Programme de rétablissement de la limnanthe de Macoun (Limnanthes macounii) au Canada 2013 [Proposition]
- Énoncé de recommandation et d'approbation
- Préface
- Remerciements
- Résumé
- Ajouts, modifications et exclusions au document adopté ou incorporé
- Annexe A : Effets sur l'envrionnement et les autres espèces
- Partie 2 : Programme de rétablissement de la Limnanthe de Macoun (Limnanthes Macounii) en Colombie-Britannique
Citation recommandée :
Agence Parcs Canada. 2013. Programme de rétablissement de la limnanthe de Macoun (Limnanthes macounii) au Canada [proposition], Programmes de rétablissement de la Loi sur les espèces en péril, Agence Parcs Canada, Ottawa. vi + 44 pp + partie 2 (29 p.)
Pour obtenir des exemplaires du programme de rétablissement ou pour obtenir un complément d’information sur les espèces en péril, incluant les rapports de situation du COSEPAC, les descriptions de la résidence, les plans d’action et d’autres documents connexes sur le rétablissement, veuillez consulter le Registre public des espèces en péril.
Photo de la couverture : Matt Fairbarns
Also available in English under the title:
"Recovery Strategy for the Macoun’s Meadowfoam (Limnanthes macounii) in Canada"
© Sa Majesté la Reine du Chef du Canada, représentée par le ministre de l’Environnement, 2013. Tous droits réservés.
ISBN à venir
No de catalogue à venir
Le contenu du présent document (à l’exception des illustrations) peut être utilisé sans permission, à condition que la source en soit mentionnée
L’Agence Parcs Canada a dirigé l’élaboration du présent programme de rétablissement du gouvernement fédéral, en collaboration avec l’autre ministre compétent (ou les autres ministres compétents) dont relève l’espèce en vertu de la Loi sur les espèces en péril. Le directeur général, suivant la recommandation des directeurs de parc et directeurs d’unité de gestion concernés, approuve le présent document, attestant ainsi qu’il est conforme aux exigences de la Loi sur les espèces en péril relatives aux programmes de rétablissement.
Recommandé par :
____________________________________________________
Helen Davies
Directrice, Unité de gestion de la Colombie-Britannique côtière, Agence Parcs Canada
Approuvé par :
____________________________________________________
Alan Latourelle
Directeur général, Agence Parcs Canada
Dans le cadre de l’Accord pour la protection des espèces en péril (1996), les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux signataires ont convenu d’adopter des lois et règlements et des programmes complémentaires qui assureront la protection des espèces en péril partout au Canada.
Dans l’esprit de coopération de l’Accord, le gouvernement de la Colombie-Britannique a transmis au Gouvernement du Canada le « Programme de rétablissement de la limnanthe de Macoun (Limnanthes macounii) en Colombie-Britannique ». Le ministre de l’Environnement du Canada, en tant que ministre compétent aux termes de la Loi sur les espèces en péril (LEP), adopte ou incorpore en partie ce programme conformément à l’article 44 de la LEP, avec les exceptions ou modifications précisées dans le présent document.
La version finale du programme de rétablissement publiée dans le Registre public des espèces en péril constituera le programme de rétablissement de l’espèce adopté en vertu de la LEP.
Le programme du ministre de l’Environnement du Canada pour le rétablissement de la limnanthe de Macoun comprend deux éléments :
- Le texte produit par le gouvernement fédéral dans le but de compléter le programme de rétablissement existant, aux fins du respect de l’article 41 de la LEP. Le texte en question peut faire état des ajouts ou des modifications au document adopté ou incorporé en tout ou en partie, ou encore préciser les exceptions applicables (partie 1).
- Le « Programme de rétablissement de la limnanthe de Macoun (Limnanthes macounii) en Colombie-Britannique » préparé par le Groupe de mise en œuvre du rétablissement des végétaux en péril de l’Équipe de rétablissement des écosystèmes du chêne de Garry pour la province de la Colombie-Britannique (partie 2).
Dans le cadre de l’Accord pour la protection des espèces en péril (1996), les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux signataires ont convenu d’adopter des lois et règlements et des programmes complémentaires qui assureront la protection des espèces en péril partout au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) (L.C. 2002, ch. 29), les ministres fédéraux compétents sont responsables de l’élaboration des programmes de rétablissement pour les espèces désignées disparues du pays, en voie de disparition ou menacées et sont tenus de rendre compte des progrès réalisés dans les cinq ans.
Le ministre responsable de l’Agence Parcs Canada et le ministre de l’Environnement du Canada sont les ministres compétents pour le rétablissement de la limnanthe de Macoun, et l’Agence Parcs Canada a élaboré le présent programme de rétablissement, conformément à l’article 37 de la LEP. Ce programme a été préparé en collaboration avec la Province de la Colombie-Britannique, Environnement Canada, le ministère de la Défense nationale et les Premières nations Scia’new, Songhees et Stz’uminus).
L’article 44 de la LEP autorise les ministres compétents à adopter un plan existant, dans son ensemble ou en partie, s’il estime que ce plan s’applique à l’égard d’une espèce sauvage et est conforme aux exigences des paragraphes 41(1) ou (2) de la LEP. Le Programme de rétablissement de la limnanthe de Macoun en Colombie-Britannique, document provincial ci-joint (partie 2 du présent document), a été remis à titre d’avis scientifique aux compétences responsables de la gestion de l’espèce en Colombie-Britannique et a été élaboré en collaboration avec l’Agence Parcs Canada et Environnement Canada.
Il va sans dire que ni l’Agence Parcs Canada, ni Environnement Canada, ni aucune autre instance ne peut mener ce programme de rétablissement à bien sans l’engagement et la coopération des nombreuses parties qui seront appelées à participer à la mise en œuvre des orientations et mesures préconisées. Tous les Canadiens et toutes les Canadiennes sont invités à appuyer ce programme et à contribuer à sa mise en œuvre, dans l’intérêt de la limnanthe de Macoun et de l’ensemble de la société canadienne.
Le présent programme sera suivi d’un ou de plusieurs plans d’action qui présenteront les mesures que doivent prendre Environnement Canada et l’Agence Parcs Canada et les autres compétences et organisations participantes pour assurer la conservation de l’espèce. La mise en œuvre du programme demeure assujettie aux crédits, priorités et contraintes budgétaires des compétences responsables et des organisations participantes.
Le rétablissement de la limnanthe de Macoun sera coordonné avec le rétablissement d’autres espèces présentes dans les mares printanières et autres milieux humides saisonniers associés aux chênaies de Garry (Agence Parcs Canada, 2006).
Nous remercions l’Équipe de rétablissement des écosystèmes du chêne de Garry, chargée du rétablissement de la limnanthe de Macoun, qui a participé à l’élaboration du présent programme de rétablissement. Les observations et mises au point formulées par divers organismes, dont la Province de la Colombie-Britannique, le ministère de la Défense nationale, Ressources naturelles Canada, Environnement Canada, la Corporation of the District of Oak Bay, le district de Saanich et les Premières nations Scia'new, Songhees et Stz’uminus, ont donné lieu à d’autres révisions du document. Nous remercions également les propriétaires fonciers qui appuient le rétablissement de l’espèce sur leurs terres et qui y ont donné accès pour les relevés. D’autres personnes qui ont apporté leur soutien à la préparation du programme de rétablissement de la Colombie-Britannique sont remerciées à la partie 2.
Le présent Programme de rétablissement de la limnanthe de Macoun (Limnanthes macounii) au Canada a été préparé à partir du Programme de rétablissement de la limnanthe de Macoun (Limnanthes macounii) en Colombie-Britannique (partie 2). La partie fédérale du présent document (partie 1) apporte les modifications nécessaires pour rendre le programme provincial conforme aux politiques de la Loi sur les espèces en péril. Ces modifications et éclaircissements portent sur les objectifs en matière de population et de répartition et sur le tableau de planification du rétablissement et comprennent l’ajout d’indicateurs de rendement et d’un échéancier pour le plan d’action, ainsi que la désignation de l’habitat essentiel.
Cette section remplace l’information présentée dans les sections 5.1 (Objectif en matière de population et de répartition) et 5.2 (Objectifs de rétablissement) du programme de rétablissement de la limnanthe de Macoun de la province de la Colombie-Britannique (partie 2), conformément aux exigences de la LEP.
Au Canada, la limnanthe de Macoun pousse dans des microhabitats temporairement humides associés aux chênaies de Garry; ainsi, son aire de répartition et sa zone d’occupation au Canada sont très limitées. La destruction appréciable des milieux naturels survenue à l’intérieur de l’aire de répartition de l’espèce depuis la colonisation européenne (Lea, 2006) a sans doute entraîné un déclin de la population. Le développement, l’empiètement de la végétation et les répercussions des activités récréatives continuent d’aggraver la situation (COSEPAC, 2004). Étant donné que la majeure partie de l’habitat d’origine de l’espèce a été définitivement détruite, il est impossible de rétablir celle-ci dans sa zone d’occupation naturelle ou de lui faire retrouver ses anciennes chances de survie.
En général, on estime qu’une espèce doit probablement compter de multiples populations et des milliers d’individus pour que sa probabilité de persistance à long terme soit élevée (Reed, 2005; Brook et al., 2006; Traill et al., 2009). Traill et al. (2007) ont analysé plusieurs estimations publiées de l’effectif minimal d’une population viable (seuil de viabilité), et ils ont constaté que l’effectif médian requis pour qu’une plante ait une probabilité de survie de 99 % sur 40 générations est d’environ 4 800 individus (toutefois, Flather et al., 2011, Garnett et Zander, 2011, ainsi que Jamieson et Allendorf, 2012, ont fait une évaluation critique de cette analyse et de l’applicabilité de ses résultats). Cette information est utile, mais, pour élaborer des objectifs quantitatifs atteignables, il faut se fonder sur plus que des estimations générales du seuil de viabilité et notamment tenir compte des données historiques existant sur l’effectif et le nombre de populations, la capacité de charge des sites existants (et potentiels), les besoins des autres espèces en péril partageant le même milieu ainsi que la faisabilité d’établir des populations ou d’accroître certaines populations de l’espèce (Agence Parcs Canada, 2006; Flather et al., 2011; Jamieson et Allendorf, 2012). Puisqu’on ne dispose pas de suffisamment d’information de ce type sur la limnanthe de Macoun, il est actuellement impossible de déterminer dans quelle mesure le rétablissement de l’espèce est réalisable et ainsi de fixer des objectifs quantitatifs à long terme. Les approches devant guider la planification des mesures de rétablissement (voir la section 6) visent à combler les lacunes dans les connaissances, de façon à ce qu’il soit possible dans le futur de fixer des objectifs de rétablissement quantitatifs réalisables à long terme quant à l’effectif et au nombre des populations. À l’heure actuelle, il est uniquement possible d’établir un objectif à court terme centré sur le maintien de toutes les populations canadiennes existantes et de l’aire de répartition actuelle de l’espèce.
Objectif 1 : Assurer le maintien ou l’accroissement de l’effectif des 31 populations existantes.
Objectif 2 : Empêcher toute réduction de la répartition connue[1] de la limnanthe de Macoun au Canada.
Cette section modifie l’information présentée à la section 6.2 (Tableau de planification du rétablissement) du programme de rétablissement de la limnanthe de Macoun de la province de la Colombie-Britannique (partie 2). Le tableau révisé de planification du rétablissement, qui comprend les parties du tableau provincial qui ont été adoptées et les ajouts faits pour le document fédéral, est présenté ci-dessous aux fins de référence (tableau 1 de la partie 1). Le tableau modifié est accepté tel que présenté plus bas.
La colonne « Groupe de mesures du cadre de conservation » du tableau 3 de la partie 2 est acceptée comme liste des stratégies générales visant à combattre les menaces qui pèsent sur l’espèce, et l’information qu’elle renferme est ainsi incluse dans la colonne « Stratégie générale de rétablissement ». De plus, on a attribué le groupe « Restauration de l’écosystème et de l’habitat » à la cellule vide présente dans la colonne « Groupe de mesures du cadre de conservation », et cette cellule a été adoptée dans la stratégie générale de rétablissement, comme le reste de la colonne (quatrième ligne du tableau 1 de la partie 1).
Une stratégie générale et huit activités ont été ajoutées au tableau, pour soutenir davantage la restauration et l’intendance de l’habitat et pour aborder explicitement les limites propres aux petites populations fragmentées. La nouvelle stratégie générale, « Gestion de l’espèce et des populations », est ajoutée conformément au cadre de conservation de la Province de la Colombie-Britannique. Les huit nouvelles activités se trouvent dans les deux premières lignes du tableau 1 de la partie 1.
La colonne « Mesures pour atteindre les objectifs » est acceptée et correspond à la colonne « Description générale des activités de recherche et de gestion » du tableau 1 de la partie 1. Afin de ne pas indûment limiter la flexibilité pour protéger l’habitat, l’énoncé « Conclure des ententes d’intendance ou de conservation avec les propriétaires de tous les terrains privés concernés » dans la colonne « Mesures pour atteindre les objectifs » (tableau 3 de la section 6.2 de la partie 2) est remplacé par « Déterminer des mécanismes ou instruments de protection[2] de l’espèce et de son habitat essentiel » dans la colonne correspondante du tableau 1 de la partie 1, « Description générale des activités de recherche et de gestion ».
Menace ou facteur limitatif | Priorité | Stratégie générale de rétablissement | Description générale des activités de recherche et de gestion |
---|---|---|---|
1.1; 1.3; 6.1; 6.2; 7.1, 8.1 | Urgente | Restauration de l’habitat; intendance des terres privées |
|
Facteur limitatif : petites populations fragmentées Lacune dans les connaissances : techniques de multiplication Manque de connaissances sur la démographie des populations |
Urgente | Gestion de l’espèce et des populations |
|
1.1; 1.3; 6.1; 6.2 1.1; 1.3; 6.1; 6.2 1.1; 1.3; 6.1; 6.2 1.1; 1.3; 6.1; 6.2; 7.1; 8.1 1.1; 1.3; 6.1; 6.2; 7.1; 8.1 7.1, 8.1 |
Urgente | Protection de l’habitat; restauration de l’habitat; intendance des terres privées |
|
8.1; Lacunes dans les connaissances 6.1; 6.2; 8.1 Toutes les menaces Toutes les menaces |
Utile Nécessaire Urgente Urgente |
Restauration de l’écosystème et de l’habitat |
|
Lacunes dans les connaissances | Nécessaire | Surveillance des tendances |
|
Lacunes dans les connaissances | Nécessaire | Protection de l’habitat |
|
Lacunes dans les connaissances | Utile | Mise à jour du rapport de situation |
|
[1] La répartition se mesure par les superficies de la zone d’occurrence (actuellement d’environ 40 km2) et de la zone d’occupation (actuellement estimée à 0,01 à 0,02 km2) (COSEPAC, 2008). Ces valeurs seront mises à jour si l’on découvre de nouvelles populations.
