumons (graphique supérieur) et des petits saumons (graphique inférieur) de l’est de l’Amérique du Nord, entre 1971 et 2007

Diagrammes à cases montrant les distributions a posteriori découlant de la simulation Monte Carlo de l’abondance pré pêche estimée des grands saumons (diagramme supérieur) et des petits saumons (diagramme inférieur) de l’est de l’Amérique du Nord, entre 1971 et 2007.

L’abondance pré-pêche pour les grands saumons est seulement disponible pour les saumons UBM de 2006. Voici comment les diagrammes à cases sont interprétés : le tiret est la médiane, le rectangle définit le 5e au 95e intervalle percentile et la ligne verticale indique les valeurs minimum et maximum de 10 000 simulations (tiré de Chaput, 2009).

Figure 15 : Échappée de saumons atlantiques (petits saumons [graphique supérieur], grands saumons [graphique du milieu] et échappée totale [graphique inférieur]) pour le Canada au cours des 3 dernières générations (15 ans)

Graphiques illustrant l’échappée de saumons atlantiques (petits saumons [graphique supérieur], grands saumons [graphique du milieu] et échappée totale [graphique inférieur]) pour le Canada au cours des trois dernières générations. Le modèle linéaire général utilisé pour déterminer les tendances de l’abondance est superposé.

Le modèle linéaire général utilisé pour déterminer les tendances dans l’abondance (intervalles de prévision de ± 2 ET) est superposé.

Gestion des pêchesxvii

L’abondance des saumons atlantiques au Canada a été fortement influencée par la politique de gestion des pêches. Un bref aperçu de l’historique de la gestion des pêches est présenté pour apporter des précisions sur le contexte.

Dès le début des années 1970, les gestionnaires des pêches ont commencé à imposer des restrictions sur la pêche commerciale du saumon atlantique pour reconstituer les stocks épuisés (May, 1993). Lorsque des déclins prononcés de l’abondance ont été observés dans les années 1980, une vaste gamme de mesures de gestion supplémentaires ont été appliquées à des fins de conservation. En 1984, les fermetures des pêches commerciales ont été élargies à toutes les pêches commerciales du saumon dans les provinces maritimes ainsi qu’à celles de certaines parties du Québec. D’autres réductions ont été introduites jusqu’à la fin des années 1980 et au début des années 1990, ce qui a entraîné l’imposition d’un moratoire sur la pêche commerciale du saumon atlantique pour l’île de Terre-Neuve en 1992, suivie de l’application d’un moratoire en 1998 pour le Labrador, qui a culminé avec la fermeture de toutes les pêches commerciales du saumon atlantique de l’est du Canada en 2000.

En 1984, la remise à l’eau obligatoire de toutes les prises de grands saumons atlantiques dans la pêche récréative a été imposée dans les provinces maritimes et l’île de Terre-Neuve. Depuis, des mesures de gestion plus restrictives de la pêche à la ligne ont été adoptées dans le but de compenser le déclin de la survie et de l’abondance du saumon atlantique, notamment des réductions des limites de prises quotidiennes et de prises saisonnières, l’obligation de remettre à l’eau les prises de grands saumons atlantiques et dans certains cas les saumons de toute taille, et dans de vastes parties des provinces maritimes, la fermeture totale de toutes les pêches dirigées.

La nécessité d’imposer des mesures de restriction rigoureuses sur la pêche au cours des dernières décennies témoigne des attentes non réalisées de façon chronique à l’égard du rétablissement des stocks de saumon atlantique. Même si la population a augmenté, ces augmentations ont souvent été de courte durée (p. ex. Dempson et al., 2004). À plus long terme, des restrictions sur la pêche dans la majorité des UD ont généralement contribué à la stabilisation des populations en déclin ou au ralentissement de cette décroissance (les UD 2 et 5 sont des exceptions). Comme il a été mentionné précédemment, les contributions positives de ces mesures de gestion restrictives pourraient avoir été la diminution du degré de réduction de la capacité de production des populations de saumons atlantiques, comme le montrent les indices de l’échappée, mais pourraient masquer le déclin réel de l’abondance totale des saumons fondée sur les indicateurs des remontes totales ou l’abondance pré-pêche.

Tableau 2 : Tendances dans l’abondance des saumons atlantiques géniteurs pour les unités désignables de l’est du Canada

Unité désignable Abondance récente (année) Pourcentage (%) de changements de l’abondance des petits saumons sur 3 générations
(valeur p)
Pourcentage (%) de changements de l’abondance des grands saumons sur 3 générations
(valeur p)
Pourcentage (%) de changements de l’abondance totale sur 3 générations
(valeur p)
1 - Nunavik Di Di Di Di
2 - Labrador 235 064 (2008) + 443,9 (< 0,001) + 127,9 (0,016) + 380 (< 0,001)
3 - N.-É. de Terre-Neuve-et-Labrador 80 505 (2007) - 11,0 (0,569) + 1,7 (0,946) - 9,6 (0,619)
4 - Sud de Terre-Neuve-et-Labrador 21 866 (2007) - 37,3 (0,063) - 26,2 (0,293) - 36,1 (0,071)
5 - S.-O. de Terre-Neuve-et-Labrador 44 566 (2007) + 132,1 (< 0,001) + 143,7 (< 0,001) + 133,6 (< 0,001)
6 - N.-O.de Terre-Neuve-et-Labrador 31 179 (2007) - 4,2 (0,838) + 41,7 (0,126) 0,0 (0,999)
7 - Côte Nord – Est Qc 5 901 (2008) - 26,3 (0,085) 50,8 (0,115) - 13,79 (0,287)
8 - Côte nord- ouest Qc 15 135 (2008) - 34,0 (0,031) - 20,1 (0,143) - 24,4 (0,013)
9 - île d’Anticosti 2 414 (2008) - 31,7 (0,076) - 48,7 (0,017) - 40,2 (0,007)
10 - Saint-Laurent 4 169 (2008) - 1,8 (0,951) + 11,5 (0,429) + 5,27 (0,772)
11 - Lac Ontario Disparue1 - - -
12 - Gaspésie-Golfe 103 149 (2007) - 34,0 (0,119) - 18,5 (0,217) - 27,8 (0,100)
13 - Est du cap Breton* 1 150 (2008) - 7,9 (0,789) - 14,5 (0,542) - 28,9 (0,202)
14 - Hautes terres du sud de la N.-É.* 1 427 (2008) - 58,6 (0,002) - 74,0 (0,001) - 61,3 (< 0,001)
15 - Intérieur de la baie de Fundy (IBF) < 200 - - -
16 - Extérieur de la baie de Fundy 7 584 (2008) - 56,6 (0,024) - 81,6 (< 0,001) - 64,3 (0,001)

Les valeurs de probabilité associées aux tendances déduites sont présentées entre parenthèses. Veuillez noter que les UD annotées d’une astérisque prennent en compte les estimations de l’abondance pour un sous-ensemble de rivières. Di – Données insuffisantes.
1 Espèce désignée à l’heure actuelle comme « disparue du pays » (COSEPAC, 2006a); toutefois, le présent rapport propose que cette désignation soit révisée à « espèce disparue », conformément à l’implication des lignes directrices actuelles du COSEPAC visant à reconnaître que pour les UD, la perte d’une unité désignable (UD) entière signifie un événement « de disparition » et non une disparition d’un endroit donné.

Unité désignable 1 – Nunavik

Les données sont limitées aux statistiques irrégulières sur les prises et sur l’effort de pêche à la ligne pour la baie d’Ungava (MRNF, 2009; MRNF : données non publiées). Les limites de ces données restreignent l’analyse à l’évaluation des captures par unité d’effort (CPUE). Comme dans le cas de toutes les données qui dépendent des pêches, les hypothèses de capturabilité constante du saumon et de l’équivalence de l’effort pour l’ensemble des données ne seront vraisemblablement pas vérifiées. Toutefois, compte tenu du fait que la pêche est limitée à la pêche à la ligne, les changements dans les engins et les techniques de pêche représentent un facteur moins important que dans le cas des pêches commerciales. Malheureusement, la capturabilité du saumon atlantique est fortement influencée par les conditions de l’eau. Les données obtenues des pêcheurs à la ligne constituent le seul type de données disponibles de façon uniforme pour la majorité des populations de saumon, et par conséquent, une évaluation générale nécessite leur utilisation.

