Chimaphile maculée (Chimaphila maculata) COSEWIC update and status report : chapitre 6

Taille et tendances des populations

La première population de chimaphile maculée à avoir été signalée au parc provincial de la Plage-Wasaga a été découverte en 1975 et comptait alors environ six sujets. Cette population semble aujourd’hui disparue. En effet, dans le cadre d’un inventaire biologique du parc réalisé en 1989, Dan Brunton n’a pas réussi à la retrouver même s’il disposait d’une carte détaillée établie par A. Reznicek, qui avait vu la population en 1975 (D. Brunton, comm. pers., 1997). En 1995, Heather Stewart a trouvé l’espèce à un endroit voisin, à l’intérieur du parc, mais Mike Oldham, Don Sutherland et Wasyl Bakowsky ne sont pas parvenus à retrouver cette population en 1996 (Oldham, 1997). Dans son rapport de situation, Kirk (1987) estime « fort probable » que la population découverte en 1975 existe encore, et cette évaluation demeure valide. On peut donc présumer que la chimaphile maculée est toujours présente au parc provincial de la Plage-Wasaga (figure 1, emplacement A).

Figure 1. Emplacements où la présence de la chimaphile maculée a été confirmée récemment ou qui renferment encore sans doute des populations de l’espèce.

Figure 1. Emplacements où la présence de la chimaphile maculée a été confirmée récemment ou qui renferment encore sans doute des populations de l’espèce.

Une des deux populations mentionnées en 1987 pour la station de foresterie de St. Williams, celle du côté nord de l’étang du ruisseau Dedrick, a été visitée par l’auteur du présent rapport en juillet 1997. La population semblait saine, étant composée de 87 tiges dont 15 en pleine floraison. Il s’agit d’une augmentation appréciable par rapport à la population de moins de 20 sujets dénombrée en 1985 (M. Gartshore, comm. pers., 1997) et à celle de 36 sujets dénombrée en 1989 (Oldham, 1997). En 1996, Mary Gartshore (comm. pers., 1997) a estimé que la population comptait alors une centaine de tiges. La deuxième population, découverte en 1986 par Don Sutherland, renfermait alors 14 tiges (Kirk, 1987) et a été observée la même année par plusieurs personnes, mais elle n’a pas été retrouvée par la suite. On ne sait pas si elle est aujourd’hui disparue ou si elle est simplement difficile à repérer (M. Gartshore, comm. pers., 1997).

Deux autres populations ont été découvertes à la station de foresterie de St. Williams depuis la rédaction du rapport de situation de 1987. Une de ces populations, découverte en 1988 par Peter Carson, renfermait alors deux ou trois tiges (M. Gartshore, comm. pers., 1997) et n’a jamais été recherchée par la suite. La quatrième population, découverte en 1994 par Mary Gartshore, se composait alors de trois tiges; Mary Gartshore a de nouveau observé la population en 1997, et celle-ci se composait toujours de trois tiges (M. Gartshore, comm. pers., 1997). Comme les trois petites populations sont situées tout près de la plus grande, celle poussant le long du ruisseau Dedrick, on pourrait les considérer comme des sous-populations de cette dernière (figure 1, emplacement B).

Une autre petite population de chimaphile maculée a été découverte par Don Sutherland près du ruisseau Trout, à une dizaine de kilomètres au nord de la station de foresterie de St. Williams. Cette population se composait de trois tiges en 1987 ainsi qu’en 1992 (D. Sutherland, comm. pers., 1997). L’auteur du présent rapport a fouillé l’endroit en juillet 1997, mais n’a pas réussi à y retrouver l’espèce. Il est difficile d’établir si la population est disparue après 1992 ou si elle est simplement passée inaperçue (figure 1, emplacement C).

Très récemment, Mary Gartshore a découvert une population de chimaphile maculée sur le terrain d’un camp de l’Église Unie du Canada, juste à l’Est de Turkey Point (figure 1, emplacement D). En 1996, on y a observé 10 à 15 tiges (Oldham, 1997). Il existe des mentions historiques de chimaphile maculée pour « Turkey Point », mais on ne sait pas s’il s’agit de la même population ou d’autres populations poussant à proximité (Oldham, 1997).

Il existe cinq autres mentions historiques de l’espèce, qui n’ont pas été confirmées depuis au moins 30 ans (Oldham, 1997). On discute de ces sites dans le rapport de situation de Kirk (1987), et on peut présumer qu’elles sont aujourd’hui disparues.

Un dossier détaillé sur les sites a été remis au président du Sous-comité des plantes vasculaires, mousses et lichens du COSEPAC.

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