[2] Ici dans le texte fédéral, le terme « protection » n’a pas la même signification que dans le programme de rétablissement de la Colombie-Britannique. Il incombe au gouvernment du Canada de determiner en quoi consiste la protection de l’habitat essentiel aux tremes de la LEP.
[3] Ici dans le texte fédéral, le terme « protection » n’a pas la même signification que dans le programme de rétablissement de la Colombie-Britannique. Il incombe au gouvernement du Canada de déterminer en quoi consiste la protection de l’habitat essentiel aux termes de la LEP.
Cette section remplace l’information présentée dans la section 7 (Besoins en matière d’habitat pour atteindre le but de rétablissement)du programme de rétablissement de la limnanthe de Macoun de la province de la Colombie-Britannique (partie 2). On connaît actuellement 31 populations existantes de limnanthe de Macoun au Canada, soit trois de plus que lors de la préparation du programme de rétablissement provincial (Tableau 2).
Le présent programme de rétablissement désigne des zones d’habitat essentiel de la limnanthe de Macoun. L’habitat essentiel est défini dans la Loi sur les espèces en péril comme étant « l’habitat nécessaire à la survie ou au rétablissement d’une espèce sauvage inscrite, qui est désigné comme tel dans un programme de rétablissement ou un plan d’action élaboré à l’égard de l’espèce » [paragraphe 2(1)]. L’habitat d’une espèce sauvage terrestre est défini dans la Loi sur les espèces en péril comme étant « […] l’aire ou le type d’endroit où un individu ou l’espèce se trouvent ou dont leur survie dépend directement ou indirectement ou se sont déjà trouvés, et où il est possible de les réintroduire » [paragraphe 2(1)].
L’habitat essentiel de la limnanthe de Macoun est désigné dans le présent programme de rétablissement. Cette désignation n’est pas complète, car l’habitat essentiel de l’espèce n’a pas encore été délimité dans la réserve de la Première nation Songhees. Le gouvernement du Canada continue de collaborer avec celle-ci en vue de désigner l’habitat essentiel de l’espèce sur les terres de la réserve et mettra à jour le présent document une fois que les activités de collaboration et de consultation seront terminées.
Donc, l’habitat essentiel de la limnanthe de Macoun est ici désigné dans la mesure où le permettent les meilleures données disponibles; il est possible que les limites de ces superficies soient précisées et élargies dans le futur si de nouvelles recherches (réalisées par la province, les groupes d’intendance et de rétablissement et les universités ou dans le cadre de projets fédéraux financés par le Fonds interministériel pour le rétablissement) montrent que d’autres superficies doivent faire partie de l’habitat essentiel. La section sur le calendrier des études (plus bas, après les cartes) décrit les activités requises pour la désignation des zones d’habitat essentiel additionnelles nécessaires à l’atteinte des objectifs en matière de population et de répartition.
Figure 1. La limnanthe de Macoun pousse le long de cette zone de suintement, où l’eau s’écoule depuis le sommet de la colline jusque sur la plage, située derrière le photographe. L’espèce se trouve parmi la végétation courte située au milieu de la photo, à l’avant-plan.
L’habitat de la limnanthe de Macoun consiste généralement en des milieux ouverts, humides au printemps, qui se trouvent sur des pentes rocheuses ou herbeuses de faible altitude dans des écosystèmes associés à des chênaies de Garry, dans la zone biogéoclimatique côtière du douglas taxifolié, dans le sud-est de l’île de Vancouver et les îles Gulf, en Colombie-Britannique (COSEPAC, 2004; Figure 1). Les attributs de l’habitat essentiel énumérés ci-dessous sont tirés de la section 3.3.1 (Besoins biologiques et besoins en matière d’habitat) du programme de rétablissement de la limnanthe de Macoun de la province de la Colombie-Britannique (partie 2) Les attributs suivants de l’habitat essentiel couvrent la gamme des caractéristiques observées dans tous les sites et sont de nature générale; ils risquent donc de ne pas exclure certains types de milieux qui ne conviennent pas à l’espèce :
- Milieux ouverts, en plein soleil, à la végétation courte ou clairsemée (le couvert d’arbres, d’arbustes ou de grandes herbacées n’est jamais substantiel).
- Altitude de moins de 195 mètres, généralement de 5 à 35 mètres au dessus du niveau de la mer.
- À moins de 2 km, habituellement moins de 200 mètres, du rivage de l’océan Pacifique; en raison de l’influence océanique, la neige et les grands gels sont rares dans les sites occupés par l’espèce.
- Sols de faible épaisseur, de moins de 30 cm environ, généralement acides et riches en matière organique et en éléments nutritifs.
- Nappe phréatique entre 0 et 5 cm au-dessus de la surface du sol l’hiver; sol modérément humide à humide au printemps, jusqu’à la fin d’avril, et très sec l’été.
- Niveau intermédiaire de perturbation par les activités humaines ou animales : une perturbation modérée peut contribuer au maintien de l’habitat de la limnanthe de Macoun en réduisant le couvert de plantes concurrentes.
Comme la limnanthe de Macoun ne tolère pas l’ombre, la zone entourant les individus et le réservoir de semences du sol ne doit pas comporter d’arbustes ni d’arbres pouvant lui faire de l’ombre. L’espèce a donc besoin d’une clairière suffisamment grande pour ne pas être ombragée par la végétation environnante. La superficie minimale de la clairière peut être déterminée d’après la hauteur de la végétation susceptible d’y pousser et d’ombrager les limnanthes (Spittlehouse et al., 2004). Autre facteur à considérer, les herbacées hautes, en tombant à la fin de leur vie, recouvrent le sol sur une distance égale à leur hauteur.
En plus de la présence d’une clairière, certaines caractéristiques hydrologiques sont essentielles à la survie de l’espèce. Dans son aire de répartition canadienne, la limnanthe de Macoun occupe des sites où l’eau suinte constamment du sol au début du printemps, mais qui deviennent très secs l’été. Ce suintement provient d’une zone de captage de l’eau de pluie, zone qui est associée à chaque groupe d’individus et qui dirige l’eau vers les limnanthes en fonction de la topographie dominante. L’eau ainsi reçue par ruissellement de surface ou suintement souterrain est essentielle à la survie de la limnanthe de Macoun. Ces zones de captage sont généralement petites et isolées au sein du réseau hydrographique local.
L’habitat essentiel requis pour la survie de chaque colonie[4] de limnanthes de Macoun comporte donc une clairière de taille minimale et une zone de captage de l’eau. La clairière et la zone de captage sont toujours liées à la localisation d’une colonie de limnanthes de Macoun et, dans tous les cas, elles se chevauchent dans une certaine mesure (aucun statut spécial ne s’applique aux zones de chevauchement de l’habitat essentiel). Par défaut, la superficie minimale de clairière requise pour que la lumière atteigne la colonie est la zone délimitée par une distance de 20 m autour de la colonie dans toutes les directions (20 m constitue généralement la hauteur maximale des arbres poussant sur les sols voisins des colonies). La zone de captage est délimitée par la ligne de partage des eaux séparant les eaux s’écoulant vers la colonie de celles s’écoulant dans une autre direction. En général, cette zone de captage est relativement petite et isolée au sein du réseau hydrographique local. On peut la concevoir comme une zone en forme de V dont l’eau est drainée vers une clairière en forme de O, bien qu’en pratique, la clairière et la zone de captage ont rarement une forme régulière et qu’il est possible que la zone de captage soit entièrement contenue dans la clairière. Si la zone de captage s’étend au-delà de la clairière, le haut du V constitue la limite supérieure de l’habitat, sinon la limite de l’habitat suit le pourtour de la clairière de taille minimale.
Les populations de limnanthes de Macoun sont probablement susceptibles de subir de grandes fluctuations annuelles (COSEPAC, 2004). Certaines zones d’habitat (clairière de taille minimale et zone de captage) ne sont pas utilisées par des individus chaque année, mais la seule présence d’individus une année indique que ces zones peuvent jouer un rôle essentiel en abritant un réservoir de semences et en accroissant la production de semences durant les années propices. Tout habitat utilisé à un moment ou un autre par une colonie d’une population existante constitue un habitat essentiel où les objectifs en matière de population et de répartition doivent être atteints. Toutefois, étant donné les fluctuations de population, cet habitat ne peut être complètement désigné d’après les données d’une seule année : il faut un jeu de données à long terme pour s’assurer de décrire toute l’étendue des fluctuations de population.
On peut se servir de données récentes (Fairbarns, 2008; Fairbarns, 2011; Webb et al., 2011; Department of Defence, 2011; B.C. Conservation Data Centre, 2011) pour établir un niveau de référence minimum d’habitat essentiel aux populations existantes de la limnanthe de Macoun. Comme ces jeux de données ne représentent pas l’étendue maximale des variations annuelles des populations, ils ne représentent donc pas l’habitat total nécessaire à la survie des populations. Les études précitées ont aidé à situer les limites à l’intérieur desquelles se trouve l’habitat essentiel. La surveillance continue des fluctuations annuelles de l’étendue des populations et de l’utilisation de l’habitat devrait fournir des données permettant de caractériser avec plus de certitude l’habitat total requis par l’espèce.
Dans les cas où l’emplacement d’une population est connu, mais où il n’existe pas de données de relevé sur l’habitat essentiel, on s’est servi d’une méthode de modélisation pour désigner l’habitat essentiel et établir les limites dans lesquelles il se trouve. II s’agissait de modéliser la clairière de taille minimale, désignée habitat essentiel, comme la zone délimitée par la distance par défaut de 20 m autour du polygone ou des coordonnées UTM des individus. Comme il n’existe pas de modèle par défaut pour délimiter les zones de captages de l’eau de pluie, ces zones ne sont pas cartographiées lorsqu’elles n’ont pas fait l’objet de relevé de terrain. On ignore donc l’emplacement précis de ces zones, mais elles constituent de l’habitat essentiel et devraient se trouver dans le secteur le délimitant. Dans le cas des petites îles, tous les polygones se limitent au milieu terrestre, et les polygones modélisés ne s’étendent pas aux îles adjacentes.
Dans les limites géographiques définies pour chaque population (Tableau 2; figures 2 à 27), l’habitat essentiel de la limnanthe de Macoun est constitué des clairières de taille minimale et de la zone de captage associées à chacune de ses colonies.
Population | Parcelle d’habitat essentiel | Figure (nom de la carte) | Sources des données | Méthode carto- graphique |
Nom de l’OE (CDC)† |
---|---|---|---|---|---|
Fort Rodd Hill, pointe Gotha | 259_01 | Figure 2 (LHN Fort Rodd Hill) | Webb et al., 2011 | R | Lieu historique national Fort Rodd Hill |
Fort Rodd Hill, pointe Yew | 259_02 | Figure 2 (LHN Fort Rodd Hill) | Webb et al., 2011 | R | Pointe Yew |
Cap Albert | 259_03 | Figure 3 (cap Albert) | Department of Defence, 2011 | M | Cap Albert |
Pearson College Rd. | 259_04 | 3.2. (colline Mary) |
3.3. Department of Defence 2011 |
3.4. M | Pearson College |
Colline Mary, nord-est | 259_05 | Figure 4 (colline Mary) | Department of Defence, 2011 | M | Colline Mary, base nord-est |
Colline Mary, sud | 259_06 | Figure 4 (colline Mary) | Department of Defence, 2011 | M | Colline Mary, versants sud-est et sud-ouest |
Île Inskip | 259_07 | Figure 5 (île Inskip) | Department of Defence, 2011 | M | Île Inskip |
Cap Duntze | 259_08 | Figure 6 (cap Duntze) | Department of Defence, 2011 | M | Aucun* |
Pointe Heritage, îles Chatham | 259_09 | Communiquer avec la Première nation Songhees pour de l’information sur cette population. | Îles Chatham, pointe Heritage | ||
Pointe Rocky, nord-ouest | 259_10 | Figure 7 (pointe Rocky, nord-ouest) | B.C. CDC, 2011 | M | Au nord de la réserve indienne no 2 de Becher Bay |
Pointe Rocky, ouest | 259_11 | Figure 8 (pointe Rocky, sud-ouest) | B.C. CDC, 2011; Department of Defence 2011 | M | Réserve indienne no 2 de Becher Bay |
Pointe Rocky, sud-ouest | 259_12 | Figure 8 (pointe Rocky, ouest) | Department of Defence 2011 | M | À l’ouest de la pointe Church |
Pointe Rocky, est | 259_13 | Figure 9 (pointe Rocky, est) | Department of Defence, 2011 | M | Pointe Rocky (côte est) |
Pointe Rocky, centre | 259_14 | Figure 10 (pointe Rocky, centre) | Department of Defence, 2011 | M | Aucun* |
Cap William | 259_15 | Figure 11 (cap William) | Fairbarns, 2011 | R | Anse Quarantine, Victoria |
Îles Trial | 259_16 | Figure 12 (îles Trial) | Fairbarns, 2011 | R | Réserve écologiques des îles Trial |
Pointe Gonzales | 259_17 | Figure 13 (pointe Gonzales) | B.C. CDC, 2011; Fairbarns, 2011 | R | Pointe Gonzales |
Île Gabriola, parc provincial Drumbeg | 259_18 | Figure 14 (île Gabriola, parc provincial Drumbeg) | Fairbarns, 2011 | R | Île Gabriola, parc provincial Drumbeg |
Pointe Beaver, île Saltspring | 259_19 | Figure 15 (pointe Beaver) | B.C. CDC, 2011; GOERT, 2011 | M,R | Pointe Beaver, île SaltSpring |
Secteur du parc régional Devonian | 259_20 | Figure 16 (secteur du parc régional Devonian) | Fairbarns, 2008; B.C. CDC, 2011; Fairbarns, 2011 | M,R | Parc régional Devonian |
Pointe Creyke | 259_21 | Figure 17 (pointe Creyke) | Fairbarns, 2008 | R | Pointe Creyke Point, parc régional East Sooke |
Pointe Cabin | 259_22 | Figure 18 (pointe Cabin) | Fairbarns, 2008 | R | Baie au nord du cap Beechy |
Anse Arbutus | 259_23 | Figure 19 (anse Arbutus) | B.C. CDC, 2011 | M | Au nord de l’anse Arbutus |
Baie Gonzales | 259_24 | Figure 20 (baie Gonzales) | B.C. CDC, 2011; Fairbarns, 2011 | M | Baie Gonzales, Victoria |
Colline Montreul | 259_25 | Figure 21 (colline Montreul) | B.C. CDC, 2011 | M | Colline Montreul |
Parc Glencoe Cove/Kwatsech | 259_26 | Figure 22 (parc municipal Glencoe Cove- Kwatsech) |
B.C. CDC, 2011; Fairbarns, 2011 | M | Cap Gordon, Leyns Road, parc Glencoe Cove |
Pointe Cattle | 259_27 | Figure 23 (pointe Cattle) | B.C. CDC, 2011 | M | Parc Uplands, Victoria |
Pointe Downes, Île Hornby | 259_28 | Figure 24 (pointe Downes, île Hornby) | Fairbarns, 2011 | R | Île Hornby, pointe Downes |
Pointe Saxe | 259_29 | Figure 25 (pointe Saxe) | Fairbarns, 2011 | R | Parc Saxe Point, Victoria |
Pointe Yellow | 259_30 | Figure 26 (pointe Yellow) | B.C. CDC, 2011; GOERT, 2011 | M,R | Pointe Yellow |
Pointe Harling | 259_31 | Figure 27 (pointe Harling et parc Trafalgar) | Fairbarns, 2011 | R | Pointe Harling |
† Les noms des occurrences d’élement (OE) sont tirés de la partie 1 du programme de rétablissement de la limnanthe de Macoun de la Colombie-Britannique ( partie 2).
