Sébastolobe à longues épines (Sebastolobus altivelis) évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 4
Répartition
Aire de répartition mondiale
L’aire de répartition du sébastolobe à longues épines s’étend du cap San Lucas, en Basse-Californie, aux îles Aléoutiennes (figure 3). L’espèce a été recensée à des profondeurs de 201 à 1 756 m, mais elle se rencontre généralement de 500 à 1 300 m sous la surface (Love et al., 2002). Elle préfère les substrats de sable meuble ou de vase.
Figure 3. Aire de répartition nord-américaine du sébastolobe à longues épines. L’aire de répartition attenante aux pays asiatiques est mal connue (Froese et Pauly, 2005). Figure tirée de Love et al. (2002). Réimpression autorisée.
Figure 4. PUE moyennes (kg/h) de sébastolobe à longues épines dans des mailles de grille de 25 km² le long des côtes de la Colombie-Britannique. Les mailles ombragées donnent une approximation de la zone d’occupation (11 700 km²), telle qu’elle a été établie à partir des traits de chalut effectués pour la pêche du poisson de fond de 500 à 1400 m de profondeur, entre 1996 et 2004. Les courbes bathymétriques indiquées sont celles de 500 m et de 1 600 m; les eaux situées entre ces couches correspondent approximativement à la zone d’occurrence (17 775 km²). Les cinq zones de gestion du MPO pour la pêche du sébastolobe à longues épines sont délimitées par des lignes rouges horizontales. Source : Haigh et al. (2005)
Aire de répartition canadienne
Le S. altivelis vit le long du talus continental de la Colombie-Britannique. La zone d’occurrence la plus probable se trouve entre les courbes bathymétriques de 500 à 1 600 m, et la superficie plane totalise 17 775 km². La figure 4 montre l’étendue aréale occupée par l’espèce, selon les indications fournies par les traits de chalut des pêcheurs de poisson de fond dans des eaux de 500 à 1 400 m de profondeur, de 1996 à 2004. Si les chalutiers circulent à une vitesse moyenne de 4,48 km/h-1 (Schnute et al., 2004), les chaluts qui capturent des sébastolobes à longues épines parcourent en moyenne 31 km (écart-type = 11 km, n = 14 837). Le chalutier suit souvent une trajectoire en U. Ainsi, des mailles de grille de 5 km par 5 km se révèlent généralement adéquates pour la collecte de données sur les traits de chalut. Si l’on s’en tient à des mailles de cette dimension, l’habitat connu ou la zone d’occupation couvrirait une superficie de 11 700 km², une estimation jugée prudente, compte tenu des contraintes inhérentes à la flottille de chalutiers. Les relevés de biomasse en eau profonde (de 2001 à 2003) réalisés au large de la COIV ont permis de découvrir la présence de spécimens de S. altivelis à plus de 1 200 m de profondeur (Starr et al., 2002; idem, 2004; Krishka et al., 2005). Les chalutiers commerciaux n’ont pas l’habitude de pêcher à des profondeurs supérieures à 1 200 m. Le tableau 1 résume d’une autre façon la superficie disponible et la superficie occupée à la lumière de données tirées de la pêche commerciale et de relevés. Cependant, les valeurs présentées sont considérées comme moins exactes et ne sont pas prises en compte dans le résumé technique.
Intervalle de profondeur (m) | Superficie totale (km²) | Superficie occupée (km²) | Pourcentage de la superficie occupée |
---|---|---|---|
501-600 |
1 782
|
1 080
|
60,6
|
601-700 |
1 561
|
1 187
|
76,0
|
701-800 |
1 413
|
1 125
|
79,6
|
801-900 |
1 247
|
955
|
76,6
|
901-1 000 |
1 470
|
1 084
|
73,7
|
1 001-1 100 |
1 623
|
1 024
|
63,1
|
1 101-1 200 |
1 804
|
948
|
52,5
|
1 201-1 300 |
1 731
|
817
|
47,2
|
1 301-1 400 |
1 692
|
838
|
49,5
|
1 401-1 500 |
1 630
|
552
|
33,9
|
1 501-1 600 |
1 478
|
304
|
20,6
|
Total : |
17 431
|
9 914
|
56,9
|
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