Plus grosse qu’un merle et plus petite qu’un pigeon, mais juchée sur de longues pattes, la Chevêche des terriers doit son nom à sa curieuse habitude d’aménager son nid dans les terriers abandonnés de spermophiles ou de blaireaux, dans les prairies pâturées.
Le saviez-vous?
La Chevêche des terriers peut cohabiter avec le bétail, au point d’enduire son nid d’excréments de vache!
Une femelle ayant nidifié en Arizona a parcouru 1 860 km jusqu’à la Saskatchewan, où elle a ensuite élevé sept petits – et tout ça le temps d’un été! Il s’agit du plus long événement de dispersion reproductrice dans une seule saison de reproduction jamais enregistré pour un oiseau de proie.
Bruant à ventre noir
Calcarius ornatus
Menacée
Le Bruant à ventre noir est un petit oiseau chanteur de la taille d’un moineau qui fréquente les prairies indigènes du sudouest du Manitoba jusqu’au sud-est de l’Alberta. Le mâle, que l’on entend souvent chanter en vol au cours de démonstrations aériennes élaborées, atteint souvent des hauteurs de 15 m pour ensuite piquer et se poser dans des terrains rocailleux, sur des clôtures et dans des arbustes isolés.
Le saviez-vous?
Le nid du Bruant à ventre noir, bâti par la femelle, se trouve généralement à côté d’un amas d’herbe, de rose, de sauge ou de symphorine rivicole, ou encore d’un excrément de vache.
On trouve souvent le Bruant à ventre noir dans des parcelles carrées ou rectangulaires de prairies indigènes mixtes de 32 ha ou plus, dans des zones plus plates dépourvues de végétation ligneuse, avec une végétation résiduelle clairsemée, dans des zones dont la couverture végétale est courte et dans des zones dépourvues de végétation.
Engoulevent d’Amérique
Chordeiles minor
Menacée
L’Engoulevent d’Amérique est un oiseau de taille moyenne au plumage brun foncé tacheté de noir, de blanc et de roux, que l’on reconnaît souvent en vol par la tache blanche en travers du bord extérieur de son aile. On le voit souvent au coucher du soleil survolant des zones telles que des dunes, des plages, des aires de coupe et de déboisement, des zones brûlées, des terrains dénudés rocheux, des prairies, des tourbières et des pâturages.
Le saviez-vous?
En général, il pond deux oeufs directement au sol entre la troisième semaine de mai et la mi-août.
La femelle couve les oeufs pendant 16 à 20 jours, en fonction de la région. Les oisillons sont complètement formés au bout de 45 à 52 jours.
Autrefois relativement commun dans les villes, où il nichait sur les toits plats couverts de gravier, l’Engoulevent d’Amérique a vu sa population décliner au cours des dernières décennies en raison de la diminution du nombre d’insectes volants dont il dépend pour se nourrir.
Engoulevent bois-pourri
Antrostomus vociferous
Menacée
L’Engoulevent bois-pourri est un oiseau insectivore de taille moyenne qui est actif de la tombée du jour jusqu’à l’aube. Il possède une grande tête aplatie, de grands yeux et son plumage cryptique gris et brun lui sert de camouflage la journée, pendant qu’il se repose sur une couche de feuilles mortes au sol. Il vit dans les forêts semi-dégagées ou éparses avec des clairières.
Le saviez-vous?
Avec son petit bec et sa grande bouche entourée de plumes longues et fines qui lui servent de vibrisses sensibles, cette espèce est adaptée à la capture d’insectes volants en plein vol.
Tout comme d’autres insectivores aériens, l’Engoulevent bois-pourri a vu sa population décliner rapidement récemment, probablement en raison de la perte de son habitat ou de la diminution du nombre d’insectes qui pourrait être causée par les pesticides ou les changements climatiques.
Buse rouilleuse
Buteo regalis
Menacée
La Buse rouilleuse possède des ailes longues et larges dont les extrémités sont arrondies et une queue en éventail. Son nom anglais (« Ferruginous hawk ») provient du terme latin ferrum (fer), en raison de son plumage couleur rouille. Ses pattes rouge foncé forment un « V » caractéristique lorsqu’elle est en vol. La Buse rouilleuse dépend fortement des habitats de terre herbeuse indigène. Pour nicher, elle a besoin d’une aire surélevée entourée de prairies afin de chasser sa proie favorite, le spermophile de Richardson.
Le saviez-vous?
Avant l’établissement des Européens, cette espèce privilégiait la nidification au sol et les nids étaient en partie construits à l’aide d’os et de laine de bison.
Il existe deux types de buses rouilleuses de couleurs différentes. Le type pâle (décrit plus haut) et le type plus foncé que l’on voit plus rarement, avec son plumage brun foncé typique et sa queue blanche ou grise.
Tétras des armoises
Centrocercus urophasianus urophasianus
En voie de disparition
Le Tétras des armoises, le plus grand tétras du Canada, fréquente les prairies de l’extrême sud, où pousse l’armoise. Sa longue queue pointue et son flanc noirâtre le distinguent des autres gélinottes. Ses effectifs ont fortement chuté à cause de la perte et de la dégradation de son habitat, des perturbations, des conditions météorologiques, de la prédation et des maladies.
Le saviez-vous?
Au printemps, on peut voir les mâles se dandiner, poitrine gonflée et queue déployée, pour attirer les femelles. Mais malgré tous ces efforts, seulement 15 % d’entre eux réussissent à trouver une partenaire.