* Indique une population absente de la base de données du CDC de la Colombie-Britannique au moment de la rédaction du présent rapport.
Figure 2. Secteurs 259_01 et 259_02 (~ 0,20 ha et ~0,15 ha) où se trouve de l’habitat essentiel de la limnanthe de Macoun sur une terre fédérale près de Fort Rodd Hill. Les deux parcelles d’habitat essentiel désigné dans ces secteurs couvrent ~0,15 ha et 0,11 ha. La parcelle d’habitat essentiel 259_01 forme un rectangle dont les coins ont les coordonnées suivantes : 466548, 5364331; 466586, 5364307; 466559, 5364269; 466522, 5364289. La parcelle d’habitat essentiel 259_02 forme un rectangle dont le côté sud-est suit la ligne de marée haute et dont les coins ont les coordonnées suivantes : 466804, 5364880; 466828, 5364926; 466856, 5364913; 466823, 5364871 (zone UTM 10, NAD 1983, azimut nord).
Figure 3. Secteur 259_03 (~ 1,5 ha) où se trouve de l’habitat essentiel de la limnanthe de Macoun sur une terre fédérale au cap Albert. L’habitat essentiel désigné dans ce secteur couvre environ 0,25 ha. Parcelle d’habitat essentiel 259_03 : commençant au point 464409, 5359719; de là, vers l’est suivant la ligne de marée haute jusqu’au point jusqu’au point 464541, 5359798; de là, en ligne droite suivant un azimut de 206° jusqu’au point 464486, 5359683; de là, en ligne droite jusqu’au point de départ. (zone UTM 10, NAD 1983, azimut nord).
Figure 4. Secteurs 259_04, 259_05 et 259_06 (~ 1,0, ~ 5,5 et ~ 23,7 ha) où se trouve de l’habitat essentiel de la limnanthe de Macoun près de la colline Mary. L’habitat essentiel dans ces secteurs couvre ~ 0,13, ~ 0,27 et ~ 0,5 ha. Les parcelles d’habitat essentiel 259_04 et 259_ 05 forment chacune un rectangle dont les coins ont les coordonnées suivantes : 259_04) 458384, 5355797; 458474, 5355749; 458426, 5355659; 458336, 5355707; 259_05) 459565, 5355384; 459839, 5355240; 459747, 5355065; 459473, 5355207. Parcelle d’habitat essentiel 259_06 : en commençant au point 458998, 5354732; de là, en ligne droite suivant un azimut de 112° jusqu’au point 459659, 5354464; de là, en ligne droite suivant un azimut de 201° jusqu’au point 459549, 5354177; de là, vers l’ouest en suivant la ligne de marée haute jusqu’au point 458888, 5354461; de là, en ligne droite jusqu’au point de départ (zone UTM 10, NAD 1983, azimut nord).
Figure 5. Secteur 259_07 (~ 0,2 ha) où se trouve de l’habitat essentiel de la limnanthe de Macoun sur une terre fédérale sur l’île Inskip nord-est. L’habitat essentiel désigné dans ce secteur couvre environ 0,01 ha. Parcelle d’habitat essentiel 259_07 : toutes les terres situées au sud-ouest de la ligne droite passant par les points 467560, 5365637 et 467585, 5365610 (zone UTM 10, NAD 1983, azimut nord).
Figure 6. Secteur 259_08 (~ 0,37 ha) où se trouve de l’habitat essentiel de la limnanthe de Macoun sur une terre fédérale au cap Duntze. L’habitat essentiel désigné dans ce secteur couvre environ 0,06 ha. Parcelle d’habitat essentiel 259_08 : en commençant au point 467545, 5364260; de là, en ligne droite suivant un azimut de 28° jusqu’au point 467568, 5364303; de là, en ligne droite suivant un azimut de 299° jusqu’au point 467498, 5364341; de là, en suivant la ligne de marée haute jusqu’au point de départ (zone UTM 10, NAD 1983, azimut nord).
Figure 7. Secteur 259_10 (~ 1,7 ha) où se trouve de l’habitat essentiel de la limnanthe de Macoun sur une terre non fédérale du côté nord-ouest de la pointe Rocky. L’habitat essentiel désigné dans ce secteur couvre environ 0,60 ha. Parcelle d’habitat essentiel 259_10 : en commençant au point 456187, 5353701; de là, en ligne droite suivant un azimut de 94° jusqu’au point 456241, 5353697; de là, en ligne droite suivant un azimut de 184° jusqu’au point 456225, 5353484; de là, en ligne droite suivant un azimut de 274° jusqu’au point 456162, 5353489; de là, vers le nord en suivant la ligne de marée haute jusqu’au point de départ (zone UTM 10, NAD 1983, azimut nord).
Figure 8. Secteurs 259_11 (~ 48,9 ha) et 259_12 (~ 1,4 ha) où se trouve de l’habitat essentiel de la limnanthe de Macoun sur des terres fédérales des côtés ouest et sud-ouest de la pointe Rocky. L’habitat essentiel désigné dans ces secteurs couvre ~ 10,5 et ~ 0,25 ha. Parcelle d’habitat essentiel 259_11 : en commençant au point 455810, 5352518; de là, en ligne droite suivant un azimut de 151° jusqu’au point 456254, 5351726; de là, en ligne droite suivant un azimut de 241° jusqu’au point 455944, 5351552; de là, en suivant la ligne de marée haute jusqu’au point de départ. Parcelle d’habitat essentiel 259_12 : en commençant au point 456367, 5351048; de là, en ligne droite suivant un azimut de 60,2° jusqu’au point 456464, 5351103; de là, en ligne droite suivant un azimut de 150,0° jusqu’au point 456544, 5350965; de là, en ligne droite suivant un azimut de 240° jusqu’au point 456494, 5350936; de là, vers le nord en suivant la ligne de marée haute jusqu’au point de départ (zone UTM 10, NAD 1983, azimut nord).
Figure 9. Secteur 259_13 (~ 43,0 ha) où se trouve de l’habitat essentiel de la limnanthe de Macoun sur une terre fédérale du côté est de la pointe Rocky. L’habitat essentiel désigné dans ce secteur couvre environ 2,3 ha. Parcelle d’habitat essentiel 259_13 : en commençant au point 459223, 5353341; de là, en suivant la ligne de marée haute jusqu’au point 459708, 5351906; de là, en ligne droite jusqu’au point de départ (zone UTM 10, NAD 1983, azimut nord).
Figure 10. Secteur 259_14 (~234,0 ha) où se trouve de l’habitat essentiel de la limnanthe de Macoun sur une terre fédérale du centre de la pointe Rocky. L’habitat essentiel désigné dans ce secteur couvre environ 13,0 ha. Parcelle d’habitat essentiel 259_14 : en commençant au point 457294, 5353611; de là, en ligne droite suivant un azimut de 164° jusqu’au point 457857, 5351686; de là, en ligne droite suivant un azimut de 74° jusqu’au point 458977, 5352013; de là, en ligne droite suivant un azimut de 344° jusqu’au point 458414, 5353939; de là, en ligne droite jusqu’au point de départ (zone UTM 10, NAD 1983, azimut nord).
Figure 11. Secteur 259_15 (~0,4 ha) où se trouve de l’habitat essentiel de la limnanthe de Macoun sur une terre fédérale au cap William. L’habitat essentiel désigné dans ce secteur couvre environ 0,07 ha. Parcelle d’habitat essentiel 259_15 : en commençant au point 460707, 5354396; de là, en ligne droite suivant un azimut de 170° jusqu’au point 460717, 5354338; de là, en ligne droite suivant un azimut de 260° jusqu’au point 460651, 5354327; de là, en ligne droite suivant un azimut de 350° jusqu’au point 460641, 5354385; de là, en ligne droite jusqu’au point de départ (zone UTM 10, NAD 1983, azimut nord).
Figure 12. Secteur 259_16 (~2.4 ha) où se trouve de l’habitat essentiel de la limnanthe de Macoun sur des terres non fédérales à l’île Trial. L’habitat essentiel désigné dans ce secteur couvre environ 0,4 ha. Parcelle d’habitat essentiel 259_16 : en commençant au point 477422, 5360808; de là, en ligne droite suivant un azimut de 290° jusqu’au point 477365, 5360829; de là, en suivant la ligne de marée haute jusqu’au point 477221, 5360509; de là, en ligne droite suivant un azimut de 109° jusqu’au point 477301, 5360482; de là, en ligne droite jusqu’au point de départ (zone UTM 10, NAD 1983, azimut nord).
Figure 13. Secteur 259_17 (~1,6 ha) où se trouve de l’habitat essentiel de la limnanthe de Macoun sur une terre non fédérale de la pointe Gonzales. L’habitat essentiel désigné dans ce secteur couvre environ 0,2 ha. Parcelle d’habitat essentiel 259_17 : en commençant au point 477935, 5362179; de là, en ligne droite suivant un azimut de 100,8° jusqu’au point 478138, 5362140; de là, en ligne droite suivant un azimut de 190,2° jusqu’au point 478120, 5362041; de là, vers l’ouest en suivant la ligne de marée haute jusqu’au point 477928, 5362142; de là, en ligne droite jusqu’au point de départ (zone UTM 10, NAD 1983, azimut nord).
Figure 14. Secteur 259_18 (~1,1) où se trouve de l’habitat essentiel de la limnanthe de Macoun dans le parc provincial Drumbeg (terre non fédérale). L’habitat essentiel désigné dans ce secteur couvre environ 0,25 ha. Parcelle d’habitat essentiel 259_18 : en commençant au point 449240, 5442463; de là, en ligne droite suivant un azimut de 269° jusqu’au point 449146, 5442460; de là, en ligne droite suivant un azimut de 179° jusqu’au point 449150, 5442338; de là, en ligne droite suivant un azimut de 89° jusqu’au point 449239, 5442341; de là, en suivant la ligne de marée haute jusqu’au point de départ (zone UTM 10, NAD 1983, azimut nord).
Figure 15. Secteur 259_19 (~5,0 ha) où se trouve de l’habitat essentiel de la limnanthe de Macoun sur une terre non fédérale à la pointe Beaver, île Saltspring. L’habitat essentiel désigné dans ce secteur couvre environ 2,1 ha. Parcelle d’habitat essentiel 259_19 : en commençant au point 472791, 5402145; de là, en ligne droite suivant un azimut de 204° jusqu’au point 472675, 5401891; de là, en ligne droite suivant un azimut de 114° jusqu’au point 472819, 5401826; de là, en suivant la ligne de marée haute jusqu’au point 473020, 5402042; de là, en ligne droite jusqu’au point de départ (zone UTM 10, NAD 1983, azimut nord).
Figure 16. Secteur 259_20 (~ 6,7 ha) où se trouve de l’habitat essentiel de la limnanthe de Macoun sur des terres non fédérales. L’habitat essentiel désigné dans ce secteur couvre environ 1,5 ha. Parcelle d’habitat essentiel 259_20 : en commençant au point 460356, 5356800; de là, en ligne droite suivant un azimut de 273° jusqu’au point 460183, 5356810; de là, en ligne droite suivant un azimut de 183° jusqu’au point 460158, 5356394; de là, en ligne droite suivant un azimut de 93° jusqu’au point 460260, 5356388; de là, en suivant la ligne de marée haute jusqu’au point 460339, 5356518; de là, en ligne droite jusqu’au point de départ (zone UTM 10, NAD 1983, azimut nord).
Figure 17. Secteur 259_21 (~0.3 ha) où se trouve de l’habitat essentiel de la limnanthe de Macoun sur une terre non fédérale à la pointe Creyke. L’habitat essentiel désigné dans ce secteur couvre environ 0,06 ha. Parcelle d’habitat essentiel 259_21 : en commençant au point 453306, 5352738; de là, en ligne droite suivant un azimut de 235° jusqu’au point 453270, 5352713; de là, en ligne droite suivant un azimut de 145° jusqu’au point 453303, 5352666; de là, en ligne droite suivant un azimut de 55° jusqu’au point 453334, 5352688; de là, en suivant la ligne de marée haute jusqu’au point de départ (zone UTM 10, NAD 1983, azimut nord).
Figure 18. Secteur 259_22 (~0,5 ha) où se trouve de l’habitat essentiel de la limnanthe de Macoun sur une terre non fédérale à la pointe Cabin. L’habitat essentiel désigné dans ce secteur couvre environ 0,2 ha. Parcelle d’habitat essentiel 259_22 : en commençant au point 451418, 5351840; de là, en ligne droite suivant un azimut de 267° jusqu’au point 451349, 5351836; de là, en ligne droite suivant un azimut de 177° jusqu’au point 451352, 5351785; de là, en suivant la ligne de marée haute jusqu’au point 451425, 5351739; de là, en ligne droite jusqu’au point de départ (zone UTM 10, NAD 1983, azimut nord).
Figure 19. Secteur 259_23 (~1,2 ha) où se trouve de l’habitat essentiel de la limnanthe de Macoun sur une terre non fédérale au nord de l’anse Arbutus. L’habitat essentiel désigné dans ce secteur couvre environ 0,4 ha. Parcelle d’habitat essentiel 259_23 : en commençant au point 477672, 5369767; de là, en ligne droite suivant un azimut de 117,6° jusqu’au point 477728, 5369738; de là, en suivant la ligne de marée haute jusqu’au point 477678, 5369595; de là, en ligne droite suivant un azimut de 297,6° jusqu’au point 477602, 5369634 ; de là, en ligne droite jusqu’au point de départ (zone UTM 10, NAD 1983, azimut nord).
Figure 20. Secteur 259_24 (~ 2.2 ha) où se trouve de l’habitat essentiel de la limnanthe de Macoun. L’habitat essentiel désigné dans ce secteur couvre environ 0,63 ha. Parcelle d’habitat essentiel 259_24 : en commençant au point 474833, 5362795; de là, en ligne droite suivant un azimut de 177° jusqu’au point 474839, 5362645; de là, en ligne droite suivant un azimut de 267° jusqu’au point 474690, 5362639; de là, en ligne droite suivant un azimut de 357° jusqu’au point 474683, 5362789; de là, en ligne droite jusqu’au point de départ (zone UTM 10, NAD 1983, azimut nord).