Les données pour la baie de l’Ungava proviennent de 4 des 5 rivières à saumon connues durant la période couvrant les années de 1984 à 2008. La moyenne des jours de pêche par année était de 1 014 et le nombre variait entre 415 et 1 615. L’effort a décliné de façon générale au cours de la série chronologique. Aucune estimation de l’abondance n’a pu être calculée. Il y a aussi eu une augmentation importante de la tendance de CPUE pour la série chronologique (modèle linéaire général – prises avec compensation de l’effort : P = 0,007). Même si les données concernent seulement 4 rivières où la pêche à la ligne commerciale est pratiquée, d’autres rivières de cette UD sont fréquentées par les saumons. Les estimations de CPUE pour les rivière George et Koksoak sont considérablement plus élevées que celles des rivières Feuilles et Baleine, ce qui suggère des abondances plus élevées pour l’ensemble de la série chronologique. Aucune disparition n’a été signalée pour cette région.

Unité désignable 2 – Labrador

Les données pour l’UD du Labrador provenaient de sources diverses. Elles concernaient les prises commerciales de 1969 à 2001 (Reddin, 2010) et les dénombrements à 4 barrières (de 2002 à 2008). Ces données ont été utilisées conjointement avec les données sur l’habitat pour estimer l’abondance par unité d’habitat avec le temps; ce nombre a ensuite été extrapolé à la région entière, qui comprend 85 rivières à saumon au Labrador (Reddin, 2010). Les 5 rivières du Québec qui font partie de l’UD 2 ont des séries chronologiques de l’abondance des géniteurs, qui sont fondées sur les données sur les prises; cette information a été ajoutée aux données du Labrador pour obtenir les séries chronologiques de l’abondance de l’UD entière.

Beaucoup d’incertitude est associée à ces données, car elles sont fondées sur l’hypothèse que les 4 rivières-repères du sud du Labrador sont représentatives d’une région géographique très étendue (~ de 1 700 à 65 500 km2) où l’intensité de la pêche autochtone et la qualité de l’habitat sont variables. De plus, l’information sur les rivières du Québec est fondée sur les données obtenues des pêcheurs à la ligne (MRNF, 2009; MRNF : données non publiées) et la mise à l’échelle cartographique de l’habitat (Caron et Fontaine, 1999) qui sont aussi caractérisées par une incertitude considérable.

L’estimation la plus récente de l’abondance des adultes pour l’UD 2 est de 235 064 dont 206 093 sont de petits saumons (< 63 cm) et 28 970 sont de grands saumons (> 63 cm). L’abondance la plus faible au cours des 3 dernières générations était de 30 555 en 1991. L’abondance la plus élevée pour la même période était de 242 758 en 2005. Au cours des 3 dernières générations, on a observé des augmentations importantes de l’abondance des petits (P < 0,001), des grands (P = 0,016) et de l’abondance totale des saumons (P < 0,001) (figure 16). L’abondance des petits saumons (fondée sur la courbe ajustée à la figure 16) est de 443,9 % plus grande que celle de 1990, tandis que l’abondance des grands saumons a augmenté de 127,9 % durant la même période. L’abondance totale des saumons a augmenté de 380,0 % par rapport aux niveaux de 1990 (figure 16). Les données obtenues aux barrières de dénombrement dans l’UD 2 pour les rivières English, Muddy Bay Brook, Sandhill et Southwest Brook sont fournies à la figure 17. Des renseignements supplémentaires sur l’abondance pour des rivières données sont présentés à l’annexe 1 (voir les rivières Big Brook, Pinware, Forteau et du Vieux Fort).

Comme dans le cas des UD suivantes (à l’exception de l’UD 11), il convient de noter que l’utilisation de statistiques sur les saumons géniteurs adultes comme mesure de la santé de la population présente le désavantage de masquer potentiellement les graves déclins observés dans l’abondance pré-pêche. Dans ce cas, lorsqu’on tient compte de la mortalité liée à la pêche commerciale, les niveaux réels de l’abondance du saumon dans l’UD 2 sont beaucoup plus faibles que ceux attendus (Reddin, 2010).

La seule population reconnue comme étant disparue de cette UD est celle de Bobby’s Brook, située près de la rivière Alexis. Il n’existe aucune preuve de recolonisation de cet affluent à ce jour (D. Reddin, ministère des Pêches et des Océans, comm. pers.).

Figure 16 : Échappée de saumons atlantiques (petits saumons [graphique supérieur], grands saumons [graphique du milieu] et échappée totale [graphique inférieur]) pour l’UD 2 (de 1969 à 2007)

Graphiques illustrant l’échappée de saumons atlantiques (petits saumons [graphique supérieur], grands saumons [graphique du milieu] et échappée totale [graphique inférieur]) pour l’unité désignable 2, de 1969 à 2007. Le modèle linéaire général utilisé pour déterminer les tendances de l’abondance au cours des trois dernières générations est superposé.

Le modèle linéaire général utilisé pour déterminer les tendances dans l’abondance (intervalles de prévision de ± 2 ET) au cours des 3 dernières générations est superposé. Veuillez noter que les données antérieures à 1984 pour les composantes du Québec de l’UD 2 étaient indisponibles et ne sont pas incluses dans cette représentation graphique. Depuis 1984, la composante du Québec a seulement contribué à une moyenne de 4 % de la remonte (variait entre 1 et 12 %).

Figure 17 : Abondance du saumon dans quatre rivières-repères du sud du Labrador

Graphiques illustrant l’abondance du saumon dans quatre rivières-repères (rivières English, Muddy Bay Brook, Sand Hill et Southwest Brook) du sud du Labrador.

(tiré de Reddin, 2010). Il faut souligner que les séries chronologiques ne sont pas identiques pour les divers graphiques et que les données pour la rivière Sand Hill comprennent des interruptions de la série chronologique.

Unité désignable 3 – Nord-est de Terre-Neuve-et-Labrador

Les données disponibles pour l’UD 3 comprennent les données sur les prises de la pêche à la ligne (de 1969 à 2007) et de la pêche commerciale (de 1969 à 1992) ainsi que les dénombrements aux barrières (de 6 à 8 barrières; en moyenne, 7 par année). Les estimations de l’abondance pour l’UD entière ont été calculées en se fondant sur les données concernant les prises des pêcheurs à la ligne et l’effort; ce nombre a été ajusté pour les taux de prises fondés sur les données associées aux rivières avec des barrières de dénombrement (Reddin et Veinott, 2010, mais voir O’Connell, 2003). Les rivières pour lesquelles il n’existait pas de données sur les prises des pêcheurs à la ligne n’ont pas été utilisées pour les estimations de l’abondance fournies. Un autre défi associé à ces données est la forte augmentation de l’abondance des saumons dans la rivière Exploits qui a été mise en valeur et où de grandes étendues d’habitat inutilisés ont été rendues disponibles (Mullins et al., 2003). Pour certaines années, les saumons des rivières Exploits et Gander peuvent compter pour près de la moitié de la population de cette UD, et cet effet d’entraînement devrait être pris en compte lorsqu’on examine les tendances pour l’UD 3.

L’UD 3 comprend 127 populations de saumons ayant fait l’objet d’études documentées et un nombre considérable de petits cours d’eau qui semblent être fréquentés par des populations migratrices (les juvéniles sont toujours présents, mais les adultes y retournent sporadiquement; C. Bourgeois, ministère des Pêches et des Océans, comm. pers.). L’estimation la plus récente de l’abondance des adultes pour l’UD 3 est de 80 505 (de 51 883 à 109 267) en 2007, dont 68 654 sont de petits saumons et 11 851 sont de grands saumonsxviii. L’année 2002 a connu l’abondance la plus faible au cours des 3 dernières générations avec une population de 58 584 (figure 18). L’année 1996 a connu l’abondance la plus élevée au cours des 3 dernières générations avec une population de 141 968. Aucune tendances significative de l’abondance de petits et de grands saumons et de l’abondance totale n’a été dégagée pour cette UD au cours des trois dernières générations (P = 0,569, 0,947, et 0,618 respectivement). L’abondance totale des saumons a décliné de 9,5 % au cours de cette période (fondée sur la courbe ajustée [figure 18]), tandis que celle des petits saumons a diminué de 9,6 % au cours des 3 générations précédentes depuis 1994 (figure 18). On estime que l’abondance des grands saumons s’est accrue de 1,7 % au cours de cette période de temps. Comme dans le cas du Labrador, les tendances non significatives de l’abondance, présentées ici pour les trois dernières générations, semblent incomplètes si on ne considère pas les effets des fermetures de pêches commerciales qui sont survenues en 1992 et qui demeurent en vigueur à l’heure actuelle. Les données sur les remontes présentées ici ne comprennent pas les prises commerciales qui étaient très élevées dans les années allant jusqu’à 1991 (Reddin et Veinott, 2010). L’inclusion de ces données est problématique parce que les débarquements comprennent des saumons qui ne proviennent pas des rivières de l’UD. La reconstitution de l’abondance pré-pêche décrit une situation de déclin considérable qui s’est stabilisée au cours des 3 dernières générations (MPO, 2008). De plus, les remontes les plus récentes n’ont pas répondu aux attentes accrues en matière d’amélioration des niveaux d’échappée après le moratoire. La productivité en eau douce est demeurée stable (MPO, 2008) et aucune disparition de cette espèce n’a été signalée pour l’UD 3. Des données des rivières individuelles faisant l’objet d’une surveillance au moyen de barrières de dénombrement (rivières Exploits, Gander, Middle Brook, Terra Nova et Campbellton) sont présentées à la figue 19. Des données supplémentaires sur l’abondance sont fournies pour les rivières Indian Bay Brook, Northwest et Indian à l'Annexe 1.

