Fouille-roche gris (Percina copelandi) : évaluation et rapport de situation du COSEPAC 2016

Fouille-roche gris
Photo : Fouille-roche gris -- Photo par © Ellen Edmonson (NYSDEC).

Populations du lac Érié - En voie de disparition
Populations du lac Ontario - En voie de disparition
Populations du Saint–Laurent - Préoccupante
2016

Table des matières

Liste des figures

  • Figure 1. Fouille-roche gris (Percina copelandi) © Ellen Edmonson (NYSDEC).
  • Figure 2. Aire de répartition mondiale du fouille-roche gris (modifié à partir de DFO, 2011). Les lignes diagonales noires et épaisses représentent les divisions entre les populations de l’UD1 (sud-ouest de l’Ontario), de l’UD2 (sud-est de l’Ontario) et de l’UD3 (rivière des Outaouais et fleuve Saint-Laurent).
  • Figure 3. Arbre non enraciné construit selon la méthode du plus proche voisin fondé sur la distance génétique de Nei pour les populations de fouille-roche gris de l’Ontario et du Québec. Les chiffres aux ramifications indiquent le pourcentage de soutien par bootstrap de chacune des ramifications déterminé à partir de 1 000 pseudoréplications. Les trois unités désignables (UD) figurent à l’intérieur des boîtes tiretées.
  • Figure 4. Aire de répartition du fouille-roche gris dans l’UD du lac Érié.
  • Figure 5. Aire de répartition du fouille-roche gris dans l’UD du lac Ontario.
  • Figure 6. Aire de répartition du fouille-roche gris dans l’UD du Saint-Laurent.

Liste des tableaux

  • Tableau 1. Sommaire des relevés récents de poissons (1995-2013) dans les zones d’occurrence connues du fouille-roche gris, et sources de l’information. *Les populations en caractères gras ont été découvertes depuis la publication du précédent rapport du COSEPAC en 2002. Type d’engin : a = appareil de pêche électrique portable; b = senne; c = filet dérivant/troubleau; d = pêche électrique par bateau; e = chalut.
  • Tableau 2. Sommaire des occurrences du fouille-roche gris dans 53 sites d’échantillonnage de l’UD du Saint-Laurent. X = occurrence; 0 = absence malgré des inventaires ciblant l’espèce; (XXXX) = année de capture; RSI = données du Réseau de suivi ichtyologique du fleuve Saint-Laurent. Les données de 1930 à 2009 ont été publiées par le MPO (2013) et les données de 2010 à 2013 proviennent d’une récente compilation inédite; elles peuvent être consultées par l’intermédiaire du Centre de données sur le patrimoine écologique du Québec.
  • Tableau 3. Matrice illustrant la relation entre l’indice d’abondance relative et la trajectoire des populations dans le calcul de l’état d’une population (tiré de Bouvier et Mandrak, 2010).
  • Tableau 4. Indice d’abondance relative et trajectoire des populations de fouille-roche gris au Québec et en Ontario (modifié à partir de Bouvier et Mandrak, 2010, et de Boucher et Garceau, 2010). Certitude : 1 = analyse quantitative; 2 = CPUE ou échantillonnage normalisé; 3 = opinion d’experts.
  • Tableau 5. Indice de l’état des populations du fouille-roche gris au Québec et en Ontario (modifié à partir de Bouvier et Mandrak, 2010, et de Boucher et Garceau, 2010). Certitude : 1 = étude causale; 2 = étude corrélative; 3 = opinion d’experts.
  • Tableau 6. Degré de menace pour les populations de fouille-roche gris en Ontario et au Québec (modifié à partir de Bouvier et Mandrak, 2010, et de Boucher et Garceau, 2010). Le chiffre entre parenthèses correspond au degré de certitude attribué à chaque degré de menace (1 = études causales; 2 = études corrélatives; 3 = opinion d’experts).
  • Tableau 7. Cotes de conservation accordées au fouille-roche gris (Percina copelandi) à l’échelle mondiale, nationale et infranationale (NatureServe, 2011).

Liste des annexes

  • Annexe 1. Résultats du calculateur de menaces pour le fouille-roche gris (Percina copelandi) – populations du lac Érié (UD1).
  • Annexe 2. Résultats du calculateur de menaces pour le fouille-roche gris (Percina copelandi) – populations du lac Ontario (UD2).
  • Annexe 3. Résultats du calculateur de menaces pour le fouille-roche gris (Percina copelandi) – populations du fleuve Saint-Laurent (UD3).

 

Information sur le document

COSEPAC
Comité sur la situation
des espèces en péril
au Canada

Logotype du COSEPAC

COSEWIC
Committee on the Status
of Endangered Wildlife
in Canada

Les rapports de situation du COSEPAC sont des documents de travail servant à déterminer le statut des espèces sauvages que l’on croit en péril. On peut citer le présent rapport de la façon suivante :

COSEPAC. 2016. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur lefouille-roche gris (Percina copelandi), populations du lac Érié, populations du lac Ontario et populations du Saint-Laurent, au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. xix + 57 p. (Registre public des espèces en péril site Web).

Rapport(s) précédent(s) :

COSEPAC. 2002. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC du fouille-roche gris (Percina copelandi) au Canada - Mise à jour. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. vii + 22 p.

PHELPS, A., et A. FRANCIS. 2002. Rapport du COSEPAC sur la situation du fouille-roche gris (Percina copelandi) au Canada, in Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le fouille-roche gris (Percina copelandi) au Canada – Mise à jour. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. Pages 1-22.

GOODCHILD, C.D. 1993. COSEWIC status report on the channel darter Percina copelandi in Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. 24 p.

Note de production :

Le COSEPAC remercie Jean-Sebastien Moore, Dominic Nowasad et John Mee d’avoir rédigé le rapport de situation sur le fouille-roche gris (Percina copelandi) au Canada, aux termes d’un marché conclu avec Environnement et Changement climatique Canada. La supervision et la révision du rapport ont été assurées par Nick Mandrak, coprésident du Sous-comité des spécialistes des poissons d’eau douce du COSEPAC.

Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, s’adresser au :

Secrétariat du COSEPAC
a/s Service canadien de la faune
Environnement et Changement climatique Canada
Ottawa (Ontario)
K1A 0H3

Tél. : 819-938-4125
Téléc. : 819-938-3984
Courriel : COSEPAC courriel
Site web : COSEPAC

Also available in English under the title COSEWIC Assessment and Status Report on the Channel Darter Percina copelandi, Lake Erie populations, Lake Ontario populations and St. Lawrence populations, in Canada.

Illustration/photo de la couverture :

Fouille-roche gris -- Photo par © Ellen Edmonson (NYSDEC).

COSEPAC Sommaire de l’évaluation

Sommaire de l’évaluation – novembre 2016

Nom commun:
Fouille-roche gris - populations du lac Érié
Nom scientifique:
Percina copelandi
Statut:
En voie de disparition
Justification de la désignation:
Cette espèce de petite taille occupe des habitats littoraux en milieux lacustre et fluvial qui subissent d’importantes modifications du littoral, de même que l’impact négatif du gobie à taches noires, une espèce envahissante, ayant résulté en une disparition probable de vastes portions des lacs Érié et Sainte–Claire.
Répartition:
Ontario
Historique du statut:
L'espèce a été considérée comme une unité et a été désignée « menacée » en avril 1993. Réexamen et confirmation du statut en mai 2002.  Lorsque l’espèce a été divisée en unités séparées en novembre 2016, l'unité « populations du lac Érié » a été désignée « en voie de disparition ».

Sommaire de l’évaluation – novembre 2016

Nom commun:
Fouille-roche gris - populations du lac Ontario
Nom scientifique:
Percina copelandi
Statut:
En voie de disparition
Justification de la désignation:
Cette espèce de petite taille est restreinte à trois petits bassins hydrographiques. La principale menace est l’espèce envahissante, le gobie à taches noires, qui se trouve maintenant partout dans la rivière Trent, où il a entraîné des déclins de l’abondance de cette population. À l’heure actuelle, les populations des rivières Moira et Salmon sont peu touchées par le gobie à taches noires. Toutefois, il est probable que l’espèce envahissante soit introduite par le déversement des sceaux à appâts en amont de barrages.
Répartition:
Ontario
Historique du statut:
L'espèce a été considérée comme une unité et a été désignée « menacée » en avril 1993. Réexamen et confirmation du statut en mai 2002.  Lorsque l’espèce a été divisée en unités séparées en novembre 2016, l'unité « populations du lac Ontario » a été désignée « en voie de disparition ».

Sommaire de l’évaluation – novembre 2016

Nom commun:
Fouille-roche gris - populations du Saint–Laurent
Nom scientifique:
Percina copelandi
Statut:
Préoccupante
Justification de la désignation:
Cette espèce de petite taille est largement répartie, mais il y a des indications de disparition dans certaines localités de son aire de répartition. L’espèce est soumise à une variété de menaces liées à l’impact d’une espèce envahissante, le gobie à taches noires, et à la pollution. L’espèce pourrait devenir « menacée » si ces menaces ne sont pas gérées efficacement.
Répartition:
Ontario, Québec
Historique du statut:
L'espèce a été considérée comme une unité et a été désignée « menacée » en avril 1993. Réexamen et confirmation du statut en mai 2002.  Lorsque l’espèce a été divisée en unités séparées en novembre 2016, l'unité « populations du Saint–Laurent » a été désignée « préoccupante ».

COSEPAC Résumé

Fouille-roche gris
Percina copelandi

Populations du lac Érié
Populations du lac Ontario
Populations du Saint–Laurent

Description et importance de l’espèce sauvage

Le fouille-roche gris est un petit poisson (longueur totale inférieure à 72 mm) se nourrissant sur le fond et qui vit dans des milieux lacustres et fluviaux. C’est l’une des 12 espèces connues de la sous-famille des dards et l’une des quatre espèces du genre Percina présentes au Canada. Il est possible de le distinguer des autres espèces de dards grâce à la pigmentation foncée de sa première nageoire dorsale (ou épineuse), aux petites marques en forme de M, V, W ou X présentes sur la surface dorsolatérale, aux 8 à 10 taches noires qui se trouvent le long de ses lignes latérales et aux deux rayons épineux de sa nageoire anale. Trois unités désignables ont été déterminées au Canada : populations du lac Érié (UD1); populations du lac Ontario (UD2) et populations du fleuve Saint-Laurent (UD3).

Répartition

L’aire de répartition du fouille-roche gris dans l’est de l’Amérique du Nord est vaste, mais discontinue. Aux États-Unis, l’espèce a été observée de l’est de la basse péninsule du Michigan en passant par l’Alabama, l’Arkansas, l’Oklahoma, le Mississippi, la Louisiane et le sud-est du Kansas. Au Canada, l’effectif de l’espèce est faible et son aire de répartition est discontinue. En Ontario, l’espèce est confinée au bassin hydrographique de la baie de Quinte, au bassin hydrographique de la rivière des Outaouais, au lac Érié et au corridor Huron-Érié. Au Québec, le fouille-roche gris est présent dans le fleuve Saint-Laurent et dans un grand nombre de ses affluents, et il est réparti dans quatre régions hydrographiques : Outaouais et Montréal; sud-ouest du Saint-Laurent; nord-ouest du Saint-Laurent et sud-est du Saint-Laurent. Des disjonctions de l’aire de répartition de plus de 300 km séparent les populations du sud-ouest de l’Ontario, du sud-est de l’Ontario et de la rivière des Outaouais/du fleuve Saint-Laurent.

Habitat

On rencontre le fouille-roche gris dans des milieux tant lacustres que fluviaux. En règle générale, les adultes se rencontrent dans des petites ou des grandes rivières où le courant est modéré et où le substrat est grossier. Dans les lacs, on retrouve surtout le fouille-roche gris dans les plages de sable et de gravier où les vagues sont modérées.

Biologie

Le fouille-roche gris se nourrit principalement d’invertébrés benthiques comme les éphémères communs, les trichoptères et les larves de moucheron. Il atteint la maturité à un an et peut vivre jusqu’à cinq ans. Le frai a lieu au printemps et à l’été, où les mâles choisissent et défendent des territoires composés de cailloux et de galets dans des zones où le débit est modéré. Les femelles enfouissent leurs œufs dans le substrat, puis le mâle vient les fertiliser. Pendant la saison de reproduction, chaque individu peut se reproduire plusieurs fois et avec différents partenaires. Les œufs ne font pas l’objet de soins parentaux. Certains indices donnent à croire que le fouille-roche gris migre vers des portions plus profondes de lacs ou de fosses pour hiverner, mais ce comportement migratoire demeure peu étudié.

Taille et tendances de la population

Le fouille-roche gris est peu abondant dans l’ensemble de son aire de répartition et des données probantes suggèrent que l’effectif de l’espèce connaît une baisse générale dans toute l’aire de répartition canadienne. Dans le précédent rapport du COSEPAC au sujet de l’espèce (2002), on a fait état de la disparition de six populations au Québec. Des échantillonnages ciblés récents ont permis de confirmer la probable disparition de quatre de ces populations, mais des spécimens des deux autres populations ont été capturés depuis. En Ontario, des échantillonnages ciblés menés dans le lac Érié n’ont pas permis de capturer le fouille-roche gris à cinq sites historiques de l’habitat littoral. De plus, malgré des échantillonnages intensifs, aucun individu de l’espèce n’a été capturé dans des sites du lac Sainte-Claire où l’espèce avait été capturée dans le passé, à l’exception d’un seul individu capturé en 2012. L’accroissement des efforts d’échantillonnage a mené à la découverte de sept nouvelles populations au Québec depuis la publication du précédent rapport, en plus de confirmer la présence de l’espèce dans les six nouvelles localités qui y étaient mentionnées. En Ontario, une nouvelle population a été découverte dans la rivière Salmon depuis la publication du précédent rapport, et la présence de l’espèce a été confirmée dans une des trois nouvelles localités qui y étaient mentionnées. Ces découvertes découlent probablement de l’accroissement des efforts d’échantillonnage et non de l’agrandissement de l’aire de répartition de l’espèce.

Menaces et facteurs limitatifs

Il semble que la plus grande menace pour les populations soit le gobie à taches noires. Pour un grand nombre de populations fluviales, la modification des régimes d’écoulement et les charges en sédiments et en nutriments constituent aussi des menaces modérées. Les menaces liées aux activités agricoles et à l’urbanisation intensives (sédimentation, modifications du littoral, modification des régimes d’écoulement, excès de nutriments et substances toxiques) sont aussi importantes, en particulier dans le lac Érié, la rivière des Outaouais et les rivières dans le sud-ouest du bassin hydrographique du fleuve Saint-Laurent.

Protection, statuts et classements

Le fouille-roche gris fait partie des espèces menacées figurant à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP) du Canada. En Ontario, il est inscrit comme espèce menacée en vertu de la Loi de sur les espèces en voie de disparition de l’Ontario (LEVD). Au Québec, il est inscrit comme espèce « vulnérable » aux termes de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables du Québec. Ces inscriptions font en sorte qu’il est interdit de récolter ou de capturer des spécimens de l’espèce sans autorisation. L’espèce est cotée « apparemment non en péril » à l’échelle mondiale par NatureServe, et elle n’est pas protégée à l’échelle fédérale aux États-Unis.

Résumé technique – populations du lac Érié (UD1)

Nom scientifique :
Percina copelandi
Nom français :
Fouille-roche gris
Populations du lac Érié
Nom anglais :
Channel Darter
Lake Erie populations
Répartition au Canada (province/territoire/océan) :
Ontario

Données démographiques

Données démographiques de l'espèce
Éléments du résumé technique Information
Durée d’une génération 2 ans
Y a-t-il un déclin continu inféré du nombre total d’individus matures? Oui
Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur cinq ans. Inconnu
Pourcentage de réduction du nombre total d’individus matures au cours des dix dernières années. Inconnu
Pourcentage de réduction du nombre total d’individus matures au cours des dix dernières années. Inconnu
Pourcentage de la réduction du nombre total d’individus matures au cours de toute période de dix ans couvrant une période antérieure et ultérieure. Inconnu
Est-ce que les causes du déclin sont clairement réversibles et comprises et ont effectivement cessé? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures? Non

Information sur la répartition

Information sur la répartition de l'espèce
Éléments du résumé technique Information

Superficie estimée de la zone d’occurrence

Actuelle : 2 918 km2

Historique récent : 1828 km2

2 918 km2

Indice de zone d’occupation (IZO)

Actuel : 180 km2

Historique récent : 80 m2

180 km2
La population totale est-elle gravement fragmentée? Non

Nombre de localitési

(historiquement 6 localités, mais actuellement 3 ou 4)

3-4
Y a-t-il un déclin continu inféré de la zone d’occurrence? Non
Y a-t-il un déclin continu inféré de l’indice de zone d’occupation? Non
Y a-t-il un déclin du nombre de populations? Oui
Y a-t-il un déclin continu observé du nombre de localités? Oui
Y a-t-il un déclin continu observé de la superficie, de l’étendue et de la qualité de l’habitat? Oui
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de populations? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localitési? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation? Non

i Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN 2010 (en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.

Nombre d’individus matures dans chaque population

Nombre d’individus matures de l'espèce
Population : Nombre d’individus matures
Rivière Détroit Inconnu
Rivière Sainte-Claire Inconnu
Lac Érié – bassin ouest Inconnu
Lac Érié – bassin central (probablement disparue) Inconnu
Lac Érié – bassin est (probablement disparue) Inconnu
Lac Sainte-Claire (probablement disparue, mais un spécimen a été récolté en 2012) Inconnu
Total blanc 
Six populations; trois probablement disparues Inconnu

Analyse quantitative

Analyse quantitative de l'espèce
Éléments du résumé technique Information
La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins 20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans. Inconnu

Menaces (réelles ou imminentes pour les populations ou leur habitat)

Menaces
Éléments du résumé technique Information
Espèces exotiques blanc Pollution

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)

Immigration de source externe de l'espèce
Éléments du résumé technique Information
Situation des populations de l’extérieur

États-Unis : N4 (apparemment non en péril; NatureServe, 2011)

Vulnérable ou en péril dans 12 des 14 États où on rencontre l’espèce.

Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible? Possible, mais non connue
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada? Oui
Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants? Oui
Les conditions se détériorent-elles au Canada? Oui
Les conditions de la population source se détériorent-elles? Inconnu
La population canadienne est-elle considérée comme un puits? Non
La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe-t-elle? Peu probable

Nature délicate de l’information sur l’espèce

Les informations sur les données sensibles de l'espèce
Éléments du résumé technique Information
L’information concernant l’espèce est-elle de nature délicate? Non

Historique du statut

Historique du statut
Éléments du résumé technique Information
COSEPAC: L’espèce a été considérée comme une unité et a été désignée « menacée » en avril 1993. Réexamen et confirmation du statut en mai 2002. Lorsque l’espèce a été divisée en unités séparées en novembre 2016, l’unité « populations du lac Érié » a été désignée « en voie de disparition ».

Statut et justification de la désignation :

Statut et justification de la désignation :
Éléments du résumé technique Information
Statut : En voie de disparition
Code alphanumérique : B1ab(iii,iv,v)+2ab(iii,iv,v)
Justification de la désignation : Cette espèce de petite taille occupe des habitats littoraux en milieux lacustre et fluvial qui subissent d’importantes modifications du littoral, de même que l’impact négatif du gobie à taches noires, une espèce envahissante, ayant résulté en une disparition probable de vastes portions des lacs Érié et Sainte-Claire.

Applicabilité des critères :

Applicabilité des critères
Éléments du résumé technique Information
Critère A
(déclin du nombre total d’individus matures) :
Sans objet. Nombre inconnu d’individus matures.
Critère B
(petite aire de répartition, et déclin ou fluctuation) :
Correspond au critère B1ab(iii,iv,v)+2ab(iii,iv,v) de la catégorie « en voie de disparition », étant donné que la zone d’occurrence est petite, que l’indice de la zone d’occupation est faible, que l’espèce est limitée à quelques localités, que l’on observe un déclin de la qualité de l’habitat et du nombre de localités, et que l’on observe un déclin inféré du nombre d’individus matures.
Critère C
(nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) :
Sans objet. Nombre inconnu d’individus matures.
Critère D
(très petite population totale ou répartition restreinte) :
Sans objet. Nombre inconnu d’individus matures.
Critère E
(analyse quantitative) :
Aucune analyse quantitative n’a été réalisée.

Résumé technique – populations du lac Ontario (UD2)

Nom scientifique :
Percina copelandi
Nom français :
Fouille-roche gris
Populations du lac Ontario
Nom anglais :
Channel Darter
Lake Ontario populations
Répartition au Canada (province/territoire/océan) :
Ontario

Données démographiques

Données démographiques de l'espèce
Éléments du résumé technique Information
Durée d’une génération 2 ans
Y a-t-il un déclin continu inféré du nombre total d’individus matures? Oui
Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur cinq ans. Inconnu
Pourcentage de réduction du nombre total d’individus matures au cours des dix dernières années. Inconnu
Pourcentage de la réduction du nombre total d’individus matures au cours des dix prochaines années. Inconnu
Pourcentage de la réduction du nombre total d’individus matures au cours de toute période de dix ans couvrant une période antérieure et ultérieure. Inconnu
Est-ce que les causes du déclin sont clairement réversibles et comprises et ont effectivement cessé? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures? Non

Information sur la répartition

Information sur la répartition de l'espèce
Éléments du résumé technique Information

Superficie estimée de la zone d’occurrence

Actuelle : 1 655 km2

Historique récent : 667 km2

1 655 km2

Indice de zone d’occupation (IZO)

Actuel : 392 km2

Historique récent : 172  m2

392 km2
La population totale est-elle gravement fragmentée? Non
Nombre de localitésii 4-9
Y a-t-il un déclin continu inféré de la zone d’occurrence? Non
Y a-t-il un déclin continu inféré de l’indice de zone d’occupation? Non
Y a-t-il un déclin du nombre de populations? Non
Y a-t-il un déclin continu observé du nombre de localités? Non
Y a-t-il un déclin continu observé de la superficie, de l’étendue et de la qualité de l’habitat? Oui
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de populations? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localitésii? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation? Non

ii Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN 2010 (en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.

Nombre d’individus matures dans chaque population

Nombre d’individus matures de l'espèce
Population : Nombre d’individus matures
Réseau hydrographique de la rivière Moira (y compris ses affluents : Skootamatta, Black) Inconnu
Rivière Salmon (probablement deux populations, en raison de la présence d’un barrage empêchant la remontée d’espèces envahissantes) Inconnu
Rivière Trent Inconnu
Total blanc
Quatre populations Inconnu  

Analyse quantitative

Analyse quantitative de l'espèce
Éléments du résumé technique Information
La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins 20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans. Inconnu

Menaces (réelles ou imminentes pour les populations ou leur habitat)

Menaces
Éléments du résumé technique Information
Espèces exotiques blanc 

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)

Immigration de source externe de l'espèce
Éléments du résumé technique Information
Situation des populations de l’extérieur

États-Unis : N4 (apparemment non en péril; NatureServe, 2011)

Vulnérable ou en péril dans 12 des 14 États où on rencontre l’espèce.

Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible? Possible, mais non connue
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada? Oui
Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants? Oui
Les conditions se détériorent-elles au Canada? Oui
Les conditions de la population source se détériorent-elles? Inconnu
La population canadienne est-elle considérée comme un puits? Non
La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe-t-elle? Peu probable

Nature délicate de l’information sur l’espèce

Les informations sur les données sensibles de l'espèce
Éléments du résumé technique Information
L’information concernant l’espèce est-elle de nature délicate? Non

Historique du statut

Historique du statut
Éléments du résumé technique Information
COSEPAC: L’espèce a été considérée comme une unité et a été désignée « menacée » en avril 1993. Réexamen et confirmation du statut en mai 2002. Lorsque l’espèce a été divisée en unités séparées en novembre 2016, l’unité « populations du lac Ontario » a été désignée « en voie de disparition ».

Statut et justification de la désignation :

Statut et justification de la désignation :
Éléments du résumé technique Information
Statut : En voie de disparition
Code alphanumérique : B1ab(iii,v)+2ab(iii,v)
Justification de la désignation : Cette espèce de petite taille est restreinte à trois petits bassins hydrographiques. La principale menace est l’espèce envahissante, le gobie à taches noires, qui se trouve maintenant partout dans la rivière Trent, où il a entraîné des déclins de l’abondance de cette population. À l’heure actuelle, les populations des rivières Moira et Salmon sont peu touchées par le gobie à taches noires. Toutefois, il est probable que l’espèce envahissante soit introduite par le déversement des sceaux à appâts en amont de barrages.

Applicabilité des critères :

Applicabilité des critères
Éléments du résumé technique Information
Critère A
(déclin du nombre total d’individus matures) :
Sans objet. Nombre inconnu d’individus matures.
Critère B
(petite aire de répartition, et déclin ou fluctuation) :
Correspond au critère B1ab(iii,v)+2ab(iii,v) de la catégorie « en voie de disparition », étant donné que la zone d’occurrence est petite, que l’on observe un déclin marqué de la qualité de l’habitat en raison de l’invasion du gobie à taches noires et que l’on observe un déclin inféré du nombre d’individus matures.
Critère C
(nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) :
Sans objet. Nombre inconnu d’individus matures.
Critère D
(très petite population totale ou répartition restreinte) :
Sans objet. Nombre inconnu d’individus matures.
Critère E
(analyse quantitative) :
Aucune analyse quantitative n’a été réalisée.

Résumé technique – populations de la rivière des Outaouais et du fleuve Saint-Laurent (UD3)

Nom scientifique :
Percina copelandi
Nom français :
Fouille-roche gris
Populations de la rivière des Outaouais et du Saint-Laurent
Nom anglais :
Channel Darter
Ottawa River – St. Lawrence populations
Répartition au Canada (province/territoire/océan) :
Ontario et Québec

Données démographiques

Données démographiques de l'espèce
Éléments du résumé technique Information
Durée d’une génération 2 ans
Y a-t-il un déclin continu inféré du nombre total d’individus matures? Inconnu
Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur cinq ans. Inconnu
Pourcentage de réduction du nombre total d’individus matures au cours des dix dernières années. Inconnu
Pourcentage de la réduction du nombre total d’individus matures au cours des dix prochaines années. Inconnu
Pourcentage de la réduction du nombre total d’individus matures au cours de toute période de dix ans couvrant une période antérieure et ultérieure. Inconnu
Est-ce que les causes du déclin sont clairement réversibles et comprises et ont effectivement cessé? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures? Non

Information sur la répartition

Information sur la répartition de l'espèce
Éléments du résumé technique Information

Superficie estimée de la zone d’occurrence

Actuelle : 53 215 km2

Historique récent : 47 000 km2

> 53 215 km2+

Indice de zone d’occupation (IZO)

Actuelle : 7 664 km2

Historique récent : 5 620 m2

> 7 664 km2+
+ Ne comprend pas les nouvelles mentions reçues après la publication du rapport intermédiaire (2 mois). blanc 
Nombre de localitésiii 29
Y a-t-il un déclin continu inféré de la zone d’occurrence? Non
Y a-t-il un déclin continu de l’indice de zone d’occupation? Non
Y a-t-il un déclin du nombre de populations? Oui
Y a-t-il un déclin continu observé du nombre de localités? Oui
Y a-t-il un déclin continu observé de la superficie, de l’étendue et de la qualité de l’habitat? Oui
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de populations? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localitésiii? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation? Non

iii Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN 2010 (en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.