Figure 21. Secteur 259_25 (~ 46,9 ha) où se trouve de l’habitat essentiel de la limnanthe de Macoun sur une terre non fédérale sur la colline Montreul. L’habitat essentiel désigné dans ce secteur couvre environ 3,3 ha. Parcelle d’habitat essentiel 259_25 : en commençant au point 457400, 5356483; de là, en ligne droite suivant un azimut de 181° jusqu’au point 457385, 5355766; de là, en ligne droite suivant un azimut de 91° jusqu’au point 458039, 5355753; de là, en ligne droite suivant un azimut de 1° jusqu’au point 458054, 5356470; de là, en ligne droite jusqu’au point de départ (zone UTM 10, NAD 1983, azimut nord).
Figure 22. Secteur 259_26 (~ 6,8 ha) où se trouve de l’habitat essentiel de la limnanthe de Macoun sur des terres non fédérales. L’habitat essentiel désigné dans ce secteur couvre environ 0,7 ha. Parcelle d’habitat essentiel 259_26 : en commençant au point 477464, 5370953; de là, en ligne droite suivant un azimut de 124,9° jusqu’au point 477552, 5370892; de là, vers le sud en suivant la ligne de marée haute jusqu’au point 477803, 5370535; de là, en ligne droite suivant un azimut de 304,8° jusqu’au point 477379, 5370830; de là, en ligne droite jusqu’au point de départ (zone UTM 10, NAD 1983, azimut nord).
Figure 23. Secteur 259_27 (~ 33,7) où se trouve de l’habitat essentiel de la limnanthe de Macoun dans le parc Uplands (terre non fédérale). L’habitat essentiel désigné dans ce secteur couvre environ 1,4 ha. La parcelle d’habitat essentiel 259_27 est délimitée par les limites du parc Uplands.
Figure 24. Secteur 259_28 (~ 0,6 ha) où se trouve de l’habitat essentiel de la limnanthe de Macoun sur une terre non fédérale à la pointe Downes. L’habitat essentiel désigné dans ce secteur couvre environ 0,06 ha. Parcelle d’habitat essentiel 259_28 : en commençant au point 381499, 5484820; de là, en ligne droite suivant un azimut de 143,6° jusqu’au point 381558, 5484741; de là, en ligne droite suivant un azimut de 233,4° jusqu’au point 381518, 5484711; de là, en ligne droite suivant un azimut de 323,4° jusqu’au point 381458, 5484792; de là, en ligne droite jusqu’au point de départ (zone UTM 10, NAD 1983, azimut nord).
Figure 25. Secteur 259_29 (~ 0,6 ha) où se trouve de l’habitat essentiel de la limnanthe de Macoun sur une terre non fédérale à la pointe Saxe. L’habitat essentiel désigné dans ce secteur couvre environ 0,1 ha. Parcelle d’habitat essentiel 259_29 : en commençant au point 469066, 5363296; de là, en ligne droite suivant un azimut de 87° jusqu’au point 469135, 5363300; de là, en ligne droite suivant un azimut de 177° jusqu’au point 469140, 5363225; de là, en suivant la ligne de marée haute jusqu’au point 469073, 5363206; de là, en ligne droite jusqu’au point de départ (zone UTM 10, NAD 1983, azimut nord).
Figure 26. Secteur 259_30 (~ 20,9 ha) où se trouve de l’habitat essentiel de la limnanthe de Macoun sur des terres non fédérales et autochotone. L’habitat essentiel désigné dans ce secteur couvre environ 3,7 ha. Parcelle d’habitat essentiel 259_30 : en commençant au point 444421, 5431641; de là, en ligne droite suivant un azimut de 60° jusqu’au point 445352, 5432176; de là, en ligne droite suivant un azimut de 150° jusqu’au point 445390, 5432109; de là, vers l’ouest en suivant la ligne de marée haute jusqu’au point 444511, 5431484 de là, en ligne droite jusqu’au point de départ (zone UTM 10, NAD 1983, azimut nord).
Figure 27. Secteur 259_31 (~ 2,7 ha) où se trouve de l’habitat essentiel de la limnanthe de Macoun sur des terres non fédérales à la pointe Harling. L’habitat essentiel désigné dans ce secteur couvre environ 0,2 ha. Parcelle d’habitat essentiel 259_31 : en commençant au point 476075, 5361517; de là, en ligne droite suivant un azimut de 61° jusqu’au point 476401, 5361698; de là, en ligne droite suivant un azimut de 151° jusqu’au point 476437, 5361632; de là, en suivant la ligne de marée haute jusqu’au point de départ (zone UTM 10, NAD 1983, azimut nord).
La présente section décrit des activités (Tableau 3) qui permettront de trouver d’autres parcelles d’habitat essentiel, nécessaires à l’atteinte des objectifs en matière de population et de répartition.
Description des activités | Justification | Calendrier |
---|---|---|
Afin de pouvoir désigner suffisamment d’habitat essentiel pour la survie des populations existantes, il faudra préciser l’étendue maximale des colonies et l’habitat utilisé en poursuivant la surveillance de ces populations. | Étant donné les grandes fluctuations de population, il n’est pas possible de désigner l’habitat essentiel d’après les données d’une seule année (qui pourrait être une mauvaise année où les populations sont petites et où certaines colonies sont indétectables). Il faut donc des jeux de données à long terme pour s’assurer de caractériser la pleine étendue des fluctuations de population et de l’utilisation de l’habitat. | Surveillance constante jusqu’à ce que l’analyse statistique des fluctuations de population offre une certaine certitude que les les grandes fluctuations ont été caractérisées. |
On trouvera au Tableau 4 des exemples d’activités susceptibles de détruire l’habitat essentiel. On trouvera au tableau 6 des exemples d’activités susceptibles de détruire l’habitat essentiel. Une telle destruction survient lorsque toute partie de l’habitat essentiel est dégradée, de manière permanente ou temporaire, de sorte que l’habitat essentiel ne puisse plus répondre aux besoins de l’espèce. Cette destruction peut résulter d’une ou plusieurs activités se déroulant à un moment précis, ou encore des effets cumulatifs d’une ou plusieurs activités se déroulant pendant un certain temps.
[4] Le terme « colonie » désigne ici un groupe de plusieurs individus poussant en étroite proximité et correspond au mot anglais patch. Aucune échelle cartographique ou distance de séparation minimale précises n’a été utilisée pour donner une définition quantitative de la colonie; la délimitation des colonies est fondée sur les relevés réalisés par un biologiste connaissant bien l’espèce. Puisqu’on ne dispose d’aucune information sur le réservoir de semences, on présume que celui-ci occupe le même espace que les colonies : la seule information permettant d’évaluer l’étendue du réservoir de semences de la limnanthe de Macoun repose sur les caractéristiques physiques des graines, qui laissent croire que leur capacité de dispersion est sans doute très limitée (COSEPAC, 2004).
Cette section remplace la section 8 (Mesures du rendement) du programme de rétablissement de la limnanthe de Macoun de la Colombie-Britannique (partie 2).
Les indicateurs de rendement présentés ci-dessous proposent un moyen de définir et de mesurer les progrès vers l’atteinte des objectifs en matière de population et de répartition. Les progrès réalisés en vue de rétablir la limnanthe de Macoun au Canada seront évalués selon les mesures suivantes :
Objectif 1 : Assurer le maintien ou l’accroissement de l’effectif des 31 populations existantes.
- D’ici 2018, des pratiques de gestion exemplaires ont été mises en œuvre dans au moins dix sites.
- Des activités de surveillance continue sont réalisées, pour confirmer que la population continue d’exister.
- D’ici 2023, l’effectif de la population canadienne totale est stable[5].
Objectif 2 : Empêcher tout déclin de la répartition connue de la limnanthe de Macoun au Canada.
- La répartition connue de l’espèce au Canada (zone d’occurrence et zone d’occupation) ne diminue pas.
Un ou plusieurs plans d’action seront prêts d’ici novembre 2018.
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Traill, L.W., C.J.A. Bradshaw et B.W. Brook. 2007. Minimum viable population size: A meta-analysis of 30 years of published estimates, Biological Conservation 139:159-166.
Traill, L.W., B.W. Brook, R.R. Frankham et C.J.A. Bradshaw. 2009. Pragmatic population viability targets in a rapidly changing world, Biological Conservation 143:28–34.
Webb, C., H. Mahoney et A. Pelletier. 2011. Unpublished data: critical habitat for Limnanthes macounii at Fort Rodd Hill National Historic Site, Parks Canada Agency, Coastal B.C. Field Unit, Victoria (Colombie-Britannique).
Une évaluation environnementale stratégique (EES) est effectuée pour tous les documents de planification du rétablissement en vertu de la LEP, conformément à La directive du Cabinet sur l’évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes. L’objet de l’EES est d’incorporer les considérations environnementales à l’élaboration des projets de politiques, de plans et de programmes publics pour appuyer une prise de décisions éclairée du point de vue de l’environnement.
La planification du rétablissement vise à favoriser les espèces en péril et la biodiversité en général. Il est cependant reconnu que certains programmes peuvent, par inadvertance, avoir des effets environnementaux qui dépassent les avantages prévus. Le processus de planification fondé sur des directives nationales prend en compte tous les effets environnementaux, avec une attention particulière accordée aux impacts possibles sur les espèces ou les habitats non ciblés. Les résultats de l’EES sont directement inclus dans le programme lui-même, mais également résumés dans le présent énoncé, ci-dessous.
La plupart des activités de rétablissement proposées mèneront à une meilleure protection des sites, à une plus grande appréciation des espèces rares par le public, à une réduction des impacts anthropiques et à une pression moindre des espèces exotiques envahissantes. Elles auront donc des effets favorables sur la plupart des espèces indigènes non visés, des communautés naturelles et des processus écologiques. Les activités visant à réduire les impacts de l’empiètement par les arbres et arbustes indigènes, empiètement attribuable à la suppression des feux, auront des effets nuisibles sur les espèces ligneuses visées ainsi que sur les espèces animales et végétales qui en dépendent.
Un certain nombre d’espèces en péril et d’espèces rares à l’échelle provinciale sont associées aux populations de limnanthes de Macoun (p. ex. les espèces énumérées au Tableau 5). On peut s’attendre à ce que la plupart des activités de rétablissement proposées pour la limnanthe aient un effet net favorable sur l’habitat de ces espèces et communautés non visées. Toutefois, il est possible que certaines mesures de gestion visant à rétablir la limnanthe de Macoun (enlèvement de mauvaises herbes et d’arbustes et augmentation des populations par plantation ou ensemencement) aient des impacts imprévus sur des espèces non visées voisines. Bien qu’ils soient faibles, les risques que les activités de rétablissement aient des effets nuisibles doivent être considérés. Une façon d’atténuer ces éventuels effets nuisibles consiste à surveiller les résultats de la gestion de la limnanthe de Macoun. Selon les principes de la gestion adaptative, un élément important de la planification des mesures de rétablissement consistera à prévoir, à surveiller et à atténuer les effets collatéraux (positifs et négatifs) sur les espèces indigènes non visés, les communautés et les processus écologiques.
Les effets potentiellement nuisibles des mesures de rétablissement peuvent être atténués ou évités à l’étape de la mise en œuvre des projets, grâce à l’adoption de procédures de terrain adéquates et à la collaboration active avec des partenaires importants comme l’Équipe de rétablissement des écosystèmes du chêne de Garry et les organismes gouvernementaux concernés. De plus, il faudra appliquer les mesures d’augmentation des populations (plantation ou ensemencement) selon le principe de précaution. Certaines activités prévues par le programme de rétablissement pourraient devoir faire l’objet d’évaluations environnementales conformément à la Loi canadienne sur l’évaluation environnementale (LCEE). Les incidences sur l’environnement de toutes les activités nécessitant la tenue d’une évaluation environnementale à l’échelle du projet seront alors évaluées conformément aux dispositions de la Loi.
Les mesures visant à favoriser le rétablissement de la limnanthe de Macoun devraient, si elles sont menées de manière transparente et enrichissante sur le plan de l’information, profiter à d’autres espèces en péril et à leur habitat, en sensibilisant le public aux graves conséquences environnementales des espèces exotiques envahissantes ainsi qu’à la nécessité de préserver les processus écologiques naturels et de protéger les milieux naturels contre les effets du développement foncier. Le présent programme aura des bienfaits pour l’environnement, du fait qu’il favorise la conservation et le rétablissement de la limnanthe de Macoun, composante naturelle de la biodiversité. Il est même probable que la restauration de l’habitat de la limnanthe de Macoun profitera à d’autres espèces indigènes vivant dans le même milieu. Le processus d’EES a révélé que le présent programme de rétablissement aura probablement plusieurs effets bénéfiques pour l’environnement et les autres espèces. La mise en œuvre du présent programme ne devrait avoir aucun effet négatif manifeste sur l’environnement.
[5] Comme on s’attend à ce que les populations fluctuent, il faut des jeux de données à long terme pour en évaluer les tendances (Bush et Lancaster, 2004).
- Autorités responsables
- Remerciements
- Résumé
- Caractère réalisable du rétablissement – Sommaire
- 1. Évaluation de l'espèce par le COSEPAC
- 2. Information sur la situation de l'espèce
- 3. Information sur l'espèce
- 4. Menaces
- 5. But et objectifs de rétablissement
- 6. Approches pour l'atteinte des objectifs
- 7. Besoins en matière d’habitat pour atteindre le but de rétablissement
- 8. Mesure du rendement
- 9. Effets sur d'autres espèces
- 10. Références
- Table 1. Summary of habitat characteristics for Macoun’s meadow-foam (COSEWIC 2004).
- Table 2. Threat classification table for Macoun’s meadow-foam
- Table 3. Recovery planning table for Macoun’s meadow-foam
- Table 4. Studies needed to describe survival/recovery habitat to meet the population and distribution goal for Macoun’s meadow-foam
Cette collection présente les programmes de rétablissement qui sont élaborés dans le but de conseiller la province de la Colombie-Britannique sur l’approche stratégique générale requise pour assurer le rétablissement d’espèces en péril. Ces programmes visent à permettre à la province de respecter ses engagements à l’égard du rétablissement d’espèces en péril, conformément à l’Accord national pour la protection des espèces en péril et l’Accord sur les espèces en péril conclu entre le Canada et la Colombie-Britannique.
Le rétablissement des espèces en péril est le processus visant à arrêter ou à inverser le déclin des espèces en voie de disparition, menacées ou disparues de la province ainsi qu’à éliminer ou à réduire les menaces auxquelles elles sont exposées, de façon à augmenter leurs chances de survie à l’état sauvage.
Un programme de rétablissement fait appel aux meilleures connaissances scientifiques disponibles pour déterminer ce qui doit être réalisé afin de rétablir une espèce ou un écosystème. Il indique ce qu’on sait et ce qu’on ignore à propos de l’espèce ou de l’écosystème visé; il décrit en outre les menaces qui planent sur l’espèce ou l’écosystème et ce qu’il faut faire pour atténuer ces menaces. Le programme fixe les buts et les objectifs du rétablissement de l’espèce ou de l’écosystème et recommande des approches à privilégier à cet égard.
