Évaluation et rapport de situation du COSEPAC sur le dard de rivière (Percina shumardi), diverses populations 2016

Information sur le document

COSEPAC
Comité sur la situation
des espèces en péril
au Canada

Logotype du COSEPAC

COSEWIC
Committee on the Status
of Endangered Wildlife
in Canada

Les rapports de situation du COSEPAC sont des documents de travail servant à déterminer le statut des espèces sauvages que l'on croit en péril. On peut citer le présent rapport de la façon suivante :

COSEPAC. 2016. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le dard de rivière (Percina shumardi), populations des rivières Saskatchewan et Nelson, populations du sud de la baie d'Hudson et de la baie James et populations des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent, au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. xix + 56 p.

(Registre public des espèces en péril site Web).

Rapport(s) précédent(s) :

Dalton, Ken W. 1989. COSEWIC status report on the River Darter Percina shumardi in Canada. Committee on the Status of Endangered Widlife in Canada. Ottawa. 12 pp.

Note de production :

Le COSEPAC remercie Doug Watkinson, Nick Mandrak et Thomas Pratt d'avoir rédigé le rapport de situation sur le dard de rivière (Percina shumardi) au Canada, aux termes d'un marché conclu avec Environnement Canada. La supervision et la révision du rapport ont été assurées par John Post, coprésident du Sous-comité de spécialistes des poissons d'eau douce du COSEPAC.

Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, s'adresser au :

Secrétariat du COSEPAC
a/s Service canadien de la faune
Environnement et Changement climatique Canada
Ottawa (Ontario)
K1A 0H3

Tél. : 819-938-4125
Téléc. : 819-938-3984
Courriel : COSEPAC courriel
Site web : COSEPAC

Also available in English under the title COSEWIC Assessment and Status Report on the River Darter Percina shumardi, Saskatchewan – Nelson River populations, Southern Hudson Bay – James Bay populations and Great Lakes-Upper St. Lawrence populations, in Canada.

Illustration/photo de la couverture :

Dard de rivière (Percina shumardi) recueilli dans la rivière Bird, au Manitoba. Photo de D.A.

COSEPAC Sommaire de l'évaluation

Sommaire de l'évaluation - mai 2016

Nom commun
Dard de rivière - Populations des rivières Saskatchewan et Nelson
Nom scientifique
Percina shumardi
Statut
Non en péril
Justification de la désignation
Il s'agit d'une espèce largement répartie dont l'abondance et la répartition sont présumées être stables. Les menaces potentielles comprennent les pratiques de gestion de l'eau ainsi que les effluents urbains et agricoles, mais elles sont évaluées comme ayant un faible impact global.
Répartition
Saskatchewan, Manitoba, Ontario
Historique du statut
L'espèce a été considérée comme étant une seule unité et a été désignée « non en péril » en avril 1989. Lorsque l'espèce a été divisée en trois unités séparées en avril 2016, l'unité « populations de la rivière Saskatchewan et du fleuve Nelson » a été désignée « non en péril ».

Sommaire de l'évaluation - mai 2016

Nom commun
Dard de rivière - Populations du sud de la baie d'Hudson et de la baie James
Nom scientifique
Percina shumardi
Statut
Non en péril
Justification de la désignation
Il s'agit d'une espèce largement répartie, mais relativement peu commune, dont l'abondance et la répartition sont présumées être stables. Les menaces potentielles liées aux pratiques de gestion de l'eau sont évaluées comme étant faibles dans l'ensemble.
Répartition
Manitoba, Ontario
Historique du statut
L'espèce a été considérée comme étant une seule unité et a été désignée « non en péril » en avril 1989. Lorsque l'espèce a été divisée en trois unités séparées en April 2016, l'unité « populations du sud de la baie d'Hudson et de la baie James » a été désignée « non en péril ».

Sommaire de l'évaluation - mai 2016

Nom commun
Dard de rivière - Populations des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent
Nom scientifique
Percina shumardi
Statut
En voie de disparition
Justification de la désignation
Il s'agit d'une espèce de petite taille qui occupe des rivières de taille moyenne à grande ainsi que les rives de grands lacs. Elle a une répartition très limitée, est présente dans un petit nombre de localités et est exposée à un risque élevé de menaces provenant du renforcement des rivages, d'espèces exotiques telles que le gobie à taches noires, des barrages et de la gestion de l'eau, du dragage, des nutriments et effluents provenant des déchets urbains, des déversements et de l'agriculture.
Répartition
Ontario
Historique du statut
L'espèce a été considérée comme étant une seule unité et a été désignée « non en péril » en avril 1989. Lorsque l'espèce a été divisée en trois unités séparées en April 2016, l'unité « populations des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent » a été désignée « en voie de disparition ».

COSEPAC Résumé

Dard de rivière
Percina shumardi

Populations des rivières Saskatchewan et Nelson
Populations du sud de la baie d'Hudson et de la baie James
Populations des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent

Description et importance de l'espèce sauvage

Le dard de rivière (Percina shumardi) est un petit poisson au corps élancé qui se distingue des autres dards par ses joues et son opercule squameux et par la présence de deux taches foncées bien visibles sur la nageoire dorsale épineuse : l'une dans le coin supérieur de la partie antérieure, et l'autre, dans le coin inférieur de la partie postérieure. Les écailles sont absentes de la poitrine, tandis qu'ils sont au nombre de 46 à 62 sur la ligne latérale. La nageoire anale des mâles est longue, touchant presque la nageoire caudale.

Le dard de rivière est une espèce peu connue sans importance économique directe; toutefois, il peut être abondant dans les grands cours d'eau et près des berges de grands lacs du Manitoba et du nord-ouest de l'Ontario et joue donc probablement un rôle écologique important dans ces zones d'abondance. L'espèce est cotée gravement en péril dans des portions de son aire de répartition aux États-Unis.

Répartition

Le dard de rivière a l'une des répartitions latitudinales les plus vastes de toutes les espèces de dards. L'aire de répartition s'étend depuis le nord de la côte du Texas, sur le golfe du Mexique, jusqu'au fleuve Nelson, près de la baie d'Hudson, dans le nord du Manitoba. La répartition est continue dans la plus grande partie du Manitoba, le nord-ouest de l'Ontario (dans le bassin versant du système rivière Saskatchewan-fleuve Nelson) et le bassin versant de la baie d'Hudson (à l'ouest de la baie James). Un seul spécimen a été prélevé dans la rivière Saskatchewan, en Saskatchewan. L'espèce se rencontre aussi dans le lac Sainte-Claire et ses affluents en Ontario. Par conséquent, le dard de rivière est évalué selon trois unités désignables distinctes, qui correspondent à des zones biogéographiques nationales d'eau douce.

Habitat

Le dard de rivière vit principalement dans des cours d'eau de taille moyenne à grande ou dans les zones près des berges de grands lacs généralement caractérisés par des courants modérés et des eaux profondes. Le dard de rivière est le plus abondant sur des substrats de gravier et de galets, et il tolère les eaux turbides.

Biologie

Le dard de rivière peut atteindre la maturité dès l'âge de 1 an et vivre jusqu'à 4 ans. Au Canada, la fraye a lieu de mai au début juin, principalement dans des cours d'eau; toutefois, des individus à maturité sont capturés dans des lacs, ce qui donne à penser que la fraye peut se produire tant en milieu lentique qu'en milieu lotique. Pendant la fraye, les œufs sont enfouis dans le sable ou le gravier, et ils ne sont pas surveillés. Les larves écloses nagent presque continuellement à proximité de la surface de l'eau, ce qui laisse croire que la dispersion vers l'aval est possible en milieu fluvial puisque la vitesse des eaux de surface dépasse généralement la vitesse de nage des larves.

Le dard de rivière se nourrit principalement pendant le jour. Parmi ses proies figurent des diptères, des trichoptères, des éphéméroptères, des crustacés et des gastéropodes. Les proies dominantes varient selon les sites et les saisons.

Taille et tendances de la population

Le dard de rivière a été prélevé dans plusieurs sites du Manitoba et du nord-ouest de l'Ontario, mais en faibles nombres. Les relevés réalisés la dernière décennie, qui utilisaient des engins plus appropriés pour échantillonner les cours d'eau et les lacs, ont permis de capturer un nombre considérablement plus élevé de spécimens, mais les changements et les fluctuations de la taille et de la densité des populations de dards de rivière ne peuvent pas être estimés à partir des données existantes dans ces régions. Dans le sud de l'Ontario, des activités d'échantillonnage intensives ont permis de détecter des déclins importants dans la répartition, et ce constat permet d'inférer des déclins de populations.

Menaces et facteurs limitatifs

Les connaissances sur les menaces et leurs effets sur les populations de dards de rivière sont limitées, car l'on dispose de peu d'information sur les liens de cause à effet propres à chaque menace. Aucun facteur limitatif n'a été défini pour cette espèce. Les altérations/modifications physiques de l'habitat causées par les espèces exotiques, le durcissement des rives, les effluents industriels et agricoles, les nutriments, la sédimentation, les barrages et le dragage touchent possiblement le dard de rivière au Canada.

Protection, statuts et classements

Au Canada, le dard de rivière ne bénéficie d'aucune protection particulière, mais une protection secondaire est peut-être assurée par la Loi sur les pêches du gouvernement fédéral puisque la totalité de l'aire de répartition est partagée avec des espèces faisant l'objet d'une pêche commerciale, récréative ou autochtone.

Le dard de rivière n'est pas protégé par l'Endangered Species Act des États-Unis.

Résumé technique - UD1

Nom scientifique :
Percina shumardi
Nom français :
Dard de rivière
Populations de la rivière Saskatchewan et du fleuve Nelson
Nom anglais :
River Darter
Saskatchewan – Nelson River populations
Répartition au Canada :
fleuve Nelson et ses affluents au Manitoba et en Ontario, et site unique dans la rivière Saskatchewan, en Saskatchewan.

Données démographiques

Données démographiques
Sujet Information
Durée d'une génération (généralement, âge moyen des parents dans la population; indiquez si une méthode d'estimation de la durée d'une génération autre que celle qui est présentée dans les lignes directrices de l'UICN [2011] est utilisée) 2 ans
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d'individus matures? Non
Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d'individus matures sur [cinq ans ou deux générations]. Inconnu
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d'augmentation] du nombre total d'individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations]. Inconnu
Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d'augmentation] du nombre total d'individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations]. Inconnu
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d'augmentation] du nombre total d'individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations] commençant dans le passé et se terminant dans le futur. Inconnu

Est-ce que les causes du déclin sont :

  1. sont clairement réversibles
  2. et comprises et
  3. ont effectivement cessé?
  1. Sans objet
  2. Sans objet
  3. Sans objet
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d'individus matures? Inconnu

Information sur la répartition

Information sur la répartition
Sujet Information
Superficie estimée de la zone d'occurrence Toutes les années > 512 123 km2
Indice de zone d'occupation (IZO)
(Fournissez toujours une valeur établie à partir d'une grille à carrés de x km de côté).

Toutes les années
Discret – 748 km2
Continu – > 2 000 km2
> 2 000 km2

La population totale est-elle gravement fragmentée, c.-à-d. que plus de 50 % de sa zone d'occupation totale se trouvent dans des parcelles d'habitat qui sont

  1. plus petites que la superficie nécessaire au maintien d'une population viable et
  2. séparées d'autres parcelles d'habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l'espèce?
  1. Non
  2. Non
Nombre de localités
(Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN 2010 (en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.)
(utilisez une fourchette plausible pour refléter l'incertitude, le cas échéant)
67 à 100.
Le nombre de localités connues fondé sur les mentions de collecte est de 67. De nombreuses autres localités non échantillonnées existent probablement dans les portions éloignées de l'aire de répartition de l'espèce, ce qui porte à croire que la meilleure estimation est probablement de > 100.
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de la zone d'occurrence? Non
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de l'indice de zone d'occupation? Non
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous-populations? Non
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre de localités?
(Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN 2010 (en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.)
Non
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l'étendue ou la qualité] de l'habitat? Oui
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous-populations? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités?
(Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN 2010 (en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.)
Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d'occurrence? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l'indice de zone d'occupation? Non

Nombre d'individus matures dans chaque sous-population

Nombre d'individus matures dans chaque sous-population
Sous-population (utilisez une fourchette plausible) Nombre d'individus matures
Toutes les sous-populations dans cette UD Inconnu pour toutes
Total -

Analyse quantitative

Analyse quantitative
Sujet Information
La probabilité de disparition de l'espèce à l'état sauvage est d'au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans] Aucune donnée quantitative n'est disponible.