Figure 18 : Échappée de saumons atlantiques (petits saumons [graphique supérieur], grands saumons [graphique du milieu] et échappée totale [graphique inférieur]) pour l’UD 3 (de 1969 à 2007)

Graphiques illustrant l’échappée de saumons atlantiques (petits saumons [graphique supérieur], grands saumons [graphique du milieu] et échappée totale [graphique inférieur]) pour l’unité désignable 3, de 1969 à 2007. Le modèle linéaire général utilisé pour déterminer les tendances de l’abondance pour les trois dernières générations est superposé.

Le modèle linéaire général utilisé pour déterminer les tendances dans l’abondance (intervalles de prévision de ± 2 ET) pour les 3 dernières générations est superposé.

Figure 19 : Abondance des petits saumons (graphiques de gauche) et des grands saumons (graphiques de droite) selon les données obtenues aux barrières de dénombrement (rivières Exploits, Gander, Middle, Terra Nova et Campbellton) de l’UD 3

Graphiques illustrant l’abondance des petits saumons (graphiques de gauche) et des grands saumons (graphiques de droite) selon les données obtenues aux barrières de dénombrement de 5 rivières (rivières Exploits, Gander, Middle, Terra Nova et Campbellton) de l’unité désignable 3.

Tiré de Reddin et Veinott, 2010.

Unité désignable 4 – Sud de Terre-Neuve

Les données disponibles pour l’UD 4 comprennent les données des prises de la pêche à la ligne (de 1969 à 2007) et de la pêche commerciale (de 1969 à 1992) ainsi que les dénombrements à 5 barrières, en moyenne de 4 par année (Reddin et Veinott, 2010). Les données sur les prises des pêcheurs à la ligne ont été fondées sur une estimation moyenne de 20 527 jours de pêche par année (ce nombre variait entre 12 208 et 32 642). On compte 104 rivières connues dans cette UD; aucune disparition de cette espèce n’a été signalée et une population a été introduite (rivière Rocky). L’abondance estimée la plus élevée pour la série chronologique a été obtenue pour la rivière Conne, atteignant un nombre record d’un peu plus de 10 000 adultes en remonte. La majorité des rivières de cette UD semblent avoir des abondances moyennes de moins de 500 adultes reproducteurs (Dempson et al., 2006). L’effort de pêche a diminué de près de 50 % au cours des 15 dernières années. Les estimations de l’abondance pour l’UD ont été calculées selon les données sur les prises et l’effort de pêche à la ligne; ce nombre a été ajusté en utilisant les données de capturabilité obtenues au moyen de barrières de dénombrement placées dans les rivières (Reddin et Veinott, 2010). Les données indépendantes de la pêche de cette UD accusent un parti pris pour le côté est de l’UD et ne sont peut-être pas représentatives de l’UD entière. De plus, les rivières où il n’existe pas de pêche à la ligne n’ont pas été incluses dans les estimations d’abondance fournies.

L’estimation la plus récente de l’abondance des adultes pour l’UD 4 est de 21 866 (de 14 021 à 29 711) pour 2007, dont 18 633 (de 12 411 à 24 854) sont de petits saumons, et 3 233 (de 1 610 à 4 857) sont de grands saumons (figure 20). L’abondance la plus faible au cours des 3 dernières générations était de 18 409 en 2001. L’abondance la plus élevée au cours des 3 dernières générations était de 60 008 en 1996. L’abondance des petits saumons (fondée sur la courbe ajustée à la figure 20) a diminué de 37,3 % depuis 1994. L’abondance des grands saumons a décliné de 26,2 % depuis 1994, et l’abondance totale a diminué de 36,0 % (figure 20). Les déclins estimés de l’abondance des petits saumons et de l’abondance totale sont marginalement non significatifs (P = 0,063 et 0,071 respectivement), mais le déclin estimé de l’abondance des grands saumons n’est pas significativement différent de zéro (P = 0,293). Il convient de noter que même si les tendances de l’abondance étaient semblables entre les données sur les prises et celles obtenues aux barrières de dénombrement pour cette UD, les données recueillies aux barrières de dénombrement et l’information sur les prises totales suggèrent que 2007 a été l’année où l’abondance enregistrée a été la plus faible et non 2001. De plus, ces taux de déclins sont sensibles à la durée des séries chronologiques utilisées. Si on prolonge la série chronologique d’une année supplémentaire en arrière, on obtient des taux de déclin de 52,5 % et de 50,1 % pour l’abondance des petits saumons et l’abondance totale, respectivement, et ces 2 valeurs sont statistiquement significatives (P < 0.01).

On trouvera à la figure 21 les tendances publiées dans le passé pour des populations individuelles recensées par barrières de dénombrement. Des données supplémentaires sur l’abondance (dans la rivière Biscay Bay) sont fournies à l’annexe 1.

La rivière Conne affiche le déclin le plus important, qui a une influence considérable sur l’abondance totale pour l’UD 4.

Figure 20 : Échappée de saumons atlantiques (petits saumons [graphique supérieur], grands saumons [graphique du milieu] et échappée totale [graphique inférieur]) pour l’UD 4 (de 1969 à 2007)

Graphiques illustrant l’échappée de saumons atlantiques (petits saumons [graphique supérieur], grands saumons [graphique du milieu] et échappée totale [graphique inférieur]) pour l’unité désignable 4, de 1969 à 2007. Le modèle linéaire général utilisé pour déterminer les tendances de l’abondance pour les trois dernières générations est superposé.

Le modèle linéaire général utilisé pour déterminer les tendances dans l’abondance (intervalles de prévision de ± 2 ET) pour les 3 dernières générations est superposé.

Figure 21 : Données sur les tendances propres à une rivière obtenues à cinq barrières de dénombrement actives (rivières Northeast Trepassey, Conne, Rocky, Northeast Placentia et Little) dans l’UD 4

Graphiques illustrant les données sur les tendances propres à une rivière obtenues aux barrières de dénombrement actives de cinq rivières (rivières Northeast Trepassey, Conne, Rocky, Northeast Placentia et Little) dans l’unité désignable 4. Les données pour les petits saumons (graphiques de gauche) et les grands saumons (graphiques de droite) sont présentées séparément pour chaque rivière.

Les données pour les petits saumons (graphiques de gauche) et les grands saumons (graphiques de droite) sont présentées séparément pour chaque rivière (tiré de Reddin et Veinott, 2010).

Unité désignable 5 – Sud-ouest de Terre-Neuve

Les renseignements disponibles pour l’UD 5 comprennent des données de prises de pêche à la ligne (de 1969 à 2007) et de pêche commerciale (de 1969 à1992) ainsi que les comptages à 2 barrières de dénombrement. Des relevés annuels en apnée ont aussi été effectués dans 5 rivières de l’UD 5. Les données sur les prises de pêche à la ligne étaient fondées sur une estimation moyenne de 25 899 jours de pêche (ce nombre variait entre 18 544 et 38 487). L’effort de pêche à la ligne s’est accru de façon significative (P = 0,004); de près de 240 % pour l’ensemble des données. Les estimations de l’abondance pour l’UD entière ont été calculées en se fondant sur les données sur les prises de pêche à la ligne et l’effort; ce nombre a été ajusté en utilisant les données sur les taux de prises des rivières avec barrières de dénombrement (Reddin et Veinott, 2010). De plus, dans les cas où les données sur la pêche à la ligne n’étaient pas disponibles, l’abondance a été pondérée en fonction de l’habitat disponible. Même si les données dépendantes des pêches sont corrigées au moyen de données indépendantes des pêches, les estimations devraient être considérées en tenant compte des mêmes mises en garde signalées plus haut.