Nombre d’individus matures dans chaque population

Nombre d’individus matures de l'espèce
Population : Nombre d’individus matures
Ruisseau Little Rideau Inconnu
Rivière des Outaouais Inconnu
Lac Saint-Louis Inconnu
Rivière Gatineau blancInconnu
Rivière Blanche (Gatineau) Inconnu  
Rivière Blanche (Thurso) Inconnu
Rivière Petite-Nation Inconnu
Rivière Saumon Inconnu
Rivière Rouge Inconnu
Ruisseau Calumet Inconnu
Pointe-au-Chêne Inconnu
Rivière Richelieu Inconnu
Rivière Châteauguay Inconnu
Rivière Yamaska Inconnu
Rivière Saint-François Inconnu
Lac Saint-François Inconnu
Lac Saint-­Pierre Inconnu
Fleuve Saint-Laurent, en aval du lac Saint-Pierre Inconnu
Rivière Nicolet Inconnu
Rivière L’Assomption Inconnu
Rivière Bayonne Inconnu
Rivière du Loup Inconnu
Rivière Grande-Yamachiche Inconnu
Rivière Batiscan Inconnu
Rivière Jacques-Cartier Inconnu
Rivière Sainte-Anne Inconnu
Rivière Bécancour Inconnu
Rivière du Sud blanc 
Rivière du Chêne blanc 
Total Inconnu
29 populations blanc 

Analyse quantitative

Analyse quantitative de l'espèce
Éléments du résumé technique Information
La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins 20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans. Inconnu

Menaces (réelles ou imminentes pour les populations ou leur habitat)

Menaces
Éléments du résumé technique Information
Espèces exotiques blanc pollution

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)

Immigration de source externe de l'espèce
Éléments du résumé technique Information
Situation des populations de l’extérieur

États-Unis : N4 (apparemment non en péril; NatureServe, 2011)

Vulnérable ou en péril dans 12 des 14 États où on rencontre l’espèce.

Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible? Possible, mais non connue
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada? Oui
Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants? Oui
Les conditions se détériorent-elles au Canada? Oui
Les conditions de la population source se détériorent-elles? Inconnu
La population canadienne est-elle considérée comme un puits? Non
La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe-t-elle? Peu probable

Nature délicate de l’information sur l’espèce

Les informations sur les données sensibles de l'espèce
Éléments du résumé technique Information
L’information concernant l’espèce est-elle de nature délicate? Non

Historique du statut

Historique du statut
Éléments du résumé technique Information
COSEPAC: L’espèce a été considérée comme une unité et a été désignée « menacée » en avril 1993. Réexamen et confirmation du statut en mai 2002. Lorsque l’espèce a été divisée en unités séparées en novembre 2016, l’unité « populations du fleuve Saint-Laurent » a été désignée « préoccupante ».

Statut et justification de la désignation :

Statut et justification de la désignation :
Éléments du résumé technique Information
Statut : Préoccupante
Code alphanumérique : Sans objet
Justification de la désignation : Cette espèce de petite taille est largement répartie, mais il y a des indications de disparition dans certaines localités de son aire de répartition. L’espèce est soumise à une variété de menaces liées à l’impact d’une espèce envahissante, le gobie à taches noires, et à la pollution. L’espèce pourrait devenir « menacée » si ces menaces ne sont pas gérées efficacement.

Applicabilité des critères :

Applicabilité des critères
Éléments du résumé technique Information
Critère A
(déclin du nombre total d’individus matures) :
Sans objet. Nombre inconnu d’individus matures.
Critère B
(petite aire de répartition et déclin ou fluctuation) :
Sans objet. Tous les seuils sont dépassés.
Critère C
(nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) :
Sans objet. Nombre inconnu d’individus matures.
Critère D
(très petite population totale ou répartition restreinte) :
Sans objet. Nombre inconnu d’individus matures.
Critère E
(analyse quantitative) :
Aucune analyse quantitative n’a été réalisée.

Préface

La population canadienne de fouille-roche gris a été évaluée pour la dernière fois par le COSEPAC en 2002 et on lui a attribué le statut de « menacée ». À la suite de la promulgation de la Loi sur les espèces en péril (LEP) en 2003, le fouille-roche gris a été inscrit à l’annexe 1 de la LEP, ce qui exige que Pêches et Océans Canada (le MPO) prenne des mesures en vue du rétablissement de l’espèce (DFO, 2010; DFO, 2011). Par conséquent, une grande quantité de nouveaux renseignements au sujet de l’espèce ont été recueillis depuis la publication du précédent rapport. Le présent rapport renferme de nouveaux renseignements sur la structure des populations de l’espèce provenant d’un nombre accru d’études d’échantillonnage ciblé et d’analyses génétiques. Ces études ont permis d’obtenir des données probantes à l’appui de l’existence de trois unités désignables dans l’aire de répartition du fouille-roche gris au Canada, de découvrir de nouvelles populations, et de revisiter un grand nombre de sites historiques dont le statut était inconnu dans le dernier rapport. De plus, de nouvelles disparitions de populations ont été relevées. Cependant, on ne possède toujours pas d’estimations quantitatives sur l’abondance et les tendances de l’espèce. Les nouvelles études ont aussi contribué à approfondir nos connaissances sur les besoins en matière d’habitat de l’espèce ainsi qu’à mieux caractériser les menaces qui pèsent sur elle.

Historique du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d’une recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale-provinciale sur la faune. Le Comité a été créé pour satisfaire au besoin d’une classification nationale des espèces sauvages en péril qui soit unique et officielle et qui repose sur un fondement scientifique solide. En 1978, le COSEPAC (alors appelé Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des espèces en péril au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) promulguée le 5 juin 2003, le COSEPAC est un comité consultatif qui doit faire en sorte que les espèces continuent d’être évaluées selon un processus scientifique rigoureux et indépendant.

Mandat du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) évalue la situation, au niveau national, des espèces, des sous-espèces, des variétés ou d’autres unités désignables qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées aux espèces indigènes comprises dans les groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, arthropodes, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.

Composition du COSEPAC

Le COSEPAC est composé de membres de chacun des organismes responsables des espèces sauvages des gouvernements provinciaux et territoriaux, de quatre organismes fédéraux (le Service canadien de la faune, l’Agence Parcs Canada, le ministère des Pêches et des Océans et le Partenariat fédéral d’information sur la biodiversité, lequel est présidé par le Musée canadien de la nature), de trois membres scientifiques non gouvernementaux et des coprésidents des sous-comités de spécialistes des espèces et du sous-comité des connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit au moins une fois par année pour étudier les rapports de situation des espèces candidates.

Définitions (2016)

Espèce sauvage
Espèce, sous-espèce, variété ou population géographiquement ou génétiquement distincte d’animal, de plante ou d’un autre organisme d’origine sauvage (sauf une bactérie ou un virus) qui est soit indigène du Canada ou qui s’est propagée au Canada sans intervention humaine et y est présente depuis au moins cinquante ans.
Disparue (D)
Espèce sauvage qui n’existe plus.
Disparue du pays (DP)
Espèce sauvage qui n’existe plus à l’état sauvage au Canada, mais qui est présente ailleurs.
En voie de disparition (VD)
(Remarque : Appelée « espèce disparue du Canada » jusqu’en 2003.)
Espèce sauvage exposée à une disparition de la planète ou à une disparition du pays imminente.
Menacée (M)
Espèce sauvage susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitants ne sont pas renversés.
Préoccupante (P)
(Remarque : Appelée « espèce en danger de disparition » jusqu’en 2000.)
Espèce sauvage qui peut devenir une espèce menacée ou en voie de disparition en raison de l'effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces reconnues qui pèsent sur elle.
Non en péril (NEP)
(Remarque : Appelée « espèce rare » jusqu’en 1990, puis « espèce vulnérable » de 1990 à 1999.)
Espèce sauvage qui a été évaluée et jugée comme ne risquant pas de disparaître étant donné les circonstances actuelles.
Données insuffisantes (DI)
(Remarque : Autrefois « aucune catégorie » ou « aucune désignation nécessaire ».)
Une catégorie qui s’applique lorsque l’information disponible est insuffisante (a) pour déterminer l’admissibilité d’une espèce à l’évaluation ou (b) pour permettre une évaluation du risque de disparition de l’espèce.

Remarque : Catégorie « DSIDD » (données insuffisantes pour donner une désignation) jusqu’en 1994, puis « indéterminé » de 1994 à 1999. Définition de la catégorie (DI) révisée en 2006.

Le Service canadien de la faune d’Environnement et Changement climatique Canada assure un appui administratif et financier complet au Secrétariat du COSEPAC.

Description et importance de l’espèce sauvage

Nom et classification

Classe :
Actinopterygii
Ordre :
Perciformes
Famille :
Percidae
Sous-famille :
Etheostomatinae
Genre :
Percina
Espèce :
Percina copelandi (Jordan, 1877)
Synonymes :
Rheocrypta copelandi - Jordan 1877a:9
Cottogaster copelandi - Jordan et Evermann 1896-1900: 1045
Hadropterus copelandi - Hubbs et Lagler 1958:107
Nom commun :
Français : fouille-roche gris (Page et al., 2013) (anciennement dard gris)
Anglais :
Channel Darter

La famille Percidae est un ensemble diversifié de poissons d’eau douce à répartition holarctique (Sloss et al., 2004). Les dards (sous-famille Etheostomatinae) forment un clade nord-américain qui est le groupe de percidés le plus diversifié (Sloss et al., 2004; Near et al., 2011). Le clade des dards comprend environ 250 espèces (12 au Canada; Page et al., 2013), ce qui représente plus de 20 % de l’ensemble de la piscifaune dulcicole nord-américaine (Scott et Crossman, 1972). Il existe quatre genres de dards bien étayés (c.-à-d. réciproquement monophylétiques) et généralement reconnus : Ammocrypta, Crystallaria, Etheostoma et Percina (Near et al., 2000; Page, 1983, 2000; Simons, 1992; Near et al., 2001; Smith et al., 2011; Page et al., 2013). On estime que l’ancêtre commun le plus récent de tous les dards vivait il y a 34 à 40 millions d’années, ce qui situe environ l’origine des dards à l’Éocène tardif ou à l’Oligocène précoce (Near et al., 2001; Smith et al., 2011). Toutefois, on pense que la majorité des espèces de dards sont apparues au cours des 15 derniers millions d’années. Par exemple, on estime que l’âge du genre Percina se situe entre 17,8 et 20,9 millions d’années (Near et al., 2011). En conséquence, la diversification des dards s’est probablement produite en grande partie au Pliocène. On n’a pas encore réussi déterminer le mécanisme général responsable de la diversification extrême des espèces de dards (Near et Peck, 2005).

Le genre Percina, qui est composé de 45 espèces, est le deuxième genre de dards en importance (Page et al., 2013). Les plus récentes analyses phylogéniques de ce genre laissent croire que les anciens regroupements d’espèces en sous-genres ou en d’autres regroupements hiérarchiques (voir par exemple Bailey et al., 1954; Page, 1974, 1981, 2000; Bailey et Etnier, 1988; Bart et Page, 1992) ne rendent pas compte des relations monophylétiques (Near, 2002; Near et al., 2011). C’est pourquoi Near et al. (2011) ont suggéré 11 « clades d’espèces », nouveaux ou révisés, du genre Percina qui sont conformes aux relations monophylétiques. En vertu de cette nouvelle classification, le fouille-roche gris (figure 1) est l’un des huit membres du clade Etnieperca et l’un des trois membres du clade Cottogaster, aux côtés du Percina aurora et du Percina brevicauda. Comme ces deux espèces ne se rencontrent pas au Canada, le fouille-roche gris est le seul membre de ce clade présent au pays. Il n’y a aucune sous-espèce reconnue de Percina copelandi.

Figure 1. Fouille-roche gris (Percina copelandi) © Ellen Edmonson (NYSDEC).
Channel Darter (voir longue description ci-dessous)
Description longue pour la figure 1

Image représentant une vue latérale du fouille-roche gris (Percina copelandi). Le corps du fouille-roche gris est de couleur jaune ou olive, avec des mouchetures brunes sur la portion dorsale. Les portions ventrales sont pâles. Un série de petites taches brunes caractéristiques, rondes ou oblongues, sont dispersées le long de la ligne latérale du fouille-roche gris et peuvent être réunies par une mince ligne. Les nageoires sont généralement translucides et sont parfois légèrement tachetées.

Description morphologique

En règle générale, les adultes atteignent une longueur totale (LT) maximale de 62 mm (Page et Burr, 2011), bien que des spécimens mesurant jusqu’à 72 mm de longueur totale aient été récemment récoltés (Holm et al., 2009). Le corps du fouille-roche gris est de couleur jaune ou olive, avec des mouchetures brunes sur la portion dorsale (Holm et al., 2009, figure 1). Les portions ventrales sont pâles. De plus, une série de petites taches brunes caractéristiques, rondes ou oblongues, sont dispersées le long de la ligne latérale du fouille-roche gris et peuvent être réunies par une mince ligne (Scott et Crossman, 1973). Les nageoires sont généralement translucides et sont parfois légèrement tachetées (Scott et Crossman, 1973). Les mâles reproducteurs peuvent être légèrement plus foncés, en particulier autour de la tête (Scott et Crossman, 1973; Holm et al., 2009).

L’aire de répartition géographique du fouille-roche gris chevauche celle d’autres dards morphologiquement similaires. On peut distinguer l’espèce de la majorité des autres espèces canadiennes de dards en raison de la présence de marques en forme de M, de V, de W ou de X qui longent la ligne latérale (Holm et al., 2009). Cela dit, le raseux-de-terre (Etheostoma nigrum) et le raseux-de-terre gris (Etheostoma olmstedi) peuvent aussi avoir de telles marques. Par ailleurs, le fouille-roche gris se distingue de ces deux espèces par la présence de deux épines anales, comparativement à une seule chez le raseux-de-terre et le raseux-de-terre gris (Scott et Crossman, 1973). Il est également possible de confondre le fouille-roche gris avec le dard de rivière (Percina shumardi). La base et les bords latéraux de la nageoire dorsale du fouille-roche gris possèdent une pigmentation foncée, tandis que la nageoire dorsale du dard de rivière est caractérisée par une petite tache noire dans sa partie antérieure et par une grosse tache noire dans sa partie postérieure (Holm et al., 2009; Bouvier et Mandrak, 2010).

Structure spatiale et variabilité des populations

Au Canada, le fouille-roche gris semble absent dans un tronçon de 300 km du fleuve Saint-Laurent, soit entre le lac Ontario (bassin hydrographique de la baie de Quinte) et le lac Saint-Louis. Les deux portions de l’aire de répartition ont sans doute été recolonisées à partir du même refuge glaciaire (mississippien) (Mandrak et Crossman, 1992). Le fouille-roche gris a sans doute colonisé le lac glaciaire Maumee (aujourd’hui le lac Érié) à partir du refuge mississippien par l’intermédiaire de la décharge de Fort Wayne, il y a environ 14 000 ans (Mandrak et Crossman, 1992). Les poissons du bassin du lac Érié ont alors pu se disperser vers l’est jusqu’au bassin du lac Ontario par l’exutoire Buffalo (voir Mandrak et Crossman [1992] pour un résumé des lacs et des exécutoires postglaciaires du bassin des Grands Lacs) et, plus tard, par les chutes Niagara. Ils ont alors pu aisément se disperser dans le bassin du lac Ontario. La présence du fouille-roche gris dans le bassin hydrographique du lac Champlain indique qu’il s’est sans doute dispersé par l’exécutoire Mohawk, qui a drainé le lac glaciaire Iroquois dans le bassin du lac Champlain il y a environ 12 500 ans (Mandrak et Crossman, 1992). Mandrak (1990) a soumis l’hypothèse selon laquelle une espèce, le dard de sable (Ammocrypta pellucida) – dont l’aire de répartition disjointe et l’historique de dispersion postglaciaire sont apparentées à celles du fouille-roche gris – pourrait avoir été plus répartie dans l’est de l’Ontario jusqu’à la fin de la période hypsithermale (vers 6 000 ans avant aujourd’hui), moment à partir duquel, en raison du refroidissement du climat, l’aire de répartition postglaciaire originale a rétréci pour former des microhabitats convenables. Cela serait conforme avec les aires de répartition disjointes d’autres espèces végétales et animales des Prairies. Bon nombre de ces microhabitats se sont dégradés au cours du passé récent (voir la section Menaces et facteurs limitatifs ci-dessous), ce qui a sans doute entraîné une plus grande discontinuité entre les populations. Il existe aussi des preuves de la présence de populations de dards de sable à proximité du comté de Prince-Edward et de la baie de Quinte dans le sud de l’Ontario, populations qui ont peut-être été isolées avant une colonisation secondaire du bassin du fleuve Saint-Laurent découlant du retrait de la mer de Champlain (voir la section Unités désignables ci-dessous; R. Walter et al.; Université de Windsor, données inédites).

Une étude récente, qui combinait l’analyse d’ADN mitochondrial (cytochrome b) et de 10 marqueurs microsatellites, a permis de décrire la structure génétique de 10 populations réparties en Ontario et au Québec (Kidd et al., 2011; Reid et al., 2013). Au total, 67 haplotypes d’ADN mitochondrial ont été relevés; 12 haplotypes uniques ont été associés aux populations de l’ouest du lac Érié et du corridor Huron-Érié, 24 haplotypes uniques ont été associés aux populations du bassin de la baie de Quinte et 19 haplotypes uniques ont été associés aux populations du réseau de la rivière des Outaouais et du fleuve Saint-Laurent. Cependant, 80 % des haplotypes uniques ont été associés à des populations individuelles, seulement 6 haplotypes ayant été observés chez plusieurs populations. Par ailleurs, 2 haplotypes uniquement ont été relevés dans toutes les populations. Ces observations pourraient témoigner d’une recolonisation ou d’une diversification postglaciaire complexe. L’analyse reposant sur le groupement fondé sur les individus (STRUCTURE 2.3), les distances génétiques entre les paires (mesure de Nei, POPULATIONS 1.2.28) et des données sur les microsatellites a révélé des structures de populations tant à l’échelle régionale que locale. À l’échelle de l’aire de répartition, la structure génétique des populations témoigne de la répartition discontinue des populations de fouille-roche gris au Canada (figures 2 et 3). Une importante structuration entre les populations échantillonnées dans chacune des régions a aussi été observée. Les subdivisions génétiques suggèrent que la dispersion dans les rivières est limitée. À l’heure actuelle, la dispersion d’un grand nombre de populations est limitée par des barrières anthropiques et naturelles (barrages et chutes). À peu près de la même façon que le fouille-roche gris, les populations de dards de sable (R. Walter et al.; Université de Windsor, données inédites) du comté de Prince-Edward présentent une plus grande affinité génétique avec les populations du sud-ouest de l’Ontario qu’avec celles du Saint-Laurent, pourtant géographiquement plus proches. On pense que cette situation est le résultat de l’isolement précoce des populations du comté de Prince-Edward et de la colonisation secondaire subséquente du bassin du fleuve Saint-Laurent (R. Walter, Université de Windsor, données inédites) (voir la section Unités désignables ci-dessous).

Selon la définition du COSEPAC, la population totale du fouille-roche gris n’est pas très fragmentée, malgré la disjonction de l’aire de répartition de l’espèce au Canada. Les données probantes indiquent que la superficie chacune des portions de l’aire de répartition est suffisante pour assurer la viabilité des populations (Venturelli et al., 2010) (voir le tableau 4).

Figure 2. Aire de répartition mondiale du fouille-roche gris (modifié à partir de DFO, 2011). Les lignes diagonales noires et épaisses représentent les divisions entre les populations de l’UD1 (sud ouest de l’Ontario), de l’UD2 (sud-est de l’Ontario) et de l’UD3 (rivière des Outaouais et fleuve Saint-Laurent).
Image de carte (voir longue description ci-dessous)
Description longue pour la figure 2

Map showing the global distribution of the Channel Darter. The species has a wide but discontinuous distribution throughout eastern North America. In the United States, it is found in the east from the Lower Peninsula of Michigan through to Alabama, Arkansas, Oklahoma, Mississippi, Louisiana, and southeastern Kansas. In Canada, its distribution is disjunct and restricted to southern Quebec and Ontario.

 

Figure 3. Arbre non enraciné construit selon la méthode du plus proche voisin fondé sur la distance génétique de Nei pour les populations de fouille-roche gris de l’Ontario et du Québec. Les chiffres aux ramifications indiquent le pourcentage de soutien par bootstrap de chacune des ramifications déterminé à partir de 1 000 pseudoréplications. Les trois unités désignables (UD) figurent à l’intérieur des boîtes tiretées.
Image de carte (voir longue description ci-dessous)
Description longue pour la figure 3

Diagramme illustrant un arbre non enraciné fondé sur la distance génétique de Nei pour les populations du fouille-roche gris de l’Ontario et du Québec.

 

Unités désignables

Toutes les populations canadiennes de fouille-roche gris vivent dans la zone biogéographique nationale d’eau douce des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent. À l’intérieur de cette aire de répartition, le fouille-roche gris est divisé en trois unités désignables (UD) qui, selon les lignes directrices établies par le COSEPAC (2009), respectent les critères de caractère distinct et d’importance, à savoir les populations du lac Érié (lac Érié et corridor Huron-Érié), du lac Ontario (bassin hydrographique de la baie de Quinte) et du fleuve Saint-Laurent.

Premièrement, les trois UD sont séparées les unes des autres au Canada, chacune étant éloignée de l’UD la plus rapprochée par un tronçon inoccupé d’au moins 300 km (figure 2). La portion de l’aire de répartition entre les populations du sud-est l’Ontario et les populations du Saint-Laurent est séparée par un tronçon du fleuve Saint-Laurent entre le lac Ontario et le lac Saint-François. Au Canada, il n’y a pas de mentions historiques du fouille-roche gris dans cette section du fleuve Saint-Laurent à proprement parler, les seules mentions historiques se situant dans les affluents américains du fleuve. Les disparitions locales le long de la rive nord du lac Érié ont fait augmenter le degré de séparation spatiale entre les populations du sud-ouest et du sud-est de l’Ontario. Le caractère distinct des UD est également étayé par des données sur l’ADN microsatellite, qui ont appuyé le regroupement des populations en fonction de la géographie (figure 3, Kidd et al., 2011; Reid et al., 2013). Les subdivisions génétiques entre les populations dans les UD indiquent que la dispersion entre les cours d’eau est limitée et qu’elle est peu probable entre les UD à l’échelle contemporaine.

Les populations du sud-ouest de l’Ontario comprennent (et ont été historiquement dominées par) les seules populations canadiennes rencontrées dans des lacs dont la taille s’apparente à celle des Grands Lacs laurentiens. Dans les autres parties de l’aire de répartition nationale ou mondiale, on retrouve en grande partie ou uniquement des populations fluviales. On peut présumer que les différences entre les caractéristiques physiques (c.-à-d. régimes d’écoulement) et biologiques (p. ex., communauté d’invertébrés benthiques) de ces deux environnements peuvent avoir eu une incidence sur la morphologie et le cycle vital de l’espèce et qu’elles ont donné lieu des adaptations uniques. En outre, pour les trois UD, la disjonction de l’aire de répartition est sans doute une conséquence naturelle de différents historiques de colonisation postglaciaire, de telle sorte qu’elle correspond à une partie du patrimoine historique du fouille-roche gris au Canada. Des disjonctions similaires ont été observées en ce qui concerne l’aire de répartition du dard de sable (Ammoycrypta pellucida) (Reid et Dextrase, 2014; Ginson et al., 2015; R. Walter, Université de Windsor, données inédites). En effet, les populations de dard de sable et de fouille-roche gris du sud-est de l’Ontario sont plus étroitement liées à celles du sud-ouest de l’Ontario qu’à celles du Québec, qui sont pourtant plus rapprochées. On pense que c’est le résultat de l’isolement précoce des populations de la baie de Quinte et à la colonisation secondaire subséquente du bassin hydrographique du fleuve Saint-Laurent (R. Walter, Université de Windsor, données inédites). Enfin, la disparition de l’UD du sud-est de l’Ontario pourrait causer une brèche majeure dans l’aire de répartition de cette espèce au Canada (on passerait de deux plus petites brèches d’environ 300 à 400 km chacune à une seule grande brèche de plus de 700 km).

En conséquence, le présent rapport reconnaît trois unités désignables pour le fouille-roche gris :

  • UD1 – Lac Érié
  • UD2 – Lac Ontario
  • UD3 – Fleuve Saint-Laurent

Importance de l’espèce

Le fouille-roche gris n’est pas une espèce importante sur le plan économique ou social. Il n’est pas limité au Canada et a une vaste répartition aux États-Unis. Son rôle écologique n’est pas bien connu, mais il pourrait servir de proie à d’autres espèces. Le genre Percina comprend 45 autres espèces (Near et al., 2011), dont quatre ont été observées au Canada (Page et al., 2013). Le fouille-roche gris contribue à la biodiversité aquatique du Canada et peut être vu comme une espèce sentinelle étant donné qu’il semble être facilement touché par les activités humaines. D’autre part, il est le seul membre du clade Cottogaster pouvant se rencontrer au Canada (Near et al., 2011).

Répartition

Aire de répartition mondiale

Dans l’est des États-Unis et le sud-est du Canada, l’aire de répartition du fouille-roche gris est vaste, mais disjointe (figure 2; Page et Burr, 2011; NatureServe, 2011). Aux États-Unis, on rencontre l’espèce dans 15 États le long de la lisière est de la basse péninsule du Michigan, vers le sud jusqu’en Alabama, en Arkansas et en Oklahoma, ainsi qu’au sud-est du Kansas (Page et Burr, 2011). Des individus ont été capturés dans le lac Champlain, qui longe les États de New York et du Vermont.