Menaces (réelles ou imminentes pour les populations ou leur habitat, de l'impact le plus élevé à l'impact le plus faible)

Menaces (réelles ou imminentes pour les populations ou leur habitat, de l'impact le plus élevé à l'impact le plus faible)
Sujet Information
Des altérations/modifications physiques de l'habitat dues à l'aménagement de barrages, à des changements aux propriétés hydrographiques ainsi qu'aux nutriments et aux effluents touchent probablement le dard de rivière dans l'UD1 (annexe 1). Une évaluation des menaces a été effectuée par Nicholas Mandrak, Thomas Pratt, Dwayne Lepitzki, Scott Reid, Margaret Docker, Angele Cyr, John Post et Douglas Watkinson.

Immigration de source externe (immigration de l'extérieur du Canada)

Immigration de source externe (immigration de l'extérieur du Canada)
Sujet Information
Situation des populations de l'extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada Minnesota, Dakota du Nord
Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible? Inconnu, mais le bassin versant de la rivière Rouge au Dakota du Nord et au Minnesota ainsi que le bassin versant de la rivière à la Pluie au Minnesota ne comprennent aucun obstacle aux déplacements des poissons.
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada? Oui
Y a-t-il suffisamment d'habitat disponible au Canada pour les individus immigrants? Oui
Les conditions se détériorent-elles au Canada?
Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l'évaluation de la situation d'après une immigration de source externe)
Oui. La partie sud de l'UD reçoit des apports de nutriments plus élevés.
Les conditions de la population source se détériorent-elles?
Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l'évaluation de la situation d'après une immigration de source externe)
Non
La population canadienne est-elle considérée comme un puits?
Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l'évaluation de la situation d'après une immigration de source externe)
Non
La possibilité d'une immigration depuis des populations externes existe-t-elle? Oui

Nature délicate de l'information sur l'espèce

Nature délicate de l'information sur l'espèce
Sujet Information
L'information concernant l'espèce est-elle de nature délicate? Non

Historique du statut

Historique du statut
Sujet Information
COSEPAC : L'espèce a été considérée comme étant une seule unité et a été désignée « non en péril » en avril 1989. Lorsque l'espèce a été divisée en trois unités séparées en avril 2016, l'unité « populations de la rivière Saskatchewan et du fleuve Nelson » a été désignée « non en péril ».

Statut et justification de la désignation

Statut et justification de la désignation
Sujet Information
Statut Non en péril
Code alphanumérique Sans objet
Justification de la désignation Il s'agit d'une espèce largement répartie dont l'abondance et la répartition sont présumées être stables. Les menaces potentielles comprennent les pratiques de gestion de l'eau ainsi que les effluents urbains et agricoles, mais elles sont évaluées comme ayant un faible impact global.

Applicabilité des critères

Applicabilité des critères
Sujet Information
Critère A (déclin du nombre total d'individus matures) Sans objet. L'information sur la taille des populations n'est pas disponible.
Critère B (petite aire de répartition, et déclin ou fluctuation) Sans objet.
Critère C (nombre d'individus matures peu élevé et en déclin) Sans objet. L'information sur la taille des populations n'est pas disponible.
Critère D (très petite population ou répartition restreinte) Sans objet. L'information sur la taille des populations n'est pas disponible.
Critère E (analyse quantitative) Aucune analyse quantitative réalisée.

Résumé technique - UD2

Nom scientifique :
Percina shumardi
Nom français :
Dard de rivière
Populations de la baie James et du sud de la baie d'Hudson
Nom anglais :
River Darter
Southern Hudson Bay – James Bay populations
Répartition au Canada :
bassins versants des rivières Attawapiskat, Albany, Severn et Winisk au Manitoba et en Ontario.

Données démographiques

Données démographiques
Sujet Information
Durée d'une génération (généralement, âge moyen des parents dans la population; indiquez si une méthode d'estimation de la durée d'une génération autre que celle qui est présentée dans les lignes directrices de l'UICN [2011] est utilisée) 2 ans
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre d'individus matures? Non
Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d'individus matures sur [cinq ans ou deux générations]. Inconnu
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] de [réduction ou d'augmentation] du nombre total d'individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations]. Inconnu
Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d'augmentation] du nombre total d'individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations]. Inconnu
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] de [réduction ou d'augmentation] du nombre total d'individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations] commençant dans le passé et se terminant dans le futur. Inconnu

Est-ce que les causes du déclin sont :

  1. clairement réversibles et
  2. comprises et
  3. ont effectivement cessé?
  1. Sans objet
  2. Sans objet
  3. Sans objet
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d'individus matures? Inconnu

Information sur la répartition

Information sur la répartition
Sujet Information
Superficie estimée de la zone d'occurrence Toutes les années > 64 660 km2
Indice de zone d'occupation (IZO)
(Fournissez toujours une valeur établie à partir d'une grille à carrés de 2 km de côté).

Toutes les années
Discret – 48 km2
Continu – > 2 000 km2
> 2 000 km2

La population totale est-elle gravement fragmentée, c.-à-d. que plus de 50 % de sa zone d'occupation totale se trouvent dans des parcelles d'habitat qui sont

  1. plus petites que la superficie nécessaire au maintien d'une population viable et
  2. séparées d'autres parcelles d'habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l'espèce?
  1. Non
  2. Non
Nombre de localités
(Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN 2010 (en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.)
(utilisez une fourchette plausible pour refléter l'incertitude, le cas échéant)
11 à 50.
Le nombre de localités connues fondé sur les mentions de collecte est de 11. De nombreuses autres localités non échantillonnées existent probablement dans les parties éloignées de l'aire de répartition de l'espèce, ce qui porte à croire que la meilleure estimation est probablement de > 50.
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de la zone d'occurrence? Non
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de l'indice de zone d'occupation? Non
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous-populations? Non
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre de localités?
(Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN 2010 (en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.)
Non
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l'étendue ou la qualité] de l'habitat? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous-populations? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités?
(Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN 2010 (en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.)
Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d'occurrence? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l'indice de zone d'occupation? Non

Nombre d'individus matures dans chaque sous-population

Nombre d'individus matures dans chaque sous-population
Sous-population (utilisez une fourchette plausible) Nombre d'individus matures
Toutes les sous-populations dans cette UD Inconnu
Total -

Analyse quantitative

Analyse quantitative
Sujet Information
La probabilité de disparition de l'espèce à l'état sauvage est d'au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans] Aucune donnée quantitative n'est disponible.

Menaces (réelles ou imminentes pour les populations ou leur habitat, de l'impact le plus élevé à l'impact le plus faible)

Menaces (réelles ou imminentes pour les populations ou leur habitat, de l'impact le plus élevé à l'impact le plus faible)
Sujet Information
Les altérations/modifications physiques de l'habitat découlant de l'aménagement de barrages et de changements aux propriétés hydrographiques pourraient toucher le dard de rivière dans l'UD2 (annexe 2). Une évaluation des menaces a été effectuée par Nicholas Mandrak, Thomas Pratt, Dwayne Lepitzki, Scott Reid, Margaret Docker, Angele Cyr, John Post et Douglas Watkinson.

Immigration de source externe (immigration de l'extérieur du Canada)

Immigration de source externe (immigration de l'extérieur du Canada)
Sujet Information
Situation des populations de l'extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada Sans objet
Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible? Impossible
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada? Sans objet
Y a-t-il suffisamment d'habitat disponible au Canada pour les individus immigrants? Sans objet
Les conditions se détériorent-elles au Canada?
Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l'évaluation de la situation d'après une immigration de source externe)
Sans objet
Les conditions de la population source se détériorent-elles?
Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l'évaluation de la situation d'après une immigration de source externe)
Sans objet
La population canadienne est-elle considérée comme un puits?
Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l'évaluation de la situation d'après une immigration de source externe)
Sans objet
La possibilité d'une immigration depuis des populations externes existe-t-elle? Impossible

Nature délicate de l'information sur l'espèce

Nature délicate de l'information sur l'espèce
Sujet Information
L'information concernant l'espèce est-elle de nature délicate? Non

Historique du statut

Historique du statut
Sujet Information
COSEPAC : L'espèce a été considérée comme étant une seule unité et a été désignée « non en péril » en avril 1989. Lorsque l'espèce a été divisée en trois unités séparées en avril 2016, l'unité « populations du sud de la baie d'Hudson et de la baie James » a été désignée « non en péril ».

Statut et justification de la désignation

Statut et justification de la désignation
Sujet Information
Statut Non en péril
Code alphanumérique Sans objet
Justification de la désignation Il s'agit d'une espèce largement répartie, mais relativement peu commune, dont l'abondance et la répartition sont présumées être stables. Les menaces potentielles liées aux pratiques de gestion de l'eau sont évaluées comme étant faibles dans l'ensemble.

Applicabilité des critères

Applicabilité des critères
Sujet Information
Critère A (déclin du nombre total d'individus matures) Sans objet. L'information sur la taille des populations n'est pas disponible.
Critère B (petite aire de répartition, et déclin ou fluctuation) Sans objet.
Critère C (nombre d'individus matures peu élevé et en déclin) Sans objet. L'information sur la taille des populations n'est pas disponible.
Critère D (très petite population ou répartition restreinte) Sans objet. L'information sur la taille des populations n'est pas disponible.
Critère E (analyse quantitative) Aucune analyse quantitative réalisée.

Résumé technique - UD3

Nom scientifique :
Percina shumardi
Nom français :
Dard de rivière
Populations des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent
Nom anglais :
Dard de rivière
Great Lakes-Upper St. Lawrence populations
Répartition au Canada :
lac Sainte-Claire et ses affluents en Ontario.

Données démographiques

Données démographiques
Sujet Information
Durée d'une génération (généralement, âge moyen des parents dans la population; indiquez si une méthode d'estimation de la durée d'une génération autre que celle qui est présentée dans les lignes directrices de l'UICN [2011] est utilisée) 2 ans
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre d'individus matures? Oui, inféré
Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d'individus matures sur [cinq ans ou deux générations]. Inconnu
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] de [réduction ou d'augmentation] du nombre total d'individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations]. Inconnu
Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d'augmentation] du nombre total d'individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations]. Inconnu
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] de [réduction ou d'augmentation] du nombre total d'individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations] commençant dans le passé et se terminant dans le futur. Inconnu

Est-ce que les causes du déclin sont :

  1. clairement réversibles et
  2. comprises et
  3. ont effectivement cessé?
  1. Sans objet
  2. Sans objet
  3. Sans objet
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d'individus matures? Inconnu

Information sur la répartition

Information sur la répartition
Sujet Information
Superficie estimée de la zone d'occurrence

Période précédant 2005 – 2 244 km2
Période 2005-2014 – 907 km2
907 km2
Indice de zone d'occupation (IZO)
(Fournissez toujours une valeur établie à partir d'une grille à carrés de 2 km de côté).

Période précédant 2005
Discret – 64 km2
Continu – 1 228 km2
Période 2005-2014
Discret – 16 km2
Continu – 336 km2
336 km2

La population est-elle gravement fragmentée, c.-à-d. que plus de 50 % de sa zone d'occupation totale se trouvent dans des parcelles d'habitat qui sont

  1. plus petites que la superficie nécessaire au maintien d'une population viable et
  2. séparées d'autres parcelles d'habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l'espèce?
Non
Nombre de localités
(Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN 2010 (en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.)
(utilisez une fourchette plausible pour refléter l'incertitude, le cas échéant)

Rivière Sydenham Nord [probablement disparue du pays]
Rivière Sydenham Est
Rivière Thames
Lac Sainte-Claire
3
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de la zone d'occurrence? Oui
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de l'indice de zone d'occupation? Oui
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous-populations? Oui. Aucune mention récente dans la rivière Sydenham Nord ou le ruisseau Jeannette1 an, affluent de la rivière Thames.
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre de localités?
(Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN 2010 (en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.)
Oui. Aucune mention récente dans la rivière Sydenham Nord.
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l'étendue ou la qualité] de l'habitat? Oui, inféré
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous-populations? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités?
(Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN 2010 (en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.)
Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d'occurrence? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l'indice de zone d'occupation? Non

Nombre d'individus matures dans chaque sous-population

Nombre d'individus matures dans chaque sous-population
Sous-population (utilisez une fourchette plausible) Nombre d'individus matures
- Inconnu
Total -

Analyse quantitative

Analyse quantitative
Sujet Information
La probabilité de disparition de l'espèce à l'état sauvage est d'au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans]. Aucune donnée quantitative n'est disponible.