L’UD 5 compte environ 40 rivières fréquentées par des populations de saumons. Aucune disparition de l’espèce n’est connue à ce jour dans cette UD. L’estimation la plus récente de l’abondance des adultes pour l’UD 5 est de 44 566 (de 32 143 à 56 988) en 2007, dont 37 679 (de 27 828 à 47 531) sont des petits saumons et 6 886 (de 4 315 à 9 457) sont de grands saumons. L’abondance la plus faible au cours des 3 dernières générations était de 15 488 saumons en 1991, tandis que l’abondance la plus élevée était de 68 441 en 2006. On a signalé une augmentation significative de l’abondance des petits et des grands saumons, ainsi que de l’abondance totale (toutes les valeurs P < 0,001). L’abondance des petits saumons (fondée sur la courbe ajustée à la figure 22) est de 132,1 % plus élevée que celle des 3 dernières générations. Au cours de la même période, l’abondance des grands saumons s’est accrue de 143,7 %, tandis que l’abondance totale des saumons a augmenté de 133,6 % (figure 22). Malgré les tendances à la hausse et le fait que 4 des 5 rivières faisant l’objet d’une surveillance répondent aux besoins en géniteurs pour la conservation, l’abondance de la population dans ces rivières est considérée comme faible (MPO, 2008). Les tendances des populations individuelles pour lesquelles des barrières de dénombrement existent sont présentées dans Reddin et Veinott (2010). La population de la rivière Humber est la plus considérable dans cette UD, avec des estimations de l’abondance se situant entre 6 125 et 32 118 saumons. L’abondance des populations au sud de la rivière Humber, dans la région de la baie St. George variait de 235 à 3 684 saumons, et les estimations de l’abondance pour la rivière Harry sont les plus élevées. Les données de relevés en apnée dans les rivières Harry’s, Robinsons, Crabbes, Fischell’s et M. Barachois sont présentées à la figure 23. Des données supplémentaires sur l’abondance pour les rivières Highlands, Flat Bay, Humber et Grand Bank sont fournies à l’annexe 1.

Figure 22 : Échappée de saumons atlantiques (petits saumons [graphique supérieur], grands saumons [graphique du milieu] et échappée totale [graphique inférieur]) pour l’UD 5 (de 1969 à 2007)

Graphiques illustrant l’échappée de saumons atlantiques (petits saumons [graphique supérieur], grands saumons [graphique du milieu] et échappée totale [graphique inférieur]) pour l’unité désignable 5, de 1969 à 2007. Le modèle linéaire général utilisé pour déterminer les tendances de l’abondance pour les trois dernières générations est superposé.

Le modèle linéaire général utilisé pour déterminer les tendances dans l’abondance (intervalles de prévision de ± 2 ET) pour les 3 dernières générations est superposé.

Figure 23 : Estimations de l’abondance de saumons atlantiques dans les rivières de l’UD 5 où ont été effectués des relevés en apnée

Représentation graphique des estimations de l’abondance de saumons atlantiques dans les rivières (Harry’s, Crabbes, Fischells, Robinsons et M. Barachois) de l’unité désignable 5 où ont été effectués des relevés en apnée.

Tiré de Reddin et Veinott, 2010.

Unité désignable 6 – Nord-ouest de Terre-Neuve

Les données disponibles pour l’UD 6 comprennent les données sur les prises de pêche à la ligne (de 1969 à 2007) et de pêche commerciale (de 1969 à 1992) ainsi que les dénombrements à 3 barrières, même si les données ne sont pas disponibles aux 3 barrières pour toutes les années (Reddin et Veinott, 2010). Les données sur les prises de pêche à la ligne ont été fondées sur une estimation moyenne de 15 517 jours de pêche par année (ce nombre variait entre 10 386 et 19 695). L’effort de pêche à la ligne a diminué de façon significative (P = 0,004), de 82 % par rapport aux valeurs du milieu des années 1990. Un projet de mise en valeur du saumon dans la rivière Torrent a contribué à la création d’une vaste superficie d’habitat. Des augmentations importantes de l’abondance de cette population peuvent exercer une influence sur les tendances globales de la taille de la population dans l’UD. Les estimations de l’abondance pour l’UD entière ont été calculées selon les données concernant les prises de pêche à la ligne et l’effort, qui ont ajustées en utilisant les données sur les taux de prises dans les rivières avec barrières de dénombrement (Reddin et Veinott, 2010). Les estimations devraient être considérées en tenant compte des mêmes mises en garde signalées plus haut.

L’UD 6 compte 34 rivières à saumon, dans lesquelles aucune disparition de cette espèce n’a été signalée. L’estimation la plus récente de l’abondance des adultes pour l’UD 6 est de 31 179 (de 20 061 à 42 296) en 2007, dont 26 603 (17 786, 35 420, 9 457) sont de petits saumons, et 4 576 (de 2 275 à 6 876) sont de grands saumons (figure 24). Les estimations de l’abondance au cours des 3 dernières générations se situent entre 19 369 saumons en 1994 et 51 570 en 1996. Il n’y a eu aucune tendance significative de l’abondance des petits et grands saumons et de l’abondance totale (P = 0,838, 0,125, et 0,999 respectivement). L’abondance des petits saumons (fondée sur la courbe ajustée à la figure 24) a diminué de 4,2 % au cours des 3 dernières générations. L’abondance des grands saumons a augmenté de 41,7 % par rapport à la même période, et la ligne de tendance pour l’abondance totale des saumons a une pente de 0 au cours de cette période (figure 24). Des estimations de l’abondance étaient disponibles pour 2 rivières de cette UD ayant fait l’objet d’une surveillance en 2008 (rivières Torrent et Western Arm Brook), et dans ces cas, les valeurs se situaient au-dessus des besoins en géniteurs pour la conservation (MPO, 2008). Des données supplémentaires sur l’abondance (pour les rivières Lomond, Torrent et Western Arm Brook) sont présentées à l’annexe 1.

Figure 24 : Échappée de saumons atlantiques (petits saumons [graphique supérieur], grands saumons [graphique du milieu] et échappée totale [graphique inférieur]) pour l’UD 6 (de 1969 à 2007)

Graphiques illustrant l’échappée de saumons atlantiques (petits saumons [graphique supérieur], grands saumons [graphique du milieu] et échappée totale [graphique inférieur]) pour l’unité désignable 6, de 1969 à 2007. Le modèle linéaire général utilisé pour déterminer les tendances de l’abondance pour les trois dernières générations est superposé.

Le modèle linéaire général utilisé pour déterminer les tendances dans l’abondance (intervalles de prévision de ± 2 ET) pour les 3 dernières générations est superposé.

Unité désignable 7 – Côte du nord-est du Québec

Les données du Québec ont été obtenues au moyen de diverses méthodes, y compris des dénombrements directs (relevés aux barrières et en apnée), des extrapolations à partir des rivières-repères (fondées sur l’habitat disponible) et des données sur la pêche à la ligne (MRNF, 2009; MRNF : données non publiées). Le ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec attribue une cote de classement aux données de chaque rivière, qui va de C1 à C6 (C1 : données dont la qualité est la plus élevée) et qui sert à évaluer la qualité des données sur l’abondance. Bon nombre de ces classements peuvent comprendre des types de données multiples (p. ex. barrières de dénombrement et relevés en apnée). Le classement général des données pour les rivières de chaque UD est présenté pour les UD 7 à 10. L’UD 7 comprend 4 rivières classées « C3 », 3 classées « C5 » et 8 classées « C6 ».

Les 15 rivières à saumon de l’UD 7 ont été représentées par la série chronologique de la période de 1984 à 2008. La moyenne des jours de pêche par année était de 2 402 et le nombre de jours variait entre 1 892 et 3 230. L’effort a décliné au cours de la période couverte par la série chronologique (P < 0,001). L’estimation la plus récente de l’abondance des adultes pour l’UD 7 est de 5 901 saumons en 2008, dont 69 % étaient de petits saumons (figure 25). L’estimation de l’abondance au cours des 3 dernières générations a varié entre 4 026 saumons en 1997 et 7 785 saumons en 1993. Il n’y a eu aucune tendance significative de l’abondance des petits et des grands saumons et de l’abondance totale (P = 0,085; P = 0,115; P = 0,297, respectivement). L’abondance des petits saumons (fondée sur la courbe ajustée à la figure 25) a diminué de 26,3 % au cours des 3 dernières générations; toutefois, ce déclin est partiellement compensé par une augmentation de 50,8 % de l’abondance des grands saumons (plus féconds), et le nombre total des saumons a diminué de 13,8 % (figure 25). Des données supplémentaires sur l’abondance pour les rivières Musquanousse et Vieux Fort sont présentées à l’annexe 1.

Figure 25 : Échappée de saumons atlantiques (petits saumons [graphique supérieur], grands saumons [graphique du milieu] et échappée totale [graphique inférieur]) pour l’UD 7 (de 1984 à 2008)

Graphiques illustrant l’échappée de saumons atlantiques (petits saumons [graphique supérieur], grands saumons [graphique du milieu] et échappée totale [graphique inférieur]) pour l’unité désignable 7, de 1984 à 2008. Le modèle linéaire général utilisé pour déterminer les tendances de l’abondance pour les trois dernières générations est superposé.

Le modèle linéaire général utilisé pour déterminer les tendances dans l’abondance (intervalles de prévision de ± 2 ET) pour les 3 dernières générations est superposé.