Aire de répartition canadienne

Au Canada, l’aire de répartition du fouille-roche gris est disjointe et limitée au sud du Québec et de l’Ontario (figures 4 à 6). En Ontario, l’espèce est actuellement répartie dans quatre régions distinctes de la partie est du bassin des Grands Lacs : bassin hydrographique du lac Sainte-Claire, bassin hydrographique du lac Érié (figure 4), bassin hydrographique de la baie de Quinte (figure 5) et bassin hydrographique de la rivière des Outaouais (figure 5). Des échantillonnages effectués dans le passé suggèrent que la répartition du fouille-roche gris a toujours été limitée à ces quatre régions, bien que la présence/l’absence de ce poisson dans certains sites particuliers ait évolué au cours des dernières décennies. Au Québec, le fouille-roche gris est actuellement réparti dans le fleuve Saint-Laurent et dans plusieurs de ses affluents (figure 6). Sa répartition englobe quatre régions hydrographiques distinctes : l’Outaouais et Montréal, le sud-ouest du Saint-Laurent, le sud-est du Saint-Laurent et le nord-ouest du Saint-Laurent.

Figure 4. Aire de répartition du fouille-roche gris dans l’UD du lac Érié.
Image de carte (voir longue description ci-dessous)
Description longue pour la figure 4

Carte de l’aire de répartition du fouille-roche gris dans l’unité désignable du lac Érié, qui inclut les bassins hydrographiques du lac Sainte-Claire et du lac Érié. Les symboles correspondent aux mentions du fouille-roche gris, et la couleur de ces symboles indique la période à laquelle les mentions ont été effectuées.

 

Figure 5. Aire de répartition du fouille-roche gris dans l’UD du lac Ontario.
Image de carte (voir longue description ci-dessous)
Description longue pour la figure 5

Carte de l’aire de répartition du fouille-roche gris dans l’unité désignable du lac Ontario, qui inclut le bassin hydrographique de la baie de Quinte. Les symboles correspondent aux mentions du fouille-roche gris, et la couleur de ces symboles indique la période à laquelle les mentions ont été effectuées.

 

Figure 6. Aire de répartition du fouille-roche gris dans l’UD du Saint-Laurent.
Image de carte (voir longue description ci-dessous)
Long description for figure 6

Carte de l’aire de répartition du fouille-roche gris dans l’unité désignable du Saint-Laurent, qui englobe les quatre régions hydrographiques suivantes : Outaouais et Montréal; sud-ouest du Saint-Laurent; et nord-ouest du Saint-Laurent. Les symboles correspondent aux mentions du fouille-roche gris, et la couleur de ces symboles indique la période à laquelle les mentions ont été effectuées.

 

Les chiffres renvoient à la légende suivante :

  1. Aux Ormes River
  2. Aux Orignaux River
  3. Au Saumon River
  4. Batiscan River
  5. Bayonne River
  6. Bécancour River
  7. Châteauguay River
  8. Du Chêne River
  9. Du Sud River
  10. Gatineau River
  11. Gentilly River
  12. Jacques-Cartier River
  13. L'Assumption River
  14. Lake Saint-François
  15. Lake St-Louis
  16. Lake Saint-Pierre
  17. Ottawa River
  18. Ottawa River watershed: Pointe aux Chênes, Rouge, Calumet
  19. Ouareau River
  20. Richelieu River
  21. Rivière aux Bleuets
  22. Rivière Aux Outardes
  23. Rivière des Anglais
  24. Rivière Chicot
  25. Rivière Niger
  26. Rivière Noire
  27. Rivière Trout
  28. Saint-Anne River
  29. Saint-François River
  30. Yamaska River
  31. Rivière Nicolet
  32. Rivière Henri
  33. Rivière aux Saumons
  34. Rivière du Nord

De récents rapports ont redéfini les populations de fouille-roche gris en fonction des bassins hydrographiques (voir par exemple Boucher et Garceau, 2010; Bouvier et Mandrak, 2010). Nous respectons cette convention, car il est possible qu’un grand nombre des menaces énumérées dans la prochaine section puisse toucher simultanément une grande proportion des bassins hydrographiques. Par exemple, la pollution de sources ponctuelles liée aux activités industrielles ou aux émissaires d’évacuation des eaux usées pourrait introduire des polluants dans bon nombre de régions en aval des sources de pollution. Par ailleurs, le fouille-roche gris est confronté à un grand nombre de menaces liées aux activités agricoles, dont les effets de sources diffuses sur la qualité de l’eau incluent une augmentation de la sédimentation, de la turbidité et de la charge en nutriments, des facteurs qui sont tous susceptibles d’avoir des répercussions sur de nombreuses portions d’un bassin hydrographique simultanément. Les barrages ont également une incidence sur les régimes d’écoulement dans les secteurs en amont et en aval des barrages à proprement parler. Par conséquent, le fait de désigner les bassins hydrographiques comme étant des localités est conforme à la définition fondée sur les menaces d’une « localité » reconnue par le COSEPAC. Il y a deux exceptions à cette règle dite « un bassin hydrographique, une localité ». D’abord, le lac Érié a été divisé en trois localités distinctes : les bassins ouest, centre et est. Cette division a été faite en raison de la grande superficie du lac et parce que le bassin ouest abrite une population apparemment en santé de l’espèce, alors qu’elle semble avoir disparu des deux autres bassins. Cette situation donne à penser que les menaces qui pèsent sur une localité ne touchent pas nécessairement les autres de la même façon et exige la désignation de localités distinctes. Ensuite, on a divisé le fleuve Saint-Laurent en quatre localités : le lac Saint-Louis, le lac Saint-François, le lac Saint-Pierre et le secteur aval du lac Saint-Pierre. En raison de l’envergure du fleuve Saint-Laurent, il est peu probable que les menaces y soient réparties de manière égale. De plus, il n’existe aucune mention de la capture du fouille-roche gris dans le fleuve entre ces quatre « lacs », ce qui suggère qu’il s’agit de localités distinctes. Il convient de mentionner que certaines de ces localités n’étaient pas reconnues dans l’évaluation précédente (Boucher et Garceau, 2010), soit parce qu’elles avaient été combinées en une seule localité (lac Érié), soit parce que les auteurs n’avaient pas accès aux données appropriées au moment de la préparation de leur rapport.

Six localités sont reconnues dans l’UD du lac Érié (d’ouest en est) : la rivière Sainte-Claire, le lac Sainte-Claire, la rivière Détroit, le bassin ouest du lac Érié (limitée à la région de la pointe Pelée), le bassin central du lac Érié (probablement disparue) et le bassin est du lac Érié (probablement disparue).

De 4 à 9 localités sont reconnues dans l’UD du lac Ontario, selon que le gobie à taches noires est considéré comme une menace actuelle (3) ou future (9) : la rivière Trent (1), le réseau de la rivière Moira (y compris ses affluents, c.-à-d. les rivières Skootamatta et Black) (1-4) et la rivière Salmon (2-4).

 Trente localités sont reconnues dans l’UD du fleuve Saint-Laurent : le ruisseau Little Rideau, la rivière des Outaouais, le lac Saint-Louis, la rivière Gatineau, la rivière Blanche (Gatineau), la rivière Blanche (Thurso), la rivière Petite-Nation, la rivière Saumon, la rivière Rouge, le ruisseau Calumet, le ruisseau de Pointe-au-Chêne, la rivière Richelieu, la rivière Châteauguay, la rivière Yamaska, la rivière Saint-François, le lac Saint-François, le lac Saint-Pierre, le secteur aval du lac Saint-Pierre, la rivière Nicolet, la rivière L’Assomption, la rivière Bayonne, la rivière du Loup, la rivière Grande-Yamachiche, la rivière Batiscan, la rivière Jacques-Cartier, la rivière Sainte-Anne, la rivière Bécancour, la rivière du Sud, la rivière du Chêne.

Localités où l’espèce est disparue

Plusieurs localités où l’espèce est disparue ont été rapportées par Phelps et Francis (2002). En Ontario, deux spécimens ont été recueillis en 1948 dans un ruisseau sans nom à proximité du lac Moira, mais aucun fouille-roche gris n’a été recueilli lors d’une nouvelle visite du site en 1997 (A. Dextras, comm. pers.; Phelps et Francis, 2002). Cependant, comme cette population fait partie du bassin hydrographique de la rivière Moira, on ignore s’il faut vraiment la considérer comme disparue, car la rivière Moira semble abriter une population relativement abondante. Phelps et Francis (2002) ont également rapporté six populations disparues au Québec : rivière aux Bleuets, rivière du Sud, rivière Niger, rivière Maskinongé, rivière Chicot et Port-Saint-François. La rivière du Sud a été rééchantillonnée en 2005 et en 2013, et, au total, 2 et 29 spécimens de fouille-roche gris y ont été recueillis, respectivement (Boucher et Garceau, 2010; HydroNet, 2013). Port-Saint-François se trouve tout juste en aval du lac Saint-Pierre, et le fouille-roche gris a été observé à 1,6 km de ce site en 2007 (M.-A. Couillard, comm. pers.). Par conséquent, on ne peut pas considérer cette population comme disparue. Le statut des quatre autres populations (rivières aux Bleuets, Niger, Maskinongé et Chicot) n’a pas changé, les échantillonnages effectués en 1996, 2012 et 2013 n’ayant pas permis de prélever de fouille-roche gris dans ces localités (Desrochers et al., 1996; Boucher et Garceau, 2010; WSP, 2013). En plus de ces sites où l’espèce est disparue, Phelps et Francis (2002) ont rapporté neuf sites qui n’ont pas été rééchantillonnés et dont le statut est incertain. Sur ces neuf sites, huit ont été rééchantillonnés, et la présence du fouille-roche gris a été confirmée dans les rivières suivantes : Châteauguay, Richelieu, au Saumon, du Chêne, L’Assomption, aux Ormes, Henri et Bécancour (tableau 2). Comme aucun échantillon n’a été prélevé à la Pointe-du-Buisson depuis 1942, le statut de cette localité est inconnu.

Par ailleurs, de nouvelles localités où l’espèce a disparu ont été recensées en Ontario depuis la publication de Phelps et Francis (2002). En 2005-2006, un échantillonnage ciblé intensif sur les rives du lac Érié n’a pas permis de capturer de spécimens de fouille-roche gris dans cinq sites historiques : plage Holiday et île Pelée dans le bassin ouest; Port Burwell, baie Rondeau et Port Dover dans le bassin est (Reid et Mandrak, 2008). En conséquence, les populations des bassins est et du centre du lac Érié semblent avoir disparu. En revanche, dans le bassin ouest, des spécimens de fouille-roche gris ont été capturés en 2005-2006 (Reid et Mandrak, 2008) ainsi qu’en 2009 dans le cadre d’un inventaire au chalut de fond (M. Belore, données inédites) et en 2010 dans le cadre d’un inventaire à la senne (plus de 50 individus capturés) (S. Reid, comm. pers.). La population qui se trouve sur la rive sud du lac Sainte-Claire pourrait elle aussi avoir disparu. La plus récente mention canadienne de l’espèce dans le lac Sainte-Claire remonte à 1996, les échantillonnages ciblés menés dans des sites historiques en 2004-2005 et entre 2007 et 2010 n’ayant donné lieu à aucune capture (Bouvier et Mandrak, 2010). Entre 1996 et 2001, des relevés au chalut réalisés par le Department of Natural Resources du Michigan ont permis de capturer six fouille-roches gris, mais le rapport ne précise pas l’année exacte des captures (Thomas et Haas, 2004). Les échantillonnages supplémentaires faits en 2011 n’ont donné lieu à aucune capture (M. Belore, comm. pers.). Un spécimen unique a été capturé en 2012 (J. Barnucz, comm. pers.). On ne sait pas s’il y a encore une population viable de l’espèce dans le lac Sainte-Claire.

En résumé, les échantillonnages menés depuis la publication du précédent rapport confirment la majorité des disparitions de populations rapportées par Phelps et Francis (2002). La seule exception est la rivière du Sud, où 29 spécimens ont été recueillis en 2013 (HydroNet, 2013). En Ontario, les échantillonnages ciblés intensifs réalisés dans un grand nombre de sites littoraux historiques des lacs Érié et Sainte-Claire n’ont pas permis de capturer l’espèce, ce qui indique que les populations lacustres connaissent des déclins plus marqués que les populations fluviales. Une compilation récente, mais inédite, de données d’occurrence ciblant les cours d’eau du Québec présente un sommaire des données provenant des récoltes effectuées de 2010 à 2013 (tableau 2). Sur l’ensemble des sites échantillonnés, l’occurrence continue de l’espèce a été confirmée dans 22 sites, de nouvelles occurrences ont été observées dans cinq sites, et il a été impossible de capturer l’espèce dans neuf sites où elle était préalablement présente. L’échantillonnage n’était pas suffisamment vaste pour conclure à des disparitions locales, mais il montre qu’il s’agit d’une possibilité.

Populations récemment observées

Dans le rapport précédent, Phelps et Francis (2002) ont rapporté la découverte d’individus de fouille-roche gris dans quatre nouveaux plans d’eau en Ontario et six au Québec (pour des détails, voir l’annexe 1 dans Phelps et Francis, 2002). Depuis, de nouveaux échantillonnages ont été menés dans les six nouveaux sites du Québec et la présence du fouille-roche gris a été confirmée dans tous les cas (figure 6). En Ontario, deux des quatre sites récemment découverts (lac Sainte-Claire et rivière Sainte-Claire) ont été échantillonnés depuis la publication du précédent rapport (figures 4 et 5). Dans le lac Sainte-Claire, l’échantillonnage ciblé n’a pas permis d’effectuer de nouvelles captures. Un échantillonnage a aussi été réalisé sans succès dans la rivière Sainte-Claire. Toutefois, comme ce relevé au chalut a eu lieu à l’automne, lorsque la température de l’eau est peu élevée, il est possible que l’absence de captures soit attribuable à des conditions environnementales (J. Barnuscz, comm. pers.). Des spécimens de fouille-roche gris ont été capturés par chalutage dans la portion américaine de la rivière Sainte-Claire (Burkett et Jude, 2015). D’autres spécimens de l’espèce ont été capturés dans de nouveaux plans d’eau depuis la publication du précédent rapport en 2002. Au Québec, sept nouvelles populations ont récemment été découvertes dans la rivière Blanche (Thurso), la rivière Sainte-Anne, la rivière du Loup, la rivière Grande-Yamachiche, la rivière Jacques-Quartier, le ruisseau Calumet et le ruisseau de Pointe-au-Chêne (tableau 2) (Boucher et Garceau, 2010; Levert, 2013; ZIP du lac Saint-Pierre, 2013; WSP, 2014). De plus, le fouille-roche gris a récemment (2009-2010) été capturé dans deux nouveaux affluents, la rivière Miscou et la rivière Huron, dans les bassins hydrographiques de la rivière du Sud et de la rivière du Chêne, respectivement. En Ontario, on a découvert une nouvelle population dans la rivière Salmon en 2003 (Reid et al., 2005). En résumé, on continue à découvrir de nouvelles populations du fouille-roche gris, ce qui agrandit l’aire de répartition connue de l’espèce. Il convient cependant de souligner que ces découvertes découlent probablement d’activités d’échantillonnage accrues plutôt que de l’augmentation de l’abondance ou de l’expansion des populations (figures 4 à 6).

La zone d’occurrence et l’indice de zone d’occupation de chaque UD ont été estimés à partir des observations faites de 1980 à 1999 et de 2000 à aujourd’hui :

  • UD1 – Lac Érié (zone d’occurrence 1980-1999 = 1 828 km2; 2000-aujourd’hui = 2 918 km2 : IZO 1980-1999 = 80 km2; 2000-aujourd’hui = 180 km2)
  • UD2 – Lac Ontario (zone d’occurrence 1980-1999 = 667 km2; 2000-aujourd’hui = 1 655 km2 : IZO 1980-1999 = 172 km2; 2000-aujourd’hui = 392 km2)
  • UD3 – Saint-Laurent (zone d’occurrence 1980-1999 = 47 000 km2; 2000-aujourd’hui > 53 215 km2 : IZO 1980-1999 = 5 260 km2; 2000-aujourd’hui = 7 664 km2). Remarque : N’inclut pas les nouvelles mentions reçues après la publication du rapport intermédiaire (2 mois).

Activités de recherche

Le tableau 1 contient un sommaire des plus récentes activités de recherche visant le fouille-roche gris. L’accent est principalement mis (mais pas exclusivement) sur l’échantillonnage accompli depuis le dernier rapport (Phelps et Francis, 2002). Au cours des dernières années, les relevés ciblant l’espèce ont vu leur fréquence et leur intensité augmenter. Il convient de mentionner qu’il manque souvent de données détaillées sur les activités de recherche et qu’un grand nombre de relevés ont été conçus à la seule fin de confirmer la présence de l’espèce, de telle sorte que l’on mettait fin à l’échantillonnage dès qu’un spécimen était observé (voir par exemple Garceau et al., 2007). Dans certains cas, des données détaillées sur les activités de recherche sont accessibles et les lecteurs sont invités à consulter les rapports originaux pour des détails. Cela est particulièrement vrai pour les relevés récents (voir par exemple Reid et Mandrak, 2008). En règle générale, les activités de recherche et les engins de pêche utilisés variaient selon les relevés, ce qui rend les comparaisons difficiles. Cependant, dans le cadre d’activités récentes, on a eu recours à des méthodes de relevé normalisées dans différentes régions géographiques, ce qui devrait faciliter les futures évaluations de l’abondance relative. À titre d’exemple, le MPO a mené des relevés au chalut reposant sur une nouvelle méthode dans le corridor Huron-Érié et dans la rivière des Outaouais (J. Barnucz, comm. pers.). Enfin, le tableau fait état des activités accomplies à l’égard de chaque population, mais un grand nombre de sites ont été visités à plusieurs reprises pour chacune des populations. Dans la majorité des cas, les spécimens de fouille-roche gris ont été capturés uniquement dans un sous-ensemble des sites visités. Chaque fois que le nombre de sites visités était connu, nous l’avons inclus dans le tableau.

Tableau 1. Sommaire des relevés récents de poissons (1995-2013) dans les zones d’occurrence connues du fouille-roche gris, et sources de l’information.

*Les populations en caractères gras ont été découvertes depuis la publication du précédent rapport du COSEPAC en 2002. Type d’engin : a = appareil de pêche électrique portable; b = senne; c = filet dérivant/troubleau; d = pêche électrique par bateau; e = chalut.

Tableau 1.1 Sommaire des relevés récents de poissons (1995-2013) dans les zones d’occurrence connues du fouille-roche gris, et sources de l’information. Unité désignable 1.
Région Population Année du relevé Fouille-roche gris ciblé? Engin de pêche Quantité Source Données sur les activités ou les CPUE?
Bassin hydrographique de la baie de Quinte Réseau hydrographique de la rivière Moira : rivières Moira, Skootamatta et Black 2001, 2003 Oui a, b 61 Reid et al., 2005 Non
Bassin hydrographique de la baie de Quinte Rivière Salmon 2001, 2003 Oui a, b 65 Reid et al., 2005 Non
Bassin hydrographique de la baie de Quinte Rivière Trent 2002-2010 Oui a > 20 / année Coker et Portt, 2011; Reid (données inédites) Oui. Détails dans le rapport.
Tableau 1.2 Sommaire des relevés récents de poissons (1995-2013) dans les zones d’occurrence connues du fouille-roche gris, et sources de l’information. Unité désignable 2.
Région Population Année du relevé Fouille-roche gris ciblé? Engin de pêche Quantité Source Données sur les activités ou les CPUE?
Bassin versant du lac Érié Rivière Détroit 2010-2011 Oui e 79 en 2011 J. Barnucz, comm. pers. 170 traits de ~2 min en 2011  
Bassin versant du lac Érié Bassin ouest : île Pelée, pointe Pelée, plage Holiday 2010 Oui b > 50 S. Reid, comm. pers. Non
Bassin versant du lac Érié Bassin du centre : Port Burwell, Erieau 2005-2006; 2007-2008 Oui b, d 0;0 Reid et Mandrak, 2008; Yunker et al., 2009 De 2 à 5 traits de senne par site (13 sites); voir le rapport
Bassin versant du lac Érié Bassin est : Port Dover, baie Rondeau 2005-2006; 2007-2008 Oui b, d 0;0 Reid et Mandrak, 2008; Yunker et al., 2009 De 2 à 5 traits de senne par site (11 sites); voir le rapport
Bassin hydrographique du lac Sainte-Claire Rivière Sainte-Claire 2010 Oui e 0 J. Barnucz, comm. pers. blanc 
Bassin hydrographique du lac Sainte-Claire Lac Sainte-Claire 2005, 2007-2011 Non b 0 M. Belore, comm. pers. > 600 traits de senne
Tableau 1.3 Sommaire des relevés récents de poissons (1995-2013) dans les zones d’occurrence connues du fouille-roche gris, et sources de l’information. Unité désignable 3.
Région Population Année du relevé Fouille-roche gris ciblé? Engin de pêche Quantité Source Données sur les activités ou les CPUE?
Bassin hydrographique de la rivière des Outaouais Ruisseau Little Rideau 2010 Non a 2 S. Reid, comm. pers. Non
Bassin hydrographique de la rivière des Outaouais et du fleuve Saint-Laurent Rivière des Outaouais 2011 Oui e 144 S. Reid, comm. pers. Non
Bassin hydrographique de la rivière des Outaouais et du fleuve Saint-Laurent Rivière des Outaouais, à l’ouest de Gatineau 2006 Oui a, d 0 Pariseau et al., 2009 Non
Bassin hydrographique de la rivière des Outaouais et du fleuve Saint-Laurent Lac Saint-Louis 1999 Non b 41 J. Boucher, comm. pers. Non
Bassin hydrographique de la rivière des Outaouais et du fleuve Saint-Laurent Lac Saint-Louis 1997, 2005 blanc  blanc  0 blanc  blanc 
Bassin hydrographique de la rivière des Outaouais et du fleuve Saint-Laurent Rivière Gatineau 1995, 2000, 2012, 2013 blanc  blanc  ≥ 1 Tableau 2 Non
Bassin hydrographique de la rivière des Outaouais et du fleuve Saint-Laurent Rivière Gatineau 2011 Oui a 183 S. Reid, comm. pers. Non
Bassin hydrographique de la rivière des Outaouais et du fleuve Saint-Laurent Rivière Blanche (Gatineau) 2011, 2012 Oui a 48 Levert, 2013 213 parcelles ont fait l’objet d’un relevé; détails dans le rapport
Bassin hydrographique de la rivière des Outaouais et du fleuve Saint-Laurent Rivière Blanche (Thurso) 1995, 2000, 2013 blanc  blanc  ≥ 1 Tableau 2 blanc 
Bassin hydrographique de la rivière des Outaouais et du fleuve Saint-Laurent Rivière Blanche (Thurso) 2011, 2012 Oui a 38 Levert, 2013 277 parcelles ont fait l’objet d’un relevé; détails dans le rapport
Bassin hydrographique de la rivière des Outaouais et du fleuve Saint-Laurent Rivière Petite-Nation 1995, 2000, 2013 blanc  blanc  ≥ 1 Tableau 2 Non
Bassin hydrographique de la rivière des Outaouais et du fleuve Saint-Laurent Rivière Petite-Nation 2011, 2012 Oui a 62 Levert, 2013 325 parcelles ont fait l’objet d’un relevé; détails dans le rapport
Bassin hydrographique de la rivière des Outaouais et du fleuve Saint-Laurent Rivière Saumon 2011, 2012 Oui a 78 Levert, 2013 361 parcelles ont fait l’objet d’un relevé; détails dans le rapport
Bassin hydrographique de la rivière des Outaouais et du fleuve Saint-Laurent Rivière Rouge 1995, 2006 blanc  blanc  ≥ 1 Tableau 2 Non
Bassin hydrographique de la rivière des Outaouais et du fleuve Saint-Laurent Ruisseau Calumet 2006 blanc  blanc  ≥ 1 Tableau 2 Non
Bassin hydrographique de la rivière des Outaouais et du fleuve Saint-Laurent Ruisseau de Pointe-au-Chêne 2006, 2007 blanc  blanc  ≥ 1 Tableau 2 Non
Bassin hydrographique du sud-ouest du fleuve Saint-Laurent Rivière Richelieu 2009-2011
2012
Non b 29, 58, 34
≥ 1
N. Vachon, comm. pers.
Tableau 2
Non
Non
Bassin hydrographique du sud-ouest du fleuve Saint-Laurent Rivière Châteauguay (y compris ses affluents : rivières aux Outardes, Trout et des Anglais) 2006 Oui a ≥ 1 par station Garceau et al., 2007 16 stations échantillonnées (350 m chacune)
Bassin hydrographique du sud-ouest du fleuve Saint-Laurent Rivière des Anglais 2012 Oui a 11 Ambioterra, 2013 blanc 
Bassin hydrographique du sud-ouest du fleuve Saint-Laurent Rivière des Anglais 2013 blanc  blanc  ≥ 1 Tableau 2 Non
Bassin hydrographique du sud-ouest du fleuve Saint-Laurent Rivière Yamaska 2010-2011
2013
Oui a 2
Garceau et al., 2011
Tableau 2
26 sites visités
Non
Bassin hydrographique du sud-ouest du fleuve Saint-Laurent Rivière Noire 2013 (x2) Oui; non a, b 12; 57 WSP, 2014; HydroNet, 2013 6 stations échantillonnées; 30 stations échantillonnées
Bassin hydrographique du sud-ouest du fleuve Saint-Laurent Rivière Saint-François 2008-2009, 2011; 2012; 2013 Oui a, b 12; 0; ≥ 1 M.-A. Couillard, comm. pers.; ZIP du lac Saint-Pierre, 2013 Non; détails dans le rapport.
Bassin hydrographique du sud-ouest du fleuve Saint-Laurent Rivière aux Bleuets*** 2013 Oui a, b 0 WSP, 2014 6 stations échantillonnées
Bassin hydrographique du sud-ouest du fleuve Saint-Laurent Rivière Niger*** 2013 Oui a, b 0 WSP, 2014 3 stations échantillonnées
Bassin hydrographique du sud-ouest du fleuve Saint-Laurent Rivière aux Saumons (à Richmond) 2013 Oui a, b 0 WSP, 2014 3 stations échantillonnées
Bassin hydrographique du sud-ouest du fleuve Saint-Laurent Rivière aux Saumons (à Weedon) 2013 Oui a, b 1 WSP, 2014 7 stations échantillonnées
Bassin hydrographique du sud-ouest du fleuve Saint-Laurent Rivière Maskinongé*** 1996; 2012 Oui a, b 0 Desrochers et al., 1996; tableau 2 Non
Bassin hydrographique du sud-ouest du fleuve Saint-Laurent Lac Saint-François 1996, 2004 blanc  blanc  0 Tableau 2 Non
Bassin hydrographique du sud-ouest du fleuve Saint-Laurent Lac Saint-François 2009 Non b 1 M.-A. Couillard, comm. pers. Non
Bassin hydrographique du sud-ouest du fleuve Saint-Laurent Lac Saint­Pierre 2010 Non b 7 M.-A. Couillard, comm. pers. Non
Bassin hydrographique du sud-ouest du fleuve Saint-Laurent Secteur aval du lac Saint-Pierre 2001, 2008, 2012 blanc  blanc  0 Tableau 2 blanc 
Bassin hydrographique du sud-ouest du fleuve Saint-Laurent Bécancour-Batiscan 1996 blanc  blanc  ≥ 1 Tableau 2 blanc 
Bassin hydrographique du sud-ouest du fleuve Saint-Laurent Grondines-Donnacona 2006 blanc  blanc  ≥ 1 Tableau 2 blanc 
Bassin hydrographique du sud-ouest du fleuve Saint-Laurent Rivière Nicolet 2012; 2013 Oui; non a, b 0; 38 ZIP du lac Saint-Pierre, 2013; HydroNet, 2013 Détails dans le rapport; 30 stations échantillonnées
Bassin hydrographique du nord-ouest du fleuve Saint-Laurent Rivière L’Assomption 2002; 2009; 2010; 2011;  2012 Oui a, b 8; 10; 5; 77; 2 M.-A. Couillard, comm. pers.; CARA, 2013 Non
Bassin hydrographique du nord-ouest du fleuve Saint-Laurent Rivière Ouareau 2009;  2011; 2012 Oui a, b 10; 6; ≥ 1 CARA, 2013 Non
Bassin hydrographique du nord-ouest du fleuve Saint-Laurent Rivière Bayonne
Rivière Chicot***
1996; 2012
1996; 2012
?
Non
b
?
5; ≥ 1
0; ≥ 1
M.-A. Couillard, comm. pers.
J. Boucher, comm. pers.
Non
Non
Bassin hydrographique du nord-ouest du fleuve Saint-Laurent Rivière du Loup 2012; 2013 Oui a, b 6; 3 ZIP du lac Saint-Pierre, 2013; WSP, 2014 Détails dans le rapport; 7 stations échantillonnées
Bassin hydrographique du nord-ouest du fleuve Saint-Laurent Rivière Grande-Yamachiche 2012, 2013 Oui a, b 1; 0 ZIP du lac Saint-Pierre, 2013; WSP, 2014 Détails dans le rapport; 4 stations échantillonnées
Bassin hydrographique du nord-ouest du fleuve Saint-Laurent Rivière Batiscan 2013 Oui a, b 11 WSP, 2014 14 stations échantillonnées
Bassin hydrographique du nord-ouest du fleuve Saint-Laurent Rivière Jacques-Cartier 2003; 2013 Oui a, b 1; 0 M.-A. Couillard, comm. pers.; WSP, 2014 Non; 11 stations échantillonnées
Bassin hydrographique du nord-ouest du fleuve Saint-Laurent Rivière Sainte-Anne 2002; 2013 ?; oui. ?; a, b 1; 2 Boucher et Garceau, 2010; WSP, 2014 Non; 15 stations échantillonnées
Bassin hydrographique du sud-est du fleuve Saint-Laurent Rivière Bécancour 2013 Oui a, b ≥ 1 Tableau 2 Non
Bassin hydrographique du sud-est du fleuve Saint-Laurent Rivière aux Orignaux 2013 Oui blanc  0 WSP, 2014 4 stations échantillonnées
Bassin hydrographique du sud-est du fleuve Saint-Laurent Rivière aux Ormes 2013 blanc  a, b 2 WSP, 2014 6 stations échantillonnées
Bassin hydrographique du sud-est du fleuve Saint-Laurent Rivière Gentilly 2013 Oui a, b 6 WSP, 2014 5 stations échantillonnées
Bassin hydrographique du sud-est du fleuve Saint-Laurent Rivière du Sud 2005; 2013 Oui; non a 2; 29 M.-A. Couillard, comm. pers.; HydroNet, 2013 Non; 30 stations échantillonnées
Bassin hydrographique du sud-est du fleuve Saint-Laurent Bras Saint-Nicolas 2012; 2013 Oui a 5; 2 OBV de la Côte-du-Sud, 2013; Paradis, 2014   Détails dans le rapport; 10 stations échantillonnées
Bassin hydrographique du sud-est du fleuve Saint-Laurent Rivière du Chêne 2005, 2010; 2013 Oui a, b ≥ 1; 6 Tableau 2; WSP, 2014 7 stations échantillonnées
Bassin hydrographique du sud-est du fleuve Saint-Laurent Rivière Henri 2013 Oui a, b 2 WSP, 2014 3 stations échantillonnées

