Iguane pygmée à cornes courtes (Phrynosoma douglasii) évaluation et mise à jour du rapport de situation du COSEPAC : chapitre 4

Répartition

Aire de répartition mondiale

L’essentiel de l’aire de répartition de l’iguane pygmée à cornes courtes se situe dans le désert du Grand Bassin. L’espèce s’étend du nord de la Californie et du Nevada, traverse la partie est de l’Oregon et de l’État de Washington et presque tout l’Idaho et atteint la portion de l’extrême centre-sud de la Colombie-Britannique (Schmidt, 1953; Sherbrooke, 2003; Stebbins, 2003). Il existe un enregistrement historique (1937) venant de l’extrême sud-ouest du Montana, où on ne connaît pas la situation actuelle de l’espèce (St. John, 2002). La figure 2 illustre l’aire de répartition mondiale connue de ces iguanes.

Figure2. Aire de répartition mondiale de l’iguane pygmée à cornes courtes.

Figure2. Aire de répartition mondiale de l’iguane pygmée à cornes courtes.

Aire de répartition canadienne 

Au Canada, les seuls signalements confirmés de l’iguane pygmée à cornes courtes proviennent de la région d’Osoyoos, située dans la vallée de l’Okanagan en Colombie-Britannique, directement au nord de la frontière internationale. Toutefois, il y a eu près de 20 signalements (non confirmés) depuis que les premiers signalements d’Osoyoos ont été recueillis. Ils sont commentés plus précisément dans la section Abondance. Les signalements s’étendent de la vallée de la Similkameen, depuis Chopaka à la frontière internationale jusqu’à Keremeos au nord, et depuis la frontière internationale à Osoyoos jusqu’à Kaleden au nord (au sud de Penticton). Ils proviennent de toute l’écosection South Okanagan Basin (SOB) et de la partie sud-est de l’écosection Okanagan Range (OKR). Il semble que ces enregistrements soient restreints aux zones biogéoclimatiques très chaudes et sèches de la graminée cespiteuse (BGxh1) et du pin ponderosa (PPxh1). Des portions de la zone biogéoclimatique très chaude et sèche du Douglas taxifolié de l’Intérieur (IDFxh1) pourraient également être propices (Marcot et al, 2003).

L’aire de répartition potentielle de l’espèce au Canada a été modélisée en utilisant la cartographie des écosystèmes terrestres (Terrestrial Ecosystem Mapping) (Iverson et Haney, 2005) comme fond de carte (figure 3). Cette méthode a permis d’isoler une zone importante dans laquelle l’iguane pygmée à cornes courtes pourrait être présent et qui, en grande partie, n’a pas été étudiée. Toutes les observations faites par le passé, sauf une, se trouvent à l’intérieur de cette zone modélisée. Le projet d’analyse de carence de l’État de Washington (Washington Cooperative Fish and Wildlife Research Unit, 1997) dresse le portrait de l’habitat propice dans les limites du comté d’Okanogan et celui-ci correspond à l’habitat utilisable prédit par le modèle canadien.

Figure 3.  Aire de répartition prédite de l’iguane pygmée à cornes courtes au Canada établie au moyen d’un modèle d’habitat potentiellement utilisable.

Figure 3.  Aire de répartition prédite de l’iguane pygmée à cornes courtes au Canada établie au moyen d’un modèle d’habitat potentiellement utilisable.

Dans le comté d’Okanogan (État de Washington), l’iguane pygmée à cornes courtes a été documenté à Brewster, dans la municipalité d’Okanogan et d’un bout à l’autre de la vallée Methow (S. Fitkin, comm. pers.); des observations anecdotiques ont eu lieu aussi loin vers le nord qu’à Siwash Creek près de Tonasket, à 30 km au sud de la frontière internationale (J. Heinlen, comm. pers.).

Les zones d’habitat utilisable sont souvent représentées en « zones d’occurrence » ou en « zones d’occupation ». Il est difficile de le faire dans le cas de l’iguane pygmée à cornes courtes parce que les seuls emplacements confirmés sont imprécis et que le reste des observations ne sont pas corroborées. Le modèle d’habitat utilisable isole 42 256 ha d’habitat potentiellement utilisable au Canada, ce qui constitue moins de 1 p. 100 de l’aire de répartition mondiale de l’espèce.

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