Unité désignable 8 – Population de la Côte nord-ouest du Québec

Les données du Québec sont dérivées de diverses méthodes, y compris les dénombrements directs (relevés aux barrières et en apnée), les extrapolations à partir des rivières-repères (fondées sur l’habitat disponible) et des données sur la pêche à la ligne (MRNF, 2009; MRNF : données non publiées). L’UD 8 compte 3 rivières C1, 9 rivières C3, 3 rivières C4, 7 rivières C5 et 7 rivières C6 (voir l’UD 7 pour la description concernant le classement des données sur les rivières).

Les 29 rivières à saumon de l’UD 8 sont représentées par la série chronologique de la période 1984 à 2008. L’estimation la plus récente (2008) de l’abondance des adultes pour l’UD 8 est de 15 135, dont 73 % sont de grands saumons. L’estimation de l’abondance au cours des 3 dernières générations varie entre 9 865 saumons en 2002 et 17 341 saumons en 1995. On a observé des déclins significatifs de l’abondance des petits saumons et de l’abondance totale (P = 0,031; P = 0,013 respectivement). Aucune tendance significative n’a été associée à l’abondance des grands saumons (P = 0,143). Au cours des 3 dernières générations, l’abondance des petits saumons (fondée sur la courbe ajustée à la figure 26) a décliné de 33,9 %, tandis que celle des grands saumons a diminué de 20,1 % et l’abondance totale a diminué de 24,4 % (figure 26).

Les données pour la rivière Trinité, une rivière-repère faisant l’objet d’une surveillance au moyen d’une échelle à poissons, sont présentées à la figure 27. Des données supplémentaires sur l’abondance (rivières Laval, Mistassini, Godbout, de la Trinité, aux Rochers, Jupitagon, Mingan, de la Corneille, Piashti, Watshishou, Petite Rivière de la Watshishou, des Escoumins) sont présentées à l’annexe 1. Aucune disparition de population n’a été signalée de l’UD 8.

Figure 26 : Échappée de saumons atlantiques (petits saumons [graphique supérieur], grands saumons [graphique du milieu] et échappée totale [graphique inférieur]) pour l’UD 8 (de 1984 à 2008)

Graphiques illustrant l’échappée de saumons atlantiques (petits saumons [graphique supérieur], grands saumons [graphique du milieu] et échappée totale [graphique inférieur]) pour l’unité désignable 8, de 1984 à 2008. Le modèle linéaire général utilisé pour déterminer les tendances de l’abondance pour les trois dernières générations est superposé.

Le modèle linéaire général utilisé pour déterminer les tendances dans l’abondance (intervalles de prévision de ± 2 ET) pour les 3 dernières générations est superposé.

Figure 27 : Rivières-repères du Québec (Saint-Jean et Trinité)

Représentation graphique des données obtenues à des barrières de dénombrement de rivières-repères du Québec (Saint-Jean et Trinité), de 1984 à 2008.

Données obtenues à des barrières de dénombrement de 1984 à 2008. Veuillez noter que la rivière Saint Jean se trouve dans l’UD 12, tandis que la rivière Trinité est située dans l’UD 8.

Unité désignable 9 – Île d’Anticosti

Les données du Québec sont dérivées de diverses méthodes, y compris les dénombrements directs (relevés aux barrières et en apnée), les extrapolations à partir de rivières-repères (fondées sur l’habitat disponible) et les données sur la pêche à la ligne (MRNF, 2009; MRNF : données non publiées). Les données sur l’abondance des saumons sont disponibles pour 25 rivières de l’île d’Anticosti dont 24 ont été classées selon le type de données disponibles. L’UD 9 compte 1 rivière C1, 1 rivière C3, 19 rivières C4 et 3 rivières C6 (voir l’UD 7 pour la description concernant le classement des données sur les rivières).

L’estimation la plus récente (2008) de l’abondance des adultes pour l’UD 9 est de 2 414 saumons, dont 1 362 petits et 1 052 grands saumons. L’estimation de l’abondance au cours des 3 dernières générations varie entre 1 390 saumons en 2005 et 4 855 saumons en 1996. La tendance à la baisse décelée pour les petits saumons (figure 28) était marginalement non significative (P = 0,077) tandis que des déclins statistiquement significatifs de l’abondance des grands saumons et de l’abondance totale ont été observés (valeurs de P respectives: 0,017 et 0,007). L’abondance totale des saumons (fondée sur la courbe ajustée à la figure 28) a décliné de 31,7 % au cours des 3 dernières générations. L’abondance des grands (48,7 %) et des petits (40,2 %) saumons a décliné au cours de cette période. Des données supplémentaires sur l’abondance sont présentées à l’annexe 1 pour les rivières à l’Huile, MacDonald, à la Patate, Vaureal, aux Saumons, du Renard, Petite rivière de la loutre, Bell, Box, Dauphine, Petite rivière de la chaloupe, Maccan, de la Chaloupe, Ferree, Martin, du Pavillion, aux Plats, Chicotte, Galiote, du Brick, Jupiter, à la Loutre, Bec-scie . Aucune disparition de population n’a été signalée dans l’UD 9.

Figure 28 : Échappée de saumons atlantiques (petits saumons [graphique supérieur], grands saumons [graphique du milieu] et échappée totale [graphique inférieur] pour l’UD 9 (de 1984 à 2008)

Graphiques illustrant l’échappée de saumons atlantiques (petits saumons [graphique supérieur], grands saumons [graphique du milieu] et échappée totale [graphique inférieur] pour l’unité désignable 9, de 1984 à 2008. Le modèle linéaire général utilisé pour déterminer les tendances de l’abondance pour les trois dernières générations est superposé.

Le modèle linéaire général utilisé pour déterminer les tendances dans l’abondance (intervalles de prévision de ± 2 ET) pour les 3 dernières générations est superposé.

Unité désignable 10 - Intérieur du Saint Laurent

Les données du Québec sont dérivées de diverses méthodes, y compris les dénombrements directs (relevés aux barrières et en apnée), les extrapolations à partir de rivières-repères (fondées sur l’habitat disponible) et les données de pêche à la ligne (MRNF,2009; MRNF : données non publiées). Les 9 rivières à saumon connues pour l’UD 10 sont représentées dans l’ensemble de données. L’UD 10 compte 6 rivières C1 et 3 rivières C4 (voir l’UD 7 pour la description concernant le classement des données sur les rivières).

L’estimation la plus récente (2008) de l’abondance des adultes géniteurs pour l’UD 10 est de 4 169 saumons, la plus élevée au cours des 3 dernières générations, qui comprend 2 230 petits saumons et 1 939 grands saumons. L’année 2007 a connu la plus faible abondance de géniteurs au cours des 3 dernières générations (2 208 saumons). Aucune tendance significative n’a été observée pour l’abondance des petits et des grands saumons et l’abondance totale (petits : P = 0,951; grands : P = 0,429; totale : P = 0,772; tableau 2). L’abondance des grands saumons et l’abondance totale (fondée sur la courbe ajustée à la figure 29) ont augmenté respectivement de 11,5 % et de 5, 3 % depuis 1997, tandis que l’abondance des petits saumons a décliné de 1, 8 % au cours de cette période. Des données supplémentaires sur l’abondance pour les rivières Ouelle, Malbaie, Saint-Jean, à Mars, Ste. Marguerite principale, Ste. Marguerite NE sont fournies à l’annexe 1.

Malgré les tendances relativement stables, les tailles effectives de la population de saumons pour les rivières de l’UD 10 sont relativement faibles (Dionne et al., 2007). En outre, de nombreuses populations de cette zone ont été complétées par un empoissonnement (M. Dionne, ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec, comm. pers.). À ce jour, toutes les rivières à saumon connues sont fréquentées par des populations.

Figure 29 : Échappée de saumons atlantiques (petits saumons [graphique supérieur], grands saumons [graphique du milieu] et échappée totale [graphique inférieur]) pour l’UD 10 (de 1984 à 2008)

Graphiques illustrant l’échappée de saumons atlantiques (petits saumons [graphique supérieur], grands saumons [graphique du milieu] et échappée totale [graphique inférieur]) pour l’unité désignable 10, de 1984 à 2008. Le modèle linéaire général utilisé pour déterminer les tendances de l’abondance pour les trois dernières générations est superposé.

Le modèle linéaire général utilisé pour déterminer les tendances dans l’abondance (intervalles de prévision de ± 2 ET) pour les 3 dernières générations est superposé.

Unité désignable 11 - Lac Ontario

La population de l’UD du lac Ontario a été désignée comme étant disparue du paysxix (COSEPAC, 2006a). Des mesures sont mises en œuvre de façon continue pour tenter de rétablir les populations par le biais de l’empoissonnement. Puisqu’il n’existe aucun matériel génétique des populations d’origine, différentes souches sont utilisées pour les activités de rétablissement. Ces tentatives n’ont pas encore permis de produire des populations autonomes qui se reproduisent naturellement.