Tableau 2. Sommaire des occurrences du fouille-roche gris dans 53 sites d’échantillonnage de l’UD du Saint-Laurent. X = occurrence; 0 = absence malgré des inventaires ciblant l’espèce; (XXXX) = année de capture; RSI = données du Réseau de suivi ichtyologique du fleuve Saint-Laurent. Les données de 1930 à 2009 ont été publiées par le MPO (2013) et les données de 2010 à 2013 proviennent d’une récente compilation inédite; elles peuvent être consultées par l’intermédiaire du Centre de données sur le patrimoine écologique du Québec.

Tableau 2.1 Sommaire des occurrences du fouille-roche gris dans 53 sites d’échantillonnage de l’UD du Saint-Laurent. Fleuve Saint-Laurent.
sites d’échantillonnage de l’UD du Saint-Laurent. Cours d’eau Années où la présence de fouille-roche gris a été confirmée

1930-1949
Années où la présence de fouille-roche gris a été confirmée

1950-1969
Années où la présence de fouille-roche gris a été confirmée

1970-1989
Années où la présence de fouille-roche gris a été confirmée

1990-2009
Années où la présence de fouille-roche gris a été confirmée

2010-2013
Lac Saint-François Lac Saint-FrançoisRSI blanc  blanc  blanc  O (1996RSI, 2004RSI)
X (2009RSI)
blanc 
Lac Saint-Louis Lac Saint-LouisRSI X (1941) blanc  blanc  O (1997RSI, 2005RSI)
X (1999)
O (2011)RSI
Lac Saint-Louis Pointe du Buisson X (1942) blanc  blanc  blanc  blanc 
Lac Saint-Louis Rapides de Lachine X (1941) blanc  blanc  blanc  blanc 
Lac Saint-Pierre Lac Saint-Pierre blanc  blanc  blanc  X (1995RSI, 2002RSI, 2006, 2007RSI) X (2010, 2012)MDDEFP
Lac Saint-Pierre Archipel du lac Saint-PierreRSI blanc  blanc  blanc  O (1995RSI)
X (2001, 2003RSI)
X (2010)RSI
Lac Saint-Pierre Port-Saint-François blanc  blanc  X (1972) O (1995) blanc 
Section aval Tronçon Bécancour-BatiscanRSI blanc  blanc  blanc  X (1996RSI)
O (2001RSI, 2008 RSI)
O (2012)RSI
Section aval Tronçon Grondines-DonnaconaRSI blanc  blanc  blanc  X (1997RSI)
X (2006RSI)
blanc 
Tableau 2.2 Sommaire des occurrences du fouille-roche gris dans 53 sites d’échantillonnage de l’UD du Saint-Laurent. Montréal et Outaouais.
sites d’échantillonnage de l’UD du Saint-Laurent. Cours d’eau Années où la présence de fouille-roche gris a été confirmée

1930-1949
Années où la présence de fouille-roche gris a été confirmée

1950-1969
Années où la présence de fouille-roche gris a été confirmée

1970-1989
Années où la présence de fouille-roche gris a été confirmée

1990-2009
Années où la présence de fouille-roche gris a été confirmée

2010-2013
Bassin versant des Sept Rivière Blanche (Gatineau) blanc  blanc  blanc  X (1995, 2000) X (2011, 2012, 2013)Uni. Ottawa
Bassin versant des Sept Rivière Gatineau blanc  blanc  blanc  X (1999, 2002, 2 003 200) X (2013)MDDEFP
Bassin versant du Lièvre Rivière Blanche (Thurso) blanc  blanc  blanc  blanc  X (2011, 2012, 2013)Uni. Ottawa
Bassin versant Rouge-Petite-Nation-Saumon Ruisseau Calumet blanc  blanc  blanc  X (2006) blanc 
Bassin versant Rouge-Petite-Nation-Saumon Rivière de la Petite Nation blanc  X (1964) blanc  X (1995, 2000) X (2011, 2012, 2013)Uni. Ottawa
Bassin versant Rouge-Petite-Nation-Saumon Ruisseau de Pointe-au-Chêne blanc  blanc  blanc  X (2006, 2007) blanc 
Bassin versant Rouge-Petite-Nation-Saumon Rivière Rouge blanc  blanc  blanc  X (1995, 2006) blanc 
Bassin versant Rouge-Petite-Nation-Saumon Rivière Saumon (ou rivière Kinonge) blanc  blanc  blanc  X (1995, 2007) X (2011, 2012, 2013)Uni. Ottawa
Rivière des Outaouais Rivière des Outaouais blanc  blanc  X X (2006) blanc 
Tableau 2.3 Sommaire des occurrences du fouille-roche gris dans 53 sites d’échantillonnage de l’UD du Saint-Laurent. Nord-ouest du Saint-Laurent.
sites d’échantillonnage de l’UD du Saint-Laurent. Cours d’eau Années où la présence de fouille-roche gris a été confirmée

1930-1949
Années où la présence de fouille-roche gris a été confirmée

1950-1969
Années où la présence de fouille-roche gris a été confirmée

1970-1989
Années où la présence de fouille-roche gris a été confirmée

1990-2009
Années où la présence de fouille-roche gris a été confirmée

2010-2013
Bassin versant Batiscan-Champlain Rivière Batiscan blanc  blanc  X (1973) blanc  X (2013)Génivar
Bassin versant Bayonne Rivière Bayonne blanc  blanc  X (1971) X (1996) X (2012)MDDEFP
Bassin versant Bayonne Rivière Chicot X (1941) blanc  X (1971) O (1996) O (2012)MDDEFP
Bassin versant L’Assomption Rivière L’Assomption blanc  blanc  X (1981, 1987) X (1991, 2002, 2009) X (2010, 2011, 2012)CARA
Bassin versant L’Assomption Rivière Ouareau blanc  blanc  X (1981) X (1990, 2002, 2009) X (2011, 2012)CARA
Bassin versant du Loup-Yamachiche Rivière du Loup blanc  blanc  blanc  blanc  X (2012ZIP lac Saint-Pierre, 2013Génivar)
Bassin versant du Loup-Yamachiche Rivière Grande Yamachiche blanc  blanc  blanc  blanc  X (2012)ZIP lac St-Pierre
O (2013)Génivar
Bassin versant Jacques-Cartier Rivière Jacques-Cartier blanc  blanc  blanc  X (2003) O (2013)Génivar
Bassin versant Sainte-Anne Rivière Blanche blanc  blanc  blanc  X (2002) blanc 
Bassin versant Sainte-Anne Rivière Noire blanc  blanc  blanc  blanc  X (2013)Génivar
Tableau 2.4 Sommaire des occurrences du fouille-roche gris dans 53 sites d’échantillonnage de l’UD du Saint-Laurent. Sud-ouest du Saint-Laurent.
sites d’échantillonnage de l’UD du Saint-Laurent. Cours d’eau Années où la présence de fouille-roche gris a été confirmée

1930-1949
Années où la présence de fouille-roche gris a été confirmée

1950-1969
Années où la présence de fouille-roche gris a été confirmée

1970-1989
Années où la présence de fouille-roche gris a été confirmée

1990-2009
Années où la présence de fouille-roche gris a été confirmée

2010-2013
Bassin versant Châteauguay Ruisseau Allen blanc  blanc  X (1976) blanc  blanc 
Bassin versant Châteauguay Rivière Châteauguay X (1941, 1942, 1944) blanc  X (1976, 1987) X (2006) X (2012)MDDEFP
Bassin versant Châteauguay Rivière des Anglais blanc  blanc  X (1976) X (1996, 2006, 2009) X (2010, 2011, 2012, 2013)Ambioterra
Bassin versant Châteauguay Rivière aux Outardes Est blanc  blanc  X (1976) X (1996, 2002, 2006) blanc 
Bassin versant Châteauguay Rivière Trout X (1941) blanc  X (1976) X (1996, 2006) X (2010)Ambioterra
Bassin versant Richelieu Rivière Richelieu blanc  blanc  blanc  X (1991, 1993, 1994, 1997, 1999, 2001, 2003, 2006, 2009) X (2010, 2011, 2012)MDDEFP
Bassin versant Saint-François Rivière aux Bleuets blanc  blanc  X (1977) O (1992, 1996) O (2013)Génivar
Bassin versant Saint-François Décharge du lac Elgin (ou rivière Maskinongé) X (1934) blanc  blanc  O (1996) O (2012)MDDEFP
Bassin versant Saint-François Rivière Niger X (1931) blanc  blanc  O (1996) O (2013)Génivar
Bassin versant Saint-François Rivière Saint-François X (1944) blanc  blanc  X (1998, 2003, 2008, 2009) X (2011MDDEFP, 2013MDDEFP+Odanak)
O (2012)ZIP lac St-Pierre
Bassin versant Saint-François Rivière aux Saumons (Richmond/Melbourne) X (1932) blanc  blanc  X (2009) O (2013)Génivar
Bassin versant Saint-François Rivière aux Saumons
(Weedon/Lingwick)
blanc  blanc  X (1977) blanc  X (2013)Génivar
Bassin versant Yamaska Rivière Noire blanc  X (1964) X (1987) X (1995) X (2013)Génivar, Hydronet
Bassin versant Yamaska Rivière Yamaska blanc  X (1969) X (1971) X (1995) X (2010)MDDEFP
X (2012)MDDEFP
Tableau 2.5 Sommaire des occurrences du fouille-roche gris dans 53 sites d’échantillonnage de l’UD du Saint-Laurent. Sud-est du Saint-Laurent.
sites d’échantillonnage de l’UD du Saint-Laurent Cours d’eau Années où la présence de fouille-roche gris a été confirmée

1930-1949
Années où la présence de fouille-roche gris a été confirmée

1950-1969
Années où la présence de fouille-roche gris a été confirmée

1970-1989
Années où la présence de fouille-roche gris a été confirmée

1990-2009
Années où la présence de fouille-roche gris a été confirmée

2010-2013
Bassin versant Bécancour Rivière Bécancour blanc  X (1964) blanc  blanc  X (2013)MDDEFP
Bassin versant Bécancour Rivière aux Orignaux blanc  blanc  X (1975) blanc  O (2013)Génivar
Bassin versant Bécancour Rivière aux Ormes X (1941) blanc  blanc  blanc  X (2013)Génivar
Bassin versant Bécancour Rivière Gentilly X (1941) blanc  blanc  blanc  X (2013)Génivar
Bassin versant Côte-du-Sud Rivière Bras Saint-Nicolas blanc  blanc  O (1975), X (1980) X (1997), O (2003, 2005, 2007, 2010) X (2012, 2013)OBV Côte-du-Sud
Bassin versant Côte-du-Sud Rivière du Sud X (1941) X (1964)  O (1988) O (1991, 1992,1996, 1997, 2004)
X (2005)
X (2013)Hydronet
Bassin versant Côte-du-Sud Rivière Miscou (affluent de la rivière du Sud) blanc  blanc  blanc  X (2009) blanc 
Bassin versant du Chêne Rivière du Chêne blanc  blanc  X (1971) X (2007) X (2010, 2013Génivar)
Bassin versant du Chêne Rivière Henri blanc  blanc  X (1971) blanc  X (2013)Génivar
Bassin versant du Chêne Rivière Huron blanc  blanc  blanc  blanc  X (2010)MDDEFP
Bassin versant Nicolet Rivière Nicolet X (1944) blanc  blanc  blanc  O (2012)ZIP lac St-Pierre
X (2013)MDDEFP, Hydronet

Habitat

Besoins en matière d’habitat

Les sections qui suivent décrivent les besoins généraux en matière d’habitat du fouille-roche gris aux diverses étapes de son cycle vital. Il convient de mentionner que les localités définies comme habitat essentiel sont énumérées dans le programme de rétablissement (DFO, 2013).

Habitat des adultes

Les adultes du fouille-roche gris se rencontrent dans les petits, moyens et grands cours d’eau où le courant est modéré ainsi que dans les plages lacustres de sable grossier et de gravier fin (Phelps et Francis, 2002; Bouvier et Mandrak, 2010; Boucher et Garceau, 2010). Dans les rivières Salmon et Trent, Reid (2004) a réalisé des relevés à la pêche électrique pour recueillir un total de 347 spécimens de fouille-roche gris dans des rapides et des hauts-fonds. Reid et al. (2005) ont examiné les liens entre les caractéristiques des rapides (largeur, profondeur, vitesse, conductivité et granulométrie médiane) et l’occurrence d’adultes du fouille-roche gris dans les cinq rivières du bassin hydrographique du lac Ontario. Bien qu’ils ne soient pas parvenus à établir une différence statistiquement significative entre les sites où l’on rencontre des adultes du fouille-roche gris et ceux où ils en sont absents, ils ont constaté que la majorité des captures se faisaient aux endroits où les rapides s’écoulent dans des tronçons profonds à fond sableux ou dans des fosses. Dans quatre de ces rivières, la limite amont de la répartition a été associée à des obstacles infranchissables. Au Québec, Boucher et al., (2009) ont examiné les besoins en matière d’habitat de l’espèce dans les rivières Richelieu et Gatineau. Dans cette dernière, les sites où le fouille-roche gris a été capturé étaient caractérisés par une vitesse d’écoulement élevée et par une présence accrue de périphyton. Dans la rivière Richelieu, les sites de capture étaient moins profonds, la vitesse d’écoulement y était plus élevée, et il y avait davantage de débris ligneux. La seule variable associée à la présence du fouille-roche gris dans les deux rivières était la vitesse d’écoulement de l’eau, la majorité des individus ayant été capturés à des sites où la vitesse du courant était intermédiaire (de 0,39 à 0,49 m/s). Boucher et al., (2009) ont suggéré que la vitesse d’écoulement intermédiaire pourrait représenter un compromis entre la disponibilité des proies et les dépenses énergétiques exigées par une vitesse d’écoulement élevée. Il a aussi été suggéré qu’une vitesse d’écoulement modérée pourrait favoriser le maintien d’un substrat exempt de sédiments fins, sans doute utilisé pour le frai (Scott et Crossman, 1973). Au cours de leur relevé de l’habitat de plage du lac Érié, Reid et Mandrak (2008) ont capturé la majorité des individus dans des plages au substrat allant de sable grossier à du gravier fin. Le fouille-roche gris a aussi été capturé dans à une plage de sable fin (Reid et Mandrak, 2008). Récemment, on a aussi examiné les préférences en matière d’habitat de l’espèce dans quatre affluents de la rivière des Outaouais (Gatineau, Blanche [Thurso], Petite-Nation et Saumon) pendant trois saisons (printemps, été, automne) (Levert, 2013). Dans les quatre affluents, on a rencontré l’espèce à des sites caractérisés par un substrat hétérogène et grossier (gravier, cailloux, galets), une pente douce et une vitesse d’écoulement allant de 0,25 à 1 m/s. Toutefois, dans les quatre affluents, le type de substrat semble avoir été la seule variable fixe dans la détermination de la présence de l’espèce, ce qui suggère que la préférence en matière d’habitat est peut-être moins précise que ce qui a été décrit dans les études antérieures (voir par exemple Boucher et al., 2009; Bouvier et Mandrak, 2010).

Il est important de mentionner que les échantillonnages ont surtout eu lieu pendant l’été et que, de façon comparative, les besoins en matière d’habitat d’hivernage du fouille-roche gris sont peu connus. Reid (2004) a rapporté une baisse des captures par unité d’effort (CPUE) à la fin de l’été/à l’automne, le nombre de poissons capturés par minutes (pêche électrique) étant inférieur de 66 % (température de l’eau de 22 °C) par rapport à la période de frai. En octobre (7 °C), les CPUE ont diminué davantage et étaient 90 % moins élevées que pendant la période de frai. Cela donne à penser que le fouille-roche gris se déplace vers d’autres milieux fluviaux pendant l’hiver. Il est aussi possible que l’espèce soit moins active pendant la saison hivernale et qu’il soit donc plus difficile de la capturer. En outre, Reid et Mandrak (2008) ont observé un décalage saisonnier en ce qui a trait aux taux de capture du fouille-roche gris dans le lac Érié. Cependant, la tendance semble être inversée dans l’habitat lacustre, davantage d’individus ayant été capturés à l’automne (du 27 sept. au 12 oct., 2005-2006) lors de sennages nocturnes qu’au cours de l’été (du 5 au 21 juin). Bien que ces observations laissent croire à un décalage saisonnier en matière d’habitat, elles suggèrent aussi que ce décalage n’est pas le même dans les milieux lacustres que dans les milieux fluviaux. En revanche, il est possible qu’après la saison de frai, le fouille-roche gris migre des eaux courantes vers des eaux plus profondes et au débit plus lent. Branson (1967) a observé des déplacements de l’espèce, à des fins d’hivernage, entre les principaux tronçons d’une rivière de l’Oklahoma et des bras morts plus calmes remplis de feuilles et de débris.

Habitat de frai

Le fouille-roche gris fraye au printemps et au début de l’été lorsque la température de l’eau oscille entre 14 et 26 °C (Comtois et al., 2004; Reid, 2004). En règle générale, l’habitat de frai convenable semble être caractérisé par des vitesses d’écoulement modérées et un substrat grossier (Reid, 2004; Lemieux et al., 2005; Boucher et al., 2009). Au Québec, on a repéré dans la rivière Gatineau un site de frai qui a été visité à plusieurs reprises au fil des années, ce qui a donné un aperçu des besoins du fouille-roche gris en matière d’habitat de frai (Boucher et Garceau, 2010). Entre le 20 mai et le 21 juin 1999, 7 mâles et 1 femelle en état de frayer ont été capturés à des profondeurs variant de 0,5 à 5 m, dans des eaux dont la température oscillait entre 14 et 19 °C (Comtois et al., 2004). Entre le 14 et le 27 juillet 2003, on a observé des femelles reproductrices et des mâles fortement pigmentés dans le même secteur (J. Boucher, comm. pers.). Toutefois, les individus en état de frayer ne représentaient qu’une très faible proportion des prises à ce moment-là (de 2 à 5 individus possiblement parvenus à maturité sur un total de 137 individus; J. Boucher, comm. pers.), ce qui pourrait suggérer que la période de frai tirait à sa fin. Ces observations concordent avec celles de Reid (2004) qui, dans la rivière Trent, a recueilli des mâles en état de frayer et des femelles parvenues à maturité pendant tout le mois de juin 2003, alors que la température de l’eau est passée de 14,5 à 25 °C. Aucun fouille-roche gris en état de frayer n’a été capturé après le 4 juillet (température de l’eau : 27 °C) dans la rivière Trent ni après le 1er juillet (26 °C) dans la rivière Salmon, ce qui laisse croire que l’espèce fraye de préférence dans des eaux dont la température est inférieure à environ 26 °C. Ces constatations sont appuyées par l’observation que la période de frai avait lieu un mois plus tôt dans la rivière Cheboygan (Michigan) que dans la rivière Trent, mais que la température de l’eau y était semblable (Winn, 1953). Reid (2004) a mesuré un ensemble de variables de l’habitat aux sites de la rivière Trent où des femelles gravides de l’espèce ont été capturées. Ces mesures suggèrent que le frai a lieu à des sites répondant aux caractéristiques suivantes : vitesse d’écoulement moyenne au milieu de la colonne d’eau de 0,46 m/s (plage de 0 à 1,0), profondeur moyenne de l’eau de 0,49 m (plage de 0,23 à 0,77 m) et substrat grossier (21 % de gravier, 64 % de galets). Ces conditions de frai s’apparentent à celles qui ont été observées dans quatre affluents de la rivière des Outaouais (Gatineau, Blanche [Thurso], Petite-Nation et Saumon), où 22 mâles en coloration de frai ont été observés du 26 juin au 17 juillet à de faibles profondeurs, à des sites à substrat rocheux où le débit variait de 0,076 à 3,5 m/s et la température de l’eau, de 17,5 à 23,9 °C.

Mises ensemble, ces observations provenant de diverses localités soulignent toutes l’importance pour le frai de la présence d’un substrat grossier et d’un débit modéré. Cette constatation est corroborée par Winn (1953), qui a observé que le frai avait cessé dans la rivière Cheboygan après une diminution du débit. Au même endroit, Winn (1953) a également observé divers épisodes de frai et a noté que le fouille-roche gris déposait ses œufs dans du gravier grossier à fin, mais pas dans le sable fin. De plus, les mâles semblaient défendre leurs territoires de reproduction, qui s’articulaient souvent autour d’une grosse pierre (Winn, 1953).

Habitat des jeunes de l’année et des juvéniles

On trouve peu d’information sur les besoins en matière d’habitat des juvéniles de l’espèce. Une analyse documentaire réalisée par Lane et al., (1996) a permis de conclure que la présence des juvéniles était associée à des substrats tels que le gravier et le sable et, dans une moindre mesure, le limon. Ils ont aussi noté que les juvéniles étaient plus communs dans les ruisseaux que dans les lacs (Lane et al., 1996). Des œufs et des larves ont été recueillis dans un site de frai de la rivière Gatineau (Lemieux et al., 2005). Comme les larves recueillies émergeaient des œufs au moment de l’échantillonnage, il est difficile de savoir si elles se seraient déplacées vers un autre habitat par la suite (Lemieux et al., 2005). En faisant appel à la pêche électrique dans les rivières Salmon et Trent, Reid (2004) n’a capturé aucun spécimen de l’espèce de moins d’un an, et seulement 2 individus sur un total de 54 étaient âgés d’un an. Tous les autres individus avaient de 2 à 5 ans. Cela laisse croire que les plus petits individus sont moins susceptibles d’être capturés à l’aide d’un appareil de pêche électrique ou que les juvéniles n’utilisent pas les mêmes milieux que les adultes.

Résidence

Le fouille-roche gris ne se construit pas de résidences au cours de son cycle de vie.