Menaces (réelles ou imminentes pour les populations ou leur habitat, de l'impact le plus élevé à l'impact le plus faible)

Menaces (réelles ou imminentes pour les populations ou leur habitat, de l'impact le plus élevé à l'impact le plus faible)
Sujet Information
Les menaces qui pèsent sur le dard de rivière pourraient comprendre les espèces exotiques telles que le gobie à taches noires, les altérations/modifications physiques de l'habitat causées par le durcissement des rives et le dragage, les nutriments et les effluents provenant des déchets urbains, le ruissellement et les déversements agricoles, la sédimentation, les barrages et les changements aux propriétés hydrographiques dans l'UD3 (annexe 3). Une évaluation des menaces a été effectuée par Nicholas Mandrak, Thomas Pratt, Dwayne Lepitzki, Scott Reid, Margaret Docker, Angele Cyr, John Post et Douglas Watkinson.

Immigration de source externe (immigration de l'extérieur du Canada)

Immigration de source externe (immigration de l'extérieur du Canada)
Sujet Information
Situation des populations de l'extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada Michigan, Ohio
Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible? Possible. À partir du côté états-unien du lac Sainte-Claire et du lac Érié, mais on ne sait pas si elle a cours.
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada? Oui
Y a-t-il suffisamment d'habitat disponible au Canada pour les individus immigrants? Oui
Les conditions se détériorent-elles au Canada?
Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l'évaluation de la situation d'après une immigration de source externe)
Oui
Les conditions de la population source se détériorent-elles?
Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l'évaluation de la situation d'après une immigration de source externe)
Oui
La population canadienne est-elle considérée comme un puits?
Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l'évaluation de la situation d'après une immigration de source externe)
Non
La possibilité d'une immigration depuis des populations externes existe-t-elle? On ne sait pas si l'immigration est possible à l'intérieur de la distance de dispersion naturelle de l'espèce.

Nature délicate de l'information sur l'espèce

Nature délicate de l'information sur l'espèce
Sujet Information
L'information concernant l'espèce est-elle de nature délicate? Non

Historique du statut

Historique du statut
Sujet Information
COSEPAC : L'espèce a été considérée comme étant une seule unité et a été désignée « non en péril » en avril 1989. . Lorsque l'espèce a été divisée en trois unités séparées en avril 2016, l'unité « populations des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent » a été désignée « en voie de disparition »

Statut et justification de la désignation

Statut et justification de la désignation
Sujet Information
Statut En voie de disparition
Code alphanumérique B1ab(i,ii,iii,iv)+2ab(i,ii,iii,iv)
Justification de la désignation Il s'agit d'une espèce de petite taille qui occupe des rivières de taille moyenne à grande ainsi que les rives de grands lacs. Elle a une répartition très limitée, est présente dans un petit nombre de localités et est exposée à un risque élevé de menaces provenant du renforcement des rivages, d'espèces exotiques telles que le gobie à taches noires, des barrages et de la gestion de l'eau, du dragage, des nutriments et effluents provenant des déchets urbains, des déversements et de l'agriculture.

Applicabilité des critères

Applicabilité des critères
Sujet Information
Critère A (déclin du nombre total d'individus matures) Sans objet. L'information sur la taille des populations n'est pas disponible.
Critère B (petite aire de répartition, et déclin ou fluctuation) Correspond aux critères de la catégorie « espèce en voie de disparition », B1ab(i,ii,iii,iv)+2ab(i,ii,iii,iv), car sa zone d'occurrence est petite (907 km2), son IZO est petit et en déclin continu (336 km2), le nombre de localités est faible (3) et il y a un déclin continu de la qualité de l'habitat.
Critère C (nombre d'individus matures peu élevé et en déclin) Sans objet. L'information sur la taille des populations n'est pas disponible.
Critère D (très petite population ou répartition restreinte) Sans objet. L'information sur la taille des populations n'est pas disponible.
Critère E (analyse quantitative) Aucune analyse quantitative réalisée.

Préface

Aucune recherche dirigée n'a été publiée sur la biologie du dard de rivière depuis le dernier rapport du COSEPAC de 1989, dans lequel l'espèce avait été désignée non en péril et considérée comme formant une seule unité désignable. Toutefois, une importante référence canadienne, soit un mémoire de maîtrise traitant de la reproduction et de l'alimentation (Balesic, 1971), avait été omise du rapport original. Au Manitoba, une aire de répartition plus vaste est décrite dans les bassins versants de la rivière Assiniboine et du lac Winnipegosis depuis 1990, probablement en raison des activités d'échantillonnage accrues réalisées au moyen d'engins plus appropriés. Un seul spécimen a été recueilli en Saskatchewan en 1990 (ROM 60976), dans la rivière Saskatchewan. Il s'agit là de la seule occurrence connue dans cette province. Peu d'échantillonnages ont été réalisés depuis la dernière évaluation du COSEPAC dans les plans d'eau plus éloignés. Le dard de rivière était réputé fréquenter les eaux du nord du Manitoba et du nord-ouest de l'Ontario. Le dard de rivière continue d'être rare dans le sud de l'Ontario, et ce, en dépit d'importantes activités d'échantillonnage. Au Canada, les activités d'échantillonnage effectuées sont insuffisantes pour établir les tendances des effectifs.

Historique du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d'une recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale-provinciale sur la faune. Le Comité a été créé pour satisfaire au besoin d'une classification nationale des espèces sauvages en péril qui soit unique et officielle et qui repose sur un fondement scientifique solide. En 1978, le COSEPAC (alors appelé Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des espèces en péril au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) promulguée le 5 juin 2003, le COSEPAC est un comité consultatif qui doit faire en sorte que les espèces continuent d'être évaluées selon un processus scientifique rigoureux et indépendant.

Mandat du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) évalue la situation, au niveau national, des espèces, des sous-espèces, des variétés ou d'autres unités désignables qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées aux espèces indigènes comprises dans les groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, arthropodes, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.

Composition du COSEPAC

Le COSEPAC est composé de membres de chacun des organismes responsables des espèces sauvages des gouvernements provinciaux et territoriaux, de quatre organismes fédéraux (le Service canadien de la faune, l'Agence Parcs Canada, le ministère des Pêches et des Océans et le Partenariat fédéral d'information sur la biodiversité, lequel est présidé par le Musée canadien de la nature), de trois membres scientifiques non gouvernementaux et des coprésidents des sous-comités de spécialistes des espèces et du sous-comité des connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit au moins une fois par année pour étudier les rapports de situation des espèces candidates.

Définitions (2015)

Espèce sauvage
Espèce, sous-espèce, variété ou population géographiquement ou génétiquement distincte d'animal, de plante ou d'un autre organisme d'origine sauvage (sauf une bactérie ou un virus) qui est soit indigène du Canada ou qui s'est propagée au Canada sans intervention humaine et y est présente depuis au moins cinquante ans.
Disparue (D)
Espèce sauvage qui n'existe plus.
Disparue du pays (DP)
Espèce sauvage qui n'existe plus à l'état sauvage au Canada, mais qui est présente ailleurs.
En voie de disparition (VD)
(Remarque : Appelée « espèce disparue du Canada » jusqu'en 2003.)
Espèce sauvage exposée à une disparition de la planète ou à une disparition du pays imminente.
Menacée (M)
Espèce sauvage susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitants ne sont pas renversés.
Préoccupante (P)
(Remarque : Appelée « espèce en danger de disparition » jusqu'en 2000.)
Espèce sauvage qui peut devenir une espèce menacée ou en voie de disparition en raison de l'effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces reconnues qui pèsent sur elle.
Non en péril (NEP)
(Remarque : Appelée « espèce rare » jusqu'en 1990, puis « espèce vulnérable » de 1990 à 1999.)
Espèce sauvage qui a été évaluée et jugée comme ne risquant pas de disparaître étant donné les circonstances actuelles.
Données insuffisantes (DI)
(Remarque :Autrefois « aucune catégorie » ou « aucune désignation nécessaire ».)
Une catégorie qui s'applique lorsque l'information disponible est insuffisante (a) pour déterminer l'admissibilité d'une espèce à l'évaluation ou (b) pour permettre une évaluation du risque de disparition de l'espèce.

Remarque : Catégorie « DSIDD » (données insuffisantes pour donner une désignation) jusqu'en 1994, puis « indéterminé » de 1994 à 1999. Définition de la catégorie (DI) révisée en 2006.

Le Service canadien de la faune d'Environnement et Changement climatique Canada assure un appui administratif et financier complet au Secrétariat du COSEPAC.

Description et importance de l'espèce sauvage

Nom et classification

Classe Actinoptérygiens

Ordre Perciformes

Famille Percidés

Sous-famille Éthéostomatinés

Espèce Percina shumardi (Girard, 1859)

Nom commun français dard de rivière (Page et al., 2013)

Nom commun anglais River Darter (Page et al., 2013)

Le dard de rivière, Percina shumardi (Girard, 1859), est l'une des 45 espèces du genre Percina de la famille des Percidés (Page et al., 2013).

Description morphologique

Le dard de rivière est un petit poisson au corps élancé (figure 1) qui peut atteindre une longueur totale maximale de 94 mm au Canada (Watkinson, données inédites). Le museau est court et arrondi, la bouche, en position terminale, est de grandeur modérée (Scott et Crossman, 1973; Stewart et Watkinson, 2004), et les yeux sont gros, rapprochés l'un de l'autre et situés sur la partie supérieure de la tête (Kuehne et Barbour, 1983). La nageoire dorsale à rayons épineux et la nageoire dorsale à rayons mous sont séparées. Le dard de rivière se distingue du fouille-roche gris (Percina copelandi) et du dard noir (Percina maculata) par la présence de deux taches foncées bien visibles sur la nageoire dorsale épineuse : l'une dans le coin supérieur de la partie antérieure, et l'autre, dans le coin inférieur de la partie postérieure (Stewart et Watkinson, 2004; Holm et al., 2009). Les écailles, cténoïdes, sont au nombre de 46 à 62 sur la ligne latérale (Holm et al., 2009). La joue et l'opercule sont habituellement squameux, tandis que la poitrine est généralement dépourvue d'écailles (Scott et Crossman, 1973; Becker, 1983). Le dard de rivière est brun clair à olive foncé et porte 7 ou 8 marques pâles en forme de selle sur le dos ainsi que 8 à 15 marbrures indistinctes ou courtes barres verticales sur les flancs (Kuehne et Barbour, 1983; Holm et al., 2009). Une barre suborbitaire distincte dirigée vers le bas part de l'œil. De petites taches bien définies peuvent être présentes sur la nageoire caudale (Scott et Crossman, 1973). Les mâles reproducteurs sont généralement de couleur foncée (Scott et Crossman, 1973; Smith, 1979), et ils peuvent développer des tubercules nuptiaux sur les nageoires caudale, anale et pelviennes, de même que sur l'anus et sur la tête le long des canaux mandibulaires infraorbitaux et préorbitaux (Kuehne et Barbour, 1983). La nageoire anale des mâles en état de frayer est longue, touchant presque la nageoire caudale (figure 1; Scott et Crossman, 1973).

Figure 1. Dard de rivière mâle prélevé dans la rivière Bird, au Manitoba.
Dard de rivière mâle
Photo: © D.A. Watkinson
Description longue de la figure 1

Photo d'un dard de rivière, petit poisson au corps élancé qui se distingue des autres dards par ses joues et son opercule squameux et par la présence de deux taches foncées bien visibles sur la nageoire dorsale épineuse, l'une dans le coin supérieur de la partie antérieure, et l'autre, dans le coin inférieur de la partie postérieure. Les écailles sont absentes de la poitrine, tandis qu'ils sont au nombre de 46 à 62 sur la ligne latérale.