Unité désignable 12 – Gaspésie–Sud du golfe Saint-Laurent

L’UD 12 compte 78 rivières fréquentées par des populations de saumons réparties dans 4 administrations provinciales (Québec, Île-du-Prince-Édouard, Nouvelle-Écosse et Nouveau-Brunswick). Les données disponibles pour l’UD 12 proviennent d’une diversité de sources, car l’UD comprend plusieurs zones de pêche du saumon du Québec et du golfe Saint-Laurent. Les sources spécifiques de données et les précisions sur la collecte peuvent être trouvées dans les références suivantes (Breau et al., 2009; Cairns et al, 2009; MRNF, 2009; MRNF : données non publiées; Cameron et al., 2009; Chaput et al., 2010; Fournier et Cauchon, 2009; Secteur Faune Québec, 2009; Dionne et al., 2010). De façon générale, les données sont des statistiques sur les prises des pêcheurs à la ligne (de 1970 à 2008), des dénombrements obtenus à 9 barrières (variant entre 6 et 9), des relevés en apnée, ainsi que des estimations par marquage-recapture. La principale estimation de l’abondance pour l’UD entière est fondée sur les données des prises de pêcheurs à la ligne. Même si les données dépendantes des pêches sont corrigées au moyen de données indépendantes des pêches, les estimations devraient être considérées en tenant compte des mêmes mises en garde signalées plus haut.

L’estimation la plus récente (2007) de l’abondance des géniteurs adultes pour l’UD 12 est de 103 149 saumons. L’abondance la plus faible au cours des 3 dernières générations était de 77 323 saumons en 1999, tandis que l’abondance la plus élevée était de 213 329 saumons en 1993. On a observé aucune tendance statistiquement significative de l’abondance des petits et des grands saumons et de l’abondance totale dans cette UD (valeurs de P : 0,119; 0,217; 0,100, respectivement). L’abondance des petits et des grands saumons et l’abondance totale (fondée sur la courbe ajustée à la figure 30) a diminué de 34,0 %, de 18,5 % et de 27,8 % respectivement au cours des 3 dernières générations. Ces valeurs sont sensibles à la durée de la série chronologique. Par exemple, l’augmentation ou la diminution de la durée de la série chronologique pour l’abondance totale des saumons contribue à changer les estimations du taux de déclin à 46 % ou à 1,5 % respectivement. La majorité des saumons de cette UD fréquentent les eaux de la rivière Miramichi (> 50 % de la population totale de l’UD pour la majorité des années). L’effet d’entraînement de cette seule grande rivière unique devrait être pris en compte lorsqu’on examine ces données. En général, la répartition et les densités des juvéniles sont bonnes, et on estime ou on suppose que la majorité des rivières respectent les besoins en géniteurs pour la conservation (Breau et al., 2009; Cameron et al., 2009; Chaput et al., 2010). Les zones sud de la ZPS 16 et l’Î.-P.-É. sont des exceptions, car la répartition des juvéniles est clairsemée et les densités sont faibles (Cairns et al, 2009; Chaput et al., 2010). L’abondance des saumons adultes dans les zones mentionnées précédemment est aussi considérée comme en deçà des limites de conservation (Cairns et al., 2009; Chaput et al, 2010). De plus, le saumon serait aussi en déclin dans certaines petites rivières du détroit de Northumberland (Gibson et al., 2006). Plus particulièrement, il semble que l’habitat de l’Î.-P.-É. subisse une dégradation importante, qui découle des questions touchant l’utilisation du sol, et les saumons des stocks indigènes ont probablement été remplacés par des poissons d’écloserie, du moins dans certaines rivières (D. Cairns, ministère des Pêches et des Océans, comm. pers.). Les données sur l’abondance obtenues aux barrières de dénombrement ou des rivières dominantes de l’UD 12 sont fournies (figures 31 à 35). Des données supplémentaires sur l’abondance sont fournies pour les rivières suivantes : Matapédia, Cascapédia, Petite rivière Cascapédia, Bonaventure, Petite rivière Port Daniel, Port Daniel du milieu, Port Daniel Nord, du Grand Pabo Ouest, du Grand Pabos, du Petit Pabos, Grande Rivière, St. Jean, York, Dartmouth, Madeleine, Sainte-Anne, cap Chat, Matane, Mitis, Restigouche, Nepisiguit, Tabusintac, Bouctouche, Morell, Philip, East Pictou, Sutherlands, Antigonish Ouest à l’annexe 1.

Figure 30 : Échappée de saumons atlantiques (petits saumons [graphique supérieur], grands saumons [graphique du milieu] et échappée totale [graphique inférieur]) pour l’UD 12 pour les 3 dernières générations

Graphiques illustrant l’échappée de saumons atlantiques (petits saumons [graphique supérieur], grands saumons [graphique du milieu] et échappée totale [graphique inférieur]) pour l’unité désignable 12. Le modèle linéaire général utilisé pour déterminer les tendances de l’abondance pour les trois dernières générations est superposé.

Le modèle linéaire général utilisé pour déterminer les tendances dans l’abondance (intervalles de prévision de ± 2 ET) est superposé.

Figure 31 : Dénombrements de tous les saumons adultes à la barrière Northwest Upsalquitch (graphique supérieur) et à la barrière Causapscal (graphique inférieur) sur la rivière Restigouche

Graphiques illustrant les dénombrements de tous les saumons adultes à la barrière Northwest Upsalquitch (graphique supérieur) et à la barrière Causapscal (graphique inférieur) sur la rivière Restigouche.

Tiré de Cameron et al., 2009.

Figure 32 : Dénombrements de saumons à la barrière de la rivière Jacquet

Représentation graphique des dénombrements de saumons à la barrière de la rivière Jacquet.

Les symboles des carrés noirs servent à illustrer les années pour lesquelles les dénombrements sont incomplets, car la barrière de dénombrement a été emportée par les eaux ou a été enlevée plus tôt en raison de mauvaises conditions météorologiques (tiré de Cameron et al., 2009).

Figure 33 : Dénombrements de saumons (groupes de taille confondus) à deux barrières d’amont sur la branche sud-ouest de la rivière Miramichi (graphique supérieur); à la barrière d’amont unique sur la branche nord-ouest de la rivière Miramichi (graphique du milieu); prises par jour de pêche dans les eaux de pêche à la ligne de la réserve domaniale sur la branche nord-ouest de la rivière Miramichi (graphique inférieur)

Graphiques illustrant les dénombrements de saumons (groupes de taille confondus) à deux barrières d’amont sur la branche sud-ouest de la rivière Miramichi (graphique supérieur); à la barrière d’amont unique sur la branche nord-ouest de la rivière Miramichi (graphique du milieu); prises par jour de pêche dans les eaux de pêche à la ligne de la réserve domaniale sur la branche nord-ouest de la rivière Miramichi (graphique inférieur).

Tiré de Chaput et al., 2010.

Figure 34 : Estimations des remontes (petits saumons [graphique supérieur] grands saumons [graphique du milieu] et groupes de tailles confondus [graphique inférieur]) vers la rivière Miramichi, de 1971 à 2007

Graphiques illustrant les estimations des remontes (petits saumons [graphique supérieur], grands saumons [graphique du milieu] et groupes de tailles confondus [graphique inférieur]) vers la rivière Miramichi, de 1971 à 2007.

La ligne de tendance est une fonction exponentielle pour les 15 années les plus récentes, de 1993 à 2007 (tiré de Chaput et al., 2010).

Figure 35 : Estimations des remontes (grands saumons [série du haut avec barres d’erreur] et petits saumons [série du bas avec barres d’erreur]) vers la rivière Margaree, de 1987 à 2008

Représentation graphique des estimations des remontes (grands saumons [série du haut avec barres d’erreur] et petits saumons [série du bas avec barres d’erreur]) vers la rivière Margaree, de 1987 à 2008.

Les besoins en géniteurs pour la conservation sont représentés par la ligne continue pour les grands saumons et par une ligne en tirets pour les petits saumons (tiré de Breau et al., 2009).