Tendances en matière d’habitat

En raison des activités agricoles et de l’urbanisation dans l’ensemble de l’aire de répartition de l’espèce, l’habitat de celle-ci a subi une perte nette. La déforestation associée à l’agriculture et à l’urbanisation ainsi que les modifications au littoral des lacs ont entraîné une hausse de la sédimentation et une baisse de la disponibilité du substrat grossier privilégié par le fouille-roche gris (BAPE, 2003; Vachon, 2003; Reid et Mandrak, 2008). La vitesse d’écoulement modérée dont l’espèce a besoin pour frayer a été perturbée par des barrages et d’autres ouvrages de retenue dans un grand nombre de secteurs (Reid, 2006; Boucher et Garceau, 2010). Par ailleurs, il est possible que certains milieux soient moins accessibles au fouille-roche gris en raison de la détérioration de la qualité de l’eau (voir par exemple Berryman, 2008; ECCC, 2017) et de la présence d’espèces envahissantes (Reid et Mandrak, 2008). Par exemple, dans le lac Érié, les proliférations d’algues nuisibles sont de plus en plus fréquentes et, à l’été 2010, on y a observé une prolifération sans précédent d’algues bleues toxiques (Lake Erie Lakewide Management Plan, 2011). Cette situation est particulièrement préoccupante, car le bassin ouest du lac Érié, qui accueille la seule population restante du fouille-roche gris dans le lac, est celui qui a été le plus touché (Lake Erie Lakewide Management Plan, 2011). La disponibilité de l’habitat dans l’aire de répartition américaine de l’espèce a également diminué (Rudolph et al., 2001; NatureServe, 2011).

Au Québec, l’accroissement de la sensibilisation à l’environnement a mené à la mise en œuvre de mesures d’atténuation qui pourraient avoir des effets bénéfiques sur la disponibilité de l’habitat à long terme. Par exemple, le long de la rivière Yamaska, les efforts concertés déployés par les industries de la ville de Granby ont entraîné une baisse marquée des concentrations de BPC (Berryman, 2008). On a aussi mis en place des règlements relatifs à la gestion du littoral, mais, en date de 2004, le taux de conformité à ces règlements était faible (Sager, 2004). L’adoption de nouvelles règles sur l’utilisation du fumier comme engrais et le nombre maximal d’animaux par secteur pourrait atténuer les répercussions environnementales de la production porcine, mais les effets de cette industrie demeureront probablement importants (BAPE, 2003). Enfin, Hydro-Québec est de plus en plus consciente des conséquences de la perturbation des régimes d’écoulement causés par les barrages et a commandé au moins une étude pour examiner des façons de régler les débits de manière à préserver les possibilités de frai du fouille-roche gris (Lemieux et al., 2005).

En Ontario, diverses mesures ont aussi été prises pour améliorer la qualité de l’eau dans les Grands Lacs (voir par exemple Koonce et al., 1996). Un partenariat a notamment été établi entre Environnement et Changement climatique Canada et le ministère de l’Environnement et de l’Action en matière de changement climatique de l’Ontario dans le but de coordonner l’élaboration et la mise en œuvre de mesures correctives visant plusieurs zones préoccupantes de la région des Grands Lacs (ECCC, 2010). Ces zones préoccupantes incluent certaines portions de l’aire de répartition du fouille-roche gris en Ontario, dont la baie de Quinte, la rivière Détroit et la rivière Sainte-Claire. Par exemple, dans la baie de Quinte, les mesures ont entraîné une réduction de 16 500 kg des charges de phosphore et de 12 000 t des charges de sédiments (Environment Canada et Ontario Ministry of the Environment, 2011a). Des mesures ont aussi été prises pour augmenter la surveillance de l’habitat du poisson et pour mettre en œuvre des règlements plus stricts pour les usines de pâtes et papiers de la région (Environment Canada and Ontario Ministry of the Environment, 2011a). Les effets de ces mesures sur l’habitat de l’espèce sont inconnus. Par ailleurs, la mise en œuvre du règlement provincial concernant la Stratégie municipale et industrielle de dépollution (SMID) a contribué à une réduction importante des substances toxiques persistantes dans la rivière Détroit (Environment Canada and Ontario Ministry of the Environment, 2011 b). Des programmes de protection et de restauration des rives à grande échelle ont aussi été lancés pour accroître l’habitat du poisson dans plusieurs municipalités qui bordent la rivière (Environment Canada and Ontario Ministry of the Environment, 2011b), ce qui pourrait avoir des répercussions positives sur le fouille-roche gris, bien que celles-ci n’aient pas été quantifiées. L’aire de répartition du fouille-roche gris en Ontario relève également de la compétence de plusieurs offices de protection de la nature, dont le rôle est d’offrir des services et des programmes servant à protéger et à gérer les ressources hydriques de bassins hydrographiques donnés. À titre d’exemple, l’Office de protection de la nature de Quinte a compétence sur les bassins hydrographiques des rivières Moira et Salmon, en plus d’être responsable des projets de restauration de l’habitat riverain. Ces bassins hydrographiques sont sévèrement entravés et il n’y a aucun plan relatif au retrait de barrages (B. McNevin, comm. pers.). L’Office de protection de la nature de Quinte n’a aucun projet visant directement l’habitat du fouille-roche gris (B. McNevin, comm. pers.).

Mises ensemble, ces mesures d’atténuation pourraient provoquer une hausse de la disponibilité de l’habitat, mais les effets combinés de l’agriculture et de l’urbanisation intensives continueront sans doute d’être importants.

Biologie

La biologie du fouille-roche gris a précédemment été décrite sommairement par Goodchild (1994) ainsi que par Phelps et Francis (2002). Cependant, de nouvelles études ont clarifié certains aspects de la biologie de l’espèce, en particulier la biologie de la reproduction (voir par exemple Reid, 2004; Boucher et al., 2009).

Alimentation et nutrition

Le fouille-roche gris est un poisson démersal qui se nourrit principalement d’invertébrés benthiques (Scott et Crossman, 1973; Goodchild, 1994; Lapointe, 1997). Des analyses du contenu intestinal de spécimens du lac Érié (Ontario), de la rivière Cheboygan (Michigan) et de la rivière Ohio suggèrent que l’espèce se nourrit surtout de larves de chironomidés (larves de moucheron), de petites larves de trichoptères (larves de phrygane), de naïades d’éphéméroptères (larves d’éphémère) et, parfois, d’ostracodes (Turner, 1921; Winn, 1953, Page, 1983; Strange, 1997). Le zooplancton et les chrysalides forment le reste de son alimentation, bien que la proportion de ces proies varie en fonction de l’emplacement géographique du fouille-roche gris et de la composition de la communauté locale des invertébrés (Strange, 1997). L’espèce se nourrit également d’algues, de matière organique et de débris (Turner, 1921; Goodchild, 1994), mais on ne sait pas si elle ingère ces aliments de façon accidentelle pendant qu’elle se nourrit d’invertébrés ou de façon délibérée.

Déplacements et dispersion

Les déplacements et la dispersion du fouille-roche gris sont deux aspects qui restent méconnus. L’espèce se rencontre dans les milieux tant fluviaux que lacustres, lesquels sont souvent associés à un substrat grossier et à un débit ou à une action des vagues modérée (Phelps et Francis, 2002; Reid et Mandrak, 2008; Bouvier et Mandrak, 2010; Boucher et Garceau, 2010). Dans les cours d’eau, Reil et al., (2005) ont fréquemment capturé le fouille-roche gris sur des substrats grossiers à proximité de rapides ou de fosses sablonneuses. Dans les lacs, Trautman (1981) a observé des déplacements quotidiens du fouille-roche gris, qui se retrouve principalement à des profondeurs de plus de trois mètres le jour et de moins d’un mètre la nuit. Les déplacements saisonniers de l’espèce restent méconnus (Reid, 2004; Reid et Mandrak, 2008), mais Branson (1967) a suggéré qu’elle utilisait des bras morts profonds et remplis de débris comme habitat d’hivernage. La dispersion aux fins d’hivernage est aussi étayée par la diminution des captures par unité d’effort dans des sites d’échantillonnage fluviaux d’août à octobre (Reid, 2004). Cette observation a été associée à une augmentation concomitante des CPUE dans les milieux fluviaux profonds, ce qui laisse croire que le fouille-roche gris hiverne dans de tels milieux (Reid, 2004).

Relations interspécifiques

En Ontario, le fouille-roche gris a été échantillonné dans des secteurs associés avec le fouille-roche zébré (Percina caprodes) et le méné pâle (Notropis volucellus) (Goodchild, 1994) et, au Québec, avec le raseux-de-terre, l’omisco (Percopsis omiscomaycus) et le meunier noir (Catostomus commersonii) (Lapointe, 1997). Dans quatre affluents de la rivière des Outaouais (rivières Gatineau, Blanche [Thurso], Petite-Nation et Saumon), l’espèce a surtout été retrouvée en présence du fouille-roche zébré, du dard barré (Etheostoma flabellare) et du naseux de rapides (Rhinichthys cataractae) (Levert, 2013). Dans la rivière Bras Saint-Nicolas (un affluent de la rivière du Sud), on l’a retrouvé en compagnie du bec-de-lièvre (Exoglossum maxillingua), du crapet de roche (Ambloplites rupestris), de la queue à tache noire (Notropis hudsonius) et du méné pâle (OBV de la Côte-du-Sud, 2013). Il a été avancé que, dans les secteurs où le raseux-de-terre et le fouille-roche zébré cohabitent avec le fouille-roche gris, il peut y avoir une concurrence interspécifique pour les territoires de frai ainsi qu’une hybridation potentielle entre ces espèces (Goodchild, 1994). Toutefois, les comportements de reproduction du fouille-roche gris et du raseux-de-terre diffèrent de manière substantielle (Grant et Colgan, 1984), ce qui rend très improbables les cas d’hybridation entre ces deux espèces.

On sait toujours peu de choses au sujet des prédateurs de l’espèce. Cependant, Reid (2005) a observé le fouille-roche gris dans la rivière Trent, en Ontario, dans des secteurs où il a également trouvé l’achigan à petit bouche (Micropterus dolomieu) et le crapet de roche, deux espèces piscivores (Scott et Crossman, 1973). En conséquence, il est possible que ces prédateurs se nourrissent du fouille-roche gris, mais les données manquent pour confirmer cette hypothèse.

L’aire de répartition du fouille-roche gris chevauche celle de l’envahisseur qu’est le gobie à taches noires (Neogobius melanostomus) dans les secteurs de la rivière Sainte-Claire, du lac Sainte-Claire, de la rivière Détroit, du lac Ontario (près de la baie de Quinte) et du fleuve Saint-Laurent (Bernatchez et Giroux, 2000; Phelps et Francis, 2002; Reid, 2006; Reid et Mandrak, 2008; Boucher et Garceau, 2010). Le gobie à taches noires est en concurrence avec le fouille-roche gris pour l’obtention de nourriture et pour l’habitat (y compris l’habitat de frai) (Baker, 2005; Reid et Mandrak, 2008). De plus, il a été suggéré que le gobie à taches noires était un prédateur potentiel des œufs et des jeunes du fouille-roche gris (French et Jude, 2001; Boucher et Garceau, 2010; Bouvier et Mandrak, 2010). Reid et Mandrak (2008) ont observé que, dans le lac Érié, les CPUE de fouille-roche gris les plus élevées ont été faites lorsque les CPUE du gobie à taches noires étaient les plus faibles, ce qui laisse croire que ce dernier chasse le fouille-roche gris lorsque les deux espèces cohabitent. Burkett et Jude (2015) ont attribué au gobie à taches noires les importantes diminutions des CPUE du fouille-roche gris et le déclin de plus de 80 % de l’abondance relative de l’espèce dans la rivière Sainte-Claire. D’autres signes indiquant que le gobie à taches noires évince les poissons benthiques indigènes, y compris plusieurs autres espèces de dards, ont été observés au Canada (Thomas et Haas, 2004; Baker, 2005). 

Cycle vital et reproduction

La majorité des individus de l’espèce atteint la maturité sexuelle après un an (deux ans dans le cas de certains individus; Page, 1983; Etnier et Starnes, 1993) et on a trouvé des spécimens âgés de deux à cinq ans (Reid, 2004). En Ontario, la longueur totale des poissons reproducteurs matures variait de 46 à 71 mm (Reid, 2006), les mâles étant généralement plus longs que les femelles (Scott et Crossman, 1973; Reid, 2006). Le frai a lieu au printemps ou à l’été lorsque la température de l’eau oscille entre 14,5 et 26 °C (Comtois et al., 2004; Reid, 2004), mais on croit que la durée de la période de frai varie en fonction de la latitude, la période de reproduction des populations du sud étant plus longue (Hubbs, 1985). En plus de la température, le débit de l’eau joue un rôle prépondérant dans le frai du fouille-roche gris, le débit mesuré dans l’habitat de frai de l’espèce variant de 0,24 à 0,60 m/s dans la rivière Gatineau (Comtois et al., 2004). L’importance du débit est étayée par les observations de Winn (1953) selon lesquelles le comportement de reproduction de l’espèce cesse lorsque le débit est limité dans son habitat de frai. Winn (1953) a étudié le comportement de frai et de reproduction du fouille-roche gris dans la rivière Cheboygan, au Michigan, et il a estimé que le territoire de frai des mâles était d’une superficie d’environ 1 m2. Les mâles choisissent un territoire de reproduction composé principalement de galets et de cailloux, qui comptent pour 30 à 67 % du substrat total (Comtois et al., 2004; Lemieux et al., 2005), et où l’on retrouve souvent un gros bloc rocheux (Winn, 1953). Winn (1953) a aussi observé que, lorsqu’une femelle s’approche du territoire d’un mâle, celui-ci tente de l’attirer vers le centre du territoire en question. Le frai se déroule entre des roches ou dans le gravier; la femelle s’immerge partiellement dans le substrat, le mâle se positionne au-dessus d’elle, retenant son corps avec ses nageoires pelviennes, alors que les nageoires caudales des deux individus sont réunies (Winn, 1953). Les œufs sont immédiatement fertilisés dans ce « nid ». Winn (1953) a déterré trois de ces « nids » et a déterminé qu’ils contenaient de 4 à 10 œufs légèrement adhésifs d’un diamètre d’environ 1,4 mm. Winn (1953) a aussi noté que la femelle de l’espèce s’accouplait avec plusieurs mâles pendant la saison de reproduction et qu’elle pouvait pondre de 357 à 415 œufs au cours de cette période. Toutefois, en raison du comportement de frai collectif du fouille-roche gris, le nombre de mâles présents pourrait limiter la capacité des femelles à pondre leurs œufs (Goodchild, 1994). Les œufs ne font pas l’objet de soins parentaux (Winn, 1953) et on sait peu de choses au sujet des juvéniles de l’espèce, si ce n’est que les jeunes de l’année semblent se rencontrer dans des zones de sable ou de gravier (Lane et al., 1996).

Physiologie et adaptabilité

On ne dispose d’aucune information sur la physiologie et l’adaptabilité du fouille-roche gris, mais il est possible de tirer des conclusions à partir des études portant sur ses congénères. Dans une étude sur la physiologique sensorielle et le comportement du fouille-roche, Bergstrom et Mensinger (2009) ont révélé que les individus du genre Percina subissaient une perte de poids lorsqu’ils étaient en concurrence avec le gobie à taches noires, une espèce envahissante. Ce désavantage concurrentiel peut être atténué lorsque l’éclairement est faible, étant donné qu’il a été démontré que le fouille-roche était moins actif et que les distances qu’il devait parcourir pour s’attaquer à ses proies étaient plus courtes que celles du gobie à taches noires dans les milieux peu éclairés (Bergstrom et Mensigner, 2009).

Dans une étude sur le dard léopard (Percina pantherina) Schafer et al. (2003) indiquent que la fréquentation d’eaux plus profondes et plus froides par cette espèce à la fin de l’été suggère que les refuges thermiques peuvent représenter des milieux importants pour la gestion à long terme. Ces observations démontrent que cette espèce ne dépend pas de l’adaptabilité physiologique (c.-à-d. la plasticité) pour faire face aux changements de température, mais plutôt de réponses comportementales, d’où la grande importance de la présence de refuges thermiques.

Taille et tendances de la populations

Activités et méthodes d’échantillonnage

Le nombre de relevés visant le fouille-roche gris a grandement augmenté depuis la publication du précédent rapport du COSEPAC (Phelps et Francis, 2002; tableau 1). Toutefois, les données quantitatives permettant d’évaluer l’abondance de l’espèce continuent de se faire rares. En effet, bon nombre des relevés effectués ont été conçus pour confirmer la présence de l’espèce et non pour en mesurer l’abondance, et l’échantillonnage était souvent interrompu dès que quelques spécimens étaient observés, dans le but de protéger l’espèce et son habitat (J. Boucher, comm. pers.). Certains relevés (voir par exemple Reid et Mandrak, 2008) tenaient compte des captures par unité d’effort, lesquelles permettent de faire une évaluation de l’abondance relative. Il est difficile de faire une comparaison entre les populations en raison des différents engins utilisés et de la variété des habitats échantillonnés pendant les relevés (voir le tableau 1).

Tous les renseignements disponibles sur l’abondance et les trajectoires des populations (avant 2010) ont été décrits sommairement et intégrés dans une série de rapports publiés par le MPO (Boucher et Garceau, 2010; Bouvier et Mandrak, 2010; DFO, 2010). Dans ces rapports, on a élaboré des indices qualitatifs qui permettent d’évaluer l’état relatif des populations. Pour des détails au sujet des méthodes, nous renvoyons le lecteur aux rapports originaux. En somme, un indice d’abondance relative (IAR) a été attribué à chacune des populations connues du fouille-roche gris, à savoir : Faible, Moyen, Élevé, Disparu ou Inconnu. L’indice est calculé par rapport à la population dont la l’abondance estimative est la plus élevée (rivière Trent, Ontario) et est fondé sur des paramètres d’échantillonnage, comme le type d’engin utilisé, le secteur échantillonné et les activités d’échantillonnage, et aussi selon que l’étude portait précisément sur le fouille-roche gris ou non. De plus, l’absence d’un plan d’échantillonnage normalisé a forcé les auteurs à présumer que les échantillonnages menés dans divers milieux (grande rivière, petite rivière, lac) et à l’aide de différents types d’engins avaient produit des résultats comparatifs. Enfin, un degré de certitude sur une échelle de 1 à 3 a été attribué à chacun des IAR en fonction des critères suivants : 1 = analyse quantitative; 2 = CPUE ou échantillonnage normalisé; 3 = opinion d’experts. L’IAR est également accompagné d’une évaluation similaire de la trajectoire des populations, chacune des trajectoires étant considérée comme étant En augmentation, Stable, En déclin ou Inconnue. On a aussi tenu compte des meilleures connaissances disponibles sur les tendances relatives au nombre d’individus capturés dans chaque population au fil du temps. Étant donné que les auteurs du rapport n’ont pas eu accès aux renseignements relatifs à certaines populations, les populations en question n’ont pas été incluses dans les analyses. Le degré de certitude de ces estimations a été attribué de la même façon que pour l’IAR. Enfin, on a combiné les renseignements sur l’IAR et la trajectoire des populations pour former un indice de l’état des populations, qui décrit chacune d’elles comme étant Disparue ou dans un état Bon, Passable ou Mauvais. Cet état a été attribué aux populations en fonction de la matrice présentée dans le tableau 3. Le degré de certitude associé à l’estimation de l’état de la population est le plus faible associé à l’un ou l’autre des paramètres initiaux. Par ailleurs, il faut souligner qu’en raison du fait qu’il repose sur l’IAR, l’indice de l’état des populations est lui aussi relatif, en ce sens où la désignation « Bon » sous-entend simplement que la population se porte mieux que d’autres, et non qu’elle ne risque pas de disparaître.

Tableau 3. Matrice illustrant la relation entre l’indice d’abondance relative et la trajectoire des populations dans le calcul de l’état d’une population (tiré de Bouvier et Mandrak, 2010).
Indice d’abondance relative (IAR) Trajectoire de la population

En augmentation
Trajectoire de la population

Stable
Trajectoire de la population

En déclin
Trajectoire de la population

Inconnue
Élevé Bon Bon Passable Passable
Moyen Passable Passable Mauvais Mauvais
Faible Mauvais Mauvais Mauvais Mauvais
Inconnu Inconnu Inconnu Inconnu Inconnu
Disparu Disparue Disparue Disparue Disparue

Tableau 4. Indice d’abondance relative et trajectoire des populations de fouille-roche gris au Québec et en Ontario (modifié à partir de Bouvier et Mandrak, 2010, et de Boucher et Garceau, 2010). Certitude : 1 = analyse quantitative; 2 = CPUE ou échantillonnage normalisé; 3 = opinion d’experts.

Tableau 4.1 Indice d’abondance relative et trajectoire des populations de fouille-roche gris au Québec et en Ontario (modifié à partir de Bouvier et Mandrak, 2010, et de Boucher et Garceau, 2010). Unité désignable 1. – Populations du Lac Erié
Population Indice d’abondance relative (IAR) Certitude Trajectoire de la population Certitude
Rivière Détroit Inconnu 3 Inconnue 3
Bassin ouest du lac Érié : île Pélée, Pointe-Pelée, plage Holiday Moyen 2 En déclin 2
Bassin centre/est du lac Érié : Port Dover, Port Burwell, baie Rondeau Disparu 2 S.o. 2
Rivière Sainte-Clairea Inconnu, S.o. blanc  Inconnue S.o.
Lac Sainte-Claire Faible 2 Inconnue 2
Tableau 4.2 Indice d’abondance relative et trajectoire des populations de fouille-roche gris au Québec et en Ontario (modifié à partir de Bouvier et Mandrak, 2010, et de Boucher et Garceau, 2010). Unité désignable 2 – Populations du Lac Ontario.
Population Indice d’abondance relative (IAR) Certitude Trajectoire de la population Certitude
Réseau de la rivière Moira : rivières Moira, Skootamatta et Black Élevé 2 Inconnue 2
Rivière Salmon Élevé 2 Inconnue 2
Rivière Trent Élevé 2 En déclin 2
Tableau 4.3 Indice d’abondance relative et trajectoire des populations de fouille-roche gris au Québec et en Ontario (modifié à partir de Bouvier et Mandrak, 2010, et de Boucher et Garceau, 2010). Unité désignable 3 – Populations du Saint-Laurent.
Population Indice d’abondance relative (IAR) Certitude Trajectoire de la population Certitude
Lac Saint-Louisa Inconnu, S.o. blanc  Inconnue S.o.
Rivière Gatineau blanc  blanc  blanc  blanc 
Rivière Blanche (Gatineau)a Non évalué S.o. Non évaluée S.o.
Rivière Blanche (Thurso)a Non évalué S.o. Non évalué S.o.
Rivière Petite-Nationa Non évalué S.o. Non évalué S.o.
Rivière Saumona Non évalué S.o. Non évalué S.o.
Rivière Rougea Non évalué S.o. Non évalué S.o.
Ruisseau Calumeta Non évalué S.o. Non évalué S.o.
Ruisseau de Pointe-au-Chênea Non évalué S.o. Non évalué S.o.
Rivière Richelieu Élevé 2 Stable 2
Rivière Châteauguay Moyen 2 En déclin 2
Rivière Yamaska Faible 3 En déclin 3
Rivière Saint-François Élevé 2 Stable 2
Lac Saint-Françoisa Inconnu S.o. Inconnue S.o.
Lac Saint-Pierrea Inconnu S.o. Inconnue S.o.
Secteur aval du lac Saint-Pierrea Non évalué S.o. Non évalué S.o.
Rivière Nicolet Inconnu 3 Inconnue 3
Rivière L’Assomption Moyen 2 Stable 3
Rivière Bayonne Moyen 2 Stable 3
Rivière du Loupa Non évalué S.o. Non évalué S.o.
Rivière Grande-Yamachichea Non évalué S.o. Non évalué S.o.
Rivière Batiscan Inconnu 3 Inconnue 3
Rivière Jacques-Cartier Inconnu 3 Inconnue 3
Rivière Sainte-Anne Inconnu 3 Inconnue 3
Rivière Bécancour Inconnu 3 Inconnue 3
Rivière du Sud Faible 2 En déclin 2
Rivière du Chêne Inconnu 3 Inconnue 3

a Populations n’ayant pas été évaluée dans Bouvier et Mandrak (2010) ni dans Boucher et Garceau (2010).

D’importants relevés ont été pratiqués à quelques emplacements depuis la publication des rapports en 2010 (Boucher et Garceau, 2010; Bouvier et Mandrak, 2010; DFO, 2010). D’abord, le MPO a effectué un relevé au chalut dans le corridor Huron-Érié (c.-à-d. rivière Sainte-Claire, lac Sainte-Claire et rivière Détroit) entre 2009 et 2013. Ce relevé, qui faisait appel à une nouvelle technique de chalutage (J. Barnucz, comm. pers.), a permis de capturer plus de 100 spécimens au cours des trois dernières années, tous dans la rivière Détroit. Une technique similaire a été utilisée dans la rivière des Outaouais en 2011, où 125 spécimens ont été capturés (S. Reid, comm. pers.). Ensuite, la rivière Richelieu a fait l’objet d’un échantillonnage annuel intensif dans le cadre d’une étude sur le recrutement du chevalier cuivré (Moxostoma hubbsi) (N. Vachon, comm. pers.). Ces relevés ont été effectués à la senne pendant l’automne, de 1999 à 2011 (à l’exception de 2000, 2002 et 2005), et ont permis la capture de 200 spécimens de l’espèce (N. Vachon, données inédites). De plus, de nombreux relevés ont récemment (2010-2013) été faits au Québec pour confirmer la présence ou l’absence du fouille-roche gris dans de nouveaux sites et des sites historiques. Par exemple, en 2012, le Comité ZIP du lac Saint-Pierre a réalisé divers relevés dans les affluents de la rivière Saint-Pierre et, en 2012 et en 2013, l’Organisme des bassins versants (OBV) de la Côte-du-Sud a mené des relevés dans la rivière du Sud. En 2012 et en 2013, le gouvernement du Québec (MDDEFP) a quant à lui procédé à des relevés dans plusieurs affluents, notamment les rivières Bayonne, Nicolet, Bécancour et Gatineau.

Abondance

L’abondance des populations du fouille-roche gris, évaluée en fonction de l’IAR décrit précédemment, est présentée sommairement dans le tableau 4. En résumé, les zones où l’abondance de l’espèce est la plus élevée sont le bassin hydrographique de la baie de Quinte, en Ontario, et le bassin hydrographique de la rivière des Outaouais et du sud-ouest du fleuve Saint-Laurent (à l’exception de la rivière Yamaska), au Québec. L’abondance de l’espèce semble aussi être élevée dans le bassin hydrographique de la rivière des Outaouais, notamment dans les rivières Gatineau, Blanche (Thurso), Blanche (Gatineau), Petite-Nation et Saumon. Toutefois, l’IAR de ces populations n’a pas encore été établi. Les zones où l’abondance du fouille-roche gris est au plus bas semblent être le lac Érié, le lac Sainte-Claire et les rivières qui s’y rattachent. L’abondance dans le bassin hydrographique du sud-est du fleuve Saint-Laurent semble aussi faible, mais le manque de renseignements empêche d’évaluer de nombreuses rivières de ce bassin. Il faudrait aussi obtenir davantage de renseignements pour évaluer l’abondance de l’espèce dans le bassin hydrographique du nord-ouest du fleuve Saint-Laurent. Cependant, l’abondance du fouille-roche gris semble modérée dans les sites de cette région qui ont été échantillonnés.

