Psilocarphe nain, certaines populations, évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 5
Habitat
Besoins en matière d’habitat
Population des montagnes du Sud
L’unité de Princeton se trouve dans une zone d’ombre pluviométrique formée par la Chaîne Côtière et la chaîne des Cascades. Le climat continental qui en résulte connaît des hivers frais avec des chutes de neige de faibles à modérées. La saison de croissance est relativement longue (environ 95 jours sans gelées), chaude (d’environ 1 028 à 1 266 degrés-jour de croissance > 5 °C) et sèche (de 185 à 313 mm de précipitation durant la saison de croissance). La saison de croissance connaît des déficits d’humidité importants (Lloyd et al., 1990).
L’espèce se trouve sur des sols d’argile calcaire le long des marges d’étangs et dans les dépressions peu profondes. Ces habitats sont dominés par des plantes annuelles pouvant tirer avantage de la brève période où les conditions de croissance sont favorables. Les espèces dominantes incluent le Plagiobothrys scouleri (plagiobotryde de Scouler) et le Polygonum polygaloides sous-espèce confertiflorum (renouée à fleurs entassées). Les espèces communément associées sont le Myosurus minimus (ratoncule naine), l’Alopecurus carolinianus (Vulpain de Caroline), le Gnaphalium palustre (gnaphale des marais) et le Deschampsia danthonioides (deschampsie fausse-danthonie). La plante pérenne la plus communément associée est le Danthonia unispicata (danthonie à épillet solitaire) (Douglas et al., 2003). La zone environnante est composée d’arbustes et de prairies naturelles dominés par l’Artemisia tridentata (armoise tridentée), le Pseudoroegneria spicata (agropyre à épi inerme) et l’Hesperostipa comata (stipe chevelue) de même que de terrains boisés ouverts à fermés dominés par le Pinus ponderosa (pin ponderosa) et le Pseudotsuga menziesii (Douglas taxifolié).
Population des Prairies
La population des Prairies se trouve dans une région semi-aride où les hivers sont très froids et où les étés sont courts et chauds. Les précipitations surviennent surtout durant l’été, avec de 75 à 130 mm en juin, mais une moyenne mensuelle de moins de 50 mm en juillet et en août (Hare et Thomas 1979).
Les sites occupés par la population des Prairies sont surtout des dépressions peu profondes inondées de façon saisonnière tels que les cuvettes solonetziques, les marges de bourbiers et les zones humides temporaires à fond sableux (Hudson, comm. pers., 2005; Porter, comm. pers., 2005; Romuld, comm. pers., 2005; Wallis, comm. pers., 2005; Bush, comm. pers., 2005). Il ne semble pas y avoir de groupe d’espèces associées particulier, mais les données sur la végétation manquent pour la plupart des sites (Douglas et al., 2000). Les hautes terres environnantes supportent une végétation de prairies dominée par l’Hesperostipa comata, l’H. curtiseta, le Pascopyrum smithii, l’Elymus lanceolatus, le Koeleria macrantha et le Bouteloua gracilis.
Tendances en matière d’habitat
Il n’y a pas d’information fiable concernant les taux de variation dans la zone d’occurrence, la zone d’occupation ou la qualité de l’habitat pour les deux unités.
Protection et propriété
Les trois emplacements de la population des montagnes du Sud se trouvent sur un ranch privé situé dans la réserve de terres agricoles (RTA) (tableau 1). Deux des emplacements de la population des Prairies se situent dans des aires protégées. La plupart des autres emplacements se situent sur des terres de la Couronne provinciale ou des terres d’appartenance inconnue.
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