Unité désignable 13 – Est du cap Breton

Les données disponibles pour l’UD 13 proviennent d’une diversité de sources, y compris les statistiques sur les prises par les pêcheurs à la ligne (de 1970 à 2008), les dénombrements aux passes à poissons (une rivière), les relevés en apnée sur 4 rivières de 1994 à 2008 (à l’exception de la rivière Clyburn, de 1987 à 2008) et les estimations par marquage-recapture. Dans les cas où des données sur la pêche à la ligne ont été utilisées, leur utilité à titre d’indicateur a été validée en utilisant des méthodes indépendantes des pêches. Les données reflètent tant les remontes que l’échappée – selon la source de données. Il n’existe pas d’estimation totale de l’abondance disponible pour cette UD, mais le faible effort de pêche à la ligne déployé dans les autres rivières suggère que la majorité de l’abondance du saumon dans cette UD se situe dans les rivières évaluées (Gibson et Bowlby, 2009). Les données sur l’abondance des géniteurs présentées ici représentent une somme pour les rivières avec des estimations (fondées sur les données fournies par Gibson et Bowlby, 2009). Les données sur les petits et les grands saumons de la rivière Grand n’ont pas été fournies, et par conséquent, les données pour cette rivière sont uniquement intégrées à l’abondance totale. Les résultats présentés pour l’abondance totale ne correspondent donc pas à la somme des individus petits et grands.

Il existe 30 rivières dans l’UD 13 et des prises récréatives ont été déclarées. L’estimation la plus récente (2008) de l’abondance des adultes pour l’UD 13 est de 1 150 saumons, dont 407 étaient de petits saumons et 743 étaient de grands saumons. Au cours des 3 dernières générations, l’abondance totale dans les 5 rivières évaluées a varié entre 1 825 saumons en 1996 et 513 saumons en 2002. Il n’existait aucune tendance significative de l’abondance des petits et des grands saumons et de l’abondance totale (P = 0,789; 0,542; 0,202, respectivement) au moment où la série chronologique de l’abondance pour cette UD a été analysée sur une base agrégée. L’abondance des petits saumons (fondée sur la courbe ajustée à la figure 36) a décliné de 7,9 % depuis 1993, tandis que l’abondance des grands saumons a diminué de 14,5 % par rapport aux niveaux de 1993. L’abondance des saumons des 2 catégories de taille confondues a diminué de 28,9 % au cours de cette période (figure 36). Malgré l’absence d’une tendance de déclin statistiquement significative sur 3 générations, 4 des 5 rivières de l’UD 13 ne répondaient pas aux besoins en géniteurs pour la conservation en 2008 et 2 présentaient des déclins « marqués » (Gibson et Bowlby, 2009). De plus, une tendance à la baisse peut être décelée pour les petits saumons (39,6 % sur 4 générations; P = 0,058), les grands saumons (67,2 %; P < 0.001) et l’abondance totale (69,1 %; P < 0.001) lorsque la série de données est prolongée de 5 ans (4 générations). La différence entre les tendances de l’abondance totale et les séries de l’abondance pour les petits et les grands saumons est le reflet d’un déclin considérable dans la rivière Grand (figure 37) même si les données sur les grands et les petits saumons ne sont pas incluses dans la série sur l’abondance. Les données pour les réseaux hydrographiques individuels sont portées au graphique de la figure 37. Les niveaux d’abondance de juvéniles dans la région ne sont pas élevés en comparaions avec ceux des rivières de l’UD 12, même si les juvéniles demeurent répandus (Gibson et Bowlby, 2009). À ce jour, aucune disparition de cette espèce n’a été signalée dans cette UD.

Figure 36 : Échappée de saumons atlantique (petits saumons [graphique supérieur], grands saumons [graphique du milieu] et échappée totale [graphique inférieur]) pour l’UD 13 pour les 3 dernières générations

Graphiques illustrant l’échappée de saumons atlantiques (petits saumons [graphique supérieur], grands saumons [graphique du milieu] et échappée totale [graphique inférieur]) pour l’unité désignable 13 au cours des 3 dernières générations. Le modèle linéaire général utilisé pour déterminer les tendances de l’abondance est superposé.

Le modèle linéaire général utilisé pour déterminer les tendances dans l’abondance (intervalles de prévision de ± 2 ET) est superposé. Veuillez noter que les contributions de la rivière Grand ne sont pas incluses dans les graphiques des petits et des grands saumons en raison d’un manque de données.

Figure 37 : Séries chronologiques de l’abondance du saumon atlantique (catégories de tailles confondues) pour 5 rivières de l’est du cap Breton

Graphiques illustrant les séries chronologiques de l’abondance du saumon atlantique adulte (catégories de tailles confondues) pour cinq rivières de l’est du cap Breton (rivières North, Baddeck, Clyburn, Grand et Middle).

La ligne continue représente l’abondance estimée selon un modèle loglinéraire ajusté aux données des 3 dernières générations. La ligne en tirets représente l’abondance quinquennale moyenne pour 2 périodes séparées de 15 ans. Les points sont les données observées (tiré de Gibson et Bowlby, 2009).

Unité désignable 14 – Hautes-terres du sud de la Nouvelle Écosse

Les données disponibles pour l’UD 14 proviennent d’une diversité de sources, y compris des statistiques sur les prises des pêche à la ligne (1970-2008), des dénombrements aux passes migratoires (3 rivières) et des estimations par marquage-recapture (1 rivière). Les données sur les tendances utilisées pour cette section sont entièrement fondées sur des données indépendantes de la pêche : la somme des dénombrements de l’échappée des géniteurs dans les 2 principales rivières-repères a servi à évaluer les tendances. Les estimations de l’abondance obtenues des rivières évaluées ne sont pas extrapolées à l’UD entière en utilisant les prises récréatives, car la majorité des rivières sont fermées à la pêche. Par conséquent, il n’existe pas d’estimation de l’abondance totale disponible pour cette UD. Les données sur l’abondance présentées ici constituent une somme pour les rivières avec des estimations (fondées sur les données de Gibson et al., 2009). Au cours des dernières années, les activités de surveillance ont été concentrées sur les rivières dont les niveaux d’acidification sont les plus faibles. On estime toutefois que de telles rivières comprennent à l’heure actuelle la majorité des saumons dans cette UD.

Au cours du siècle dernier, on connaissait 63 rivières fréquentées par le saumon atlantique dans cette UD, même si à l’heure actuelle, cette espèce a disparu d’un grand nombre de ces rivières. L’estimation la plus récente (2008) de l’abondance des adultes pour les 2 rivières-repères est de 1 427 saumons, dont 1 264 petits saumons et 164 grands saumons. L’abondance la plus faible au cours des 3 dernières générations était de 755 saumons en 2007, tandis que l’abondance la plus élevée était de 3 557 saumons en 1996. À certains moments, au cours des années 1980, l’abondance du saumon de cette UD a dépassé les 10 000. On a observé un déclin significatif de l’abondance des petits saumons (P = 0,003), des grands saumons (P = 0,002) et de l’abondance totale (P < 0,001) dans cette UD, qui est fondée sur la courbe ajustée à la figure 38. L’abondance des petits saumons a diminué de 58,6 % depuis 1996 (figure 38). L’abondance des grands saumons a décliné de 74,0 %, et l’abondance totale a diminué de 61,3 % au cours de cette période. Les récents dénombrements représentent des systèmes dont les niveaux d’acidification sont relativement faibles, et on s’attend donc à ce que les déclins dans les rivières acidifiées de l’UD 14 soient plus prononcés (Gibson et al., 2009). L’UD 14 a connu un déclin important du nombre de populations individuelles. Le MPO (2000) a prédit que cette espèce était disparue de 55 % des rivières de cette UD et qu’elle risquait de disparaître de 36 % des autres rivières.

Une comparaison des estimations de l’abondance des juvéniles obtenues par relevés de pêche à l’électricité entre 2000 et 2008 (Gibson et al., 2009) indique des déclins continus et une faible abondance des juvéniles (figure 39). Ces relevés étaient semblables en ce qui a trait à l’effort total et à la couverture, même si un nombre légèrement plus élevé de sites a été examiné en 2008 (143 par rapport à 128), mais une rivière de moins a été étudiée (51 plutôt que 52). Le temps total de l'électrocution était légèrement plus élevé en 2008 (143 385 secondes par rapport à 104 331 secondes), mais la superficie totale recensée était inférieure (98 019 m2 par rapport à 128 841 m2). Les saumons juvéniles capturés en 2008 (977) représentaient environ le quart de ceux capturés en 2000 (3 733). En 2000, les saumons atlantiques juvéniles ont été observés dans 54 % des rivières (28 sur 52), mais en 2008, seulement dans 39 % (20 sur 51).

Dans les conditions actuelles, les taux maximum de reproduction durant toute la vie(réserve de compensation) du saumon de cette UD sont très faibles, et l’abondance continuera vraisemblablement de décliner, car les populations possèdent très peu de capacité intrinsèque à résister aux événements qui contribuent au déclin de leur abondance (Gibson et al., 2009). Seules quelques populations (voir par exemple les rivières LaHave et St. Mary’s) sont peut-être viables dans les conditions actuelles, et alors seulement à de faibles tailles (Gibson et al., 2009). En raison de leurs faibles taux de reproduction, ces populations peuvent aussi être à risque si elles sont confrontées à des processus stochastiques. Les dénombrements annuels de saumons aux passes migratoires de Morgan Falls sur la rivière LaHave, qui représentent le principal indice de l’abondance dans cette UD, sont fournis à la figure 40. Des données supplémentaires sur l’abondance sont présentées à l’annexe 1 (rivières Liscomb, St. Marys et East [Sheet Hbr]).

