Programme de rétablissement de l'héliotin de Verna (Schinia verna) au Canada - 2015 [Proposition]

Environnement Canada. 2015. Programme de rétablissement de l'héliotin de Verna (Schinia verna) au Canada [Proposition]. Série de Programmes de rétablissement de la Loi sur les espèces en péril. Environnement Canada, Ottawa. vi + 19 p.

Pour télécharger le présent programme de rétablissement ou pour obtenir un complément d'information sur les espèces en péril, incluant les rapports de situation du COSEPAC, les descriptions de la résidence, les plans d'action et d'autres documents connexes sur le rétablissement, veuillez consulter le Registre public des espèces en péril.

Illustration de la couverture : © Gary G. Anweiler

Also available in English under the title: "Recovery Strategy for the Verna's Flower Moth (Schinia verna) in Canada [Proposed]".

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par la ministre de l'Environnement, 2015. Tous droits réservés.

ISBN
No de catalogue

Le contenu du présent document (à l'exception des illustrations) peut être utilisé sans permission, mais en prenant soin d'indiquer la source.

En vertu de l’Accord pour la protection des espèces en péril (1996), les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux signataires ont convenu d’établir une législation et des programmes complémentaires qui assureront la protection efficace des espèces en péril partout au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (L.C. 2002, ch. 29) (LEP), les ministres fédéraux compétents sont responsables de l’élaboration des programmes de rétablissement pour les espèces inscrites comme étant disparues du pays, en voie de disparition ou menacées et sont tenus de rendre compte des progrès réalisés cinq ans après la publication du document final dans le Registre public des espèces en péril.

La ministre de l’Environnement est la ministre compétente pour le rétablissement de l’héliotin de Verna et a élaboré ce programme conformément à l’article 37 de la LEP. Dans la mesure du possible, le programme de rétablissement a été préparé en collaboration avec les provinces de l’Alberta, de la Saskatchewan et du Manitoba, en vertu du paragraphe 39(1) de la LEP.

La réussite du rétablissement de l’espèce dépendra de l’engagement et de la collaboration d’un grand nombre de parties concernées qui participeront à la mise en œuvre des directives formulées dans le présent programme. Cette réussite ne pourra reposer seulement sur Environnement Canada, ou sur toute autre compétence. Tous les Canadiens et les Canadiennes sont invités à appuyer le programme et à contribuer à sa mise en œuvre pour le bien de l’héliotin de Verna et de l’ensemble de la société canadienne.

Le présent programme de rétablissement sera suivi d’un ou de plusieurs plans d’action qui présenteront de l’information sur les mesures de rétablissement qui doivent être prises par Environnement Canada et d’autres compétences et/ou organisations participant à la conservation de l’espèce. La mise en œuvre du présent programme est assujettie aux crédits, aux priorités et aux contraintes budgétaires des compétences et organisations participantes.

Ce document a été rédigé par Gary Anweiler et mis à jour par Victoria Snable, du Service canadien de la faune d’Environnement Canada. Les personnes suivantes ont fourni des informations fort utiles durant la préparation de ce rapport : Medea Curteanu et Sharilyn Westworth, Service canadien de la faune, Environnement Canada (données inédites sur les relevés effectués en Alberta); Gary Anweiler (informations sur l’héliotin de Verna en Alberta); Chris Schmidt (Ph. D.), Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA); Felix Sperling (Ph. D.) et Danny Shpeley, E.H. Strickland Entomological Museum, University of Alberta (accès aux spécimens de la collection et aux données s’y rattachant); Mike Pogue (Ph.D.) (information sur l’identité du spécimen du genre Schinia capturé dans l’État de Washington; Richard Westwood (Ph.D.), University of Winnipeg (information sur les relevés réalisés au site du Manitoba; Chris Friesen, Conservation Manitoba (information sur le site abritant une colonie au Manitoba); Gerry Rosset, parc provincial de Spruce Woods, Manitoba (information sur l’emplacement de la colonie du Manitoba); Chuck Harp, Littleton, Colorado (informations sur le genre Schinia considéré dans son ensemble). Pat Fargey (Alberta Environment & Sustainable Resource Development) et Colin Murray (Centre de données sur la conservation du Manitoba) ont révisé les versions préliminaires du présent document.