En général, la préparation du programme est confiée à une équipe de rétablissement composée de membres des organismes responsables de la gestion de l’espèce ou de l’écosystème, d’experts issus d’autres organismes, de chercheurs universitaires et de représentants des groupes de conservation, des Autochtones et des autres parties intéressées, s’il y a lieu.
Dans certains cas, on élabore un ou plusieurs plans d’action visant à définir et à guider la mise en œuvre du programme de rétablissement. Les plans d’action précisent les mesures à prendre pour atteindre les objectifs du programme. Cependant, le programme de rétablissement fournit déjà des renseignements utiles sur les dangers qui menacent l’espèce et sur ses besoins en matière de rétablissement à l’intention des particuliers, des collectivités, des utilisateurs des terres et des conservationnistes intéressés au rétablissement des espèces en péril.
Pour en savoir plus sur le rétablissement des espèces en péril en Colombie-Britannique, veuillez consulter la page Web du Ministry of Environment de la province sur la planification du rétablissement :
http://www.env.gov.bc.ca/wld/recoveryplans/rcvry1.htm (en anglais seulement).
Garry Oak Ecosystems Recovery Team Plants at Risk Recovery Implementation Group. 2011. Recovery strategy for Macoun’s meadow-foam (Limnanthes macounii) in British Columbia. Prepared for the B.C. Ministry of Environment, Victoria, BC. 25pp.
© Matt Fairbarns (photo reproduite avec sa permission)
On peut télécharger la présente publication à partir de la page Web du Ministry of Environment de la Colombie-Britannique sur la planification du rétablissement :
http://www.env.gov.bc.ca/wld/recoveryplans/rcvry1.htm (en anglais seulement).
ISBN : 978-0-7726–6492-1
No de catalogue
Le contenu du présent document (sauf les illustrations) peut être utilisé sans permission, mais en prenant soin d’indiquer la source.
Le présent programme de rétablissement a été rédigé par le Groupe de mise en œuvre du rétablissement des plantes en péril de l’Équipe de rétablissement des écosystèmes à chêne de Garry. Il vise à conseiller les compétences responsables et les organisations susceptibles de participer au rétablissement de l’espèce. Le Ministry of Environment de la Colombie-Britannique a reçu ces recommandations dans le cadre des engagements pris en vertu de l’Accord pancanadien pour la protection des espèces en péril et de l’Accord sur les espèces en péril conclu entre le Canada et la Colombie-Britannique.
Ce document présente les stratégies de rétablissement qui sont jugés nécessaires pour rétablir des populations de limnanthe de Macoun dans la province, à la lumière des dernières données scientifiques et des connaissances traditionnelles dont nous disposons. La mise en œuvre des mesures de rétablissement visant à atteindre les buts et objectifs énoncés dans le présent programme dépendra des priorités et des contraintes budgétaires des organisations participantes. Les buts, objectifs et méthodes de rétablissement pourraient être modifiés à la lumière de nouvelles connaissances ou en fonction de nouvelles orientations.
Les autorités responsables et tous les membres de l’équipe de rétablissement ont pu examiner le présent document. Cependant, celui-ci ne représente pas nécessairement la position officielle de ces organismes, ni l’opinion personnelle de tous les membres de l’équipe de rétablissement.
La réussite du rétablissement de l’espèce dépendra de l’engagement et de la collaboration des nombreuses parties qui participeront à la mise en œuvre des recommandations formulées dans le présent document. Le Ministry of Environment de la Colombie-Britannique encourage toute la population de la province à participer au rétablissement de la limnanthe de Macoun.
Membres du Groupe de mise en œuvre du rétablissement des plantes en péril de l’Équipe de rétablissement des écosystèmes du chêne de Garry
- Brenda Costanzo (coprésidente jusqu’en décembre 2009), Senior Vegetation Specialist, Ministry of Environment de la Colombie-Britannique, Victoria (C.-B.)
- Tracy Cornforth, ministère de la Défense nationale, Base des Forces canadienne d’Esquimalt, Esquimalt (C.-B.)
- Matt Fairbarns (coprésidente), botaniste, Victoria (C.-B.)
- Chris Junck, Outreach Specialist, Équipe de rétablissement des écosystèmes du chêne de Garry, Victoria (C.-B.)
- Todd Kohler, consultant, Vancouver (C.-B.)
- Terry McIntosh, botaniste, Vancouver (C.-B.)
- Mike Miller, consultant, Vernon (C.-B.)
- James Miskelly, consultant, Victoria (C.-B.)
- Brian Reader, Agence Parcs Canada, Victoria (C.-B.)
- Simone Runyan, consultante, Vernon (C.-B.)
- Shyanne Smith, Program Chair, Équipe de rétablissement des écosystèmes du chêne de Garry, Victoria (C.-B.)
- Andrea Schiller, ministère de la Défense nationale, Victoria (C.-B.)
Ancien membre de l’équipe de rétablissement
- Ted Lea (à la retraite), écologiste de la végétation, Victoria (Colombie-Britannique)
Le Ministry of Environment de la Colombie-Britannique est chargé de produire un programme de rétablissement pour la limnanthe de macoun en vertu de l’Accord pour la protection des espèces en péril au Canada. L’Agence Parcs Canada et le Service canadien de la faune d’Environnement Canada (Région du Pacifique et du Yukon) ont participé à la préparation de ce programme.
Ksenia Barton, qui a rédigé la première version du présent rapport, souhaite remercier Adolf et Oluna Ceska, qui lui ont fourni une bonne partie de l’information sur la limnanthe de Macoun au Canada, information qu’ils ont recueillie durant leurs nombreux travaux d’inventaire et de surveillance. Environnement Canada (Service canadien de la faune), par l’entremise de la province de la Colombie-Britannique, a fourni du financement pour la rédaction du présent programme de rétablissement. Les personnes suivantes (en ordre alphabétique) ont commenté la première version du rapport : Tracy Cornforth (ministère de la Défense nationale [MDN], Base des Forces canadienne [BFC] d’Esquimalt), Brenda Costanzo (Ministry of Environment de la Colombie-Britannique), Matt Fairbarns, Chris Junck (Équipe de rétablissement des écosystèmes du chêne de Garry [ERECG]), Ted Lea (anciennement du Ministry of Environment de la Colombie-Britannique), Terry McIntosh, Mike Miller, Brian Reader (Agence Parcs Canada), Andrea Schiller (MDN), and Shyanne Smith (ERECG).
Les personnes suivantes (en ordre alphabétique) ont fourni de l’information utile pour le programme de rétablissement : Robin Annschild (Salt Spring Island Conservancy), Peggy Burfield (BC Parks), Eva Buxton, Adolf Ceska (Ceska Geobotanical Consulting), Tracy Cornforth (MDN, BFC d’Esquimalt), Matt Fairbarns (Aruncus Consulting), Chris Junck (ERECG), Andy Katschor (Township of Esquimalt), Sheila Mackay (District of Metchosin), Stephen Meyers (Oregon State University), Moralea Milne, Harry Parsons (Bufo Inc.), Jenifer Penny (Conservation Data Centre de la C.-B.), Adriane Pollard (District of Saanich), Erin Prescott (Conservation Data Centre de la C.-B.), Jennifer Psyllakis (Capital Regional District Parks), Rae Roer (Saanich Parks) et Hans Roemer.
Le présent programme de rétablissement a été rédigé pour orienter le rétablissement des populations canadiennes de limnanthes de Macoun (Limnanthes macounii), une plante vasculaire en péril. Il s’agit d’une annuelle aux petites fleurs blanchâtres.
La limnanthe de Macoun n’est présente qu’en Amérique du Nord. Au Canada, on ne la trouve que dans une étroite région côtière de la Colombie-Britannique dont elle est endémique, soit dans le sud de l’île de Vancouver et quelques-unes des îles Gulf à proximité. Il en existe 28 populations connues. L’espèce occupe des dépressions humides, des mares printanières et des zones de suintement à faible altitude. Le COSEPAC l’a désignée espèce menacée en 2004, et elle est inscrite comme telle à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril au Canada. En Colombie-Britannique, le Conservation Data Centre de la province lui attribue la cote S2 (en péril), et l’espèce figure à la liste rouge provinciale. La limnanthe de Macoun est une espèce de priorité 1 sous le but 1 (Participer aux programmes mondiaux de conservation des espèces et des écosystèmes) dans le Cadre de conservation de la Colombie-Britannique.
Voici les menaces qui pèsent sur la limnanthe de Macoun : développement résidentiel et commercial; activités récréatives; suppression des feux; plantes exotiques envahissantes; changement climatique.
Le but en matière de population et de répartition de l’espèce est de maintenir les populations existantes en Colombie-Britannique.
Les objectifs de rétablissement sont les suivants :
- Assurer la protection[6] à long terme des populations connues de la limnanthe de Macoun et de son habitat.
- Évaluer et atténuer les principales menaces qui pèsent sur les populations de la limnanthe de Macoun (p. ex. construction de bâtiments et d’autres ouvrages; plantes exotiques envahissantes; suppression des feux; activités récréatives).
- Déterminer la taille et la tendance de toutes les populations connues.
- Confirmer la répartition des populations (existantes et nouvelles) de l’espèce en Colombie-Britannique.
- Combler les lacunes dans les connaissances sur le recrutement de nouvelles populations ou sous-populations, les mécanismes de dispersion et la dynamique du réservoir de semences du sol.
Le rétablissement de la limnanthe de Macoun en Colombie-Britannique est jugé réalisable selon les critères énoncés dans les politiques du gouvernement du Canada (2009) :
- Des individus de l’espèce sauvage capables de reproduction sont disponibles ou le seront dans un avenir prévisible pour maintenir ou accroître l’effectif.
Oui, il existe plus de 100 000 individus reproducteurs, ce qui peut donc accroître le taux de croissance de la population et son effectif. - Il y a un habitat suffisant pour le rétablissement, ou des mesures d’aménagement ou de remise en état permettraient d’en créer un.
Oui. Un habitat approprié suffisant est disponible pour l’espèce à tous les endroits connus où elle est présente. Il existe peut-être d’autres milieux propices à l’espèce le long des 200 km de littoral où elle est présente. - Les principales menaces qui pèsent sur l’espèce ou sur son habitat (y compris celles qui proviennent de l’étranger) peuvent être atténuées ou évitées.
Oui, des mesures de rétablissement permettraient d’éviter ou d’atténuer d’importantes menaces (développement résidentiel et commercial; activités récréatives; suppression des feux; plantes exotiques envahissantes) qui pèsent sur l’espèce ou sur son habitat. Par contre, l’impact éventuel du changement climatique ne peut pas être atténué. - Il existe des techniques de rétablissement permettant d’atteindre les objectifs en matière de population et de répartition, ou de telles techniques pourraient être mises au point en un temps raisonnable.
Oui, il existe des techniques de rétablissement standard qui seront appliquées pour tenter d’atteindre les objectifs en matière de population et de répartition de l’espèce.
Date de l’évaluation : Novembre 2004
Nom commun : Limnanthe de Macoun
Nom scientifique : Limnanthes macounii
Statut selon le COSEPAC : Espèce menacée
Justification de la désignation : Une espèce endémique au Canada dont l’aire de répartition est restreinte à une mince bande côtière de microhabitats temporairement humides, où elle est en péril à cause de la compétition permanente avec une grande variété de plantes exotiques. Sa présence dans une région fortement urbanisée se traduit par la perturbation de son habitat et une diminution de ses populations.
Répartition canadienne : Colombie-Britannique
Historique du statut selon le COSEPAC : L’espèce a été désignée « préoccupante » en avril 1988. Après réexamen de son statut, l’espèce a été désignée « menacée » en novembre 2004. Dernière évaluation fondée sur une mise à jour du rapport de situation.
Désignation légale | ||||
---|---|---|---|---|
Espèce désignée (en anglais seulement)b : Non | Wildlife Act de la C.-B. (en anglais seulement) : Non | Annexe de la LEP : 1 (2006) | ||
Statut de conservation (en anglais seulement)c | ||||
C.-B. : Liste rouge Cote C.-B. : S2 (2007) Cote nationale (en anglais seulement) : N2 Cote mondialed : G2 (2006) Cotes subnationales (en anglais seulement)e : Sans objet – espèce présente en C.-B. seulement | ||||
Cadre de conservation de la C.-B. (en anglais seulement)f | ||||
But 1 : Participer aux programmes mondiaux de conservation des espèces et des écosystèmes. | Prioritég : 1 (2009) | |||
But 2 : Empêcher que les espèces et les écosystèmes deviennent en péril. | Priorité : 6 (2009) | |||
But 3 : Maintenir la diversité des espèces et écosystèmes indigènes. | Priorité : 2 (2009) | |||
Groupes de mesures : (en anglais seulement) | Préparation d’un rapport de situation; surveillance des tendances; planification; inscription à une liste prévue par la Wildlife Act; transmission au COSEPAC; protection de l’habitat; remise en état de l’habitat; intendance de terres privées; gestion de l’espèce et des populations. |
a Source des données : Conservation Data Centre de la Colombie-Britannique (2010), à moins d’indication contraire.
b Identified Wildlife (espèce désignée) en vertu de la Forest and Range Practices Act de la Colombie-Britannique.
d La cote de conservation mondiale attribuée à la limnanthe de Macoun est fondée sur l’hypothèse selon laquelle la population californienne n’est pas de cette espèce (NatureServe, 2008).
e S = subnational; N = national; G = mondial; B = reproduction; X = espèce vraisemblablement disparue; H = espèce peut-être disparue; 1 = gravement en péril; 2 = en péril; 3 = espèce préoccupante, vulnérable à la disparition ou à l’extinction; 4 = apparemment non en péril; 5 = espèce largement répandue, abondante et non en péril; NA = non applicable; NR = espèce non classée; U = non classable.
f Source des données : Ministry of Environment (2010).
g Échelle à six niveaux : de la priorité 1 (la plus élevée) à la priorité 6 (la moins élevée).
La limnanthe de Macoun est une petite plante annuelle atteint habituellement une hauteur de 2 à 5 cm, parfois plus, jusqu’à 15 cm (voir la photo de la page couverture). Ses tiges sont glabres et peuvent être ramifiées ou dotées d’une ou plusieurs ramifications. Les petits individus sont dressés, alors que les plus grands sont couchés au sol, avec l’extrémité des ramifications relevée. Les feuilles, de longueur variant de 1 à 7 cm, sont divisées en 3 à 13 segments dentés ou lobés disposés sur deux rangées. Les fleurs ont habituellement quatre ou cinq pétales et mesurent de 7 à 10 mm de diamètre. Les pétales sont blancs, obovés, c’est-à-dire plus larges vers leur extrémité légèrement échancrée, et portent deux rangées de poils à la base. Les sépales verts entourant les pétales se rétrécissent vers leur extrémité pointue. Après la fertilisation, les fleurs produisent habituellement trois ou quatre (parfois un) nucules d’une longueur de 3 mm. Les nucules relativement voyantes, de couleur jaune-vert à brun et en forme de cône, sont attachées à la plante par le bout étroit du cône. Le sommet de la nucule est couvert de verrues.