Figure 38 : Échappée de saumons atlantiques (petits saumons [graphique supérieur], grands saumons [graphique du milieu] et échappée totale [graphique inférieur]) pour l’UD 14 de 1980 à 2008

Graphiques illustrant l’échappée de saumons atlantiques (petits saumons [graphique supérieur], grands saumons [graphique du milieu] et échappée totale [graphique inférieur]) pour l’unité désignable 14, de 1980 à 2008. Le modèle linéaire général utilisé pour déterminer les tendances de l’abondance pour les trois dernières générations est superposé.

Le modèle linéaire général utilisé pour déterminer les tendances dans l’abondance (intervalles de prévision de ± 2 ET) pour les 3 dernières générations est superposé.

Figure 39 : Densité des saumons atlantiques dans les rivières des hautes-terres du sud, calculée à partir des recensements par pêche à l’électricité en 2000 et en 2008

Diagrammes à cases montrant la densité des saumons atlantiques dans les rivières des hautes-terres du sud, calculée à partir des recensements par pêche à l’électricité en 2000 et en 2008.

Les points indiquent la densité moyenne et les boîtes, l’écart interquartile. Les cercles vides montrent qu'aucun saumon n'a été capturé dans le cours d’eau. Les crochets sont placés au minimum et au maximum. « N » est le nombre d'emplacements recensés par pêche à l’électricité dans chaque cours d’eau (adapté de Gibson et al., 2009).

Figure 40 : Dénombrements de saumons atlantiques à la passe migratoire Morgans Falls, sur la rivière LaHave, en Nouvelle-Écosse, de 1974 à 2008, répartis en proportions de saumons adultes UBM et DBM d’origine sauvage et d’élevage

Graphique illustrant les dénombrements de saumons atlantiques à la passe migratoire Morgans Falls, sur la rivière LaHave, de 1974 à 2008, répartis en proportions de saumons adultes unibermarins et pluribermarins d’origine sauvage et d’élevage.

tiréde Gibson et al., 2009.

Unité désignable 15 – Intérieur de la baie de Fundy

L’espèce de cette UD a été désignée comme étant « en voie de disparition » en vertu de la LEP. Un rapport de situation complet a été élaboré en 2006 (COSEPAC, 2006b). Les estimations actuelles pour cette UD (2008) indiquent que le nombre total de poissons sauvages est probablement de moins de 200 individus.

Unité désignable 16 – Extérieur de la baie de Fundy

Les remontes des petits et des grands saumons vers la rivière Saint-Jean ont été calculées de 1993 à 2008 en utilisant les remontes estimées vers la rivière Nashwaak (en amont de la barrière de dénombrement); ce nombre a été augmenté de la quantité d’habitat disponible dans la rivière Saint-Jean en aval du barrage de Mactaquac, en plus du nombre des remontes totales vers l’amont du barrage Mactaquac. Les remontes vers les autres rivières de l’extérieur de la baie de Fundy ont été déterminées en utilisant les remontes totales vers les rivières Magaguadavic et Sainte-Croix; ce nombre a été augmenté de la quantité d’habitat disponible pour le saumon entre la rivière Saint-Jean et la frontière du Maine. Ajoutées aux remontes estimées vers la rivière Saint-Jean, ces estimations fournissent une estimation totale des remontes des UBM et PBM pour l’UD 16 (Jones et al., 2009).

L’UD 16 compte 17 rivières à saumon. L’estimation la plus récente de l’abondance des adultes pour l’UD 16 était de 7 584 en 2008. De ce nombre, 6 629 étaient de petits saumons et 955 étaient de grands saumons. L’abondance la plus faible au cours des 3 dernières générations était de 3 486 saumons en 2007. L’abondance la plus élevée au cours des 3 dernières générations était de 20 010 saumons en 1996. On a observé des déclins significatifs de l’abondance des grands saumons (P < 0,001), des petits (P = 0,024) et de l’abondance totale (P = 0,001). L’abondance des petits saumons (fondée sur la courbe ajustée à la figure 41) a décliné de 56,5 % depuis 1996 (figure 41). L’abondance des grands saumons a diminué de 81,6 % par rapport à celle de 1996 et l’abondance totale des saumons a décliné de 64,3 %. L’échappée des adultes est bien en deçà des besoins en géniteurs pour la conservation dans la région entière et les juvéniles, même s’ils sont bien répartis, ont aussi de faibles densités (Jones et al., 2009). Tandis que toutes les installations de surveillance indiquent de fortes tendances au déclin, les saumons sauvages ont effectivement disparu des rivières Sainte-Croix et Magaguadavic. Les données pour les rivières Saint-Jean (Mactaquac), Magaguadavic et Sainte-Croix sont présentées aux figures 42 à 44.

Figure 41 : Échappée de saumons atlantiques (petits saumons [graphique supérieur], grands saumons [graphique du milieu] et échappée totale [graphique inférieur]) pour l’UD 16 pour les 3 dernières générations

Graphiques illustrant l’échappée de saumons atlantiques (petits saumons [graphique supérieur], grands saumons [graphique du milieu] et échappée totale [graphique inférieur]) pour l’unité désignable 16 au cours des 3 dernières générations. Le modèle linéaire général utilisé pour déterminer les tendances de l’abondance est superposé.

Le modèle linéaire général utilisé pour déterminer les tendances dans l’abondance (intervalles de prévision de ± 2 ET) est superposé.

Figure 42 : Remontes estimées ajustées totales de saumons UBM et PBM sauvages et d’élevage vers le barrage Mactaquac sur la rivière Saint-Jean, de 1970 à 2008

Graphiques illustrant les remontes estimées ajustées totales de saumons unibermarins (diagramme supérieur) et pluribermarins (diagramme inférieur) sauvages et d’élevage vers le barrage Mactaquac sur la rivière Saint Jean, de 1970 à 2008.

Tiré de Jones et al., 2009.

Figure 43 : Tendances de l’abondance des saumons atlantiques adultes dans la rivière Magaguadavic au cours des 15 dernières années

Graphique illustrant les tendances de l’abondance des saumons atlantiques adultes dans la rivière Magaguadavic au cours des 15 dernières années.

La ligne pleine correspond à l'abondance prévue au moyen d’un modèle loglinéaire ajusté par la méthode des moindres carrés. La ligne en tirets montre l'abondance moyenne quinquennale pour 2 périodes séparées par 15 années. Les points sont les données observées (tiré de Jones et al., 2009).

Figure 44 : Tendances de l’abondance des saumons atlantiques adultes dans la rivière Sainte-Croix au cours des 15 dernières années évaluées (de 1992 à 2006)

Graphique illustrant les tendances de l’abondance des saumons atlantiques adultes dans la rivière Sainte-Croix au cours des 15 dernières années évaluées (de 1992 à 2006).

La ligne pleine indique l'abondance prévue au moyen d'un modèle loglinéaire ajusté par la méthode des moindres carrés. La ligne en tirets montre l'abondance moyenne quinquennale pour 2 périodes séparées par 15 années. Les points sont les données observées (tiré de Jones et al., 2009).




Notes de bas de page

xv L’âge modal des saumoneaux est dérivé de l’annexe 3 (grands et petits saumons; groupes de tailles confondus) dans Chaput et al. (2006a), à l’exception de l’UD 7 (annexe 1- petits saumons), de l’UD 8 (annexe 2 – grands saumons) et de l’UD 10 (estimation à partir de la figure 3), dans les cas où les données manquaient.
xvi Selon les données du COSEPAC 2006a, l’espèce de cette unité désignable (UD) est « disparue du pays »; toutefois, l’interprétation actuelle de la signification des UD exige que si une UD est perdue, ses éléments uniques ne peuvent être rétablis. Par conséquent, les auteurs ont été avisés que la désignation « disparue » est une description plus appropriée.
xvii Les éléments de cette section sont copiés, résumés ou synthétisés à partir de données du MPO et du MRNF (2009)
xviii Les grands saumons de l’UD 3 comprennent presqu’exclusivement des saumons UBM à pontes antérieures par opposition aux saumons vierges PBM .
xix Selon les données du COSEPAC 2006a, l’espèce de cette unité désignable (UD) est « disparue du pays »; toutefois, l’interprétation actuelle de la signification des UD exige que si une UD est perdue, ses éléments uniques ne peuvent être rétablis. Par conséquent, la désignation « disparue » est une description plus appropriée.

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