Structure spatiale et variabilité de la population

Le dard de rivière est répandu dans deux zones biogéographiques nationales d'eau douce (ZBNED), soit celle de la rivière Saskatchewan et du fleuve Nelson et celle de la baie James et du sud de la baie d'Hudson, et a une répartition limitée dans la zone biogéographique des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent. Il est impossible pour les poissons de se déplacer entre ces ZBNED, sauf dans le cas des individus de la rivière Albany, dans la ZBNED de la baie James et du sud de la baie d'Hudson, où une portion de la décharge du lac St. Joseph a été dérivée vers le bassin de la rivière Winnipeg par l'intermédiaire du lac Seul, qui fait partie du réseau de la rivière English depuis 1957, ce qui offre un passage en aval vers le bassin de la rivière Saskatchewan et du fleuve Nelson (figure 2).

Une étude préliminaire sur les populations de dards de rivière et leur génétique a récemment été réalisée (DFO, 2015). Des échantillons de tissus de plus de 200 dards de rivière provenant de 16 populations réparties dans les trois ZBNED ont été obtenus auprès de Pêches et Océans Canada (MPO) et du Musée royal de l'Ontario (ROM). Deux régions de l'ADN mitochondrial (ADNmt) des individus ont été séquencées : le cytochrome c oxydase 1 (CO1) (525 paires de bases) et le cytochrome b (Cyt b) (926 paires de bases). Les résultats du séquençage du CO1 ont été utiles à l'identification des espèces. Ils ont permis d'identifier 24 haplotypes et de confirmer l'identification à l'espèce de tous les spécimens (n = 230); 93 % des individus avaient en commun un seul haplotype. Le Cyt b a été plus instructif aux fins d'examen de la structure des populations à grande échelle. Vingt-six haplotypes du Cyt b ont été identifiés à partir de 143 individus séquencés, et 45 % de tous les individus des trois zones avaient en commun un seul haplotype. Six haplotypes étaient uniques à la ZBNED de la rivière Saskatchewan et du fleuve Nelson, tandis que deux haplotypes uniques ont été trouvés au sein de l'une des deux populations de la baie James et du sud de la baie d'Hudson (lac Badesdawa). L'autre population, celle du lac St. Joseph, avait un haplotype en commun avec les populations de la rivière Saskatchewan et du fleuve Nelson, ce qui laisse croire à un flux génique entre les zones biogéographiques. Par définition, puisque les espèces sauvages (UD) ont un caractère distinct et important, elles ne peuvent être une source d'immigration externe l'une pour l'autre; toutefois, une portion du lac St. Joseph est dérivée de la ZBNED de la baie James et du sud de la baie d'Hudson vers la ZBNED de la rivière Saskatchewan et du fleuve Nelson. L'ouvrage de régularisation sur la rivière Root est infranchissable en direction amont, mais pourrait permettre à des dards de rivière du lac St. Joseph de se rendre dans le lac Seul et dans la ZBNED de la rivière Saskatchewan et du fleuve Nelson. On ignore l'ampleur du flux génique. Deux des trois individus de la ZBNED des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent avaient un seul haplotype en commun; ce constat soutient l'hypothèse du caractère génétique distinct de cette zone biogéographique. Il y a des signes de partitionnement de la diversité des haplotypes entre les zones biogéographiques de la rivière Saskatchewan et du fleuve Nelson et des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent. Le séquençage d'un plus grand nombre d'individus provenant d'autres plans d'eau de la baie James et du sud de la baie d'Hudson et d'autres poissons des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent s'impose pour confirmer ces différences d'haplotypes apparentes entre les zones biogéographiques (DFO, 2015).

Figure 2. Aire de répartition mondiale du dard de rivière.
Aire de répartition mondiale du dard de rivière
Photo: © modifié de Page et Burr, 2011
Description longue de la figure 2

Carte illustrant la répartition mondiale du dard de rivière. Cette aire s'étend vers le nord depuis la côte du Texas bordant le golfe du Mexique jusqu'au fleuve Nelson, près de la baie d'Hudson, dans le nord du Manitoba. Elle s'étend de façon continue dans la plus grande partie du Manitoba jusque dans le nord ouest de l'Ontario, dans le bassin versant du système rivière Saskatchewan-fleuve Nelson et dans le bassin versant de la baie d'Hudson, à l'ouest de la baie James. Un seul spécimen a été prélevé dans la rivière Saskatchewan, en Saskatchewan. L'espèce se rencontre aussi dans le lac Sainte-Claire et ses affluents en Ontario.

Unités désignables

Selon la classification des zones biogéographiques nationales d'eau douce du COSEPAC, des populations de dards de rivière se trouvent au Manitoba, en Saskatchewan et dans le nord-ouest de l'Ontario (zone biogéographique de la rivière Saskatchewan et du fleuve Nelson, UD1) ainsi que dans le nord de l'Ontario (zone biogéographique de la baie James et du sud de la baie d'Hudson, UD2). En Ontario, il y a aussi une population dans la ZBNED des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent (UD3). Des preuves génétiques appuient un degré de différenciation entre l'UD3 et les deux autres UD. D'ici à ce que d'autres échantillons génétiques soient analysés en vue d'éclaircir les liens entre l'UD1 et l'UD2, trois unités désignables fondées sur des ZBNED distinctes sont recommandées pour l'espèce.

Importance de l'espèce

L'aire de répartition du dard de rivière couvre un vaste éventail de climats et de latitudes. Trois UD au Canada sont géographiquement isolées les unes des autres ainsi que des autres populations de dards de rivière du bassin versant du Mississippi aux États-Unis. Les individus de chaque grand système hydrographique pourraient être différents sur le plan de la génétique. La perte de l'une de ces populations pourrait causer une brèche majeure dans l'aire de répartition de cette espèce au Canada. Le dard de rivière est une espèce peu connue sans importance économique directe; toutefois, il peut être abondant dans les grands cours d'eau et près des berges de lacs du Manitoba et du nord-ouest de l'Ontario et joue donc probablement un rôle écologique important dans ces zones d'abondance. Certains États américains ont désigné le dard de rivière espèce gravement en péril (NatureServe, 2014).

Répartition

Aire de répartition mondiale

Le dard de rivière a l'une des répartitions latitudinales les plus vastes de toutes les espèces de dards (figure 3); seuls le fouille-roche zébré (Percina caprodes) et le raseux-de-terre noir (Etheostoma nigrum) (Page et Burr, 2001) ont une aire de répartition aussi étendue. L'aire de répartition du dard de rivière s'étend depuis le nord de la côte du Texas, sur le golfe du Mexique, jusqu'au fleuve Nelson, près de la baie d'Hudson (CMNFI 1989-0677.1), dans le nord du Manitoba (Scott et Crossman, 1973; Stewart et Watkinson, 2004; Page et Burr, 2011), puis va de l'est de la rivière Saskatchewan, en Saskatchewan (ROM 60976), jusqu'au bassin versant du lac Sainte-Claire, en Ontario.

Aire de répartition canadienne

Au Canada, le dard de rivière se rencontre dans le bassin versant du fleuve Nelson au Manitoba et dans le nord-ouest de l'Ontario, ce qui englobe les bassins versants des rivières Assiniboine, English, à la Pluie, Rouge et Winnipeg ainsi que les lacs Dauphin, Manitoba, Winnipegosis et Winnipeg (figure 3). L'espèce vit également dans les bassins versants des rivières Attawapiskat, Albany, Severn et Winisk, qui se jettent dans les baies d'Hudson et James (figure 4). Dans le sud de l'Ontario, le dard de rivière se trouve dans le bassin versant du lac Sainte-Claire (figure 5).

Un seul spécimen a été prélevé en 1990 dans la rivière Saskatchewan, dans le canal de fuite de la station hydroélectrique E.B. Campbell (ROM 60976). Il s'agit du seul spécimen prélevé en Saskatchewan ou dans la rivière Saskatchewan (annexe 4, figure 4).

Figure 3. Aire de répartition du dard de rivière dans l'UD1 - population de la rivière Saskatchewan et du fleuve Nelson. Les occurrences de trois périodes sont indiquées, et la zone d'occurrence illustrée couvre toutes les périodes combinées.
Aire de répartition du dard de rivière dans l'UD
Photo: © Modifié de Page et Burr, 2011
Description longue de la figure 3

Carte illustrant la répartition de la population de la rivière Saskatchewan et du fleuve Nelson (unité désignable [UD] 1). Cette population se rencontre dans le bassin versant de la rivière Nelson au Manitoba et dans le nord-ouest de l'Ontario, ce qui englobe les bassins versants des rivières Assiniboine, English, à la Pluie, Rouge et Winnipeg ainsi que les lacs Dauphin, Manitoba, Winnipegosis et Winnipeg. Les occurrences sont indiquées pour trois périodes (avant 1989, 1989 2004 et 2005 2014), et la zone d'occurrence illustrée couvre toutes les périodes combinées.

Figure 4. Aire de répartition du dard de rivière dans l'UD2 - population de la baie James et du sud de la baie d'Hudson. Les occurrences sont indiquées pour deux périodes, et la zone d'occurrence illustrée couvre les deux périodes combinées.
Aire de répartition du dard de rivière dans l'UD2
Photo: © Modifié de Page et Burr, 2011
Description longue de la figure 4

Carte illustrant la répartition de la population de la baie James et du sud de la baie d'Hudson (UD2). Cette population se rencontre dans les bassins versants des rivières Attawapiskat, Albany, Severn et Winisk, qui se jettent dans les baies d'Hudson et James. Les occurrences sont indiquées pour deux périodes (avant 1989 et 2005 2014), et la zone d'occurrence illustrée couvre ces deux périodes combinées.

Figure 5. Aire de répartition du dard de rivière dans l'UD3 - population des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent. Les occurrences sont indiquées pour la période précédant 2005 et la période 2005-2014, et la zone d'occurrence illustrée couvre chacune des périodes.
Aire de répartition du dard de rivière dans l'UD3
Photo: © Modifié de Page et Burr, 2011
Description longue de la figure 5

Carte illustrant la répartition de la population des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent (UD3). Cette population se rencontre dans le bassin versant du lac Sainte-Claire, dans le sud de l'Ontario. Les occurrences sont indiquées pour deux périodes (avant 2005 et 2005 2014); la zone d'occurrence est présentée pour chacune de ces périodes.

Zone d'occurrence et zone d'occupation

UD1 - population de la rivière Saskatchewan et du fleuve Nelson

Les activités d'échantillonnage dans cette UD ont été éparses au cours des décennies précédentes. Par conséquent, les données sur les occurrences sont insuffisantes et ne permettent pas d'examiner les tendances temporelles de la zone d'occurrence et de l'IZO; c'est pourquoi toutes les occurrences ont été combinées afin d'obtenir les estimations qui suivent. La zone d'occurrence est estimée à 512 123 km2, mais il s'agit probablement d'une sous-estimation, compte tenu du peu d'activités d'échantillonnage menées dans les portions plus septentrionales et plus sauvages de l'aire de répartition (figure 3). L'IZO est estimé à 748 km2 (discret) et à plus de 2 000 km2 (continu). L'IZO réel est probablement grandement sous-estimé étant donné les activités d'échantillonnage éparses.

UD2 - population de la baie James et du sud de la baie d'Hudson

Les activités d'échantillonnage dans cette UD ont été éparses au cours des décennies précédentes. Par conséquent, les données sur les occurrences sont insuffisantes et ne permettent pas d'examiner les tendances temporelles de la zone d'occurrence et de l'IZO; c'est pourquoi toutes les occurrences ont été combinées afin d'obtenir les estimations qui suivent. La zone d'occurrence est estimée à 64 660 km2, mais il s'agit probablement d'une sous-estimation, compte tenu du peu d'activités d'échantillonnage menées dans les portions plus septentrionales et plus sauvages de l'aire de répartition (figure 3). L'IZO est estimé à 48 km2 (discret) et à plus de 2 000 km2 (continu). L'IZO réel est probablement grandement sous-estimé étant donné les activités d'échantillonnage éparses.