Fluctuations et tendances

Les tendances relatives à l’abondance des populations, établies à partir des méthodes décrites à la section précédente, sont résumées dans le tableau 4 pour toutes les populations de chaque unité désignable. Ces tendances suggèrent que la situation du fouille-roche gris au Canada s’est détériorée depuis la publication du précédent rapport du COSEPAC (Phelps et Francis, 2002). Tout d’abord, l’effectif d’aucune population ne semble en croissance. Ensuite, on a déterminé que cinq populations étaient en déclin. La majorité des déclins s’observent chez les populations dont l’abondance était déjà faible, ce qui est inquiétant pour leur persistance à long terme. Par contre, on observe aussi des signes de déclin chez les populations abondantes. Plus particulièrement, la population de la rivière Trent, considérée comme la plus abondante en Ontario, montre des signes de déclin (S. Reid, comm. pers.).

Burkett et Jude (2015) ont signalé des diminutions marquées des CPUE de fouille-roche gris, en plus d’avoir observé, à la suite d’un chalutage mené dans la rivière Sainte-Claire de 1994 à 2011 à des profondeurs de 3 à 11 m, une baisse de plus de 80 % de l’abondance relative de l’espèce dans des milieux extracôtiers voisins du côté canadien.

L’indice de l’état des populations, qui combine les données sur l’IAR et la trajectoire des populations, est présenté dans le tableau 5 pour toutes les populations de chaque unité désignable. L’état des populations lacustres de l’Ontario et des populations du bassin hydrographique du sud-ouest du fleuve Saint-Laurent est plus faible que celui des populations de la rivière des Outaouais et du bassin hydrographique du sud-ouest du fleuve Saint-Laurent (encore une fois à l’exception notable des rivières Yamaska et Châteauguay).

Tableau 5. Indice de l’état des populations du fouille-roche gris au Québec et en Ontario (modifié à partir de Bouvier et Mandrak, 2010, et de Boucher et Garceau, 2010). Certitude : 1 = étude causale; 2 = étude corrélative; 3 = opinion d’experts.

Tableau 5.1 Indice de l’état des populations du fouille-roche gris au Québec et en Ontario (modifié à partir de Bouvier et Mandrak, 2010, et de Boucher et Garceau, 2010). Unité désignable 1 – Populations du Lac Érié.
Population État des populations Certitude
Rivière Détroit Inconnu 3
Bassin ouest du lac Érié : île Pélée, Pointe-Pelée, plage Holiday Faible 2
Bassin centre/est du lac Érié : Port Dover, Port Burwell, baie Rondeau Disparu 2
Rivière Sainte-Claireb Inconnu S.o.
Lac Sainte-Claire Faible 2
Tableau 5.2 Indice de l’état des populations du fouille-roche gris au Québec et en Ontario (modifié à partir de Bouvier et Mandrak, 2010, et de Boucher et Garceau, 2010). Unité désignable 2 – Populations du Lac Ontario.
Population État des populations Certitude
Réseau de la rivière Moira : rivières Moira, Skootamatta et Black Passable 2
Rivière Salmon Passable 2
Rivière Trent Passable 2
Tableau 5.3 Indice de l’état des populations du fouille-roche gris au Québec et en Ontario (modifié à partir de Bouvier et Mandrak, 2010, et de Boucher et Garceau, 2010). Unité désignable 3 – Populations su Saint-Laurent.
Population État des populations Certitude
Ruisseau Little Rideau Inconnu 2
Rivière des Outaouais Bon 2
Lac Saint-Louisb Inconnu S.o.
Rivière Gatineau Inconnu S.o.
Rivière Blanche (Gatineau)b Non évalué S.o.
Rivière Blanche (Thurso)b Non évalué S.o.
Rivière Petite-Nationb Non évalué S.o.
Rivière Saumonb Non évalué S.o.
Rivière Rougeb Non évalué S.o.
Ruisseau Calumetb Non évalué S.o.
Ruisseau de Pointe-au-Chêneb Non évalué S.o.
Rivière Richelieu Bon 2
Rivière Châteauguay Faible 2
Rivière Yamaska Faible 3
Rivière Saint-François Bon 2
Lac Saint-Françoisb Inconnu S.o.
Lac Saint-Pierreb Inconnu S.o.
Secteur aval du lac Saint-Pierreb Non évalué S.o.
Rivière Nicolet Inconnu 3
Rivière L’Assomption Passable 2
Rivière Bayonne Passable 2
Rivière du Loupb Non évalué S.o.
Rivière Grande-Yamachicheb Non évalué S.o.
Rivière Batiscan Inconnu 3
Rivière Jacques-Cartier Inconnu 3
Rivière Sainte-Anne Inconnu 3
Rivière Bécancour Inconnu 3
Rivière du Sud Faible 2
Rivière du Chêne Inconnu 3

b Populations n’ayant pas été évaluées dans Bouvier et Mandrak (2010) ni dans Boucher et Garceau (2010).

Comme il n’y a pas d’estimations quantitatives de l’abondance ou des tendances, il est difficile d’évaluer le risque de disparition du fouille-roche gris. Néanmoins, Venturelli et al. (2010) ont effectué une analyse reposant sur des modèles stochastiques pour évaluer le potentiel de rétablissement de l’espèce, en plus d’offrir un aperçu des facteurs susceptibles de la rendre plus vulnérable. Nous ne fournissons pas de détails au sujet des méthodes utilisées; nous nous contentons de résumer les points saillants des résultats. L’analyse a permis de déterminer que les actions qui peuvent réduire la survie du fouille-roche gris pendant les trois premières années de sa vie, ou qui peuvent limiter la fécondité des individus qui frayent pour la première et la deuxième fois, seraient particulièrement néfastes pour le rétablissement démographique de l’espèce. Selon les auteurs, pour qu’une population lacustre reste durable sur le plan démographique (c.-à-d. avoir une probabilité de persistance de 95 % sur 250 ans), elle doit être composée de plus de 6 800 adultes et avoir accès à un habitat convenable d’une superficie pouvant aller jusqu’à 125,2 ha (Venturelli et al., 2010). Dans ce scénario, on suppose que la probabilité que des déclins catastrophiques (déclins de l’effectif supérieurs à 50 %) se produisent est de 5 % ou moins. Les connaissances actuelles ne nous permettent pas de déterminer si les populations existantes possèdent ces caractéristiques ou non, mais les chiffres fournissent des lignes directrices pour la définition des futurs objectifs de rétablissement. En posant l’hypothèse que la taille des populations se trouve actuellement à 10 % de la taille ciblée, il faudrait 23 ans aux populations pour atteindre 95 % de la taille ciblée, et ce, si l’espèce ne subit pas d’autres préjudices et qu’elle ne tire aucun avantage des mesures de rétablissement (Venturelli et al., 2010). Cette durée pourrait être réduite de moitié grâce à la mise en œuvre de mesures de rétablissement susceptibles d’améliorer la survie de l’espèce de 10 %, comme la remise en état de l’habitat (Venturelli et al., 2010).

Immigration de source externe

On ne dispose pas d’assez de données sur la propension du fouille-roche gris à se disperser. Toutefois, son aire de répartition disjointe au Canada laisse croire que les déplacements entre les différents bassins hydrographiques sont plutôt rares. Les différences génétiques marquées observées entre les loci microsatellites d’individus provenant des différents bassins hydrographiques donnent aussi à penser que la dispersion est limitée (Kidd et al., 2011). Les possibilités d’immigration de source externe pour atténuer les disparitions ou les déclins de population semblent limitées.

La répartition du fouille-roche gris aux États-Unis est plus vaste qu’au Canada. Les rives du Lac Érié et des rivières Détroit et Sainte-Claire, de même que certaines rivières au Québec (p. ex., la rivière Châteauguay), sont les seuls endroits où les aires de répartition canadienne et américaine sont adjacentes. L’espèce est présente sur la rive sud du lac Érié dans les États du Michigan, de l’Ohio, de la Pennsylvanie et de New York. Dans tous ces États, NatureServe estime que le fouille-roche gris est tout aussi en péril qu’au Canada, sauf au Michigan, où on le juge davantage en péril qu’en Ontario (voir le tableau 7). Par ailleurs, les menaces touchant le fouille-roche gris sur les côtés canadiens et américains du lac Érié sont probablement semblables. En conséquence, il paraît peu probable que l’immigration en provenance des États-Unis puisse avoir un effet atténuateur important sur la disparition ou le déclin des populations au Canada, même si ces populations sont sans doute adaptées pour survivre au Canada.

Menaces et facteurs limitatifs

On a d’abord résumé les renseignements disponibles sur toutes les menaces potentielles pouvant peser sur le fouille-roche gris recensées dans la documentation. Ensuite, on rend compte d’une analyse des menaces réalisée dans le cadre d’une série de rapports du MPO, lesquels fournissent une évaluation qualitative de l’importance relative de chaque menace sur différentes populations de l’espèce (tableau 6). Enfin, on offre un résumé des menaces calculées séparément pour chacune des unités désignables (annexes 1 à 3).

Tableau 6. Degré de menace pour les populations de fouille-roche gris en Ontario et au Québec (modifié à partir de Bouvier et Mandrak, 2010, et de Boucher et Garceau, 2010). Le chiffre entre parenthèses correspond au degré de certitude attribué à chaque degré de menace (1 = études causales; 2 = études corrélatives; 3 = opinion d’experts).

Tableau 6.1 Degré de menace pour les populations de fouille-roche gris en Ontario et au Québec (modifié à partir de Bouvier et Mandrak, 2010, et de Boucher et Garceau, 2010). Unité désignable 1 – Populations du Lac Érié
Population Turbidité et charges en sédiments Contaminants et substances toxiques Charges en nutriments Modifications des rives Modification des régimes d’écoulement Obstacles aux déplacements Espèces exotiques et maladies Prises accessoires
Rivière Détroit Modéré (3) Modéré (3) Modéré (3) Modéré (3) Élevé (3) S.o. Élevé (2) Faible (3)
Bassin ouest du lac Érié : île Pélée, Pointe-Pelée, plage Holiday Modéré (3) Inconnu (3) Modéré (3) Élevé (2) S.o. S.o. Élevé (2) Faible (3)
Bassin centre/est du lac Érié : Port Dover, Port Burwell, baie Rondeau Modéré (3) Inconnu (3) Modéré (3) Élevé (2) S.o. S.o. Élevé (2) Faible (3)
Rivière Sainte-Clairec Inconnu (S.o.) Inconnu (S.o.) Inconnu (S.o.) Inconnu (S.o.) Inconnu (S.o.) Inconnu (S.o.) Inconnu (S.o.) Inconnu (S.o.)
Lac Sainte-Claire Modéré (3) Faible (3) Faible (3) Élevé (2) Inconnu (3) S.o. Élevé (2) Faible (3)
Tableau 6.2 Degré de menace pour les populations de fouille-roche gris en Ontario et au Québec (modifié à partir de Bouvier et Mandrak, 2010, et de Boucher et Garceau, 2010). Unité désignable 2 – Populations du Lac Ontario
Population Turbidité et charges en sédiments Contaminants et substances toxiques Charges en nutriments Modifications des rives Modification des régimes d’écoulement Obstacles aux déplacements Espèces exotiques et maladies Prises accessoires
Réseau de la rivière Moira : rivières Moira, Skootamatta et Black Faible (3) Faible (3) Faible (3) Faible (3) Faible (3) Modéré (2) Faible (3) Faible (3)
Rivière Salmon Faible (3) Faible (3) Faible (3) Faible (3) Faible (3) Faible (3) Faible (3) Faible (3)
Rivière Trent Modéré (3) Faible (3) Faible (3) Faible (3) Modéré (3) Modéré (2) Élevé (2) Faible (3)
Tableau 6.3 Degré de menace pour les populations de fouille-roche gris en Ontario et au Québec (modifié à partir de Bouvier et Mandrak, 2010, et de Boucher et Garceau, 2010). Unité désignable 3 – Populations du Fleuve Saint-Laurent
Population Turbidité et charges en sédiments Contaminants et substances toxiques Charges en nutriments Modifications des rives Modification des régimes d’écoulement Obstacles aux déplacements Espèces exotiques et maladies Prises accessoires
Ruisseau Little Rideau Faible (3) Inconnu (3) Inconnu (3) Inconnu (3) Inconnu (3) Inconnu (3) Élevé (2) Inconnu (3)
Rivière des Outaouais Faible (2) Faible (2) Faible (2) Faible (3) Élevé (1) Modéré (1) Inconnu (3) Faible (1)
Lac Saint-Louisc Inconnu (S.o.) Inconnu (S.o.) Inconnu (S.o.) Inconnu (S.o.) Inconnu (S.o.) Inconnu (S.o.) Inconnu (S.o.) Inconnu (S.o.)
Rivière Gatineauc Inconnu (S.o.) Inconnu (S.o.) Inconnu (S.o.) Inconnu (S.o.) Inconnu (S.o.) Inconnu (S.o.) Inconnu (S.o.) Inconnu (S.o.)
Rivière Blanche (Gatineau)c Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué
Rivière Blanche (Thurso)c Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué
Rivière Petite-Nationc Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué
Rivière Saumonc Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué
Rivière Rouge Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué
Ruisseau Calumetc Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué
Ruisseau de Pointe-au-Chênec Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué
Rivière Richelieu Modéré (2) Modéré (1) Modéré (1) Modéré (2) Faible (3) Faible (1) Inconnu (2) Faible (1)
Rivière Châteauguay Modéré (2) Modéré (1) Modéré (1) Élevé (3) Faible (3) Modéré (1) Inconnu (2) Faible (1)
Rivière Yamaska Élevé (2) Élevé (1) Élevé (1) Faible (3) Modéré (3) Faible (1) Inconnu (2) Faible (1)
Rivière Saint-François Modéré (2) Modéré (2) Faible (2) Faible (2) Élevé (2) Élevé (2) Inconnu (3) Faible (1)
Lac Saint-Françoisc Inconnu (S.o.) Inconnu (S.o.) Inconnu (S.o.) Inconnu (S.o.) Inconnu (S.o.) Inconnu (S.o.) Inconnu (S.o.) Inconnu (S.o.)
Lac Saint-Pierrec Inconnu (S.o.) Inconnu (S.o.) Inconnu (S.o.) Inconnu (S.o.) Inconnu (S.o.) Inconnu (S.o.) Inconnu (S.o.) Inconnu (S.o.)
Secteur aval du lac Saint-Pierrec Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué
Rivière Nicolet Modéré (2) Modéré (2) Modéré (2) Modéré (2) Inconnu (2) Faible (2) Inconnu (3) Faible (1)
Rivière L’Assomption Modéré (2) Modéré (2) Modéré (2) Modéré (2) Faible (2) Faible (2) Inconnu (3) Faible (1)
Rivière Bayonne Modéré (2) Modéré (2) Modéré (2) Modéré (2) Faible (2) Faible (2) Inconnu (3) Faible (1)
Rivière du Loupc Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué
Rivière Grande-Yamachichec Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué Non évalué
Rivière Batiscan Faible (2) Faible (2) Faible (2) Faible (2) Inconnu (2) Inconnu (2) Inconnu (3) Faible (1)
Rivière Jacques-Cartier Faible (2) Faible (2) Faible (2) Inconnu (3) Inconnu (3) Inconnu (2) Inconnu (3) Faible (1)
Rivière Sainte-Anne Faible (2) Faible (2) Faible (2) Inconnu (3) Inconnu (3) Inconnu (2) Inconnu (3) Faible (1)
Rivière Bécancour Modéré (2) Modéré (2) Modéré (2) Modéré (2) Inconnu (2) Inconnu (2) Inconnu (3) Faible (1)
Rivière du Sud Modéré (3) Modéré (3) Modéré (3) Modéré (3) Modéré (2) Inconnu (2) Inconnu (3) Faible (1)
Rivière du Chêne Inconnu (3) Inconnu (3) Inconnu (3) Inconnu (3) Faible (2) Faible (2) Inconnu (3) Faible (1)

c Populations n’ayant pas été évaluées dans Bouvier et Mandrak (2010) ni dans Boucher et Garceau (2010).

Tableau 7. Cotes de conservation accordées au fouille-roche gris (Percina copelandi) à l’échelle mondiale, nationale et infranationale (NatureServe, 2011).
Échelle Cote1 Administrations
Mondiale G4 (24 sept. 1996) blanc 
Nationale N3 Canada
Nationale N4 États-Unis
Infranationale S1 Vermont
Infranationale S1S2 Louisiane, Michigan
Infranationale S2 Indiana, New York, Ohio, Pennsylvanie, Virginie, Ontario
Infranationale S2S3 Tennessee, Virginie-Occidentale, Québec
Infranationale S3 Kansas, Missouri
Infranationale S4 Arkansas, Kentucky

d G4/N4/S4 – Apparemment non en péril : espèce peu commune sans être rare, qui suscite une certaine préoccupation à long terme à cause de baisses d’effectif ou d’autres facteurs; N3/S3 – Vulnérable : vulnérable au pays, dans l’État ou la province en raison d’une répartition limitée, d’une population relativement basse (souvent 80 ou moins), de déclins récents et généralisés, ou d’autres facteurs la rendant susceptible de disparaître; S2 – Menacée : menacée dans l’État ou la province en raison de sa rareté due à une répartition très limitée, à une population très basse (souvent 20 ou moins), à des déclins importants ou à d’autres facteurs la rendant très vulnérable ou proche de la disparition dans l’État ou la province; S1 – Gravement en péril : gravement en péril dans l’État ou la province en raison de son extrême rareté (souvent 5 ou moins) ou en raison de certains facteurs comme des déclins très importants, ce qui la rend particulièrement vulnérable à la disparition dans l’État ou la province. Pour plus de renseignements sur les cotes, consulter : NatureServe Explorer - Glossary (en anglais seulement)

Turbidité et charges en sédiments
Pour se reproduire, le fouille-roche gris semble afficher une forte préférence pour le substrat de gravier ou de sable grossier, peu d’individus ayant été capturés dans un habitat dont le substrat était composé de limon ou de sable fin (Winn, 1953; Reid et al., 2005; Reid et Mandrak, 2008). Le frai et la survie des œufs peuvent exiger un substrat grossier, tandis qu’une hausse de la sédimentation et de l’envasement peut augmenter la mortalité des œufs (Winn, 1953; Vachon, 2003). De plus, on pense qu’un accroissement de l’envasement et de la turbidité peut réduire la disponibilité des proies benthiques préférées du fouille-roche gris (Goodchild, 1994; Lapointe, 1997; Phelps et Francis, 2002). Des données indiquant une corrélation entre la hausse des charges en sédiments et de la turbidité et la baisse de l’abondance de l’espèce sont tirées de deux études américaines. Dans la rivière Ohio, une baisse d’effectif du fouille-roche gris semble avoir coïncidé avec une augmentation de la sédimentation et de la turbidité causée par l’aménagement de bassins de retenue (Trautman, 1981). Dans une étude sur l’effet de l’envasement sur les communautés de poissons vivant dans des cours d’eau du Missouri, Berkman et Rabeni (1987) ont remarqué que la guilde alimentaire des insectivores benthiques (la guilde à laquelle appartient le fouille-roche gris) était la plus lourdement touchée par la hausse des charges en sédiments. Les activités agricoles et l’urbanisation ont mené à une hausse des charges en sédiments et de la turbidité dans une grande partie de l’aire de répartition de l’espèce (Vachon, 2003). Par exemple, les terres agricoles couvrent 47 % du bassin hydrographique de la rivière Yamaska (Berryman, 2008). En outre, plus de la moitié de ces terres agricoles sont destinées à des cultures intensives, notamment du maïs, qui est cultivé d’une manière telle que la majorité des terres font l’objet d’un travail du sol, ce qui accentue grandement le ruissellement et l’érosion. La turbidité est également un problème le long de nombreux tronçons de la rivière Yamaska (Berryman, 2008). Bien qu’il s’agisse sans doute de l’une des rivières les plus polluées au Québec, d’autres rivières souffrent de problèmes similaires, mais de moins grande ampleur (voir par exemple Simoneau et Thibault, 2009).
Modification des régimes d’écoulement
Comme toutes les frayères du fouille-roche gris sont situées dans des rivières à débit modéré et que le frai cesse lorsque l’écoulement d’eau s’arrête (Winn, 1953), la modification des régimes d’écoulement pendant la période de frai (de mai à juin) semble poser une menace importante aux populations fluviales de l’espèce (on sait peu de choses sur les frayères des populations lacustres). Les barrages modifient les régimes d’écoulement et représentent une menace pour certaines populations de l’espèce, en particulier les populations des rivières Moira et Trent en Ontario (Reid, 2006; Bouvier et Mandrak, 2010). Par exemple, le long de la voie navigable Trent-Severn, Reid (2005) a observé des baisses temporaires (de 1 à 2 h) des niveaux d’eau (de 0,3 à 0,5 m) en aval de barrages de navigation. Ces baisses ont entraîné l’exposition de grandes portions d’habitat de haut-fond et littoral. En octobre, des portions de la rivière où des spécimens de fouille-roche gris ont été capturés pendant l’été semblaient complètement asséchées. Un autre épisode d’assèchement extrême, cette fois-ci d’un habitat dans le bief aval d’un barrage, a été observé dans la rivière Trent en 2010 (S. Reid, comm. pers.), et il a eu pour effet de provoquer l’échouement de plusieurs individus de l’espèce. L’assèchement a donné lieu à une enquête menée par le ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario, le MPO et l’Agence Parcs Canada, mais aucune accusation n’a été portée en vertu de la LEVD ou de la LEP (S. Reid, comm. pers.). L’exposition et l’assèchement des frayères provoqueraient la mortalité des œufs en incubation dans le gravier et constituent par conséquent d’importantes menaces pour ces populations. Au Québec, des barrages ont été construits sur plusieurs rivières (p. ex., Gatineau, des Outaouais, Yamaska et Saint-François) et la modification des régimes d’écoulement pourrait représenter une menace importante. Le 26 septembre 2016, un grave épisode d’assèchement a été observé dans la rivière Gatineau en aval du barrage des Rapides-Farmer (Simon Nadeau, comm. pers.). En 2005, Hydro-Québec a commandé une étude sur les frayères du fouille-roche gris situées dans le secteur de la centrale des Rapides-Farmer de la rivière Gatineau (Lemieux et al., 2005). L’étude n’a signalé aucune zone exposée ou asséchée, mais elle a établi les exigences en matière d’écoulement pour le frai du fouille-roche gris et les périodes critiques du frai. Le rapport recommande d’établir des plans de gestion du débit qui concordent avec les exigences liées à la survie et au frai de l’espèce (Lemieux et al., 2005). La modification de cours d’eau aux fins d’activités agricoles est une autre cause potentielle de modification des régimes d’écoulement. Bien que la création et la modification de cours d’eau soient importantes, du moins au Québec (BAPE, 2003), on dispose de peu de renseignements sur leurs conséquences directes sur la modification des régimes d’écoulement en général, et sur le fouille-roche gris en particulier.
Modifications des rives
Les modifications des rives peuvent avoir une incidence sur l’espèce, tant sur l’habitat lacustre que sur l’habitat fluvial, mais les effets sur les populations lacustres semblent plus graves. Dans les rivières, le fouille-roche gris favorise les milieux dans lesquels la vitesse du courant est modérée et où le substrat est grossier, et il n’y fraye que pendant les périodes où la température de l’eau varie de 14 à 26 °C (Comtois et al., 2004; Reid 2004). La déforestation des bandes riveraines peut accroître la sédimentation ainsi que le ruissellement du fumier et des engrais, en plus de causer une hausse de la température de l’eau (Vachon 2003); ces effets pourraient modifier les habitats de prédilection de l’espèce. Dans les lacs, le fouille-roche gris préfère les habitats littoraux dont le substrat est composé de sable grossier (Reid et Mandrak, 2008). La construction d’épis, de jetées, de quais et de brise-lames modifie le transport des sédiments sur les rives et le littoral (Edsall et Charlton, 1996; Reid et Mandrak, 2008), ce qui peut entraîner la destruction de l’habitat de l’espèce. Il convient de noter que l’une des principales conséquences de la modification des rives est la hausse de la sédimentation, sujet qui a été abordé dans une section antérieure. Les rives des lacs Érié et Sainte-Claire ont subi de nombreuses modifications. À titre d’exemple, une grande partie de la rive du lac Sainte-Claire a été durcie, remplie ou draguée artificiellement (EERT, 2008; Bouvier et Mandrak, 2010) et ne peut plus servir d’habitat convenable pour le fouille-roche gris. Reid et Mandrak (2008) ont fait remarquer que la disparition de l’espèce de deux sites historiques du lac Érié pourrait être liée à la construction de jetées, qui a généré d’importants dépôts de sable. Au Québec, la déforestation des bandes riveraines pour augmenter la superficie cultivable est problématique dans les régions où le fouille-roche gris se rencontre (FAPAQ, 2002; BAPE, 2003; Vachon, 2003) et, en date de 2004, les politiques et règlements du Québec relatifs aux zones riveraines et littorales n’étaient pas appliqués à grande échelle (Sager, 2004).
Espèces envahissantes et maladies
Le gobie à taches noires, une espèce envahissante de la région pontocaspienne, est établi dans les Grands Lacs et le fleuve Saint-Laurent (Bernatchez et Giroux, 2000; Corkum et al., 2004) et a récemment colonisé la rivière Trent (S. Reid, comm. pers.). Comme il s’agit d’un petit poisson benthique, il a été suggéré qu’il pouvait entrer en concurrence avec le fouille-roche gris pour le territoire et les ressources (Phelps et Francis, 2002; French et Jude, 2001). Par ailleurs, comme on trouve souvent des œufs de poisson dans l’estomac du gobie à taches noires, la prédation sur le fouille-roche gris constitue aussi une menace (Corkum et al., 2004). L’importance de cette menace a été étayée par des preuves convaincantes de Reid et Mandrak (2008), qui ont constaté, à la suite d’un échantillonnage ciblé dans le lac Érié, que les CPUE du fouille-roche gris les plus élevées s’observaient lorsque les CPUE du gobie à taches noires étaient à leur plus bas. Burkett et Jude (2015) ont attribué au gobie à taches noires les importantes diminutions des CPUE du fouille-roche gris et le déclin de plus de 80 % de l’abondance relative de l’espèce dans la rivière Sainte-Claire. De plus, une courte série chronologique de l’abondance du fouille-roche gris pendant l’envahissement actuel de la rivière Trent par le gobie à taches noires indique de fortes corrélations négatives (S. Reid, comm. pers.).
Obstacles aux déplacements
Certaines données montrent que le fouille-roche gris utilise des habitats de frai et d’hivernage différents (Branson, 1967; Goodchild, 1994). Le maintien des possibilités de déplacement entre ces habitats pourrait être important. À une plus grande échelle, l’échange de migrants entre les populations pourrait aussi être capital, et la fragmentation pourrait avoir des conséquences démographiques et génétiques négatives. Les barrages sont d’importants obstacles aux déplacements et on en trouve sur de nombreuses rivières fréquentées par l’espèce, tant au Québec (Boucher et Garceau, 2010) qu’en Ontario (Reid, 2006). D’autres structures, comme des ponceaux ou des ponts mal construits, servent aussi d’obstacles aux déplacements (Boucher et Garceau 2010). Il y a peu de données probantes selon lesquelles ces structures ont une incidence sur le fouille-roche gris, mais Reid et al. (2005) ont suggéré que les structures artificielles présentes dans le réseau hydrographique de la rivière Moira peuvent agir sur la répartition actuelle de l’espèce. Tous ces obstacles sont aussi susceptibles de ralentir la propagation d’espèces envahissantes comme le gobie à taches noires.
Charges en nutriments
La hausse des concentrations de nutriments peut mener à la prolifération d’algues, ce qui entraîne un épuisement de l’oxygène dissous (EERT, 2008; Lake Erie Lakewide Management Plan, 2011). Bien qu’il ait été impossible de recueillir des données permettant d’évaluer les répercussions de la baisse des concentrations d’oxygène sur le fouille-roche gris, on présume que ses effets seraient néfastes. Au Québec, le ruissellement excessif d’engrais découlant de l’agriculture intensive est un problème bien connu pour les cours d’eau (FAPAQ, 2002). Bon nombre des cours d’eau où l’on rencontre l’espèce sont situés dans d’importants secteurs de production porcine, une industrie dont les activités ont des répercussions probantes sur les milieux aquatiques (BAPE, 2003). Par exemple, on estime que 67 % du phosphore présent à l’embouchure de la rivière Yamaska est d’origine agricole (Berryman, 2008). En Ontario, l’aire de répartition de l’espèce englobe aussi d’importantes régions agricoles où le ruissellement d’engrais et de fumier est courant (EERT, 2008). En outre, un apport en nutriments provenant du traitement des eaux usées a été observé (EERT, 2008). Dans le lac Érié, la prolifération d’algues nuisibles a récemment augmenté, probablement en raison de l’augmentation des températures et de la hausse des charges en nutriments dans au moins deux rivières (Lake Erie Lakewide Management Plan, 2011).
Prises accessoires
Tant au Québec qu’en Ontario, des règlements fédéraux et provinciaux interdisent la pêche au fouille-roche gris. Cependant, l’aire de répartition de l’espèce chevauche celles d’autres petites espèces de poissons ciblées par la pêche commerciale aux poissons-appâts. Les prises accessoires représentent donc une menace pour le fouille-roche gris. Cette menace a été tout particulièrement évaluée au Québec par l’intermédiaire d’un programme d’échantillonnage qui visait à quantifier la présence d’espèces en péril dans les prises commerciales (Boucher et al., 2006). Aucun spécimen de l’espèce n’a été recueilli parmi les 41 500 poissons échantillonnés (Boucher et al., 2006), ce qui donne à croire que la menace associée à cette activité est peu élevée. En Ontario, la menace liée aux prises accessoires n’a pas été évaluée de façon quantitative, mais on croit qu’elle y est également peu élevée (Bouvier et Mandrak, 2010).
Contaminants et substances toxiques
On ne dispose pas de données probantes directes permettant d’évaluer les effets des contaminants et des substances toxiques sur le fouille-roche gris. Toutefois, il a été démontré que les concentrations élevées de substances toxiques dans les régions avoisinant le lac Sainte-Claire ont des répercussions sur la communauté de poissons dans son ensemble (ECCC, 2017). Les rivières Sainte-Claire et Détroit sont des secteurs de préoccupation reconnus par Environnement et Changement climatique Canada et par le ministère de l’Environnement et de l’Action en matière de changement climatique de l’Ontario. Par conséquent, ils font l’objet d’une surveillance et des mesures correctives y ont été entreprises (ECCC, 2017). Certains cours d’eau du Québec, comme la rivière Yamaska, affichent aussi des concentrations élevées de substances toxiques aux endroits où ils s’écoulent à proximité de zones urbaines (Berryman, 2008).
Changements climatiques
Dans de précédents rapports (voir par exemple Bouvier et Mandrak, 2010), les changements climatiques ont été désignés comme une menace potentielle, mais le peu de renseignements dont on dispose sur cette question rend son évaluation difficile. Certains modèles climatiques prévoient une réduction généralisée des niveaux d’eau dans les lacs et les cours d’eau de l’aire de répartition du fouille-roche gris, ce qui pourrait avoir de grave conséquence sur la disponibilité de l’habitat. Par exemple, dans une récente évaluation de l’habitat du corridor Huron-Erié, on a estimé, à partir de modèles climatiques, que les niveaux d’eau dans le lac Sainte-Claire pourraient diminuer d’au moins un mètre au cours des 50 prochaines années et que la variabilité des niveaux d’eau pourrait s’accentuer (Mackey et al., 2006). Étant donné que le niveau d’eau du lac Sainte-Claire connait beaucoup de fluctuations naturelles (pouvant atteindre jusqu’à deux mètres), on ne sait pas exactement quelles seront les conséquences de la diminution des niveaux d’eau et de la hausse de leur variabilité sur l’habitat du poisson en général et sur celui du fouille-roche gris en particulier (Mackey et al., 2006). On s’attend aussi à ce que la hausse de la température de l’eau causée par les changements climatiques favorise l’apparition des conditions hypoxiques (faible concentration d’oxygène) dans le lac Érié (Lake Erie Lakewide Management Plan, 2011). Enfin, l’augmentation de la quantité des précipitations attendue avec les changements climatiques pourrait accroître le ruissellement des nutriments, ce qui aggravera les conditions hypoxiques.