La limnanthe de Macoun n’est présente qu’en Amérique du Nord, et elle est sans doute endémique de la Colombie-Britannique[7] (figure 1). En Colombie-Britannique (C.-B.), on ne la trouve que dans le sud de l’île de Vancouver et sur quelques-unes des îles Gulf voisines (figure 2; COSEPAC, 2004). Elle est présente de East Sooke jusqu’à Victoria vers le nord-est (y compris sur les îles Inskip, Chatham et Trial à proximité) et forme quelques populations isolées à la pointe Yellow (île de Vancouver) et sur les îles Saltspring, Gabriola et Hornby (figure 2). La superficie estimée de sa zone d’occurrence est de 40 km2; celle de sa zone d’occupation est inférieure à 0,02 km2 et était considérée comme à la baisse (COSEPAC 2004).
Figure 1. Répartition mondiale de la limnanthe de Macoun. Le cercle plein représente les populations confirmées en Colombie-Britannique, et le cercle vide une population non confirmée en Californie.
Figure 2. Répartition de la limnanthe de Macoun en Colombie-Britannique en 2003 (B.C. CDC, 2008a).
La limnanthe de Macoun occupe des zones d’habitat bien distinctes mais souvent groupées, de de superficie restreinte. Au total, 32 populations[8] de l’espèce ont été documentées en C.-B., dont 28 existent encore (COSEPAC 2004; B.C. CDC, 2008a). En 2004, l’effectif de limnanthes de Macoun en C.-B. était estimé à 20 000 individus (COSEPAC, 2004); de 1994 à 2003, il a diminué de 8 à 12%, soit une perte nette estimée à 800–1 200 individus (COSEPAC, 2004). Toutefois, en 2010 deux nouvelles populations, d’effectif total estimé à au moins 110 000 individus, ont été trouvées sur la pointe Rocky (Cornforth, comm. pers., 2010). La découverte de ces populations a donc augmenté considérablement la population totale estimée en C.-B. Au cours des 30 ans durant lesquels on a estimé les effectifs de populations, 104 sous-populations[9] ont été observées, dont 84 % existent encore et 16 % auraient disparu (COSEPAC, 2004; B.C. CDC, 2008a). Des 87 sous-populations qui restent, 26 sont grandes (> 200 individus), 22 de taille moyenne (de 51 à 200 individus), 36 sont petites (< 50 individus), et trois de taille inconnue.
La plupart des sous-populations n’ont été suivies que durant une année ou deux, mais environ 63 % de celles qu’on a dénombrées semblent stables ou à la hausse d’après ces données limitées.
L’appendice 1 présente des détails sur les populations et sous-populations.
Le tableau 1 résumé les besoins en matière d’habitat et les besoins biologiques de l’espèce.
Caractéristiques générales | Description générale de l’habitat |
|
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Altitude |
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Besoins en lumière |
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Climat | Généralités |
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Microclimat |
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Saisonnalité |
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Fluctuations climatiques |
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Caractéristiques physiographiques et topographiques | Substratum rocheux |
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Sols |
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Conditions du sol |
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Écologie | Unité biogéoclimatique |
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Écosystèmes |
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Écosystèmes sensibles |
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Régime de perturbation (voir ci-dessous) |
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Régime de perturbation
Bien que certains types de perturbations puissent nuire à l’espèce, il semble que le labourage deux fois par année (fin du printemps et début de l’automne) dans un secteur de vieux champs, de prés et de terres humides, situé sur des terres du MDN à la pointe Rocky, ait créé un habitat idéal pour la limnanthe de Macoun. À cet endroit, une mince couche de sol recouvre une base d’argile imperméable, ce qui permet l’accumulation d’eau l’automne dans les sillons creusés par la charrue. Cette perturbation crée donc des sites permettant à l’espèce de germer à la fin de l’automne et ramène peut-être aussi des nucules à la surface où elles peuvent germer. Les individus peuvent ensuite fleurir et produire des graines avant que le terrain ne soit labouré de nouveau à la fin du printemps.
Plusieurs facteurs biologiques limitent le potentiel de rétablissement de la limnanthe de Macoun au Canada et sont décrits dans cette section.
Spécificité de l’habitat
La limnanthe de Macoun a des besoins précis en matière d’habitat : climat, physiographie, régime hydrique, type d’écosystème et régime de perturbation (tableau 1). Les milieux propices à l’espèce couvrent une faible superficie et sont restreints à une petite région géographique (sud de l’île Vancouver et quelques îles voisines). La faible superficie de l’habitat est peut-être liée à la suppression généralisée des feux, qui favorise la succession secondaire et la perte d’habitat.
Populations petites et fragmentées
Les petites populations fragmentées réduisent les chances de persistance d’une espèce face à des phénomènes stochastiques qui causent de la mortalité ou réduisent le succès de reproduction. La stochasticité démographique et des facteurs génétiques influent aussi sur les chances de survie des petites populations (Hanski, 1999; Pollard, 1966; Keiding, 1975; Newman et Pilson, 1997).
Capacité de dispersion limitée
Les nucules de la limnanthe de Macoun ne possèdent aucune structure assurant leur dispersion : elles tombent simplement de la plante (COSEPAC, 2004). Des oiseaux aquatiques peuvent parfois disperser des nucules, ce qu’on a observé pour les graines et les fruits d’autres plantes de mares printanières et de milieux aquatiques (Sauer, 1991). La capacité de dispersion limitée de l’espèce pourrait être associée à une faible fréquence de recrutement de nouvelles populations et sous-populations.
Faible variabilité génétique
Dans une étude sur des allozymes de huit populations de limnanthes de Macoun, Kesseli et Jain (1984) n’ont trouvé aucun signe de différenciation génétique entre les populations et qu’une faible variabilité génétique au sein de chaque population.
Les menaces sont définies comme étant les activités (humaines) ou les processus immédiats qui ont causé, causent ou pourraient causer la destruction, la dégradation ou la perturbation de la biodiversité et des processus naturels. Elles peuvent être historiques, en cours ou susceptibles de survenir dans l’avenir. Elles ne comprennent pas les caractéristiques biologiques intrinsèques de l’espèce ou de la population telles que la dépression de consanguinité, la faible taille de la population et l’isolement génétique - tous considérés comme des facteurs limitatifs.
La classification des menaces présentée au tableau 2 se fonde sur le système unifié de classification des menaces de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et du Partenariat pour les mesures de conservation (Conservation Measures Partnership, ou CMP) et elle est compatible avec les méthodes utilisées par le Conservation Data Centre de la Colombie-Britannique et le Cadre de conservation de la province. Pour une description détaillée du système de classification des menaces, voir le site Web du Conservation Measures Partnership (CMP, 2010). Pour savoir comment les valeurs sont attribuées ou l’impact global est calculé, consulter Master et al. (en anglais seulement) (2009) et les notes du tableau. Les menaces ont été évaluées pour les populations connues en 2008 (tableau 2).
Menace | Impacta (calculé) | Portéeb | Gravitéc | Quand?d | Population(s) | Stresse | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
1 | Développement résidentiel et commercial | Moyen | Limitée | Grave | Constante | ||
1.1 |
|
Moyen | Limitée | Grave | Constante | 8 sur des terres privées | Réduction de la taille des populations; disparition de populations locales |
1.3 |
|
Moyen-faible | Limitée | Grave - modérée | Constante | 10 dans des parcs | Réduction de la taille ou de la viabilité des populations; disparition de populations locale; hausse de la mortalité; faible succès de reproduction |
6 | Intrusions et perturbations humaines | Moyen | Grande | Modérée | Constante | ||
6.1 |
|
Moyen | Grande | Modérée | Constante | Toutes les populations sauf celles sur des terres du MDN | Réduction de la taille et de la viabilité des populations; hausse de la mortalité |
6.2 |
|
Faible | Petite | Modérée | À long terme | 6 sur des terres du MDN | Réduction de la taille et de la viabilité des populations; hausse de la mortalité |
7 | Modifications des écosystèmes naturels | Moyen | Grande | Modérée | Constante | ||
7.1 |
|
Moyen | Grande | Modérée | Constante | La plupart | Réduction de la taille et de la viabilité des populations; hausse de la mortalité |
8 | Espèces et gènes envahissants ou problématiques | Élevé | Généralisée | Grave | Constante | ||
8.1 |
|
Élevé | Généralisée | Grave | Constante | Toutes | Réduction de la taille ou de la viabilité des populations; disparition de populations locales; hausse de la mortalité; faible succès de reproduction |
11 | Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents | Élevé | Généralisée | Grave | Inconnue | ||
11.2 |
|
Élevé | Généralisée | Grave | Inconnue | Toutes | Réduction de la taille des populations; disparition de populations locales |
a Impact – Mesure dans laquelle on observe, infère ou soupçonne que l’espèce est directement ou indirectement menacée. L’impact de chaque stress est déterminé selon les cotes de portée et de gravité et en ne tenant compte que des menaces actuelles et futures. L’impact d’une menace correspond à la réduction de la population d’une espèce ou à la réduction de la superficie ou dégradation d’un écosystème. Le taux médian de déclin de la population ou de la superficie de l’habitat pour chaque combinaison de portée et de gravité se range dans une des classes d’impact suivantes : très élevé (déclin de 75 %), élevé (40 %), moyen (15 %) et faible (3 %).
b Portée – Proportion de l’effectif de l’espèce qui sera vraisemblablement touchée par la menace d’ici dix ans. (Généralisée = 71–100 %; grande = 31–70 %; restreinte = 11–30 %; petite = 1–10 %)
c Gravité – Au sein de la portée, niveau de dommage (habituellement mesuré comme l’ampleur de la réduction de la population) que causera vraisemblablement la menace d’ici une période de dix ans ou de trois générations. (Extrême = 71 – 100 %; grave = 31 – 70 %; modérée = 11 – 30 %; faible = 1 – 10 %).
d Quand? - Constante = menace toujours présente; à court terme = menace pouvant se réaliser dans dix ans ou trois générations; à long terme = menace pouvant se réaliser dans plus de dix ans ou de trois générations; négligeable = menace qui s’est réalisée dans le passé, mais qui est peut susceptible de revenir, ou menace qui n’aurait aucun effet direct, mais qui peut être limitative.
e Stress – Condition ou aspect (important attribut écologique, démographique ou individuel) de l’espèce qui est dégradé ou réduit par la menace (p. ex. comme résultat direct ou indirect des activités humaines).
De manière générale, l’impact des menaces pesant sur l’espèce à l’échelle de la province est très élevé[10]. Les menaces qui pèsent sur les habitats de la limnanthe de Macoun sont semblables à celles décrites pour les mares printanières, les terres humides éphémères et les prés maritimes du sud-est de l’île de Vancouver (Agence Parcs Canada, 2006a et 2006b). Voici les principales menaces : développement résidentiel et commercial (construction de bâtiments et d’installations à des fins résidentielles et récréatives), plantes exotiques envahissantes, intrusions et perturbations humaines (activités récréatives et exercices militaires), modification des écosystèmes naturels (suppression des feux) et peut-être le changement climatique (tableau 2). Voici les détails concernant chaque menace de niveau 1 (UICN-CMP) :
Menace 1. Développement résidentiel et commercial
1.1 Zones résidentielles et urbaines : Certaines des zones d’habitat de l’espèce qui restent sont en péril parce qu’elles se trouvent sur des propriétés côtières recherchées pour le développement résidentiel. Les propriétés privées sont surtout menacées par la conversion de l’habitat, p. ex. pour l’aménagement paysager. Au total, 27 % des sous-populations de limnanthes de Macoun se trouvent sur des terrains privés.
Voici des exemples de populations ou sous-populations qui ont disparu en raison de la construction de bâtiments ou d’autres installations :
- une population a disparu lorsqu’on a construit une terrasse en bois au-dessus d’une dépression abritant l’espèce sur l’île Saltspring (B.C. CDC, 2008a);
- un site a été loti, et la construction d’une conduite d’eaux usées a détourné l’eau de suintement loin d’une population, ce qui a causé sa perte (B.C. CDC, 2008a);
- deux sous-populations sur des terrains privés à l’ouest du parc Devonian ont disparu lorsqu’on a développé le secteur : on a foré un site afin d’installer une prise d’eau de mer pour une pompe à chaleur, et on a brûlé des débris associés à la construction résidentielle sur l’autre site (B.C. CDC, 2008a);
- une sous-population a disparu en raison du forage à des fins d’exploration d’énergie géothermique à Metchosin (B.C. CDC, 2008a).
1.3 Zones touristiques et récréatives : Divers organismes (fédéraux, provinciaux, municipaux et privés) sont responsables de la gestion des habitats naturels abritant la limnanthe de Macoun. Comme il ne s’agit pas d’une plante voyante, il est facile de ne pas la remarquer, et son habitat peut être endommagé si les exploitants du site ignorent les emplacements qu’elle occupe.
La plupart des organismes qui ont des propriétés abritant des populations de l’espèce le savent, mais dans certains cas le plan de gestion du site n’y fait pas référence. Les exploitants des sites pourraient ne pas avoir facilement accès aux cartes des populations ou ne pas être formés à l’identification des occurrences. Par le passé, certaines activités ont endommagé ou détruit en partie des populations ou en ont dégradé l’habitat, p. ex. le fauchage de la végétation, l’installation et l’entretien de l’infrastructure du site; l’utilisation de véhicules de service motorisés durant la saison humide, la réorientation de sentiers, la construction de routes; le creusage de fossés ou de tranchées, le dépôt de gravier et d’autres matériaux et la modification du régime hydrologique sur des sites adjacents. Voici deux exemples précis qui se sont produits dans le parc provincial Ruckle :
- en 2006, l’installation d’une nouvelle conduite d’eau a détruit la moitié d’une sous-population en raison des travaux d’excavation dans son habitat (Annschild, comm. pers., 2008);
- durant l’installation de tabliers de tente en février 2008, des véhicules motorisés ont créé des ornières dans le sol saturé adjacent à une population de l’espèce, ce qui a modifié l’hydrologie du site occupé (Annschild, comm. pers., 2008).
Certaines activités de gestion de site peuvent être bénéfiques pour la limnanthe de Macoun, p. ex. le fauchage de la végétation à des moments propices, lequel réduit la prolifération des espèces concurrentes.
Menace 6. Intrusions et perturbations humaines
6.1 Activités récréatives : Des activités récréatives peuvent menacer des populations de limnanthes de Macoun. L’espèce présente une certaine résilience face aux perturbations modérées durant sa saison de dormance (l’été), mais elle est vulnérable aux perturbations durant sa période de croissance à la saison humide.
Voici les activités récréatives particulièrement préoccupantes :
- Piétinement intense (par des humains à pied ou en vélo et des chiens) durant la saison humide, lequel peut créer des ornières quasi permanentes, compacter le sol, modifier la microtopographie du fond des mares, écraser la végétation des mares et réduire la production de graines, menant à un déclin graduel des populations (Fairbarns, 2004).