UD3 - population des GrandsLacs et du haut Saint-Laurent

Les activités d'échantillonnage visant les poissons de petite taille dans l'UD couvrent une vaste étendue, surtout depuis 2005, ce qui permet d'examiner les tendances temporelles de la zone d'occurrence et de l'IZO. Avant 2005, la zone d'occurrence était d'environ 2 244 km2, et elle a rétréci pour s'établir à 907 km2 pendant la plus grande partie de la décennie la plus récente (figure 5). Nous rapportons à la fois l'IZO discret et l'IZO continu estimés, mais, compte tenu de l'intensité de l'échantillonnage dans cette région, l'IZO réel se rapproche probablement plus de la valeur de l'IZO discret que de celle de l'IZO continu. L'IZO discret a diminué, passant de 64 km2 avant 2005 à 16 km2 après 2005 (figure 5). L'IZO continu estimé a baissé, passant de 1 228 à 336 km2 au cours de la même période.

Activités de recherche

Le plus souvent, les relevés qui ont permis de détecter le dard de rivière ne le ciblaient pas. Un éventail d'engins a été utilisé pour prélever des dards de rivière (tableau 1). Depuis 2009, des activités d'échantillonnage limitées au moyen de chaluts de fond à mailles fines, par exemple le mini chalut Missouri, ont été menées au Canada. Le chalut est un engin très efficace aux fins d'échantillonnage d'espèces benthiques de petite taille telles que les dards (Herzog et al., 2009), et son utilisation peut mener à l'expansion de l'aire de répartition connue du dard de rivière et brosser un portrait plus exact de la situation de l'espèce au Canada. Le tableau 1 décrit les relevés au sein de l'aire de répartition canadienne du dard de rivière depuis 1989.

Tableau 1. Résumé des relevés dans l'aire de répartition connue du dard de rivière depuis 1989 dans l'UD1, l'UD2 et l'UD3.
UD Plan d'eau/bassin versant Description du relevé (années des activités de relevé)
1 Bassin versant du lac Dauphin
  • Relevés des communautés de poissons, MPO (1998, 1999) e
  • Relevés des communautés de poissons, canalisations, MPO (2002, 2003, 2004) e
1 Rivière Assiniboine
  • Relevé de poissons de long parcours et des débits minimaux requis, MPO (1995, 1996, 2002) d
  • Relevé de poissons le long de tronçons fluviaux et des débits minimaux requis, MPO (2002, 2003) d
  • Relevés des communautés de poissons, canalisations, MPO (2002, 2003, 2004) e
  • Relevé du méné à grandes écailles (Macrhybopsis storeriana), MPO (2009) i
  • Relevé ciblé du dard de rivière, un jour, MPO (2014) i
1 Bassin versant de la rivière Rouge
  • Relevés des communautés de poissons, MPO (1998, 1999) e
  • Relevé des espèces de poissons en péril, MPO (2002, 2003) d
  • Relevés des communautés de poissons, canalisations, MPO (2002, 2003, 2004) e
  • Relevé du méné à grandes écailles (effort limité), MPO (2009) i
1 Rivière Saskatchewan
  • Relevés des communautés de poissons, MPO (2005, 2006) d
1 Lac Winnipeg
  • Relevés au chalut pélagique pour établir la répartition et l'abondance des espèces, Division de la gestion des ressources hydriques du Manitoba, Lake Winnipeg Consortium et MPO (2002 à ce jour, annuellement) b
  • Relevés ciblés du dard de rivière, un jour, MPO (2014) i
1 Bassin versant de la rivière Winnipeg
  • Relevés des communautés de poissons ciblant la tête carminée (Notropis percobromus), MPO (2002 d, e; 2003 a, d, e; 2004 d; 2005 a, d, e; 2006 a, d; 2009 a, I; 2011 a)
  • Relevés des communautés de poissons, MPO (2013) d, i
  • Relevés ciblés du dard de rivière, MPO (2014) i
2 Lac St. Joseph
  • Relevés ciblés du dard de rivière, MPO (2014) i
2 Lac Badesdawa
  • Relevés ciblés du dard de rivière, MPO (2014) i
3 Bassin versant du lac Sainte-Claire
  • Relevé des communautés de poissons près du rivage, MRNO† (2005, 2007) a
  • Relevé des communautés de poissons, Michigan DNR (1996-2001) b
  • Échantillonnage ciblé des espèces de poissons en péril d'Essex-Érié, MPO (2007) a, c
  • Relevé au filet-trappe, MRNO (1974-2007, annuel) e
  • Relevé indicateur par pêche à la senne ciblant les jeunes de l'année, MRNO (annuel) a
  • Relevé des communautés de poissons benthiques, MPO (2010) b
  • Échantillonnage au moyen de divers engins, MPO (Edwards et Mandrak, 2006) a, d, e, f, g, h, j
  • Relevé de poissons, MPO (Marson et Mandrak, 2009) a, d, f, j
  • Poos et al. (2007) a, e
  • Poos et al. (2008) a, e, h, j
  • MRNO, Reid et Hogg (2014) a
  • Échantillonnage d'espèces en péril, MPO (Mandrak et al., 2006) a, e
3 Rivière Detroit
  • Associations poissons-habitat de la rivière Detroit, MPO et Université de Windsor (2003-2004) a, d
  • Milieux humides côtiers de la rivière Detroit, MPO et Université de Guelph (2004-2005)
  • Relevés des communautés de poissons, MPO et MRNO (2003, 2004) d
  • Relevé des communautés de poissons benthiques, MPO (2009, 2010) b
3 Lac Érié
  • Relevé au chalut interagences dans le bassin ouest, MRNO (1988-2010, annuel) b
  • Milieux humides côtiers le long du lac Érié (2004-2005) e
  • Relevés à la senne de plage près du rivage, MRNO et MPO (2005-2006) a (Reid et Mandrak, 2008)
  • Relevé à la senne près du rivage, bassins ouest et centre-ouest, MRNO (2007) a

† Acronymes : MRNO - ministère des Richesses naturelles de l'Ontario; DNR - Department of Natural Resources; MPO - Pêches et Océans Canada;

Type d'engin : a - senne; b - chalut; c - filet-trappe; d - pêche électrique par bateau; e - pêche électrique avec matériel portable; f - verveux; g - piège à ménés; h - piège Windemere; i - chalut Missouri ou mini chalut Missouri; j - fillet maillant.

UD1 - zone biogéographique de la rivière Saskatchewan et du fleuve Nelson

Le MPO a réalisé des relevés non ciblés dans toute la portion sud de cette UD au Manitoba (tableau 2), lesquels ont permis de confirmer et d'étendre l'aire de répartition connue de l'espèce depuis 1989. Il est probable que le dard de rivière soit plus répandu dans les portions éloignées de cette UD que ce que ne laissent croire nos connaissances actuelles et qu'il existe de nombreuses autres localités. La majorité des activités d'échantillonnage comprenait l'utilisation d'appareils portatifs de pêche électrique ou d'appareils de pêche électrique à partir d'un bateau, bien que ces deux méthodes ne soient pas très efficaces aux fins d'échantillonnage de petits poissons benthiques en eaux troubles. Quelques relevés ont été menés au moyen d'engins adéquats tels que le mini chalut Missouri. Des prélèvements ciblés menés en 2013 et en 2014 dans le nord-ouest de l'Ontario au moyen d'un mini chalut Missouri ont recueilli des dards de rivière dans la plupart des sites historiques échantillonnés, et la valeur des captures par unité d'effort (CPUE) était relativement élevée (tableau 3).

Tableau 2. Résumé des échantillonnages non ciblés menés par le MPO dans l'UD1 et l'UD3 depuis 1995.
UD Plan d'eau/bassin versant Nbre de captures Engin Effort(sec. ou traits) Nbre de poissons Captures par unité d'effort(poissons/sec. ou poissons/trait)
1 Bassin versant du lac Dauphin 47 Pêche électrique (appareil portable) 40 615 0 -
1 Rivière Assiniboine 6 Pêche électrique (appareil portable) 6 0 -
1 Rivière Assiniboine 2257 Pêche électrique (à partir d'un bateau) 295 810 14 0,000047
1 Rivière Assiniboine 390 Mini chalut Missouri et/ou chalut Missouri 390 332 0,85
1 Bassin versant de la rivière Rouge 81 Pêche électrique (appareil portable) 65 089 0 -
1 Bassin versant de la rivière Rouge 771 Pêche électrique (à partir d'un bateau) 268 546 0 -
1 Bassin versant de la rivière Rouge 81 Mini chalut Missouri et/ou chalut Missouri 81 0 -
1 Bassin versant de la rivière Rouge 21 Senne de 10 m 21 0 -
1 Rivière Saskatchewan 411 Pêche électrique (à partir d'un bateau) 28 641 0 -
1 Lac Winnipeg 716 Chalut à perche 716 1 0,0014
1 Lac Winnipeg 24 Pêche électrique (à partir d'un bateau) 9 926 9 0,0009
1 Lac Winnipeg 11 Senne de 10 m 11 0 -
1 Bassin versant de la rivière Winnipeg 5 Pêche électrique (appareil portable) 5 0 -
1 Bassin versant de la rivière Winnipeg 188 Pêche électrique (à partir d'un bateau) 71 293 23 0,0003
1 Bassin versant de la rivière Winnipeg 33 Mini chalut Missouri et/ou chalut Missouri 33 0 -
1 Bassin versant de la rivière Winnipeg 18 Senne de 10 m 18 4 0,22
1 Rivière à la Pluie 21 Pêche électrique (à partir d'un bateau) 58 447 167 0,0029
3 Rivière Thames 26 Mini chalut Missouri 26 1 0,04
3 Rivière Sydenham 24 Mini chalut Missouri 24 2 0,08

UD2 - zone biogéographique de la baie James et du sud de la baie d'Hudson

Peu d'activités d'échantillonnage ont été réalisées tant dans les portions éloignées que les portions accessibles de cette UD. D'autres échantillonnages indiqueraient probablement que l'espèce a maintenu sa zone d'occurrence depuis 1989. Compte tenu des activités limitées d'échantillonnage dans cette UD à ce jour, il est probable que le dard de rivière soit plus répandu que ce que ne laissent croire nos connaissances actuelles et qu'il existe de nombreuses autres localités. En 2014, des échantillonnages ciblés au moyen d'un mini chalut Missouri ont été menés dans les deux lacs accessibles par la route au sein de cette UD (tableaux 1 à 3).

Tableau 3. Résumé des échantillonnages ciblés menés par le MPO au moyen d'un mini chalut Missouri dans l'UD1 et l'UD2 en 2013 et 2014 (modifié de Pratt et al., 2015).
UD Plan d'eau Localité histo-rique Date(s) Type d'engin Effort Longueur moyenne (m) Nbre de dards de rivière capturés Densité (poissons/ ha) CPUE(poissons/ trait)
1 Rivière à la Pluie Oui 19/06/2013 au 22/06/2013 chalut 60 306,0 152 52,0 (11,3) 2,53
1 Rivière à la Pluie Oui 11/09/2013 au 12/09/2013 chalut 12 282,0 17 20,7 (8,6) 1,42
1 Rivière à la Pluie Oui 13/06/2014 chalut 2 365,0 3 10,3 (10,3) 1,5
1 Lac des Bois Oui 13/06/2014 chalut 5 174,8 21 97,5 (65,6) 4,2
1 Rivière Balne Oui 14/06/2014 chalut 4 151,8 0 - 0
1 Lac Red Oui 15/06/2014 chalut 7 121,0 1 8,1 (8,1) 0,14
1 Rivière Chukini Nouv. 16/06/2014 chalut 3 173,3 5 43,9 (32,2) 1,66
1 Rivière English (cours inférieur et supérieur) Oui 16/06/2014 chalut 5 134,2 27 140,4 (53,5) 5,4
1 Rivière English (cours inférieur et supérieur) Oui 13/09/2014 chalut 6 273,3 17 37,6 (20,4) 2,83
1 Lac Barnston Oui 16/06/2014 chalut 1 220,0 1 18,8 (-) 1
1 Lac Barrel Oui 19/06/2014 chalut 2 215,0 1 11,8 (11,8) 0,5
1 Rivière Sturgeon Nouv. 14/09/2014 chalut 5 411,2 26 49,5 (20,2) 5,2
1 Lac Seul Oui 14/09/2014 chalut 4 330,0 2 8,8 (5,4) 0,5
1 Petit Lac Turtle Nouv. 16/09/2014 chalut 1 570,0 1 7,0 (-) 1
1 Rivière Assiniboine Oui 09/10/2014 chalut 8 169,9 36 96,8 (40,4) 4,5
1 Lac Winnipeg Oui 08/10/2014 chalut 10 66,0 33 182,1 (12,5) 3,3
2 Lac St. Joseph Oui 12/09/2014 chalut 4 305,0 30 117,8 (68,5) 7,5
2 Lac Badesdawa Nouv. 12/09/2014 chalut 3 306,7 38 109,7 (55,5) 12,67

UD3 - zone biogéographique des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent

Dans cette UD, les activités d'échantillonnage ont été plus étendues, particulièrement après 2005. Plus de 1 000 sites au sein de l'aire de répartition du dard de rivière ont été échantillonnés au moyen d'un éventail d'engins, dont le mini chalut Missouri plus récemment (tableaux 1 à 3; figure 5; DFO, données inédites).

