Aster feuillu (Symphyotrichum frondosum) évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 2

COSEPAC Résumé

Aster feuillu
Symphyotrichum frondosum

Information sur l’espèce

L’aster feuillu, Symphyotrichum frondosum, est une espèce émergente tardive observée principalement sur les rives des lacs, dans les abaissements humides des plages sablonneuses et autour des lacs et des étangs alcalins de la Colombie-Britannique. L’espèce pousse surtout dans la zone biogéoclimatique de la graminée cespiteuse (Douglas et al., 1998) de steppes d’armoises du sud de la vallée de l’Okanagan. L’unique population éphémère poussant dans du sable de dragage sur la rive du fleuve Fraser, à Surrey, pourrait témoigner de la présence de cette espèce en amont dans le bassin versant Fraser-Thompson.

L’aster feuillu est une petite herbe annuelle à plusieurs branches mesurant de 5 à 60 cm de longueur qui émerge d’une racine principale. Les nombreux capitules comptent beaucoup de fleurs de blanches à roses, ainsi qu’une fleur ligulée et des fleurons jaunes. Les plantes sont généralement submergées jusqu’à la fin de l’été, et la fleuraison survient en août et au début de septembre.

Répartition

À l’échelle mondiale, la présence de l’aster feuillu est seulement connue au Mexique, aux États-Unis et au Canada. Aux États-Unis, l’espèce pousse en Californie, en Arizona, au Nouveau-Mexique, au Nevada, au Colorado, en Idaho, au Montana, en Utah, en Oregon, dans l’État de Washington et au Wyoming. Au Canada, la présence de l’espèce n’est connue qu’en Colombie-Britannique, principalement dans la vallée de l’Okanagan.

Habitat et biologie

Cette espèce de rivage est adaptée aux fluctuations du niveau d’eau et aux abaissements de la fin de l’été. L’espèce se disperse sans doute grâce au vent, à l’eau et aux petits mammifères. L’espèce peut résister à des pH élevés et à de fortes salinités.

Taille et tendances des populations

Quatre sites existants d’asters feuillus ont été confirmés en Colombie-Britannique. Les données sur chacun des sites étant limitées, il est impossible d’évaluer pleinement les tendances. Une population était éphémère, une sous-population a disparu et une nouvelle sous-population a été signalée. La zone d’occurrence (superficie totale comprise dans un polygone convexe comprenant toutes les populations) est d’environ 56 km². La zone d’occupation combinée (superficie totale de l’habitat convenable dans lequel l’espèce est présente) est de 900 , mais la zone d’occupation de plusieurs sites n’est pas connue.

Facteurs limitatifs et menaces

Sur trois sites, les travaux d’entretien de la plage et le grand nombre de visiteurs (piétinement et perturbations graves) limitent l’expansion des populations et menacent leur pérennité. Les espèces végétales envahissantes pourraient également constituer une sérieuse menace.

Importance de l’espèce

Au Canada, l’aster feuillu se trouve à la limite nord de son aire de répartition, et il est par conséquent important sur les plans écologique, biogéographique et génétique.

Protection existante

Un site se trouve dans un parc provincial et un deuxième site est partiellement situé dans un parc provincial. Cette situation leur confère une protection légale, mais il n’existe aucune protection officielle. Un troisième site est situé sur des terres visées par une entente de conservation. Un quatrième site (quatre sous-populations signalées) se trouve principalement sur les terres d’une réserve indienne.

Historique du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d’une recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale-provinciale sur la faune. Le Comité a été créé  pour satisfaire au besoin d’une classification nationale des espèces sauvages en péril qui soit unique et officielle et qui repose sur un fondement scientifique solide. En 1978, le COSEPAC (alors appelé Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des espèces en péril au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) promulguée le 5 juin 2003, le COSEPAC est un comité consultatif qui doit faire en sorte que les espèces continuent d’être évaluées selon un processus scientifique rigoureux et indépendant.

Mandat du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) évalue la situation, au niveau national, des espèces, des sous-espèces, des variétés ou d’autres unités désignables qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées aux espèces indigènes comprises dans les groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, arthropodes, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.

Composition du COSEPAC

Définitions (2006)

Espèce sauvage
Espèce, sous-espèce, variété ou population géographiquement ou génétiquement distincte d’animal, de plante ou d’une autre organisme d’origine sauvage (sauf une bactérie ou un virus) qui est soit indigène du Canada ou qui s’est propagée au Canada sans intervention humaine et y est présente depuis au moins cinquante ans.

Disparue (D)
Espèce sauvage qui n’existe plus.

Disparue du pays (DP)
Espèce sauvage qui n’existe plus à l’état sauvage au Canada, mais qui est présente ailleurs.

En voie de disparition (VD) Note de bas de page1
Espèce sauvage exposée à une disparition de la planète ou à une disparition du pays imminente.

Menacée (M)
Espèce sauvage susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitants ne sont pas renversés.

Préoccupante (P) Note de bas de page2
Espèce sauvage qui peut devenir une espèce menacée ou en voie de disparition en raison de l'effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces reconnues qui pèsent sur elle.

Non en péril (NEP) Note de bas de page3
Espèce sauvage qui a été évaluée et jugée comme ne risquant pas de disparaître étant donné les circonstances actuelles.

Données insuffisantes (DI) Note de bas de page4  Note de bas de page5
Une catégorie qui s’applique lorsque l’information disponible est insuffisante (a) pour déterminer l’admissibilité d’une espèce à l’évaluation ou (b) pour permettre une évaluation du risque de disparition de l’espèce.

Service canadien de la faune

Le Service canadien de la faune d’Environnement Canada assure un appui administratif et financier complet au Secrétariat du COSEPAC.

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