- Utilisation de véhicules et d’autres autres équipements récréatifs infestés de propagules de soliva sessile, une plante envahissante non indigène relativement nouvelle au Canada qui se répand dans les terrains de camping et parcs pour caravanes du sud-ouest de la C.-B. (Ceska et Ceska, 2007). Cette espèce concurrence directement la limnanthe de Macoun et constitue donc une grave menace pour les populations de cette dernière.
- Construction non autorisée de rampes et tremplins de vélo motocross dans le parc Uplands. Ces structures sont construites de terre de surface excavée dans des mares printanières et prés intacts, ainsi que dans des sentiers du parc. Le personnel du parc les démolit à mesure qu’il les trouve, en remettant du mieux qu’il peut la terre dans les excavations. Mais il n’est pas possible de remette complètement en état les sites excavés de mares printanières.
- Creusage du sol par les chiens dans les dépressions humides durant la saison humide (Fairbarns, 2004).
Bien que bon nombre d’activités récréatives nuisent à l’espèce, des perturbations localisées peuvent jouer un rôle importrant dans le maintien des conditions des microsites. Par exemple, un certain niveau de piétinement humain peut profiter à l’espèce, surtout s’il se produit l’été après la sénescence de la plante, en réduisant la prolifération de graminées vivaces non indigènes et d’autres espèces concurrentes. La compaction du sol par piétinement pourrait également aider à maintenir le sol à la profondeur optimale pour l’espèce, de façon à éviter que des graines se retrouvent enfouies trop profondément pour bien germer. Des populations pourraient être menacées par des gestionnaires de site bien intentionnés qui réduiraient trop le niveau de perturbation. De fortes hausses du niveau de perturbation peuvent également menacer les populations. Tous ces facteurs doivent être étudiés davantage.
6.2 Guerre, troubles civils et exercices militaires : Les exercices militaires qui se déroulent près de six sites soulèvent des préoccupations semblables à celles relevés dans ci-dessus pour les activités récréatives (appendice 1). Ces sites ne pas cependant pas menacés, car la base des Forces canadiennes (BFC) Esquimalt du ministère de la Défense nationale mène plusieurs activités d’intendance visant à gérer et à protéger les espèces en péril.
Menace 7. Modification des écosystèmes naturels
7.1. Feu et suppression des feux : Le maintien d’un régime de perturbation approprié, en l’occurrence un régime des feux, est important pour la survie de la limnanthe de Macoun, car les perturbations créent ou maintiennent les milieux dégagés essentiels à l’espèce. Par le passé, l’utilisation de feux dirigés par les Autochtones pour gérer les écosystèmes pourrait avoir maintenu des milieux dégagés, mais les régimes actuels de suppression des feux ont contribué à accroître la répartition des arbres et des arbustes dans les écosystèmes du chêne de Garry qui abritent la limnanthe de Macoun. L’absence de feux aurait mené à la perte et à la dégradation de nombreux habitats de l’espèce en favorisant la succession secondaire.
Menace 8. Espèces et gènes envahissants ou problématiques
8.1 Espèces non indigènes envahissantes : Les plantes envahissantes, en particulier celles qui sont exotiques, constituent une menace pour les populations de limnanthes de Macoun et seraient responsables de la disparition et du déclin de certaines populations et sous-populations de l’espèce. Les espèces non indigènes envahissantes concurrencent la limnanthe pour les sites degermination et l’humidité du sol. En outre, elles font de l’ombre, produisent une litière de feuilles et accumulent une couche de chaume. Tous ces facteurs nuisent au développement des semis de limnanthes de Macoun.
Plusieurs types de plantes non indigènes sont préoccupants :
- Les graminées vivaces non indigènes constituent la plus grave menace pour les populations de limnanthes de Macoun parce qu’elles concurrencent directement l’espèce (COSEPAC 2004); elles couvrent le sol nu où poussent les limnanthes et produisent de la litière qui s’accumule et modifie le régime hydrique local.
- Deux arbustes indigènes, le genêt à balais (Cytisus scoparius) et l’ajonc d’Europe (Ulex europaeus) peuvent faire de l’ombre aux populations de limnanthes de Macoun.
- Le lierre commun (Hedera helix) a contribué au déclin et à la disparition de deux sous-populations à l’anse Glencoe.
- Deux espèces annuelles d’hiver non indigènes, récemment apparues dans la région, constituent une grave menace pour des populations de limnanthes de Macoun : le trèfle souterrain (Trifolium subterraneum) sur des terres du MDN et la soliva sessile (Soliva sessilis) au parc Uplands (COSEPAC, 2004) et au parc provincial Ruckle.
Menace 11. Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents – Menace éventuelle
Graham (2003) a abordé la menace que constitue le changement climatique pour les espèces des mares temporaires.
Comme les espèces et écosystèmes des mares printanières dépendent directement du régime de température et de précipitations, ils risquent d’être fortement affectés par le changement climatique. Les écosystèmes de mares printanières semblent très sensibles aux changements climatiques. Selon les scénarios prévus, certaines espèces pourraient être gravement touchées, voire même disparaître dans certains cas.
Le but consiste à maintenir les populations actuelles de limnanthes de Macoun en Colombie-Britannique.
Le rétablissement sera considéré comme bien avancé si les objectifs à court terme (cinq à dix ans) suivants auront été atteints :
- Assurer la protection[11] à long terme des populations connues et de l’habitat de la limnanthe de Macoun.
- Évaluer et atténuer les principales menaces qui pèsent sur les populations de l’espèce (p. ex. construction de bâtiments et d’autres installations; plantes exotiques envahissantes; suppression des feux; activités récréatives).
- Déterminer la taille et les tendances de toutes les populations connues.
- Confirmer la répartition des populations (existantes et nouvelles) de l’espèce en Colombie-Britannique.
- Combler les lacunes dans les connaissances sur le recrutement de nouvelles populations ou sous-populations, les mécanismes de dispersion et la dynamique de leur réservoir de semences du sol.
Le but en matière de population et de répartition est de maintenir les populations existantes en Colombie-Britannique (voir appendice 1). Il est particulièrement important d’atteindre ce but, car l’espèce est endémique du Canada et n’est présente qu’en Colombie-Britannique, et qu’il n’existe aucune possibilité d’immigration à partir de populations hors du Canada (COSEPAC, 2004). Le maintien des populations existantes est un but réaliste et empêchera la situation de l’espèce de se dégrader (c.-à-d. de devenir en voie de disparition). En raison de l’aire de répartition petite et fragmentée et de la zone d’occupation très restreinte de la limnanthe de Macoun, elle gardera probablement son statut d’espèce menacée, et ce même si l’on découvre et protège d’autres populations ou que son effectif total augmente (comme cela a récemment été le cas lorsqu’on a découvert de nouvelles populations à la pointe Rocky en 2010).
Les mesures énumérées ci-dessous ont été classées d’après les groupes de mesures du Cadre de conservation de la Colombie-Britannique. L’état d’avancement du groupe de mesures visant l’espèce est présentée entre parenthèses.
Élaboration du rapport de situation (terminée)
- Rapport de situation du COSEPAC terminé (COSEPAC, 2004).
Transmission au COSEPAC (terminée)
- Limnanthe de Macoun désignée espèce menacée (COSEPAC, 2004).
Planification (terminée)
- Programme de rétablissement de l’espèce en Colombie-Britannique terminé (le présent document, 2010).
Protection de l’habitat, restauration de l’habitat et intendance des terres privées (en cours)
Les populations de limnanthes de Macoun sont présentes sur des terrains qui relèvent de régimes fonciers divers. Bon nombre des propriétaires ou gestionnaires de ces terrains mènent des activités d’intendance visant à protéger les habitats naturels.
Le projet intitulé « Report on Potential Critical Habitat in Garry Oak Ecosystems » (Parks Canada Agency, 2009) constitue une des initiatives les plus importantes liée au rétablissement de la limnanthe de Macoun. Le projet consiste à délimiter et à cartographier les habitats nécessaires à la survie et au rétablissement d’un certain nombre d’espèces végétales en péril (y compris la limnanthe de Macoun) présentes dans les chênaies de Garry et les écosystèmes qui y sont associés sur certaines terres fédérales et aires protégées provinciales.
Les responsables de plupart des parcs provinciaux, régionaux et municipaux qui abritent la limnanthe de Macoun ont établi des plans de gestion de ces parcs. Ces plans visent à protéger les habitats naturels en général, mais la plupart ne mentionnent pas explicitement la présence de la limnanthe de Macoun. Voici quelques exemples d’activités de surveillance et de gestion des populations d’espèces végétales en péril dans des parcs :
- Parc municipal Uplands : détermination des enjeux de gestion liés aux espèces en péril (Fairbarns 2004), surveillance de ces espèces, activités d’intendance régulières et lutte contre les espèces envahissantes.
- Parc municipal Saxe Point : atelier de formation et plan de gestion informel des espèces en péril (Katschor, comm. pers., 2008).
- Réserve écologique Trial Islands : surveillance des espèces en péril, lutte contre les espèces envahissantes visant à réduire au minimum les impacts sur les espèces en péril (Fairbarns, comm. pers., 2008).
- Parc provincial Ruckle : surveillance des populations, lutte contre la soliva sessile (Annschild, comm. pers., 2008).
La BFC Esquimalt du MDN mène plusieurs activités d’intendance visant à gérer et à protéger les espèces végétales en péril. Le MDN a parrainé plusieurs inventaires des espèces végétales en péril sur ses terres de l’île de Vancouver (p. ex. Fairbarns, 2006). Les terres de la BFC Esquimalt à la pointe Rocky, au cap Albert et à la colline Mary sont fermées au public. Les sites abritant la limnanthe de Macoun à la pointe Rocky et au cap Albert ont été délimités par des pieux Seibert (à l’exception du pare-feu), qui indiquent aux utilisateurs du terrain qu’il est interdit d’y pénétrer. Le MDN effectue également des travaux d’inventaire et de cartographie des occurrences de l’espèce et fournit à ces utilisateurs des cartes indiquant les « zones sensibles » accompagnées d’instructions précisant qu’il ne faut pas entrer dans ces zones, n’y les perturber. Des biologistes du MDN élaborent actuellement un plan de travail qui énumérera les mesures visant à mieux protéger les sites abritant la limnanthe de Macoun. À l’automne de 2010, des données de référence ont été recueillies aux sites connus, et la surveillance y sera effectuée sur un cycle de trois ans (Cornforth, comm. pers., 2010).
L’Équipe de rétablissement des écosystèmes du chêne de Garry mène un programme de sensibilisation et de communication avec les propriétaires de sites abritant des espèces en péril, y compris la limnanthe de Macoun.
Une population de limnanthes de Macoun dans le district de Saanich fait l’objet d’une clause restrictive (voir l’appendice 1, OE no 33 du CDC) et d’une surveillance régulière. À cet égard, des mécanismes de mise en conformité sont en place (Pollard, comm. pers., 2010).
Le tableau ci-dessous résume la planification du rétablissement de la limnanthe de Macoun.
Obj. no | Groupe de mesures du cadre de conservation | Mesures pour atteindre les objectifs | Menacea ou préoccupation visée | Priorité |
---|---|---|---|---|
1,2 1,2 1,2 1,2 1,2 2 |
Protection de l’habitat; restauration de l’habitat; intendance des terres privées |
|
1.1; 1.3; 6.1; 6.2 1.1; 1.3; 6.1; 6.2 1.1; 1.3; 6.1; 6.2 1.1; 1.3; 6.1; 6.2; 7.1, 8.1 1.1; 1.3; 6.1; 6.2; 7.1, 8.1 7.1, 8.1 |
Urgent Urgent Urgent Urgent Urgent Urgent |
2 2 2 2 |
|
8.1; lacune dans les connaissances 6.1; 6.2; 8.1 Toutes les menaces Toutes les menaces |
Utile Nécessaire Urgent Urgent |
|
3 3 |
Surveillance des tendances |
|
Lacune dans les connaissances Lacune dans les connaissances |
Nécessaire Nécessaire |
4 4 4 |
Protection de l’habitat |
|
Lacune dans les connaissances Lacune dans les connaissances Lacune dans les connaissances. |
Utile Utile Utile |
5 5 |
Mettre à jour le rapport de situation |
|
Lacune dans les connaissances Lacune dans les connaissances. |
Utile Utile |
a Numéros des menaces établis d’après les catégories de l’IUCN-CMP (voir les précisions au tableau 2).
Pour atteindre les objectifs en matière de population et de répartition de l’espèce, il est recommandé de déterminer les attributs précis de son habitat et de faire une description géospatiale des emplacements des zones d’habitat, de façon à faciliter la gestion visant à atténuer les menaces qui pèsent sur l’habitat.
Le tableau 1 présente les attributs de l’habitat pour la survie et le rétablissement de la limnanthe de Macoun. L’habitat nécessaire à la survie et au rétablissement de l’espèce en C.-B. n’a pas encore été déterminé dans l’espace, car il reste du travail à achever pour quantifier ses besoins en superficie.
Le tableau 4 présente le calendrier des études requises afin de désigner les zones d’habitat nécessaires pour atteindre le but de rétablissement.
Le succès du programme de rétablissement sera principalement évalué par une surveillance de l’évolution des populations et des tendances en matière d’habitat. Comme la limnanthe de Macoun est une annuelle, on peut s’attendre à ce que la répartition de ses occurrences soit dynamique (à une échelle décennale) dans les milieux propices. La taille des populations peut varier beaucoup d’une année à l’autre, et ces variations ne traduisent pas nécessairement la probabilité de persistance de l’espèce. Toutefois, malgré ces grandes variations, le nombre de populations dans chaque classe de taille (petite : 1-50 individus; moyenne : >50-200 individus; grande : >200 individus) est constant d’une année à l’autre (COSEPAC, 2004). Si la surveillance des populations montre que le nombre de populations est stable ou augmente, alors l’objectif en matière de population et de répartition de l’espèce aura été atteint.
On examinera le programme de rétablissement dans cinq ans afin d’évaluer les progrès réalisés et de déterminer si d’autres approches ou des changements sont nécessaires au succès du rétablissement.
Voici les mesures de rendement qui serviront à évaluer les progrès accomplis d’ici 2016 :
- Conclusion d’accords d’intendance afin de protéger l’espèce à au moins quatre sites (objectif 1).
- Établissement de plans de gestion propres au site dans tous les parcs (objectifs 1 et 2).
- Lancement de projets de recherche d’ici 2015 pour déterminer les menaces et évaluer les risques pour les populations (objectif 2).
- Détermination de la taille et des tendances de toutes les populations (objectif 3).
- Réalisation d’un inventaire des habitats potentiels (objectif 4).
- Lancement d’études sur les lacunes dans les connaissances concernant le recrutement de nouvelles populations ou sous-populations, les mécanismes de dispersion et la dynamique du réservoir de semences (objectif 5).