Degré de menace

Afin d’évaluer l’importance relative de ces menaces pour chacune des populations du fouille-roche gris, un indice qualitatif a été élaboré dans une récente série de rapports publiés par le MPO (Bouvier et Mandrak, 2010; Boucher et Garceau, 2010; DFO, 2010). Les méthodes utilisées pour élaborer cet indice s’apparentent à celles qui ont servi à définir les indices d’abondance dont il a été question précédemment. D’abord, la probabilité d’occurrence des menaces (c.-à-d. si oui ou non l’occurrence d’une menace donnée a été documentée pour la population touchée) a été évaluée pour chacune des menaces dans chaque population. Ensuite, l’impact des menaces (c.-à-d. si oui ou non une menace spécifique est susceptible d’avoir un impact sur la population touchée) a aussi été évalué pour chacune des menaces dans chaque population. Dans les deux cas, la certitude a été évaluée comme suit : 1 = études causales; 2 = études corrélatives; et 3 = opinion d’experts. Les indices sur la probabilité d’occurrence des menaces et sur l’impact des menaces ont été combinés pour former un indice unique sur le degré des menaces, qui indique si une menace présente un risque Élevé, Modéré, Faible ou Inconnu pour une population en particulier. Le degré de certitude attribué à chaque estimation du degré d’une menace correspond au degré de certitude le plus faible attribué à l’un ou l’autre des indices initiaux. Le tableau (tableau 6) ne présente que l’indice du degré des menaces pour chacune des populations, qui sont classées par bassin hydrographique, mais on peut trouver dans Bouvier et Mandrak (2010) et Boucher et Garceau (2010) des tableaux faisant état de la probabilité d’occurrence et de l’impact des menaces, de même que d’autres détails sur les méthodes utilisées et une bibliographie complète des références ayant servi à évaluer les menaces.

Afin d’évaluer l’importance relative de ces menaces pour chacune des populations du fouille-roche gris, un indice qualitatif a été élaboré dans une récente série de rapports publiés par le MPO (Bouvier et Mandrak, 2010; Boucher et Garceau, 2010; DFO, 2010). Les méthodes utilisées pour élaborer cet indice s’apparentent à celles qui ont servi à définir les indices d’abondance dont il a été question précédemment. D’abord, la probabilité d’occurrence des menaces (c.-à-d. si oui ou non l’occurrence d’une menace donnée a été documentée pour la population touchée) a été évaluée pour chacune des menaces dans chaque population. Ensuite, l’impact des menaces (c.-à-d. si oui ou non une menace spécifique est susceptible d’avoir un impact sur la population touchée) a aussi été évalué pour chacune des menaces dans chaque population. Dans les deux cas, la certitude a été évaluée comme suit : 1 = études causales; 2 = études corrélatives; et 3 = opinion d’experts. Les indices sur la probabilité d’occurrence des menaces et sur l’impact des menaces ont été combinés pour former un indice unique sur le degré des menaces, qui indique si une menace présente un risque Élevé, Modéré, Faible ou Inconnu pour une population en particulier. Le degré de certitude attribué à chaque estimation du degré d’une menace correspond au degré de certitude le plus faible attribué à l’un ou l’autre des indices initiaux. Le tableau (tableau 6) ne présente que l’indice du degré des menaces pour chacune des populations, qui sont classées par bassin hydrographique, mais on peut trouver dans Bouvier et Mandrak (2010) et Boucher et Garceau (2010) des tableaux faisant état de la probabilité d’occurrence et de l’impact des menaces, de même que d’autres détails sur les méthodes utilisées et une bibliographie complète des références ayant servi à évaluer les menaces.

UD1 – Lac Érié

Dans cette UD, on considère que l’envahissement par le gobie à taches noires, les modifications des rives et la modification des régimes d’écoulement sont les menaces les plus importantes et qu’elles présentent un risque « Élevé » (tableau 6). Les menaces associées à la turbidité, à la modification des régimes d’écoulement, aux obstacles, aux charges en nutriments et aux contaminants/substances toxiques ont présentent quant à elles un risque « Modéré » dans toutes les localités pour lesquelles de l’information était disponible (tableau 6). Selon le calculateur de menaces, l’impact global des menaces qui pèsent cette UD est « Élevé », la catégorie des espèces envahissantes ayant reçu la cote « Élevé », et la catégorie liée à la pollution, la cote « Moyen ». On juge que dans les autres catégories, l’impact de menaces est négligeable (annexe 1).

UD2 – Lac Ontario

La plus grande menace dans cette UD est limitée spatialement au réseau de la rivière Trent, des données récentes indiquant clairement que la population de l’envahisseur qu’est le gobie à taches noires croît rapidement, ce qui entraîne un déclin de l’abondance du fouille-roche gris (S. Reid, comm. pers.). En conséquence, on considère que cette menace présente un risque « Élevé » (tableau 6). Les barrages des rivières Moira et Salmon ont stoppé l’invasion du gobie à taches noires dans les eaux d’amont. Les autres menaces dans cette UD incluent celles qui sont associées à la turbidité, à la modification des régimes d’écoulement et aux obstacles, aux charges en nutriments et aux contaminants/substances toxiques. Dans l’UD, ces menaces varient selon la région géographique, mais on a jugé qu’elles présentaient un risque allant de faible à modéré (tableau 6). Selon le calculateur de menaces, l’impact global des menaces qui pèsent sur cette UD est « Moyen », la catégorie des espèces envahissantes ayant reçu la cote « Moyen ». On juge que dans les autres catégories, l’impact des menaces est négligeable (annexe 2).

UD3 – Fleuve Saint-Laurent

Dans cette UD, les menaces varient selon la région géographique. La turbidité, la modification des régimes d’écoulement et les obstacles, les charges en nutriments et les contaminants/substances toxiques sont des menaces qui varient en fonction de la région géographique et dont on juge qu’elles présentent un risque allant de faible à modéré (tableau 6). Le gobie à taches noires est désormais répandu dans cette UD, et Boucher et Garceau (2010) ont fait valoir qu’il représentait une grave menace pour l’espèce. Toutefois, l’absence de données précises sur la présence du gobie à taches noires dans l’UD a forcé Boucher et Garceau (2010) à considérer que cette menace présentait un risque « Inconnu ». Par conséquent, on en arrive à la conclusion que les effets causés par cette espèce envahissante ne sont pas aussi dommageables que dans les autres UD, mais qu’elle pose sans doute une menace imminente. Selon le calculateur de menaces, l’impact global des menaces qui pèsent sur cette UD est « Élevé », la catégorie des espèces envahissantes ayant reçu la cote « Moyen ». On juge que dans les autres catégories, l’impact des menaces est négligeable (annexe 3).

Connaissances traditionnelles autochtones

L’état des connaissances traditionnelles autochtones au sujet du fouille-roche gris était inconnu au moment de la rédaction du présent rapport (N. Jones, comm. pers.).

Protection, statuts et classements

Statuts et protection juridiques

Le fouille-roche gris figure sur la liste des espèces menacées à l’annexe A de la Loi sur les espèces en péril (LEP). En Ontario, l’espèce a été désignée « menacée » aux termes de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (LEVD). Au Québec, elle est inscrite comme espèce « vulnérable » aux termes de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables du Québec. Le fouille-roche gris n’est pas inscrit à l’Endangered Species Act des États-Unis ; il n’est pas un candidat à l’inscription et son inscription à la loi n’a pas été proposée.

Un programme de rétablissement a été publié au Québec en 2001 (Équipe de rétablissement du fouille-roche gris, 2001). Dans ce document, on recommande ce qui suit : 1) améliorer les connaissances sur l’espèce; 2) protéger les habitats connus; 3) améliorer les habitats connus; 4) restaurer les habitats connus qui sont perturbés. En Ontario, aucun programme de rétablissement n’a encore été mis en place pour l’espèce (S. Gibson, comm. pers.). Au niveau fédéral, le MPO a publié une évaluation du potentiel de rétablissement en 2010 (DFO, 2010) et un programme de rétablissement en 2013 (DFO, 2013). Ces documents fournissent la liste complète des mesures en cours ainsi que des mesures prévues ultérieurement. Dans les présentes, on ne fournit qu’un résumé de ces mesures. Premièrement, plusieurs études qui améliorent grandement nos connaissances au sujet de la répartition de l’espèce, des besoins en matière d’habitat et des menaces potentielles ont été entreprises depuis la publication du précédent rapport. Ces études ont été citées dans le présent rapport. Deuxièmement, plusieurs programmes de rétablissement visant des bassins hydrographiques ou des écosystèmes particuliers ont été élaborés, notamment pour la région d’Essex-Erie (populations du lac Sainte-Claire, de la rivière Détroit et du lac Érié; EERT, 2008), l'île Walpole (population du lac Sainte-Claire; Bowles; 2005) et les bassins hydrographiques de la rivière aux Outardes Est et de la rivière Gatineau. Troisièmement, les deux provinces se sont penchées sur l’impact potentiel de la pêche commerciale aux poissons-appâts (Boucher et al., 2006; Cudmore et Mandrak, 2011). Enfin, des efforts ont été déployés pour sensibiliser le public à l’aide de fiche d’information à caractère éducatif publiée par le MPO (http://www.dfo-mpo.gc.ca/species-especes/profiles-profils/channeldarter-fouille-roche-fra.html).

Le programme de rétablissement fait aussi mention des mesures et des orientations stratégiques futures pour le rétablissement de l’espèce (DFO, 2013). Dans le document, on recommande que des mesures soient prises pour atteindre les objectifs établis dans les cinq catégories suivantes : 1) recherche; 2) inventaire et suivi; 3) gestion et coordination; 4) protection, restauration et intendance; 5) communication et sensibilisation du public. Les objectifs de recherche prévoient des plans pour accroître les connaissances sur la biologie et l’habitat de l’espèce ainsi que sur les menaces qui pèsent sur elle, mais aussi pour évaluer le potentiel de l’espèce en matière de réintroduction et de reproduction en captivité. En ce qui concerne l’inventaire et le suivi, on recommande d’échantillonner régulièrement les sites de capture existants et historiques, mais aussi d’explorer de nouveaux sites potentiels en fonction de ce que l’on sait déjà à propos des besoins en matière d’habitat de l’espèce. Sur le plan de la gestion et de la coordination, on recommande que les différents ordres de gouvernement au Canada coordonnent leurs efforts avec ceux déployés par les ONG et les organismes américains. Par ailleurs, des recommandations précises ont aussi été formulées au sujet de la planification et de l’autorisation des projets qui pourraient avoir une incidence sur l’habitat du fouille-roche gris, des besoins de l’espèce en matière de débit, ainsi que sur la façon dont les barrages hydroélectriques et les voies navigables pourraient être gérées pour atténuer leurs répercussions sur l’espèce. On recommande plusieurs approches pour la protection et la remise en état de l’habitat du fouille-roche gris qui visent à favoriser les efforts d’intendance et l’adoption de pratiques de gestion exemplaires dans les secteurs agricole, hydroélectrique, urbain et industriel dans les bassins hydrographiques où l’espèce est présente. Enfin, on souligne l’importance des communications avec les industries, les municipalités et le public.

Statuts et classements non juridiques

Le fouille-roche gris n’est pas inscrit sur la liste rouge des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). La cote mondiale G4 (espèce apparemment non en péril) a été attribuée à l’espèce par NatureServce (2011). En outre, l’espèce n’est pas inscrite sur la liste des poissons d’eau douce et  diadromes en péril en Amérique du Nord de l’American Fisheries Society Endangered Species Committee (Jelks et al., 2008). L’espèce est cotée N3 (vulnérable) au Canada, S2 (en péril) en Ontario et S2S3 (de vulnérable à en péril) au Québec. Le tableau 7 présente les cotes attribuées à l’espèce par NatureServe dans toutes les instances nationales et infranationales où l’espèce est présente.

Protection et propriété de l’habitat

La protection offerte par la Loi sur les pêches du gouvernement fédéral est incertaine, car il est peu probable que le fouille-roche gris représente un intérêt direct pour les activités de pêche commerciale, récréative ou autochtone (CRA). Toutefois, l’espèce pourrait jouir d’une protection s’il était prouvé qu’elle soutient une espèce visée par la pêche CRA.

L’habitat du fouille-roche gris est protégé depuis que l’espèce a été inscrite à la liste de la LEVD de l’Ontario en juin 2013. Au Québec, le Règlement sur les habitats fauniques de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune peut offrir une protection de l’habitat dans les terres publiques, à condition que les caractéristiques de l’habitat de l’espèce soient établies et publiées dans la Gazette officielle du Québec, ce qui n’a pas encore été fait pour l’espèce (J. Boucher, comm. pers.). Même si le fouille-roche gris est inscrit à titre d’espèce menacée à l’annexe 1 de la LEP, l’habitat essentiel de l’espèce ne sera pas protégé tant qu’un décret ne sera pas pris pour les parcs nationaux et les réserves fauniques dans les 90 jours suivant la publication du programme de rétablissement dans le Registre public de la LEP, et dans les 180 jours suivants pour tous les autres secteurs. Le programme de rétablissement (DFO, 2013) désigne les habitats essentiels de l’espèce, lesquels pourraient faire l’objet d’une protection appropriée.

Un grand nombre de règlements et de politiques provinciales protègent directement ou indirectement l’habitat du fouille-roche gris. Le COSEPAC (2009) a examiné ces règlements en lien avec le dard de sable (Ammocrypta pellucida) et les a adaptés pour qu’ils s’appliquent au fouille-roche gris. Par ailleurs, plusieurs lois et politiques provinciales protègent indirectement l’espèce. En Ontario, les dispositions sur l’habitat du poisson de la Déclaration de principes provinciale (DPP) faite aux termes de la Loi sur l’aménagement du territoire de la province assurent la protection des terres adjacentes. La Loi sur l’aménagement des lacs et des rivières pourrait aussi offrir une protection indirecte à l’habitat de l’espèce dans le cadre de l’examen des demandes relatives à la construction et à l’entretien des barrages ainsi qu’aux activités de dragage. Plusieurs volets de la Loi sur la gestion des éléments nutritifs, de la Loi sur la protection de l’environnement, de la Loi sur la protection des sources d’eau et de la Loi sur la protection des ressources en eau pourraient aussi protéger indirectement l’habitat du fouille-roche gris.Au Québec, la protection de l’habitat du poisson est assurée en vertu de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune et de la Loi sur la qualité de l’environnement. Une protection indirecte est aussi assurée par la Politique de protection des rives, du littoral et des plaines inondables, de même que par un cadre réglementaire relatif à la planification municipale et urbaine.

Enfin, les parcs assurent la protection d’une très petite portion de l’aire de répartition du fouille-roche gris. En effet, on rencontre l’espèce en Ontario dans deux aires protégées par le gouvernement fédéral, à savoir le parc national de la Pointe-Pelée et le Lieu historique national de la Voie-Navigable-Trent-Severn. La protection de l’habitat dans ces deux sites est assurée par la Loi sur les parcs nationaux du Canada et par la Loi sur le ministère des Transports (Règlement sur les canaux historiques), respectivement.

Remerciements et experts contactés

Les rédacteurs du rapport tiennent à remercier toutes les personnes mentionnées ci-dessous d’avoir répondu à leurs demandes de renseignements et de leur avoir fourni des données. Il convient de remercier particulièrement quelques-unes de ces personnes, qui ont consacré beaucoup de temps à nous communiquer des renseignements. Lynn Bouvier, qui nous a fourni les coordonnées de la majorité des experts consultés. Julie Boucher qui, à certains moments, répondait presque quotidiennement – et toujours rapidement – à nos courriels. Erling Holm, qui a répondu à nos questions au sujet des dossiers du Musée royal de l’Ontario. Nicholas Mandrak et Scott Reid, qui ont examiné rigoureusement une version antérieure du rapport, passé en revue la liste des sites de récolte et souligné de graves omissions. Enfin, Jenny Wu, qui a préparé les cartes et calculé l’IZO et la zone d’occurrence.

Experts contactés

Jason Barnucz, biologiste en sciences aquatiques, Laboratoire des Grands Lacs pour les pêches et les sciences aquatiques, Pêches et Océans Canada, Burlington (Ontario), Canada.

Megan Belore, biologiste-évaluatrice, ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario, Wheatley(Ontario), Canada.

Julie Boucher, M. Sc., biologiste, ministère des Ressources naturelles et de la Faune, Québec (Québec), Canada.

Lynn Bouvier, M. Sc., conseillère scientifique principale, Pêches et Océans Canada, Burlington (Ontario), Canada.

George Coker, Camm Portt and Associates, Guelph (Ontario), Canada.

Marc-Antoine Couillard, M. Sc., biologiste, ministère des Ressources naturelles et de la Faune, Québec (Québec), Canada.

Alan Dextrase, Ph. D., biologiste principal des espèces en péril, ministère des Ressources naturelles de l’Ontario, Peterborough (Ontario), Canada.

Scott Gibson, M. Sc., conseiller en matière de politique de conservation de la biodiversité, ministère des Ressources naturelles de l’Ontario, Peterborough (Ontario), Canada.

Daniel Heath, Ph. D., titulaire d’une chaire de recherche et professeur, Great Lakes Institute for Environmental Research, Université de Windsor, Windsor (Ontario), Canada.

Erling Holm, conservateur adjoint du département des poissons, Musée royal de l’Ontario, Toronto (Ontario), Canada.

Neil Jones, Service canadien de la Faune, Environnement et Changement climatique Canada, Gatineau (Québec), Canada.

Nicholas Mandrak, Ph. D., professeur agrégé, Université de Toronto – campus de Scarborough, Toronto (Ontario), Canada.

Simon Nadeau, gestionnaire, espèces en péril, CITES, espèces aquatiques envahissantes, mammifères marins, saumon de l’Atlantique, Secteur des sciences des écosystèmes et des océans – Science des populations de poissons, Pêches et Océans Canada, Ottawa (Ontario), Canada.

Brad McNevin, B. Sc., agent des règlements/biologiste des pêches, Office de protection de la nature de Quinte, Belleville (Ontario), Canada.

Scott Reid, Ph. D., chercheur scientifique spécialisé dans les espèces aquatiques en péril, ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario, Peterborough (Ontario), Canada.

Connie Smith, biologiste des espèces en péril, Pêches et Océans Canada, Sudbury (Ontario), Canada.

Shawn Staton, chef d’équipe, Pêches et Océans Canada, Burlington (Ontario), Canada.

Ryan Walter, Ph. D., boursier postdoctoral, Great Lakes Institute for Environmental Research, Windsor (Ontario), Canada.

Chris Wilson, Ph. D., chercheur scientifique, ministère des Richesses naturelles et des forêts de l’Ontario, Peterborough (Ontario), Canada.

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Sommaire biographique des rédacteurs du rapport

Au moment de la rédaction du rapport, les trois auteurs effectuaient des études de cycle supérieur sous la supervision de Eric B. Taylor, Ph. D., du département de zoologie de l’Université de la Colombie-Britannique. J.-S. Moore est candidat au doctorat et ses travaux portent sur l’écologie et l’évolution de l’omble chevalier (Salvelinus alpinus) dans l’Arctique canadien. Il a préalablement obtenu un baccalauréat et une maîtrise de l’Université McGill, où il a mené des recherches sur l’épinoche à trois épines (Gasterosteus aculeatus) sous la supervision d’Andrew Hendry, Ph. D. Pour sa part, D. Nowosad a dernièrement obtenu une maîtrise en sciences, laquelle était axée sur l’écologie et la phylogéographie du méné laiton (Hybognathus hankinsoni).Il est également titulaire d’un baccalauréat en éducation de l’Université de la Colombie-Britannique et d’un baccalauréat en sciences de l’Université de Victoria. J. Mee a obtenu son doctorat en 2011; ses travaux portaient sur une espèce asexuée de méné qui tire son origine de l’hybridation entre des espèces sexuées : Phoxinus eos et Phoxinus neogaeus. Il occupe depuis récemment un poste post-doctoral à l’Université de Calgary auprès de Sean Rogers, Ph. D., et a précédemment obtenu une maîtrise de l’Université de Toronto et un baccalauréat de l’Université de la Colombie-Britannique.

Collections examinées

Bien qu’aucune collection n’ait été examinée pendant la rédaction du présent rapport, les auteurs aimeraient remercier Erling Holm, conservateur adjoint du département des poissons, Musée royal de l’Ontario, pour l’aide qu’il leur a fourni. Un grand nombre des mentions du fouille-roche gris rapportées dans le rapport provient de l’inventaire des récoltes de poissons du MRO.

Annexe 1. Résultats du calculateur de menaces pour le fouille-roche gris (Percina copelandi) – populations du lac Érié (UD1).

