Rosier sétigère (Rosa setigera) évaluation et rapport de situation du COSEPAC addenda : chapitre 3

Mise à jour du
Rapport de situation du COSEPAC
sur le
rosier sétigère
Rosa setigera
addenda

Michael J. Oldham
Kelly Ramster
P. Allen Woodliffe

2003

En 1986, le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a désigné le rosier sétigère (Rosa setigera) comme espèce vulnérable à l’échelle nationale (actuellement espèce préoccupante) en se fondant sur le rapport de situation rédigé par Ambrose (1986). D’après une mise à jour du Rapport de situation du COSEPAC (Ambrose 2001a), ce statut a été élevé à la catégorie supérieure d’espèce menacée à l’échelle nationale en mai 2002. Le Comité de détermination du statut des espèces en péril en Ontario (CDSEPO) a recommandé dernièrement le statut d’espèce préoccupante en Ontario. Le présent addenda à la mise à jour du rapport de situation du COSEPAC de 2001 donne des renseignements pertinents au statut du rosier sétigère qui n’étaient pas inclus dans la mise à jour du rapport de situation du COSEPAC ou qui ont été recueillis par la suite.

Dans le rapport de situation initial du COSEPAC, Ambrose (1986) a répertorié le rosier sétigère dans 33 sites existants et un site historique au Canada. Tous les sites étaient situés dans le sud-ouest de l’Ontario, à l’exception du site historique dans le comté de Prince Edward à l’extrémité est du lac Ontario. Dans la mise à jour du rapport de situation du COSEPAC, Ambrose (2001a, 2001b) a mentionné les espèces de 52 sites existants, dont 19 ont été confirmés lors du travail effectué sur le terrain. En récupérant des dossiers supplémentaires provenant de plusieurs rapports sur les aires naturelles dans le comté d’Essex (Johnson et Wannick 1977; Oldham 1983; Essex Region Conservation Authority 1992; Essex Region Conservation Authority 1994; Kamstra, Oldham et Woodliffe 1995; Prince, Silani and Associates 1996) et en consultant des données de relevés récents recueillies par le ministère des Richesses naturelles de l’Ontario (Woodliffe 2002), nous disposons maintenant de renseignements sur le rosier sétigère en Ontario portant sur 104 sites.

La plupart des populations principales de rosiers sétigères sont protégées (Ambrose 2001a) et l’espèce est présente dans les aires protégées suivantes : Parc provincial de Wheatley, Réserve naturelle provinciale d’Ojibway Prairie, Réserve naturelle provinciale de Fish Point, Réserve naturelle provinciale de Lighthouse Point, Aire de conservation de Devonwood, Aire de conservation de Ruscom Shores, Aire de conservation de Maidstone, Aire de conservation de Hillman Marsh, Aire de conservation de Tilbury Ouest, Aire de conservation de Wheatley, Parc national de la Pointe Pelée ainsi que Stone Road Alvar (propriété conjointe de la Essex Region Conservation Authority, de la Société canadienne pour la conservation de la nature et de la Federation of Ontario Naturalists). On retrouve également l’espèce dans d’autres sites avec un certain degré de protection, comme dans les aires d’intérêt naturel et scientifique (p. ex. Cedar Creek, Springarden Road Prairie), les zones importantes et sensibles sur le plan environnemental (p. ex. Sandwich West Woodlot, Middle Point), les camps scouts (p. ex. le camp scout de Canard River) et des réserves des Premières nations (p. ex. Walpole Island, St. Anne Island).

Parmi les 104 sites connus de rosiers sétigères, 82 sont présumés existants (vérifiés au cours des 20 dernières années), 17 sont considérés historiques (pas vus au cours des 20 dernières années mais présence probable d’un habitat convenable) et 5 sites ont disparu (des enquêtes approfondies n’ont pas révélé de plants et/ou un habitat convenable n’est plus présent). Parmi les 104 sites de rosiers sétigères, 37 étaient contenus dans divers rapports d’enquêtes sur des aires naturelles mais ne figuraient pas dans Ambrose (1986, 2001a, 2001b) et 16 ont été découverts en 2002 par P.A. Woodliffe, après la rédaction de la mise à jour du rapport de situation du COSEPAC. Il convient de faire remarquer que, sur la carte de l’aire de répartition ci-jointe, un site existant du comté de Middlesex et un site disparu du comté de Prince Edward ne sont pas cartographiés.