De nombreuses espèces et écosystèmes en péril sont présents dans l’habitat de la limnanthe de Macoun ou à proximité, notamment les espèces végétales en péril suivantes qui ont été évaluées par le COSEPAC et la province : la sanicle patte-d’ours (Sanicula arctopoides), l’orthocarpe à épi feuillu (Orthocarpus bracteosus), inscrit à la liste de la LEP, la castilléjie ambiguë (Castilleja ambigua ssp. ambigua), la triphysaire versicolore (Triphysaria versicolor ssp. versicolor), inscrite à la liste de la LEP, la tillée dressée (Crassula connata var. connata) et le lotier splendide (Lotus formosissimus). Comme la limnanthe de Macoun se trouve dans des écosystèmes à chêne de Garry et des écosystèmes connexes, sa conservation potégerait d’autres espèces végétales et animales dans ces milieux (GOERT 2002a).
Des approches écosystémiques coordonnées sont nécessaires pour s’assurer que les activités de rétablissement de la limnanthe de Macoun sont compatibles avec celles visant d’autres espèces et écosystèmes, comme les activités prévues par le programmes de rétablissement de l’Équipe de rétablissement des écosystèmes du chêne de Garry et le programme de rétablissement de Parcs Canada visant plusieurs espèces de mares printanières. L’Équipe de rétablissement des écosystèmes du chêne de Garry pourrait mener des programmes de participation des propriétaires et gestionnaires des terres visées aux activités d’inventaire, de surveillance et de conservation de l’espèce. De plus, l’Équipe a produit un manuel de terrain sur les espèces en péril, y compris la limnanthe de Macoun, dans le cadre de son programme de sensibilisation (GOERT, 2002b).
Agence Parcs Canada. 2006a. Programme de rétablissement multi-espèces visant les espèces en péril des prés maritimes associés aux chênaies de Garry au Canada, Programmes de rétablissement de la Loi sur les espèces en péril, Agence Parcs Canada, Ottawa (Ontario).
Agence Parcs Canada. 2006b. Programme de rétablissement multi-espèces visant les plantes en péril des mares printanières et autres milieux humides saisonniers associés aux chênaies de Garry au Canada, Programmes de rétablissement de la Loi sur les espèces en péril, Agence Parcs Canada, Ottawa (Ontario).
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Communications personnelles
Annschild, Robin. Biologiste, Salt Spring Island Conservancy. Salt Spring Island (Colombie-Britannique).
Buxton, Eva. Senior Botanist/Ecologist, LSA Associates, Inc., Point Richmond (Californie)
Ceska, Adolf. Botaniste, Ceska Geobotanical Consulting, Victoria (Colombie-Britannique).
Cornforth, Tracy. Environment Officer, ministère de la Défense nationale, base des Forces canadienne Esquimalt. Esquimalt (Colombie-Britannique).
Donovan, Marta, Biologiste, Conservation Data Centre de la Colombie-Britannique, Victoria (Colombie-Britannique).
Fairbarns, Matt, Biologiste, Aruncus Consulting, Victoria (Colombie-Britannique).
Katschor, Andy. Gestionnaire, Esquimalt Parks and Recreation, Esquimalt (Colombie-Britannique).
Penny, Jenifer. Botaniste, Conservation Data Centre de la Colombie-Britannique, Victoria (Colombie-Britannique).
Pollard, Adriane. Manager of Environmental Services, Planning Department, District of Saanich, Victoria (Colombie-Britannique).
Psyllakis, Jennifer. Environmental Conservation Specialist, CRD Parks, Victoria (Colombie-Britannique).
Meyers, Stephen. Étudiant de cycle supérieur, Department of Botany and Plant Pathology, Oregon State University. Corvallis (Oregon).
No d’OEa (CDC) | Viabilité | Nom de la population | Site | Municipalité ou district | Propriété | Sous-populations | ||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Numéro | Taille récenteb | Dernière observation | ||||||
1 | passable | (BAIE AU NORD DU) CAP BEECHY | Parc régional East Sooke (pointe Cabin) | Sooke | CRD Parks | 1.1 | moyenne | 2002–2003 |
2 | passable- bonne |
POINTE CREYKE, PARC RÉGIONAL EAST SOOKE | Parc régional East Sooke | Sooke | CRD Parks | 2.1 | grande | 2002–2003 |
3 | passable? | RÉSERVE INDIENNE NO 2 DE BECHER BAY, À L’OUEST DE LA POINTE ROCKY | Réserve no 2 de la Première nation de Beecher Bay | Sooke | Première nation de Beecher Bay | 3.1 | sous-pop. disparue | 1984 |
3.2 | petite | 2002–2003 | ||||||
3.3 | petite | 2002–2003 | ||||||
3.5 | petite | 2002–2003 | ||||||
3.6 | moyenne | 2002–2003 | ||||||
3.7 | petite | 2002–2003 | ||||||
3.8 | petite | 2002–2003 | ||||||
3.9 | sous-pop. disparue | 1977 | ||||||
Vieux verger | sous-pop. disparue | 1977 | ||||||
5 | passable | (À L’OUEST DE LA) POINTE CHURCH | Base des Forces canadiennes, pointe Rocky | Metchosin | MDN | 4.1 | moyenne | 2002–2003 |
6 | bonne | POINTE ROCKY, ESTc | Base des Forces canadiennes, pointe Rocky | Metchosin | MDN | 5.1 | grande | 2002–2003 |
5.2 | petite | 2002–2003 | ||||||
5.3 | grande | 2002–2003 | ||||||
5.4 | grande | 2002–2003 | ||||||
5.5/5.8 | grande | 2002–2003 | ||||||
5.6 | moyenne | 2002–2003 | ||||||
5.7 | petite | 2002–2003 | ||||||
5.9 | petite | 2002–2003 | ||||||
5.10 | grande | 2002–2003 | ||||||
5.11 | petite | 2002–2003 | ||||||
5.12 | grande | 2002–2003 | ||||||
5.13 | petite | 2002–2003 | ||||||
5.14 | moyenne | 2002–2003 | ||||||
5.15 | moyenne | 2002–2003 | ||||||
5.16 | moyenne | 2002–2003 | ||||||
10 | passable- bonne |
ANSE QUARANTINE, VICTORIA | Prison de William Head | Metchosin | fédérale | 6.1 | moyenne | 2002–2003 |
11 | passable- bonne |
COLLINE MARY, VERSANTS SUD-EST ET SUD-OUEST | Metchosin | MDN | pop. de 1977 | sous-pop. disparue | 1977 | |
7.1 | grande | 2002–2003 | ||||||
7.2 | sous-pop. disparue | 1977 | ||||||
7.4 | moyenne | 2002–2003 | ||||||
12 | passable | COLLINE MARY, BASE NORD-EST | Metchosin | MDN | pop. de 1977 | ? | 1977 | |
7.5 | petite | 2002–2003 | ||||||
7.6 | petite | 2002–2003 | ||||||
7.7 | petite | 2002–2003 | ||||||
13 | population disparue | POINTE ASH | Metchosin | privée | 8.1 | population disparue | 1977 | |
14 | passable? | PEARSON COLLEGE | Metchosin | privée | 9.1 | petite | 2002–2003 | |
15 | médiocre | PARC RÉGIONAL DEVONIAN | Parc régional Devonian | Metchosin | CRD Parks | 11.1 | petite | 2002–2003 |
Hors du parc | privée | 11.2 | sous-pop. disparue | 1987 | ||||
11.3 | sous-pop. disparue | 1988 | ||||||
11.4 | petite | 2006 | ||||||
11.5 | petite | 2006 | ||||||
11.6 | sous-pop. disparue | 1987 | ||||||
16 | bonne | PARC SAXE POINT, VICTORIA | Parc Saxe Point | Esquimalt | Esquimalt Parks | 18.1 | grande | 2002–2003 |
17 | bonne | COLLINE MONTREUL | Metchosin | privée | 10.1 | petite | 2002–2003 | |
10.2 | petite | 2002–2003 | ||||||
10.3 | petite | 2002–2003 | ||||||
10.4 | moyenne | 2002–2003 | ||||||
10.5 | moyenne | 2002–2003 | ||||||
10.6 | moyenne | 2002–2003 | ||||||
20 | bonne | CAP ALBERT | Metchosin | MDN | 12.1 | petite | 2002–2003 | |
12.2 | petite | 2002–2003 | ||||||
12.3 | grande | 2002–2003 | ||||||
21 | passable- médiocre |
(AU NORD DE L’) ANSE ARBUTUS | Saanich | privée | 25.1 | petite | 2002–2003 | |
22 | passable | ÎLE HORNBY, POINTE DOWNES | Île Hornby | privée | 32.1 | moyenne | 2002–2003 | |
32.2 | petite | 2002–2003 | ||||||
23 | passable | LIEU HISTORIQUE NATIONAL FORT RODD HILL | Lieu historique national Fort Rodd Hill | Colwood | Parcs Canada | 13.1 | moyenne | 2002–2003 |
24 | passable- bonne |
POINTE YEW | Lieu historique national Fort Rodd Hill | Colwood | Parcs Canada | 14.1 | grande | 2002–2003 |
25ad | passable- bonne |
ÎLE INSKIP | Île Inskip | Milieu marin | MDN | 16.1 | grande | 2002–2003 |
25d | population disparue | CAP ASHE | Réserve de la Première nation Songhees | District régional de la capitale | Première nation Songhees | 17.1 | population disparue | 1987 |
27 | bonne | POINTE HARLING | Lieu historique national du Cimetière chinois de Harling Point | Oak Bay | privée | 20.1 | grande | 2002–2003 |
Parc Trafalgar | District of Oak Bay Parks | Nouvelle population | grande | 2007 | ||||
28 | bonne | RÉSERVE ÉCOLOGIQUE DES ÎLES TRIAL | Réserve écologique des îles Trial | Milieu marin | BC Parks | 21.1/« pop. nord » | grande | 2002–2003 |
21.2 | moyenne | 2002–2003 | ||||||
21.3 | petite | 2002–2003 | ||||||
new* | petite | 2002–2003 | ||||||
29 | bonne | POINTE GONZALES | Victoria Golf Club | Oak Bay | privée | 22.1 | grande | 2002–2003 |
22.2 | grande | 2002–2003 | ||||||
22.3 | petite | 2002–2003 | ||||||
22.4 | grande | 2002–2003 | ||||||
30 | bonne- excellente |
ÎLES CHATHAM, POINTE HERITAGE | Îles Chatham | marine | Première nation Songhees | 23.1 | grande | 2002–2003 |
23.2 | petite | 2002–2003 | ||||||
31 | bonne? | PARC UPLANDS, VICTORIA | Parc Uplands | Oak Bay | District of Oak Bay Parks | 24.1 | grande | 2002–2003 |
24.2 | moyenne | 2002–2003 | ||||||
24.3 | grande | 2002–2003 | ||||||
24.4 | petite | 2002–2003 | ||||||
rampe de mise à l’eau nord | ? | 2002–2003 | ||||||
33 | passable- médiocre |
CAP GORDON, LEYNS ROAD, PARC GLENCOE COVE | Parc Glencoe Cove-Kwatsech | Saanich | Saanich Parks | 1 | petite | 2006 |
3 | sous-pop. disparue | 1987 | ||||||
4 | sous-pop. disparue | 1987 | ||||||
Hors du parc | District of Saanich | 2 | petite | 2006 | ||||
34 | bonne | POINTE YELLOW | Yellow Point Lodge | Ladysmith | privée | 1 (30.5) | grande | 2002–2003 |
2 | sous-pop. disparue | 1977 | ||||||
3 | sous-pop. disparue | 1977 | ||||||
4 (30.4) | moyenne | 2002–2003 | ||||||
5 (30.3) | moyenne | 2002–2003 | ||||||
6 (30.2) | moyenne | 2002–2003 | ||||||
7 (30.1) | grande | 2002–2003 | ||||||
Ferme Rice | privée | 8 (29.6) | moyenne | 2002–2003 | ||||
9 (29.5) | sous-pop. disparue | 1987 | ||||||
Réserve de la Première nation Chemainus | Première nation Chemainus | 10 (29.4) | petite | 2002–2003 | ||||
11 (29.3) | grande | 2002–2003 | ||||||
12 (29.2) | petite | 2002–2003 | ||||||
13 (29.1) | petite | 2002–2003 | ||||||
36 | population disparue | POINTE ELEANOR, ÎLE SALT SPRING | Île Salt Spring | Île Salt Spring | privée | 27.1 | population disparue | 1978 |
37 | bonne | POINTE BEAVER, ÎLE SALT SPRING | Parc provincial Ruckle | Île Salt Spring | BC Parks | 28.2 | moyenne | 2002–2003 |
28.3 | grande | 2002–2003 | ||||||
28.4 | grande | 2002–2003 | ||||||
28.5 | petite | 2002–2003 | ||||||
28.6 | ? | 2002–2003 | ||||||
43 | bonne- excellente |
ÎLE GABRIOLA, PARC PROVINCIAL DRUMBEG | Parc provincial Drumbeg | Île Gabriola | BC Parks | 31.1 | moyenne | 2002–2003 |
44 | médiocre | BAIE GONZALES, VICTORIA | Government House | Victoria | fédérale | 19.1 | petite | 2004 |
45 | population disparue | VIEW ROYAL | View Royal | privée | 15.1 | population disparue | 1987 |
a Ces numéros sont ceux des occurrences cartographiées par le CDC. Le fait qu’il manque des numéros ne signifie rien.
b petite = < 50 individus; moyenne = 51–200 individus; grande = >200 individus
c Ce tableau ne comprend pas les données d’inventaires effectués en 2010, lorsqu’on a estimé qu’il y avait plus de 100 000 d’individus à cet endroit.
d Le CDC de la C.-B. avait cartographié l’OE no 25 comme une seule population (B.C. CDC, 2008a), mais celle-ci a depuis été séparée en deux OE, ou populations, puisqu’elles sont séparées par un plan d’eau marin (Ceska, comm. pers., 2008; Penny, comm. pers., 2008).
[6] La protection peut être réalisée au moyen de divers mécanismes, y compris les accords volontaires d'intendance, les conventions de conservation, la vente de terres privées par des propriétaires consentants, les désignations relatives à l'utilisation des terres et la désignation d'aires protégées.
[7] Il existe une population non confirmée de l’espèce en Californie, mais selon la Flora of North America, il pourrait s’agir d’une autre espèce (Tucker, 2010).
[8] Le Conservation Data Centre de la C.-B. a défini et cartographié les populations et les occurrences d’élément correspondantes selon une distance de separation de 500 m plutôt que selon la distance par défaut de 1 km prévue dans le document Habitat-based Strategy for Delimiting Plant Element Occurrences (NatureServe, 2004).
[9] Une population est constituée des individus qui occupent une seule zone d’habitat ou un groupe de zones d’habitat. Dans ce dernier cas, les individus occupant une zone d’habitat continue forment une sous-population.
[10] L’impact global de la menace est calculé selon le nombre de menaces de niveau 1 attribuées à l’espèce : 2 d’impact élevé et 3 d’impact moyen (tableau 2).
[11] La protection peut être réalisée au moyen de divers mécanismes, y compris les accords volontaires d'intendance, les conventions de conservation, la vente de terres privées par des propriétaires consentants, les désignations relatives à l'utilisation des terres et la désignation d'aires protégées.
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