Les gouvernements du Canada et de l’Alberta se sont associés pour financer un programme de reproduction en captivité au Zoo de Calgary, qui constitue l’un des éléments d’un effort intensif visant à favoriser le rétablissement des espèces au Canada.
Petit Blongios
Ixobrychus exilis
Menacée
Le Petit Blongios est bien plus petit que d’autres membres de la famille des hérons tels que le Butor d’Amérique. Il est discret et on entend souvent son cri, un léger « couh ». En vol, ses pattes pendent souvent sous son corps. Il préfère les marais d’une superficie d’au moins cinq hectares (12,5 acres). Il fréquente les secteurs où poussent abondamment les massettes, près de plans d’eau dégagés et profonds.
Le saviez-vous?
Comme les autres butors, on peut parfois les apercevoir qui se tiennent bien droits, semblables à des roseaux, le bec pointé vers le ciel pour se fondre dans le paysage.
L’espèce est sensible à des perturbations comme les activités aquatiques récréatives et la diminution du nombre et de la qualité des marais dans les prairies.
Le fait de conserver la végétation autour des marécages permettra d’améliorer la qualité et la clarté de l’eau dont ils ont besoin pour rechercher des insectes aquatiques, des grenouilles et des petits poissons.
Pluvier siffleur
Charadrius melodus circumcinctus
Menacée
Le Pluvier siffleur est un petit oiseau de rivage qui n’a qu’une seule bande dans le cou. Il a le bec orange et le bout du bec noir. Ses pattes orange le distinguent du Pluvier kildir qui a deux bandes dans le cou (voir la photo). On trouve le Pluvier siffleur sur les plages de sable ou de gravier à la végétation clairsemée et sur des battures de vase alcalines où il niche et élève ses petits.
Le saviez-vous?
Le fait de garder le bétail, les animaux de compagnie et les véhicules (y compris les VTT) loin des plages de nidification accroît les chances de survie des Pluviers.
Des éleveurs et des propriétaires fonciers se sont inscrits à des programmes d’intendance volontaire afin de conserver le Pluvier siffleur et son habitat.
Pie-grièche migratrice des Prairies
Lanius ludovicianus excubitorides
Menacée
La Pie-grièche migratrice, légèrement plus petite que le merle, porte un masque noir caractéristique sur les yeux et le front. Elle fréquente les prairies ouvertes, mais a besoin de quelques arbres et arbustes à proximité pour nicher et se percher. En hiver, l’espèce migre vers le sud et est remplacée, dans les Prairies canadiennes, par la Pie-grièche grise, qui lui ressemble, mais est un peu plus grosse.
Le saviez-vous?
Ce chasseur masqué se sert de son bec fortement recourbé pour tuer insectes et souris et empale souvent ses proies sur une épine ou du fer barbelé en vue de s’en nourrir ultérieurement.
La Pie-grièche migratrice se perche souvent près des routes sur des lignes de transport d’énergie et des clôtures pour chasser.
Il ne faut pas défricher les cours de fermes abandonnées, afin de laisser les arbustes et les arbres pousser pour la nidification des Pies-grièches migratrices et d’autres espèces sauvages.
Moqueur des armoises
Oreoscoptes montanus
En voie de disparition
Le Moqueur des armoises est un peu plus petit que le merle et se distingue du Moqueur roux, plus commun, par sa queue plus courte et par sa coloration grisâtre plutôt que rousse. Comme son nom l’indique, le Moqueur des armoises fréquente de préférence les endroits où pousse l’armoise.
Le saviez-vous?
Le mâle et la femelle participent tous les deux à la construction du nid, à la couvaison et aux soins des petits.
Bien que commune au sud de la frontière, dans les régions où abonde l’armoise, l’espèce est très rare au Canada.
Pipit de Sprague
Anthus spragueii
Menacée
Le Pipit de Sprague ressemble à l’Hirondelle. C’est un oiseau discret que l’on entend plus souvent qu’on ne le voit. Le mâle lance des « sioui, sioui, sioui » en decrescendo du haut des airs (jusqu’à 150 m [500 pieds]), puis pique rapidement vers le sol où il se cache dans l’herbe.
Le saviez-vous?
Le Pipit de Sprague niche au sol dans les prairies indigènes et nourrit ses jeunes d’insectes.
L’espèce préfère vivre en présence de conditions bonnes à excellentes; on la voit rarement dans les terres cultivées ou dans les zones où poussent des plantes fourragères introduites.
Pic à tête rouge
Melanerpes erythrocephalus
Menacée
Le Pic à tête rouge est un oiseau facilement reconnaissable de la taille du merle. Sa tête et son cou rouges, contrastés par son corps noir et blanc, ne trompent pas. Lorsqu’il est en vol, on peut voir de grandes taches blanches sur ses ailes. Il préfère les boisés de ferme qui comportent de grands arbres épars et une couverture végétale limitée, généralement situés près de zones dégagées, comme les routes ou les pâturages ouverts.
Le saviez-vous?
Il peut attraper des insectes volants et ce, plus souvent et plus adroitement que la plupart des autres pics.
La nuit, le mâle est seul responsable de la couvaison.
Il niche dans des arbres morts debout ou des branches mortes d’arbres vivants, que l’on trouve souvent dans les pâturages boisés. Les propriétaires fonciers devraient éviter d’éliminer les branches et les arbres morts de leur propriété si cela est possible.