Puffin à pieds roses (Puffinus Creatopus) évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 7

Taille et tendances des populations

Actuellement, on ne dispose pas d’estimations de la taille totale de la population du Puffin à pieds roses. Cependant, il y a des estimations grossières du nombre de couples reproducteurs obtenues à partir du dénombrement des terriers dans chaque colonie.

Hodum et Wainstein (2003) ont estimé à au moins 2544 le nombre de terriers occupés, ou de couples reproducteurs, dans l’île Santa Clara pendant la saison de reproduction 2003. Il semble impossible de compter directement le nombre total de terriers dans l’île Robinson Crusoe (Hodum et Wainstein, 2002), mais Hodum et Wainstein (2003) sont arrivés à un nombre estimatif de 1325 à 2626 terriers occupés lors de recensements totaux ou partiels menés dans trois colonies qu’ils ont étudiées dans l’île. D’après ces auteurs, il ne faudrait pas considérer ces résultats comme une estimation de la taille de la population de Puffins à pieds roses dans l’île Robinson Crusoe parce que de nombreux secteurs abritant des terriers n’ont pas fait l’objet de relevés. De plus, les taux d’occupation étaient fondés sur ceux qui ont été établis à Santa Clara et n’ont pas été mesurés directement. Selon les estimations actuelles, l’île Mocha compte quelque 25 000 terriers (Guicking, 1999). Si l’on suppose que tous les terriers dénombrés dans l’île Mocha sont occupés, les estimations pour l’ensemble des îles pourraient correspondre à une population totale de reproducteurs comptant au minimum 57 738 à 60 340 individus.

Il semble que les populations de l’archipel Juan Fernandez soient demeurées plus ou moins stables au cours des 15 dernières années (Guicking, 1999), mais on pense qu’elles ont connu un grave déclin dans le passé, en particulier celles de l’île Robinson Crusoe. Ces déclins ont été attribués principalement aux ravages causés par le coati. Il est probable que les effectifs actuels sont très inférieurs à ceux qui ont précédé l’introduction du coati (Bourne et al., 1992; Guicking et Fiedler, 2000), mais, à cause du manque de données historiques sur la taille des populations ou l’étendue des colonies, on ne dispose pas d’estimations quantitatives du déclin démographique (P. Hodum, comm. pers., 2003).

Bien que l’on ne possède pas de preuves directes, on pense que les populations de l’île Mocha sont en déclin, le plus probablement à cause des effets de la récolte de poussins (Guicking, 1999). On estime qu’environ 20 p. 100 de la production annuelle de poussins est prélevée chaque année (Guicking, 1999), mais il s’agit d’une estimation très grossière (Guicking, in litt.).

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