Habitat

Besoins en matière d'habitat

Les individus du dard de rivière sont principalement récoltés dans des cours d'eau de taille moyenne à grande ou dans les zones près des berges des lacs (Balesic, 1971; Stewart et Watkinson, 2004). L'espèce est associée à une variété de substrats, à un courant modéré et à des eaux profondes (Thomas, 1970; Pfleiger, 1971; Scott et Crossman, 1973; Becker, 1983; Kuehne et Barbour, 1983). Dans le cadre d'échantillonnages au moyen de chaluts Missouri et de mini chaluts Missouri dans la rivière Assiniboine, au Manitoba, le dard de rivière venait au troisième rang des espèces les plus couramment récoltées (Watkinson, données inédites). Le dard de rivière a été le plus fréquemment capturé dans des eaux à vitesse (0,4-0,85 m/s) et à profondeur modérées (0,8-1,8 m). Le nombre de captures de dards de rivière était le plus élevé sur des substrats de gravier et de galets. Les échantillonnages effectués en 2014 avec un mini chalut Missouri, principalement dans des lacs du nord-ouest de l'Ontario, ont capturé des dards de rivière sur des substrats de gravier et de galets, à une profondeur de 3,7 m (tableau 4). Un unique spécimen recueilli à 15 m de profondeur au moyen d'un chalut à perche dans le lac Winnipeg (Watkinson, données inédites) constitue le spécimen récolté à la profondeur la plus élevée qu'on ait répertorié.

Le dard de rivière, qui tolère les eaux turbides (Balesic, 1971; Pfleiger, 1971; Cooper, 1983; Sanders et Yoder, 1989), est une espèce de dard courante, voire l'espèce la plus courante, des cours d'eau troubles (Cooper, 1983; Kuehne et Barbour, 1983; Watkinson, données inédites). Au Manitoba, les effectifs sont les plus élevés dans les tronçons moyens de la rivière Assiniboine, où la turbidité de l'eau est généralement modérée selon les mesures prises avec un disque de Secchi (~ 0,7 m; Watkinson, données inédites). Il est possible que des substrats propres de gravier et de galets soient importants pour la fraye et l'alimentation. Les adultes et les juvéniles sont souvent capturés ensemble lors des échantillonnages.

Tableau 4. Valeurs moyennes des paramètres de l'habitat mesurés, dont la profondeur, la température, le pH, la turbidité et la teneur en oxygène dissous dans certains sites de capture du dard de rivière (modifié de Pratt et al., 2015).
UD Plan d'eau Date(s) Profondeur(m) Température(°C) pH Turbidité (uTN) Oxygène dissous (mg/L)
1 Lac des Bois 13/06/2014 3,7 15,63 7,55 6,3 9,12
1 Lac Red 15/06/2014 3,4 8,52 7,51 0,4 10,39
1 Rivière Chukini 16/06/2014 3,6 10,78 7,56 2,5 9,59
1 Rivière English 16/06/2014 3,5 12,65 7,71 5,6 10,16
- Rivière English 13/09/2014 4,6 14,07 8,10 1,2 9,63
1 Lac Barnston 16/06/2014 3,0 13,79 7,56 5,8 10,03
1 Lac Barrel 19/06/2014 3,8 15,41 7,62 1,3 9,02
2 Lac St. Joseph 12/09/2014 4,8 14,44 7,10 1,3 9,67
2 Lac Badesdawa 12/09/2014 2,5 10,45 7,91 3,1 10,54
1 Rivière Sturgeon 14/09/2014 5,0 14,56 8,02 1,1 10,01
1 Lac Seul 14/09/2014 4,2 13,32 7,89 1,7 9,17
1 Petit Lac Turtle 16/09/2014 2,0 12,96 7,80 5,8 9,90

Tendances en matière d'habitat

Selon une étude sur les changements du degré de stress anthropique dans les bassins versants, qui combine les indices de biodiversité des poissons d'eau douce, les conditions environnementales et les facteurs de stress d'origine humaine et qui a été menée dans l'ensemble du Canada de 1996 à 2006-2008, le degré de stress anthropique a peu baissé dans les bassins versants des UD1 et UD2, et il a même augmenté dans les bassins versants de l'UD3 (Chu et al., 2015). L'incidence de ces changements sur les populations de dards de rivière est incertaine, car aucun lien direct avec l'abondance de l'espèce ou sa répartition n'a été établi.

Le lac Sainte-Claire et son bassin versant subissent des altérations/modifications physiques de l'habitat, l'eutrophisation, le durcissement des rives et la sédimentation associée aux activités agricoles intensives. L'enrichissement excessif en nutriments et la turbidité sont considérés comme des problèmes dans le bassin versant (Staton et al., 2003; TRRT, 2004). L'habitat du lac Sainte-Claire a dramatiquement changé après l'invasion de la moule zébrée (Dreissena polymorpha) à la fin des années 1980, en faisant considérablement augmenter la clarté de l'eau et l'abondance des macrophytes aquatiques (Griffiths, 1993). L'impact de ces changements de la clarté de l'eau sur la population de dards de rivière est incertain.

Des changements importants se produisent dans le bassin des rivières Sydenham et Thames à cause des pratiques agricoles et de l'urbanisation (Staton et al., 2003; TRRS, 2004). Avant la colonisation par les Européens, le bassin versant de la Sydenham était constitué à 70 % de forêts et à 30 % de milieux humides (Staton et al., 2003). La quasi-totalité des milieux humides sont maintenant asséchés, et, en 1983, seulement 12 % des forêts subsistaient (Staton et al., 2003). Aujourd'hui, ces bassins versants sont dominés par l'agriculture. Le couvert des berges semble s'être rétabli quelque peu au cours des dernières années, mais les teneurs en nutriments demeurent élevées. La turbidité, élevée dans les deux bassins versants, est probablement due au ruissellement agricole facilité par le recours généralisé au drainage par canalisations dans l'ensemble des bassins (Staton et al., 2003). Dans la Sydenham et la Thames, les valeurs des paramètres clés tels que la teneur en phosphore total et en E. coli continuent d'être nettement inférieures aux seuils acceptables établis par le gouvernement provincial, seuils au-delà desquels un impact sur les poissons est possible en raison des effets sur les concentrations d'oxygène dissous (TRRS, 2004; SCRCA, 2008).

D'importantes augmentations des teneurs en azote total et en phosphore total dans les bassins de l'Assiniboine et de la Rouge au cours des 30 dernières années ont causé une eutrophisation accrue du lac Winnipeg (Jones et Armstrong, 2001). La plupart des barrages ont été construits bien avant la dernière évaluation de l'espèce. La moule zébrée est maintenant bien établie dans le lac Winnipeg et la rivière Rouge. Les effets sur le lac et la rivière, et plus précisément sur le dard de rivière, ne sont pas connus à l'heure actuelle. Comme pour les Grands Lacs, on peut s'attendre à une augmentation de la clarté de l'eau et à des effets importants sur le réseau trophique.

La majorité de l'aire de répartition de l'espèce dans l'UD1 et l'UD2 se trouve dans des bassins versants dont l'accès à des routes est limité et où la population humaine est faible. L'habitat de ces portions de l'aire de répartition est probablement demeuré stable depuis la dernière évaluation de l'espèce. Les perturbations de source ponctuelle telles que celles qui proviennent des mines et des barrages hydroélectriques sont possibles dans le futur. Un barrage dans le cours principal du fleuve Nelson est en cours de construction.

Biologie

Cycle vital

Le dard de rivière atteint la maturité dès l'âge de 1 an et vit jusqu'à un maximum de 3 (Thomas, 1970) ou de 4 ans (Smith, 1979) aux États-Unis. La durée d'une génération est de 2 ans. Les dards de rivière recueillis au Manitoba et dans le nord-ouest de l'Ontario en 2014 ont vécu jusqu'à un maximum de 4 ans et ont atteint la maturité à 1 an (tableau 5).

Tableau 5. Longueur totale (lt) moyenne, fourchette de longueurs (mm), poids moyen (g), rapport entre les sexes, âge moyen (ans) et fourchette d'âges des dards de rivière capturés et évalués dans le cadre de relevés dirigés par le MPO. Les chiffres entre parenthèses représentent l'erreur-type (±) (modifié de Pratt et al., 2015).
UD Plan d'eau Date(s) Taille de l'échantillon aux fins de la lt et du poids lt moyenne (mm) Fourchette de longueurs (mm) Poids moyen (g) Rapport entre les sexes Taille de l'échan-tillon aux fins de l'âge Âge moyen (an) Four-chette d'âges
1 Rivière à la Pluie 19/06/2013 au 22/06/2013 145 (l); 144 (p) 53,0 (0,4) 43-67.5 1,2 (0,04) 6♂:71♀ 98 2,6 1-4
1 Rivière à la Pluie 08/08/2013 au 13/08/2013 167 42,5 (0,7) 30-72 0,6 (0,04) - 65 0,7 0-3
1 Rivière à la Pluie 11/09/2013 à 12/09/2013 16 46,7 (1,9) 40-64.5 0,8 (0,12) 3♂:13♀ 9 2,1 1-3
1 Lac des Bois 13/06/2014 17 43,6 (0,5) 40-47 0,6 (0,02) 4♂:11♀ 13 1,4 1-2
1 Lac Red 15/06/2014 1 42 - 0,43 0♂:1♀ 1 1 -
1 Rivière Chukini 16/06/2014 5 42,4 (1,8) 37-48 0,6 (0,07) 1♂:1♀ 4 1,8 1-2
1 Rivière English 16/06/2014 27 41,4 (0,6) 35-47 0,5 (0,03) 7♂:17♀ 25 1,2 1-2
- Rivière English 13/09/2014 17 40,3 (1,6) 30-53 0,5 (0,06) 2♂:14♀ 15 0,6 0-3
1 Lac Barnston 16/06/2014 1 41 - 0,38 - - - -
1 Lac Barrel 19/06/2014 1 48,5 - 0,5 - - - -
1 Rivière Sturgeon 14/09/2014 26 42,3 (1,4) 35-60 0,7 (0,09) 13♂:11♀ 21 0,4 0-3
1 Lac Seul 14/09/2014 1 30 - 0,2 - - - -
1 Petit Lac Turtle 16/09/2014 1 41 - 0,5 - - - -
1 Rivière Assiniboine 09/10/2014 36 69,3 (1,4) 48-93 2,9 (0,20) 0♂:35♀ 36 2,8 1-4
1 Lac Winnipeg 08/10/2014 31 43,5 (1,6) 33-66 0,7 (0,10) 8♂:18♀ 31 0,8 0-3
2 Lac St. Joseph 12/09/2014 30 33,9 (0,6) 30-40 0,3 (0,02) 8♂:17♀ 27 0,1 0-1
2 Lac Badesdawa 12/09/2014 32 36,1 (0,4) 32-43 0,3 (0,01) 11♂:14♀ 22 0,3 0-1

Reproduction

Le cycle de reproduction du dard de rivière est déterminé par la photopériode et la température (Hubbs, 1985). Au Canada, la fraye a lieu à partir de mai jusqu'au début juin (Balesic, 1971). Par contre, en Louisiane, soit à l'extrémité méridionale de l'aire de répartition de l'espèce, la fraye a lieu de janvier à avril (Hubbs, 1985). Les poissons frayent principalement dans des cours d'eau, mais des individus à maturité ont aussi été prélevés dans des lacs, ce qui donne à penser que la fraye peut s'y produire également (Balesic, 1971). Des dards de rivière ont été capturés dans la rivière Assiniboine entre le 22 et le 24 juin, alors que la température de l'eau était de 24 °C (Watkinson, données inédites). Les mâles sont généralement les premiers à arriver sur les frayères (Holm et al., 2009). Pendant la fraye, la femelle s'enfouit partiellement dans le sable ou le gravier, et le mâle se place sur elle et la maintient avec ses nageoires pelviennes (Dalton, 1990). Les deux poissons vibrent pendant que les œufs sont pondus, un à un, avant d'être fécondés. La fraye a lieu plusieurs fois sur plusieurs semaines avec différents partenaires. Les dards ne surveillent pas leurs œufs et leurs petits (Dalton, 1990). Dans le cadre d'une étude en laboratoire sur les caractères de reproduction, on a constaté que les œufs étaient adhérents et qu'ils éclosaient 9 jours après la fécondation, à une température de l'eau de 19 à 21 °C (Balesic, 1971). Les larves mesuraient de 5 à 6,5 mm de longueur et étaient en mesure de nager plusieurs heures après l'éclosion.