Tableau d’évaluation des menaces

Nom scientifique de l’espèce ou de l’écosystème :
Fouille-roche gris (Percina copelandi), populations du lac Érié (UD1)
Identification de l’élément :
-
Code de l’élément :
-
Date :
21/10/2015
Évaluateur(s) :
Dwayne Lepitzki, John Post, Jean-Sébastien Moore, Jim Grant, Sara Hogg, Marc-Antoine Couillard, Scott Reid, Isabelle Gauthier
Références :
-
Calcul de l’impact global des menaces
Impact des menaces Impact des menaces (descriptions) Comptes des menaces de niveau 1
selon l’intensité de leur impact :
Maximum de la plage d’intensité
Comptes des menaces de niveau 1
selon l’intensité de leur impact :
Minimum de la plage d’intensité
A Très élevé 0 0
B Élevé 1 0
C Moyen 1 2
D Faible 0 0
- Impact global des menaces calculé : Élevé Moyen
Valeur de l’impact global attribuée :
B = élevé
Ajustement de la valeur de l’impact – justification :
-
Commentaires sur l’impact global des menaces
3 ou 4 localités (rivière Détroit, rivière Sainte-Claire, lac Érié [bassin ouest – OK; bassins du centre et est – probablement disparue], lac Sainte-Claire [probablement disparue]), aucune estimation des sous-populations.
Tableau d’évaluation des menaces.
# Menace Impact (calculé) Impact (description) Portée (10 prochaines années) Gravité (10 ans ou 3 générations) Immédiateté Commentaires
1 Développement résidentiel et commercial [en anglais seulement] blanc  blanc    blanc  blanc  blanc 
1.1 Zones résidentielles et urbaines blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
1.2 Zones commerciales et industrielles blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
1.3 Zones touristiques et récréatives blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Jetées, marinas et quais. Destruction de l’habitat. Rien n’est prévu pour les dix prochaines années. Par conséquent, sans objet.
2 Agriculture et aquaculture [en anglais seulement] blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  blanc 
2.1 Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
2.2 Plantations pour la production de bois et de pâte blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
2.3 Élevage de bétail blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
2.4 Aquaculture en mer et en eau douce blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
3 Production d’énergie et exploitation minière [en anglais seulement] blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  blanc 
3.1 Forage pétrolier et gazier blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
3.2 Exploitation de mines et de carrières blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Pipelines (4.2)
3.3 Énergie renouvelable blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Éoliennes? Sans objet. Les plans de développement relatifs à la production extracôtière d’énergie éolienne dans le lac Érié ont été suspendus.
4 Corridors de transport et de service [en anglais seulement] blanc  Inconnu Petite (1-10 %) Inconnue Élevée (constante) blanc 
4.1 Routes et voies ferrées blanc  Négligeable Négligeable (< 1 %) Inconnue Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans) Élargissement du pont Ambassador (culées)? Pylônes au milieu de la rivière. L’envasement est pris en compte sous la menace 9. L’habitat n’est pas un facteur limitatif pour le fouille-roche gris, mais on ignore si les populations ont atteint la capacité maximale. Les travaux n’ont pas cours à l’heure actuelle. L’impact est inconnu.
4.2 Lignes de services publics blanc  Négligeable Négligeable (< 1 %) Inconnue Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans) Pipeline à proximité de Sainte-Claire. Échéancier inconnu.
4.3 Voies de transport par eau blanc  Inconnu Petite (1-10 %) Inconnue Élevée (constante) Dragage. Voies navigables dans la rivière Sainte-Claire. Immédiateté élevée. La proportion de cette UD exposée au dragage est inconnue. Même chose au lac Sainte-Claire. L’espèce a été récoltée par pêche au chalut à 2 m de profondeur dans les rivières Sainte-Claire et Détroit. Il est possible que l’espèce fréquente les eaux plus profondes dans les voies navigables. Au Québec, on a observé l’espèce à 7 m de profondeur (plus profond qu’on ne le pensait). Les préférences en matière d’habitat sont inconnues. Les observations de l’espèce ont décliné dans le corridor du lac Érié (ce qui correspond à la présence du gobie à taches noires). Il n’y a pas suffisamment de données pour quantifier le degré d’impact de la menace posée par le dragage.
4.4  Corridors aériens blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
5 Utilisation des ressources biologiques [en anglais seulement] blanc  Négligeable Négligeable (< 1 %) Extrême (71-100 %) Élevée (constante) blanc 
5.1 Chasse et capture d’animaux terrestres blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
5.2 Cueillette de plantes terrestres blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
5.3 Exploitation forestière et récolte du bois blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
5.4 Pêche et récolte de ressources aquatiques blanc  Négligeable Négligeable (< 1 %) Extrême (71-100 %) Élevée (constante) Les prises accidentelles n’ont pas été quantifiées, mais on soupçonne qu’elles sont faibles lors de la pêche aux poissons-appâts.
6 Intrusions et perturbations humaines [en anglais seulement] blanc  Négligeable Négligeable (< 1 %) Négligeable (< 1 %) Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans) blanc 
6.1 Activités récréatives blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
6.2 Guerre, troubles civils et exercices militaires blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
6.3 Travail et autres activités blanc  Négligeable Négligeable (< 1 %) Négligeable (< 1 %) Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans) Aucun plan de recherche (prises) immédiat, mais, le cas échéant, négligeable.
7 Modifications des systèmes naturels [en anglais seulement] blanc  Négligeable Négligeable (< 1 %) Extrême (71-100 %) Faible (possiblement à long terme, > 10 ans) blanc 
7.1 Incendies et suppression des incendies blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
7.2 Gestion et utilisation de l’eau et exploitation de barrages blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
7.3 Autres modifications de l’écosystème blanc  Négligeable Négligeable (< 1 %) Extrême (71-100 %) Faible (possiblement à long terme, > 10 ans) Modification des régimes d’écoulement dans la rivière Détroit, mais nulle part ailleurs dans cette UD. Aucun barrage. Le gobie à taches noires est en concurrence avec le fouille-roche gris (incidence sur l’habitat et les sources d’alimentation). Comme on prévoit un « adoucissement » de la rive, le durcissement ne devrait pas s’aggraver. Les pires tronçons se trouvent dans les rivières Sainte-Claire et Détroit. Le durcissement des rives et ses effets sur la population ont déjà eu lieu par le passé; c’est pourquoi la menace (de durcissement) future est négligeable. Les effets néfastes à long terme prévus découlant du durcissement sont inconnus. L’érosion causée par les vagues à la pointe Pelée est du côté opposé à l’habitat de l’espèce.
8 Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques [en anglais seulement] BC Élevé-moyen Très grande (71-100 %) Élevée-modérée (11-70 %) Élevée (constante) blanc 
8.1 Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes BC Élevé-moyen Très grande (71-100 %) Élevée-modérée (11-70 %) Élevée (constante) Le gobie à taches noires se nourrit des œufs du fouille-roche gris. Le gobie à taches noires est actuellement présent dans la rivière Détroit. Il se trouve dans l’ensemble de l’aire de répartition de cette UD. Comme la prédation représente la plus grande menace, la quantification de la menace d’envahissement du gobie à taches noires est incluse au point 8.1 au lieu d’avoir été divisée entre les points 7.3 et 8.1.
8.2 Espèces indigènes problématiques blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
8.3 Matériel génétique introduit blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
9 Pollution [en anglais seulement] C Moyen Très grande (71-100 %) Modérée (11-30 %) Élevée (constante) blanc 
9.1 Eaux usées domestiques et urbaines C Moyen Très grande (71-100 %) Modérée (11-30 %) Élevée (constante) Les eaux usées domestiques et le ruissellement contribuent aux charges en nutriments.
9.2 Effluents industriels et militaires blanc  Inconnu Grande (31-70 %) Inconnue Élevée (constante) Rivière Détroit : modéré. Rivière Sainte-Claire : faible. Lac Érié : inconnu. L’impact et la gravité de la menace que posent les substances toxiques pour l’espèce sont inconnus. De manière générale, on sait que les toxines ont un effet négatif sur les communautés de poissons. Généralement négatif. L’impact sur l’espèce de l’industrialisation dans la portion ouest du lac Érié est inconnu.
9.3 Effluents agricoles et sylvicoles C Moyen Très grande (71-100 %) Modérée (11-30 %) Élevée (constante) Augmentation des charges en nutriments et de la sédimentation dans l’ouest du lac Érié. Importante prolifération d’algues liée à l’utilisation d’engrais dans les secteurs agricoles (9.3). Les eaux du lac Sainte-Claire sont chaudes, peu profondes et exposées à des activités agricoles intensives. La majorité des individus de l’espèce est exposée aux effluents, car l’eau s’écoule du lac Sainte-Claire.
9.4 Déchets solides et ordures blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
9.5 Polluants atmosphériques blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
9.6 Apports excessifs d’énergie blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
10 Phénomènes géologiques [en anglais seulement] blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  blanc 
10.1 Volcans blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
10.2 Tremblements de terre et tsunamis blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
10.3 Avalanches et glissements de terrain blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
11 Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents [en anglais seulement] blanc  Non calculé (à l’extérieur de la période d’évaluation) Très grande (71-100 %) Inconnue Faible (possiblement à long terme, > 10 ans) Changements climatiques, baisse généralisée des niveaux d’eau, fluctuations des niveaux d’eau et augmentations de la température de l’eau. L’impact de la menace est inconnu. Changements climatiques? Aucune augmentation du nombre de tempêtes, mais les températures ont été supérieures à la moyenne pendant deux ans.
11.1 Déplacement et altération de l’habitat blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Toutes les menaces ont été combinées dans la catégorie de menaces de niveau 1 (voir ci-dessus).
11.2 Sécheresses blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Toutes les menaces ont été combinées dans la catégorie de menaces de niveau 1 (voir ci-dessus).
11.3 Températures extrêmes blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Toutes les menaces ont été combinées dans la catégorie de menaces de niveau 1 (voir ci-dessus).
11.4 Tempêtes et inondations blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Toutes les menaces ont été combinées dans la catégorie de menaces de niveau 1 (voir ci-dessus).

Annexe 2. Résultats du calculateur de menaces pour le fouille-roche gris (Percina copelandi) – populations du lac Ontario (UD2).

Tableau d’évaluation des menaces

Nom scientifique de l’espèce ou de l’écosystème :
Fouille-roche gris (Percina copelandi), populations du lac Ontario (UD2)
Identification de l’élément :
-
Code de l’élément :
-
Date :
21/10/2015
Évaluateur(s) :
Dwayne Lepitzki, John Post, Jean-Sébastien Moore, Jim Grant, Sara Hogg, Marc-Antoine Couillard, Scott Reid, Isabelle Gauthier
Références :
-
Calcul de l’impact global des menaces
Impact des menaces Impact des menaces (descriptions) Comptes des menaces de niveau 1
selon l’intensité de leur impact :
Maximum de la plage d’intensité
Comptes des menaces de niveau 1
selon l’intensité de leur impact :
Minimum de la plage d’intensité
A Très élevé 0 0
B Élevé 0 0
C Moyen 1 1
D Faible 1 1
- Impact global des menaces calculé : Moyen Moyen
Valeur de l’impact global attribuée :
C = moyen
Ajustement de la valeur de l’impact – justification :
-
Commentaires sur l’impact global des menaces
4 localités (rivières Moira [Skootamata, Black], Salmon et Trent), aucune estimation des sous-populations; figures relatives à la répartition 2, 4 et 5. Dans cette UD, la plus grande menace est le gobie à taches noires.
Tableau d’évaluation des menaces.
# Menace Impact (calculé) Impact (description) Portée (10 prochaines années) Gravité (10 ans ou 3 générations) Immédiateté Commentaires
1 Développement résidentiel et commercial [en anglais seulement] blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  blanc 
1.1 Zones résidentielles et urbaines blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
1.2 Zones commerciales et industrielles blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
1.3 Zones touristiques et récréatives blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
2 Agriculture et aquaculture [en anglais seulement] blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  blanc 
2.1 Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
2.2 Plantations pour la production de bois et de pâte blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
2.3 Élevage de bétail blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
2.4 Aquaculture en mer et en eau douce blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
3 Production d’énergie et exploitation minière [en anglais seulement] blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  blanc 
3.1 Forage pétrolier et gazier blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
3.2 Exploitation de mines et de carrières blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
3.3 Énergie renouvelable blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
4 Corridors de transport et de service [en anglais seulement] blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  blanc 
4.1 Routes et voies ferrées blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
4.2 Lignes de services publics blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
4.3 Voies de transport par eau blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
4.4 Corridors aériens blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
5 Utilisation des ressources biologiques [en anglais seulement] blanc  Négligeable Négligeable (<1 %) Extrême (71-100 %) Élevée (constante) blanc 
5.1 Chasse et capture d’animaux terrestres blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
5.2 Cueillette de plantes terrestres blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
5.3 Exploitation forestière et récolte du bois blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
5.4 Pêche et récolte de ressources aquatiques blanc  Négligeable Négligeable (< 1 %) Extrême (71-100 %) Élevée (constante) Les prises accessoires n’ont pas été quantifiées, mais on soupçonne qu’elles sont faibles dans la pêche aux poissons-appâts.
6 Intrusions et perturbations humaines [en anglais seulement] blanc  Négligeable Négligeable (< 1 %) Négligeable (< 1 %) Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans) blanc 
6.1 Activités récréatives blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
6.2 Guerre, troubles civils et exercices militaires blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
6.3 Travail et autres activités blanc  Négligeable Négligeable (< 1 %) Négligeable (< 1 %) Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans) Il n’y a pas de plan de recherche (prises) à court terme, mais, le cas échéant, la menace est négligeable.
7 Modifications des systèmes naturels [en anglais seulement] D Faible Très grande (71-100 %) Légère (1-10 %) Élevée - modérée blanc 
7.1 Incendies et suppression des incendies blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
7.2 Gestion et utilisation de l’eau et exploitation de barrages D Faible Très grande (71-100 %) Légère (1-10 %) Élevée - modérée Aucun nouveau barrage, mais les barrages existants ont des répercussions négatives continues sur la pérennité de la population en raison de la fragmentation. Par conséquent, la gravité de cette menace est plus faible, mais son impact est continu. Il est possible d’atténuer les répercussions des barrages.
7.3 Autres modifications de l’écosystème blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Peu d’activités de développement dans cette UD. Par conséquent, sans objet.
8 Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques [en anglais seulement] C Moyen Grande (31-70 %) Modérée (11-30 %) Élevée (constante) blanc 
8.1 Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes C Moyen Grande (31-70 %) Modérée (11-30 %) Élevée (constante) Le gobie à taches noires se rencontre dans la rivière Trent, mais pas dans le reste de l’habitat dans cette UD. Carpe asiatique? La carpe de roseau est présente. Le gobie à taches noires ne s’est pas répandu dans les rivières Moira et Salmon. Cependant, dans la rivière Trent, les écluses facilitent la remontée des gobies à taches noires remis à l’eau à partir de la baie de Quinte. Au point 8.1, l’estimation de l’impact de la menace est fondée sur le gobie à taches noires dans la rivière Trent. Dans cette rivière, aucun déclin constant du fouille-roche gris n’ayant été observé, il est difficile de déterminer si le gobie à taches noires constitue une menace (selon les données disponibles). La gravité de cette menace est sans doute moindre que dans l’UD du lac Érié. Il est probable que la présence de l’achigan à petite bouche atténue la menace des espèces envahissantes, mais il ne s’agit que d’une hypothèse.
8.2 Espèces indigènes problématiques blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
8.3 Matériel génétique introduit blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
9 Pollution [en anglais seulement] blanc  Négligeable Négligeable (< 1 %) Négligeable (< 1 %) Élevée (constante) blanc 
9.1 Eaux usées domestiques et urbaines blanc  Négligeable Négligeable (< 1 %) Négligeable (< 1 %) Élevée (constante) Aucun centre urbain important dans cette UD. Par conséquent, la menace est négligeable. Par comparaison, la portée et la gravité sont minimes.
9.2 Effluents industriels et militaires blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sur la rivière Trent, l’usine de pâte est en aval de l’UD, donc la menace est négligeable.
9.3 Effluents agricoles et sylvicoles blanc  Négligeable Négligeable (< 1 %) Négligeable (< 1 %) Élevée (constante) Les terres sont mises en jachère dans cette partie de l’Ontario. Les activités agricoles sont moins intensives que par le passé. Elles ne sont pas à l’échelle industrielle. La menace est donc faible, voire inexistante. Les charges en nutriments sont négligeables en comparaison avec les deux autres UD.
9.4 Déchets solides et ordures blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
9.5 Polluants atmosphériques blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
9.6 Apports excessifs d’énergie blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
10 Phénomènes géologiques [en anglais seulement] blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  blanc 
10.1 Volcans blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
10.2 Tremblements de terre et tsunamis blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
10.3 Avalanches et glissements de terrain blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
11 Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents [en anglais seulement] blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Il ne s’agit pas d’un énorme problème en comparaison avec les autres UD. Les niveaux d’eau plus élevés et les structures d’écoulement permettent de maintenir les niveaux d’eau. La hausse des températures est aussi négligeable, les températures dans ces secteurs étant déjà plus élevées qu’ailleurs.
11.1 Déplacement et altération de l’habitat blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Toutes les menaces ont été combinées dans la catégorie de menaces de niveau 1 (voir ci-dessus).
11.2 Sécheresses blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Toutes les menaces ont été combinées dans la catégorie de menaces de niveau 1 (voir ci-dessus).
11.3 Températures extrêmes blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Toutes les menaces ont été combinées dans la catégorie de menaces de niveau 1 (voir ci-dessus).
11.4 Tempêtes et inondations blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Toutes les menaces ont été combinées dans la catégorie de menaces de niveau 1 (voir ci-dessus).

Annexe 3. Résultats du calculateur de menaces pour le fouille-roche gris (Percina copelandi) – populations du fleuve Saint-Laurent (UD3).

Tableau d’évaluation des menaces

Nom scientifique de l’espèce ou de l’écosystème :
Fouille-roche gris (Percina copelandi), populations du fleuve Saint-Laurent, Ontario et Québec (UD3)
Identification de l’élément :
-
Code de l’élément :
-
Date :
21/10/2015
Évaluateur(s) :
Dwayne Lepitzki, John Post, Jean-Sébastien Moore, Jim Grant, Sara Hogg, Marc-Antoine Couillard, Scott Reid, Isabelle Gauthier
Références :
-
Calcul de l’impact global des menaces
Impact des menaces Impact des menaces (descriptions) Comptes des menaces de niveau 1
selon l’intensité de leur impact :
Maximum de la plage d’intensité
Comptes des menaces de niveau 1
selon l’intensité de leur impact :
Minimum de la plage d’intensité
A Très élevé 0 0
B Élevé 1 0
C Moyen 1 1
D Faible 0 1
- Impact global des menaces calculé : Élevé Moyen
Valeur de l’impact global attribuée :
BC = élevé-moyen
Ajustement de la valeur de l’impact – justification :
-
Commentaires sur l’impact global des menaces
De 23 à 30 localités, aucune estimation des sous-populations, figures relatives à la répartition 2 et 6.
Calcul de l’impact global des menaces
# Menace Impact (calculé) Impact (description) Portée (10 prochaines années) Gravité (10 ans ou 3 générations) Immédiateté Commentaires
1 Développement résidentiel et commercial [en anglais seulement] blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  blanc 
1.1 Zones résidentielles et urbaines blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
1.2 Zones commerciales et industrielles blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
1.3 Zones touristiques et récréatives blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
2 Agriculture et aquaculture [en anglais seulement] blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  blanc 
2.1 Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
2.2 Plantations pour la production de bois et de pâte blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
2.3 Élevage de bétail blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
2.4 Aquaculture en mer et en eau douce blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
3 Production d’énergie et exploitation minière [en anglais seulement] blanc  Inconnu Grande (31-70 %) Inconnue Moyenne-faible blanc 
3.1 Forage pétrolier et gazier blanc  Inconnu Grande (31-70 %) Inconnue Moyenne-faible Fracturation hydraulique. On ne sait pas quand la fracturation aura lieu, mais on sait que ce sera dans les basses terres du sud du Québec (du fleuve Saint-Laurent aux Appalaches – sud du fleuve Saint-Laurent). On s’attend à ce que la fracturation prenne fin.
3.2 Exploitation de mines et de carrières blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
3.3 Énergie renouvelable blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
4 Corridors de transport et de service [en anglais seulement] blanc  Inconnu Petite à restreinte (1-30 %) Inconnue Élevée (constante) blanc 
4.1 Routes et voies ferrées blanc  Inconnu Petite à restreinte (1-30 %) Inconnue Élevée (constante) Des travaux sur des routes et des ponts sont prévus dans une partie de l’aire de répartition de cette UD.
4.2 Lignes de services publics blanc  Inconnu Petite (1-10 %) Inconnue Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans) Un pipeline traverse un cours d’eau où l’on rencontre le dard de sable, mais pas le fouille-roche gris. Il est possible que certaines lignes de services traversent l’habitat de l’espèce.
4.3 Voies de transport par eau blanc  Inconnu Petite (1-10 %) Inconnue Élevée (constante) Il y a du dragage dans le fleuve Saint-Laurent, mais peu. La situation dans la rivière des Outaouais est inconnue.
4.4 Corridors aériens blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
5 Utilisation des ressources biologiques [en anglais seulement] blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  blanc 
5.1 Chasse et capture d’animaux terrestres blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
5.2 Cueillette de plantes terrestres blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
5.3 Exploitation forestière et récolte du bois blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
5.4 Pêche et récolte de ressources aquatiques blanc  Négligeable Négligeable (< 1 %) Extrême (71-100 %) Élevée (constante) Prises accidentelles. On tente de faire cesser les activités de pêche aux poissons-appâts. Elles sont déjà interdites à certaines périodes de l’année. Les recherches sont en cours et sont généralement fatales pour les individus capturés, mais l’impact est minime une fois que la présence de l’espèce dans un site est confirmée; les prises y sont aussi limitées. En outre, une meilleure identification devrait entraîner une hausse de la remise à l’eau des prises.
6 Intrusions et perturbations humaines [en anglais seulement] blanc  Négligeable Petite (1-10 %) Négligeable (< 1 %) Élevée (constante) blanc 
6.1 Activités récréatives blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
6.2 Guerre, troubles civils et exercices militaires blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
6.3 Travail et autres activités blanc  Négligeable Petite (1-10 %) Négligeable (< 1 %) Élevée (constante) Sans objet.
7 Modifications des systèmes naturels [en anglais seulement] blanc  Inconnu Petite à restreinte (1-30 %) Inconnue Élevée (constante) blanc 
7.1 Incendies et suppression des incendies blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
7.2 Gestion et utilisation de l’eau et exploitation de barrages blanc  Inconnu Petite à restreinte (1-30 %) Inconnue Élevée (constante) Des barrages sont présents dans l’habitat de l’espèce, mais il n’y a pas de passes migratoires. Cette situation cause l’isolement de l’espèce. L’isolement causé par les barrages a une incidence sur la recolonisation dans les plus petits cours d’eau. La majorité des répercussions liées aux barrages sont chose du passé. Les effets sur les populations de poisson sont positifs en amont des barrages, mais négatifs en aval. P contre, en raison de la prédation par les plus grosses espèces de poissons, l’habitat est meilleur en aval qu’en amont.
7.3 Autres modifications de l’écosystème blanc  Inconnu Petite à restreinte (1-30 %) Inconnue Élevée (constante) Lessivage de phosphore dans l’habitat en raison de l’agriculture. Dans cette UD, la majorité de l’habitat de l’espèce se trouve dans des régions agricoles. Dans les zones riveraines, l’empiètement de la végétation modifie l’habitat littoral.
8 Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques [en anglais seulement] BD Élevé – faible Grande-restreinte (11-70 %) Élevée-modérée (11-70 %) Élevée (constante) blanc 
8.1 Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes BD Élevé – faible Grande-restreinte (11-70 %) Élevée-modérée (11-70 %) Élevée (constante) Gobie à taches noires? On rencontre rarement cette espèce de poisson dans les cours d’eau du Québec. Par conséquent, son impact est inconnu dans cette UD. On la rencontre dans le fleuve Saint-Laurent et dans les rivières Richelieu et des Outaouais. Le gobie à taches noires se nourrit des œufs de fouille-roche gris. Compte tenu de l’impact du gobie à taches noires dans l’UD du sud-ouest de l’Ontario, on prévoit que cette espèce envahissante posera un risque élevé au cours des 10 prochaines années.
8.2 Espèces indigènes problématiques blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
8.3 Matériel génétique introduit blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
9 Pollution [en anglais seulement] C Moyen Très grande (71-100 %) Modérée (11-30 %) Élevée (constante) blanc 
9.1 Eaux usées domestiques et urbaines C Moyen Grande (31-70 %) Modérée (11-30 %) Élevée (constante) En raison de la concentration de zones aménagées dans cet habitat de l’espèce (Montréal, Québec) et des problèmes de traitement des eaux usées à Montréal, la menace demeure prédominante.
9.2 Effluents industriels et militaires blanc  Inconnu Restreinte (11-30 %) Inconnue Élevée (constante) Quelques effluents industriels, mais moins que dans l’UD du sud-ouest de l’Ontario. On planifie la construction d’un plus gros port dans le fleuve Saint-Laurent. La situation pourrait s’intensifier au cours de 10 prochaines années.
9.3 Effluents agricoles et sylvicoles C Moyen Très grande (71-100 %) Modérée (11-30 %) Élevée (constante) L’activité agricole est faible le long de la rivière Yamaska, mais elle est prédominante le long du fleuve Saint-Laurent et de la rivière des Outaouais; l’impact des charges en nutriments y est donc élevé.
9.4 Déchets solides et ordures blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
9.5 Polluants atmosphériques blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
9.6 Apports excessifs d’énergie blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
10 Phénomènes géologiques [en anglais seulement] blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  blanc 
10.1 Volcans blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
10.2 Tremblements de terre et tsunamis blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
10.3 Avalanches et glissements de terrain blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Sans objet.
11 Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents [en anglais seulement] blanc  Non calculé (à l’extérieur de la période d’évaluation) Très grande (71-100 %) Inconnue Faible (possiblement à long terme, > 10 ans) Les niveaux d’eau et les températures sont plus élevés. Cela peut toutefois être avantageux pour l’espèce, étant donné que l’aire de répartition au Canada est plus au nord.
11.1 Déplacement et altération de l’habitat blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Toutes les menaces ont été combinées dans la catégorie de menaces de niveau 1 (voir ci-dessus).
11.2 Sécheresses blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Toutes les menaces ont été combinées dans la catégorie de menaces de niveau 1 (voir ci-dessus).
11.3 Températures extrêmes blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Toutes les menaces ont été combinées dans la catégorie de menaces de niveau 1 (voir ci-dessus).
11.4 Tempêtes et inondations blanc  blanc  blanc  blanc  blanc  Toutes les menaces ont été combinées dans la catégorie de menaces de niveau 1 (voir ci-dessus).

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