D’après les renseignements présentés ci-dessus et dans Woodliffe (2002), nous estimons que l’abondance du rosier sétigère a été sous-estimée dans les deux rapports de situation du COSEPAC. Des relevés supplémentaires et des renseignements antérieurs non inclus dans la mise à jour du rapport de situation du COSEPAC mentionnent que cette espèce est connue dans 82 à 99 sites canadiens existants et nous sommes persuadés que des relevés supplémentaires révéleraient d’autres populations. Cette espèce passe relativement inaperçue lorsqu’elle n’est pas en fleurs, on peut facilement la confondre avec d’autres espèces de rosiers et certaines populations fleurissent rarement ou pas du tout pendant les années sèches (comme en 2001 lors des travaux effectués sur le terrain pour la mise à jour du rapport de situation du COSEPAC). Ambrose (2001a) a estimé un effectif de 125 à 150 individus matures au Canada, mais Woodliffe (2002) a localisé 491 bouquets (dont 443 en fleurs) pendant les relevés effectués en 2002 dans une partie de l’aire de l’espèce. Ces résultats révèlent que la véritable abondance du rosier sétigère a été nettement sous-estimée dans la mise à jour du rapport de situation du COSEPAC.

Le rosier sétigère est une espèce opportuniste des premiers stades de succession qui colonise les bords de chemin, les fossés, les champs abandonnés et d’autres espaces ouverts semblables. Le déclin suggéré du rosier sétigère (Ambrose 2001a) a été fondé sur un nouveau relevé, effectué en 2001, des sites visités en 1984. Étant donné que bon nombre de ces sites ont été davantage recouverts au cours des 17 années écoulées entre les relevés, on pouvait s’attendre à un déclin dans certains de ces sites d’une telle espèce des premiers stades de succession.


Remerciements

Kara Brodribb a aimablement dessiné la carte jointe et Alan Dextrase, Irene Bowman et Kara Brodribb ont révisé une ébauche du présent rapport et fourni des commentaires utiles.


Ouvrages cités

Ambrose, J.D. 1986. Status report on the Climbing Prairie Rose (Rosa setigera). Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada (COSEPAC).

Ambrose, J.D. 2001a. Update COSEWIC Status Report on Climbing Rose (Rosa setigera). Comité sur le statut des espèces menacées disparition au Canada (COSEPAC). 17 pp.

Ambrose, J.D. 2001b. Precise locations for all known extant (and recently extirpated) populations of Rosa setigera. Annexe confidentielle du « Update COSEWIC Status Report on Climbing Rose (Rosa setigera) », 2 novembre 2001. 6 pp.

Essex Region Conservation Authority. 1992. City of Windsor Candidate Natural Heritage Site Biological Inventory Evaluation Report December 1992. Essex Region Conservation Authority, City of Windsor (Department of Planning, Department of Parks and Recreation). 212 pp.

Essex Region Conservation Authority. 1994. Environmentally Significant Areas Status Update. Rapport inédit. Essex Region Conservation Authority, Essex.

Johnson, J.W. et W. Wannick. 1977. A Study of Biologically Significant Natural Areas of the Essex Region. Essex Region Conservation Authority, Essex, Ontario. 563 pp.

Kamstra, J., M.J. Oldham et P.A. Woodliffe. 1995. A Life Science Inventory and Evaluation of Six Natural Areas in the Erie Islands (Ontario). Ministère des Richesses naturelles de l’Ontario. 140 pp. + annexes + cartes.

Oldham, M.J. 1983. Environmentally Significant Areas of the Essex Region: A Background Report to the Essex Region Conservation Plan. Essex Region Conservation Authority, Essex, Ontario. viii + 426 pp.

Prince, Silani and Associates Ltd. 1996. Candidate Natural Heritage Area Biological Inventory and Land Use Planning Policy Direction. Discussion Paper No. 1. Town of Lasalle, Ontario. 102 pp.

Woodliffe, P.A.. 2002. A Survey of Climbing Prairie Rose (Rosa setigera) in parts of Essex and Chatham-Kent. Ministère des Richesses naturelles de l’Ontario, district d’Alymer, région de Chatham. 5 pp. + figures, tableau et annexe.


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