L'hybridation avec le fouille-roche zébré a été observée (Trautman, 1981).

Alimentation

Le dard de rivière se nourrit principalement pendant le jour (Thomas, 1970) d'un vaste éventail de proies (Balesic, 1971). En Illinois et au Manitoba, on a trouvé dans le contenu stomacal des diptères, des trichoptères, des éphéméroptères, des crustacés et des œufs de poissons (Thomas, 1970; Balesic, 1971). Les dards du Manitoba consommaient également des corixidés et des poissons (Balesic, 1971). En Alabama, au Tennessee et au Manitoba, les gastéropodes peuvent être une composante importante de l'alimentation du dard de rivière (Balesic, 1971; Starnes, 1977; Haag et Warren, 2006). Une étude récente sur les proies de dards de rivière prélevés dans l'UD1 et l'UD2 en juin, en septembre et en octobre a confirmé que l'espèce consomme des diptères, des trichoptères, des éphéméroptères, des crustacés et des gastéropodes (tableau 6), les proies prédominantes variant d'un site et d'une saison à l'autre, probablement en fonction de leur disponibilité.

Tableau 6. Proies les plus courantes prélevées chez dix populations de dards de rivière en 2013-2014 (modifié de Pratt et al., 2015).
UD Plan d'eau Date(s) Proies les plus courantes Proies les plus courantes Proies les plus courantes
1 Rivière à la Pluie 19/06/2013 au 22/06/2013 Hydropsychidés Éphéméreliidés Chironomidés
1 Lac des Bois 13/06/2014 Chironomidés Heptagéniidés Hydropsychidés
1 Lac Red 15/06/2014 Trichoptères Copépodes Chironomidés
1 Rivière Chukini 16/06/2014 Chironomidés Trichoptères Cladocères
1 Rivière English 16/06/2014 Chironomidés Trichoptères Éphéméroptères
- Rivière English 13/09/2014 Zooplancton Chironomidés Leptophlebiidés
1 Rivière Sturgeon 14/09/2014 Chaoboridés Chironomidés Polycentropodidés
1 Rivière Assiniboine 09/10/2014 Hydropsychidés Heptagéniidés Lymnaeidés
1 Lac Winnipeg 08/10/2014 Chironomidés Lymnaeidés Éphéméroptères
2 Lac St. Joseph 12/09/2014 Cladocères Zooplancton Amphipodes
2 Lac Badesdawa 12/09/2014 Gastéropodes Zooplancton Cladocères

Physiologie et adaptabilité

On dispose de peu de données sur la physiologie et l'adaptabilité du dard de rivière. Cavadias (1986) a étudié la poussée hydrostatique de la vessie gazeuse sur le terrain et en laboratoire et a constaté que le dard de rivière ajuste la poussée en fonction du courant auquel il est exposé, soit en la réduisant lorsque le courant est fort et en l'augmentant lorsque le courant est faible.

Dispersion et migration

Les effectifs du dard de rivière peuvent varier selon les saisons. La montaison dans les cours d'eau a lieu de mai à juillet (Balesic, 1971). D'après les observations en laboratoire de la position des larves du dard de rivière, c'est-à-dire près du haut de la colonne d'eau, la dispersion vers l'aval est possible dans les cours d'eau puisque la vitesse des eaux de surface dépasse généralement la vitesse de nage des larves (Balesic, 1971).

Taille et tendances des populations

UD1 - zone biogéographique de la rivière Saskatchewan et du fleuve Nelson

Activités et méthodes d'échantillonnage

Un résumé des activités d'échantillonnage réalisées depuis 1989 et des méthodes utilisées est présenté aux tableaux 1, 2 et 3.

Abondance

Selon la conclusion du premier rapport de situation sur le dard de rivière, cette espèce n'a jamais été abondante en eaux canadiennes (Scott et Crossman, 1973; Dalton, 1990) puisque peu de captures ont été réalisées au Canada (mentions de MNC, du MRNO et du ROM); en effet, seuls un ou deux poissons sont habituellement prélevés à partir d'un site. Le plus grand nombre de dards de rivière recueillis en un seul prélèvement avant 1989 était de 10 spécimens (Dalton, 1990). Les échantillonnages réalisés au cours de la dernière décennie au moyen d'engins plus adaptés aux cours d'eau de grande taille ont permis de prélever beaucoup plus de spécimens (tableaux 2 et 3). Des relevés non ciblés utilisant des chaluts Missouri et des mini chaluts Missouri dans la rivière Assiniboine ont révélé que, parmi les espèces échantillonnées, le dard de rivière venait au troisième rang en terme d'abondance. Les estimations de la densité du dard de rivière fondées sur les échantillonnages ciblés réalisés en 2013 et en 2014 dans cette UD variaient de 7 à 182 individus/ha (tableau 3).

Fluctuations et tendances

Les fluctuations et les tendances de la taille et de la densité des populations de dards de rivière dans cette UD ne peuvent pas être estimées. L'expansion de l'aire de répartition connue de l'espèce dans l'UD au cours des 10 dernières années découle de l'intensification des activités d'échantillonnage des poissons de petite taille (Milani, 2013; Watkinson, données inédites) (annexe 4). Les nombres peu élevés de dards de rivière capturés dans le passé dans quelques sites d'échantillonnage sont probablement le résultat de l'utilisation d'engins d'échantillonnage inefficaces et du faible effort d'échantillonnage avant les années 2000.

La présence du dard de rivière a été établie dans 67 plans d'eau de cette UD (annexe 4; figure 4). Cette dernière abrite des centaines de cours d'eau et de lacs qui n'ont pas fait l'objet d'échantillonnages ciblant les petits poissons benthiques tels que le dard de rivière. Il est probable que l'espèce est plus répandue et abondante.

Le dard de rivière n'a pas été recueilli de la rivière Rouge ces 20 dernières années, et ce, en dépit d'activités d'échantillonnage considérables (tableau 2); toutefois, des mentions passées de sa présence dans cette rivière existent (annexe 4). Des échantillonnages ciblés sur des substrats de gravier et de galets s'imposent pour déterminer la persistance ou l'absence de l'espèce dans la Rouge.

Immigration de source externe

Il n'existe aucun obstacle aux déplacements vers l'aval du dard de rivière entre le Canada et les portions de la rivière Rouge situées au Dakota du Nord et au Minnesota. Toutefois, l'écluse et le barrage St. Andrews, situés à Lockport, empêchent vraisemblablement tout passage vers l'amont. La population de la rivière Assiniboine est fractionnée par le barrage de dérivation Portage, qui bloque le passage vers l'amont de toutes les espèces de poissons. Les nombreux barrages hydroélectriques dans la ZBNED de la rivière Saskatchewan et du fleuve Nelson, dans le fleuve Nelson et les rivières Winnipeg, English et à la Pluie, permettent seulement les déplacements vers l'aval. Malgré ces obstacles, les parcelles d'habitat dans l'UD1 sont très vastes, et les populations ne sont pas gravement fragmentées. La dérivation des eaux du lac St. Joseph par un barrage de régularisation sur la rivière Root, qui se jette dans le lac Seul, lac qui fait partie du système des rivières English et Winnipeg, pourrait permettre aux individus de l'espèce de l'UD2 de se rendre dans l'UD1.

UD2 - zone biogéographique de la baie James et du sud de la baie d'Hudson

Activités et méthodes d'échantillonnage

Un résumé des activités d'échantillonnage réalisées depuis 1989 et des méthodes utilisées est présenté aux tableaux 1, 2 et 3.

Abondance

Les seules estimations de la densité du dard de rivière dans cette UD proviennent des lacs St. Joseph (118 individus/ha) et Badesdawa (110 individus/ha) (tableau 3). Les échantillonnages ciblés ont révélé que le dard de rivière était le plus abondant dans les deux lacs échantillonnés dans l'UD2 (tableau 3).

Fluctuations et tendances

Les variations de la taille et de la densité des populations de dards de rivière dans cette UD ne peuvent pas être estimées. Aucun individu de l'espèce n'a été observé dans l'UD2 depuis 1980, et ce, jusqu'à la réalisation d'activités d'échantillonnage ciblées en 2014 (annexe 4; tableau 3). Le nombre de captures de dards de rivière a depuis toujours été peu élevé (n = 20 poissons dispersés parmi 11 sites; annexe 4), mais cela découle probablement de l'utilisation d'engins inefficaces, de la profondeur à laquelle l'espèce se trouve et au faible effort d'échantillonnage déployé en raison du caractère éloigné de la plus grande partie de l'UD. D'après les données sur la répartition et les captures, il n'est pas certain que les populations de dards de rivière dans cette UD soient stables. Toutefois, comme pour l'UD1, des centaines de cours d'eau et de lacs qui n'ont pas été échantillonnés au moyen d'engins adéquats pourraient abriter le dard de rivière.

Immigration de source externe

Au sein de l'UD2, les bassins des rivières Attawapiskat, Albany, Severn et Winisk s'écoulent tous indépendamment dans les baies d'Hudson ou James. Les déplacements entre ces bassins versants ou les UD adjacentes au sud sont impossibles. Ces bassins versants font des centaines de km de long et ne sont pas considérés comme gravement fragmentés.

UD3 - zone biogéographique des GrandsLacs et du haut Saint-Laurent

Activités et méthodes d'échantillonnage

Un résumé des activités d'échantillonnage réalisées depuis 1989 et des méthodes utilisées est présenté aux tableaux 1 et 2.

Abondance

Des données détaillées sur le dard de rivière sont disponibles seulement pour les rivières Thames et Sydenham (tableau 2). Les cinquante prélèvements effectués avec un mini chalut Missouri (engin optimal pour capturer des dards de rivière) n'ont permis de capturer que trois dards de rivière.

Fluctuations et tendances

Les variations et fluctuations de la taille et de la densité des populations de dards de rivière dans cette UD ne peuvent pas être estimées. Le dard de rivière continue d'être rare dans cette UD. Les échantillonnages menés depuis le dernier rapport de situation n'ont permis de recueillir que quelques spécimens par année, et les CPUE sont faibles (tableau 2). Les échantillonnages réalisés dans le lac Sainte-Claire et ses affluents ont permis d'améliorer les connaissances sur l'aire de répartition de l'espèce dans cette UD (annexe 4).

Immigration de source externe

On ignore l'étendue des déplacements du dard de rivière de l'autre côté de la frontière internationale dans la zone biogéographique des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent, dans les lacs Sainte-Claire et Érié et dans la rivière Detroit. Il est possible que des poissons se déplacent à partir du Michigan et de l'Ohio, mais ces déplacements sont probablement très limités puisque l'espèce est très rare au Michigan et possiblement disparue du bassin versant du lac Érié en Ohio, et qu'elle est cotée gravement en péril dans ces deux États (NatureServe, 2014). Des relevés au chalut relativement récents réalisés par le département des Ressources naturelles du Michigan (Michigan DNR) (Thomas et Haas, 2004) n'ont permis de trouver des dards de rivière que dans les eaux canadiennes du lac Sainte-Claire, près de l'embouchure de la rivière Thames.

Menaces et facteurs limitatifs

Les altérations ou les modifications physiques de l'habitat par les espèces exotiques, le durcissement des rives (enrochement), les effluents industriels et agricoles, les nutriments, la sédimentation, les barrages et les changements qui en résultent dans les conditions hydrographiques, et le dragage peuvent avoir des incidences sur le dard de rivière au Canada (annexes 1 à 3). Selon l'évaluation, l'impact global des menaces est faible dans l'UD1 et l'UD2, tandis qu'il est élevé-moyen dans l'UD3.

Les connaissances sur les menaces et leurs effets sur les populations de dards de rivière sont limitées, car la littérature scientifique présente peu d'information sur les liens de cause à effet propres à chaque menace. Aucun facteur limitatif n'a été défini pour le dard de rivière. Les effectifs de l'espèce dans l'UD3 n'ont jamais été élevés dans l'UD3, et la cause des déclins dans les États adjacents de l'Ohio et du Michigan sont inconnus.

Espèces exotiques

Les espèces exotiques peuvent nuire au dard de rivière en lui livrant une compétition directe pour l'espace et l'habitat ainsi que pour la nourriture, et en restructurant les réseaux trophiques aquatiques (Thomas et Haas, 2004; Poos et al., 2010; Burkett et Jude, 2015). Au moins 182 espèces exotiques ont envahi le bassin des Grands Lacs (UD3) depuis 1840 (Ricciardi, 2006), et certaines d'entre elles affecteront des populations de dards de rivière d'une façon ou d'une autre. Le gobie à taches noires (Neogobius melanostomus), dont l'aire de répartition chevauche celle du dard de rivière dans le lac Sainte-Claire, la rivière Thames et des portions de la rivière Sydenham, peut avoir des effets négatifs sur le dard de rivière. Les deux espèces peuvent en effet entrer en compétition directe pour la nourriture puisqu'elles ont des proies en commun (Balesic, 1971; French et Jude, 2001; Burkett et Jude, 2015) et occupent un habitat semblable. Le gobie à taches noires peut s'alimenter d'œufs et de larves de poissons (Thomas et Haas, 2004; Poos et al., 2010), dont peut-être ceux du dard de rivière. Plus récemment, Burkett et Jude (2015) ont constaté que les œufs ne constituaient peut-être pas une composante importante de l'alimentation du gobie à taches noires. La moule zébrée (Dreissena polymorpha) est présente dans l'UD1 et l'UD3, mais on ne connaît pas l'impact qu'elle peut avoir sur le dard de rivière. Le dard de rivière pourrait profiter de la présence de la moule zébrée puisque les mollusques font partie de ses proies (Balesic, 1971; Haag et Warren, 2006). En revanche, la moule zébrée peut réduire la turbidité, ce qui pourrait nuire au dard de rivière, mais cet effet n'a pas été étudié.

Durcissement des rives

Le durcissement des rives pourrait constituer une menace pour les poissons en péril (EERT, 2008). La dégradation et/ou la perte de substrats de gravier et de galets dans les cours d'eau et les berges exposées des lacs sont une menace potentielle pour la survie et la persistance du dard de rivière, comme c'est le cas pour d'autres espèces de dards (Grandmaison et al., 2004; Bouvier et Mandrak, 2010; DFO, 2011). Dans l'UD3, les berges de longues portions de la rive sud du lac Sainte-Claire ont durci. Le durcissement des berges est courant dans l'UD1, le long des rivières Assiniboine et Rouge, de même qu'au lac Winnipeg. À l'heure actuelle, on ignore dans quelle mesure cette menace a une incidence sur le dard de rivière.

Contaminants et substances toxiques

Certains des bassins versants de l'UD1 et de l'UD3 abritant le dard de rivière sont touchés par les activités résidentielles, urbaines, industrielles, forestières ou agricoles, qui peuvent détériorer la qualité de l'eau et avoir des effets négatifs cumulatifs (EERT, 2008). La gravité potentielle de l'impact est probablement liée à la durée et à l'intensité de l'exposition, et l'impact varie de la mort d'individus ou de la perte de proies à des effets plus subtils sur tous les stades du cycle vital (EERT, 2008). Cette menace peut être chronique ou épisodique (déversements), en plus d'être cumulative.

Charges en sédiments

La sédimentation a cours dans des portions de l'UD1 et dans toute l'UD3. Elle affecte les cours d'eau, les milieux humides côtiers et les milieux riverais en diminuant la clarté de l'eau et en augmentant la proportion de substrats fins tels quel le limon, et peut jouer un rôle dans le transport sélectif des polluants et des nutriments, dont le phosphore. Les apports de sédiments font augmenter la turbidité, ce qui nuit à la vision des dards et pourrait inhiber la respiration. L'envasement peut avoir un impact sur l'abondance des proies du dard de rivière (Holm et Mandrak, 1996), notamment en étouffant leurs œufs déposés dans le substrat (Finch, 2009). On ignore quels sont les effets des fortes charges en sédiments sur le dard de rivière au Canada. L'espèce tolère probablement mieux de fortes concentrations de solides en suspension (turbidité) (Pflieger, 1975; Trautman, 1981) étant donné qu'elle est abondante dans les systèmes d'eaux troubles dans l'ensemble de son aire de répartition.

Bassins de retenue

Les bassins de retenue et les barrages modifient l'habitat, altèrent les régimes hydrologiques et constituent des obstacles aux déplacements. Thomas (1970) a constaté que les effectifs dans les cours d'eau étaient positivement corrélés au gradient des cours d'eau, ce qui donne à penser que les bassins de retenue pourraient nuire au dard de rivière. Les bassins de retenue augmentent la quantité de sédiments fins dans le substrat, et l'on a observé des baisses d'effectifs du dard de rivière après leur aménagement (Trautman, 1981). Les bassins de retenue sont présents dans la plupart des principaux cours d'eau de l'UD1, dont les rivières Rouge, Assiniboine, Winnipeg, à la Pluie, English et Saskatchewan ainsi que le fleuve Nelson. L'UD2 compte un nombre limité de bassins de retenue dans le bassin versant de l'Albany; d'autres travaux d'aménagement de bassins y sont toutefois prévus.

Altérations/modifications physiques de l'habitat

Puisque le dard de rivière dépose ses œufs dans le substrat au cours de la fraye (Simon, 1998), le dragage peut être considéré comme une menace potentielle pour les frayères (Freedman, 2010). Freedman (2010) a observé que les sites dragués affichaient une réduction globale du nombre et de la diversité de petits poissons, vraisemblablement à cause de la baisse de la disponibilité de nourriture ou de l'efficacité de la quête de nourriture ainsi que des impacts de la sédimentation. Dans l'UD3, des travaux de dragage ont cours dans le lac Sainte-Claire et occasionnellement dans ses affluents.

Nombre de localités

Parmi les menaces les plus plausibles qui pèsent sur le dard de rivière et qui pourraient affecter de grandes portions de son aire de répartition figurent l'altération des écosystèmes due aux espèces exotiques, aux contaminants et/ou aux substances toxiques ainsi que les bassins de retenue. Ces menaces étant propres à chaque système fluvial ou lac, chaque bassin doit être considéré comme une localité dans chacune des UD. Il y a au moins 67 localités dans l'UD1 et au moins 11 localités dans l'UD2. D'autres échantillonnages dans les plans d'eau éloignés ou sous-échantillonnés des UD1 et UD2 ajouteraient probablement un grand nombre de nouvelles localités dans chacune des UD. L'UD3 compte trois localités : lac Sainte-Claire, rivière Sydenham Est et rivière Thames. Il est à noter que la localité de la rivière Sydenham Nord est probablement disparue; c'est pourquoi elle ne fait pas partie du compte des localités.

Protection, statuts et classements

Statuts et protection juridiques

Au Canada, le dard de rivière ne bénéficie d'aucune protection particulière, mais une protection secondaire est peut-être assurée par la Loi sur les pêches du gouvernement fédéral puisque la totalité de l'aire de répartition dans toutes les UD est partagée avec des espèces faisant l'objet d'une pêche commerciale, récréative et/ou autochtone.

Le dard de rivière n'est pas protégé par l'Endangered Species Act des États-Unis.

Statuts et classements non juridiques

NatureServe (2014) a attribué les cotes de conservation suivantes au dard de rivière :

Cote mondiale : G5 (non en péril)

Cote nationale : N5 (non en péril)

Cote en Ontario : S3 (vulnérable)

Cote au Manitoba : S5 (non en péril)

L'espèce est considérée comme gravement en péril en Géorgie (S1), au Kansas (S1S2), au Michigan (S1), en Ohio (S1), en Pennsylvanie (S1) et en Virginie-Occidentale (S1) (NatureServe, 2014).

Protection et propriété de l'habitat

Un nombre faible, voire nul, de parcs et d'aires de conservation ont été créés spécialement pour la protection de la biodiversité aquatique. Toutefois, certains parcs et certaines aires protégées protègent la biodiversité aquatique vu leur emplacement ou les pratiques de gestion qui y sont appliquées (Mandrak et Brodribb, 2005). De nombreux parcs provinciaux au Manitoba et en Ontario assurent une certaine protection au dard de rivière.

Connaissances traditionnelles autochtones

Au moment de rédiger le présent rapport, aucune connaissance traditionnelle autochtone concernant le dard de rivière n'était disponible.

Remerciements et experts contactés

Nous remercions les personnes suivantes, qui nous ont fourni de l'information aux fins du présent rapport : William Gardner et Lynn Bouvier (Pêches et Océans Canada), Vivian Brownell (ministère des Richesses naturelles de l'Ontario), Dave Duncan et David Ingstrup (Service canadien de la faune), Patrick Nantel, Ph. D. (Parcs Canada), Bill Watkins, Ph. D., Jeff Long et Robert Moszynski (Conservation et gestion des ressources hydriques du Manitoba), Colin Murray (Centre de données sur la conservation du Manitoba), Micheal Oldham et Martina Furrer (Centre d'information sur le patrimoine naturel de l'Ontario), Erin Carroll (Office de protection de la nature de la région St. Clair), Valerie Towsley (Office de la protection de la nature de la vallée Lower Thames), John Schwindt (Office de protection de la nature de la rivière Upper Thames), Robert Anderson, Ph. D., et Sylvie Laframboise (Musée canadien de la nature), Erling Holm (Musée royal de l'Ontario), Sonia Schnobb et Neil Jones, du Secrétariat du COSEPAC, qui ont fourni de l'information et des instructions sur les connaissances traditionnelles autochtones, et Jenny Wu, aussi du Secrétariat du COSEPAC, qui a préparé les cartes de répartition et calculé les zones d'occurrence, les zones d'occupation et les indices de zone d'occupation. Wesley Donaldson a aidé à l'examen initial et à la compilation des données sur l'espèce tirées de la littérature existante. Ray Schott (ministère des Richesses naturelles de l'Ontario) a fourni de l'information sur le lac St. Joseph. Scott Reid (ministère des Richesses naturelles de l'Ontario) a donné les résultats des analyses génétiques. Des examinateurs de diverses administrations et du COSEPAC ont grandement amélioré le contenu et la qualité du présent rapport.

Sources d'information

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Sommaire biographique des rédacteurs du rapport

Douglas A. Watkinson occupe un poste de biologiste chercheur à Pêches et Océans Canada, à Winnipeg. Il a prélevé des échantillons de poissons dans de nombreux grands systèmes fluviaux du bassin versant de la baie d'Hudson, depuis le nord-ouest de l'Ontario jusqu'aux Rocheuses. Ses recherches actuelles portent sur les espèces en péril, les espèces aquatiques envahissantes et l'impact sur l'habitat. Il a également corédigé cinq rapports du COSEPAC ainsi que le guide de terrain Freshwater Fishes of Manitoba.

Thomas Pratt est chercheur scientifique à Pêches et Océans Canada, à Sault Ste. Marie, en Ontario. Parmi ses intérêts de recherche figurent l'écologie et la conservation des pêches, de même que l'écologie des grands écosystèmes lacustres. Il est corédacteur d'un autre rapport de situation du COSEPAC.

Nicholas E. Mandrak est professeur agrégé au Département des sciences biologiques de l'Université de Toronto à Scarborough. Ses champs d'intérêt pour la recherche sont la biodiversité, la biogéographie et la conservation des poissons d'eau douce du Canada. Outre quelque 80 publications primaires, Nicholas E. Mandrak a corédigé 35 rapports de situation et le ROM Field Guide to Freshwater Fishes of Ontario.

Collections examinées

Les collectes de dards de rivière faites par Pêches et Océans Canada en 2013 et 2014 dans l'UD1 et l'UD2 ont été examinées aux fins du présent rapport. Des données sur la taille, l'alimentation et l'âge de l'espèce ont été recueillies et résumées dans le présent rapport (tableaux 5 et 6).

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