L’héliotin de Verna est un petit papillon de nuit difficile à identifier qui est actif le jour. Au Canada, il a été observé uniquement dans des pâturages indigènes broutés du sud des provinces des Prairies, et seulement deux fois récemment, en 2000 et en 2007, à deux emplacements différents. Chacune de ces mentions est fondée sur l’observation d’un seul individu. Les recherches ciblées effectuées depuis 2007 menées aux sites connus se sont révélées infructueuses. On dispose de très peu d’information sur la répartition, l’écologie et la dynamique des populations de l’espèce. En 2009, l’héliotin de Verna a été désigné menacé en vertu de la Loi sur les espèces en péril.

L’héliotin de Verna dépend d’une ou de plusieurs petites composées indigènes du genre Antennaria à toutes les étapes de son cycle vital. Son taux de reproduction est relativement faible, car il ne pond que quelques œufs inhabituellement gros par rapport à sa taille et ne produit qu’une génération par année.

Les principales menaces qui pèsent sur l’héliotin de Verna sont celles qui sont susceptibles de blesser ou d’éliminer ses plantes hôtes larvaires. Ces dommages sont causés principalement par la perte et la fragmentation des prairies indigènes broutées occasionnées par l’exploitation agricole. Les menaces secondaires englobent le surbroutage intense, l’invasion et l’établissement de plantes exotiques envahissantes et l’altération ou la suppression des régimes naturels de broutage et d’incendies. Toutes ces menaces ont un caractère hypothétique, compte tenu du peu d’information dont on dispose sur l’espèce. Leur impact présumé est fondé sur la dépendance de l’espèce aux antennaires à toutes les étapes de son cycle vital et sur l’hypothèse selon laquelle l’espèce pourrait être présente dans des pâturages indigènes dans une bonne partie de l’écozone de Prairies.

Le caractère réalisable du rétablissement de l’héliotin de Verna comporte des inconnues. Le présent programme de rétablissement expose les approches recommandées pour éliminer ces inconnues. L’objectif en matière de population et de répartition établi pour l’héliotin de Verna est de confirmer la présence de l’espèce aux deux occurrences découvertes récemment au Canada et de maintenir l’occupation de l’espèce à ces deux occurrences (si la présence de l’espèce y était confirmée) ainsi qu’à toute nouvelle occurrence. Les trois stratégies générales suivantes seront utilisées aux fins de la planification du rétablissement : inventaire et suivi; recherche; évaluation, gestion et conservation de l’habitat.

Le présent programme de rétablissement ne comprend pas de désignation de l’habitat essentiel de l’héliotin de Verna, car les informations accessibles sur la répartition et les besoins particuliers de l’espèce en matière d’habitat sont insuffisantes. Un calendrier des études nécessaires pour désigner l’habitat essentiel de l’héliotin de Verna a été élaboré.

Un ou plusieurs plans d’action visant l’héliotin de Verna seront publiés dans le Registre public des espèces en péril d’ici 2020.

En vertu de l’article 40 de la Loi sur les espèces en péril (LEP), le ministre compétent est tenu de déterminer si le rétablissement de l’espèce sauvage inscrite est réalisable sur les plans technique et biologique. D’après les quatre critères suivants utilisés à cette fin par Environnement Canada, le caractère réalisable du rétablissement de l’héliotin de Verna comporte des inconnues. Conformément au principe de précaution, un programme de rétablissement a été élaboré en vertu du paragraphe 41(1) de la LEP, tel qu’il convient de faire lorsque le rétablissement est déterminé comme étant réalisable. Le présent programme de rétablissement traite des inconnus entourant le caractère réalisable du rétablissement.

L’héliotin de Verna (Schinia verna) est coté non classable (GU) à l’échelle mondiale et gravement en péril (N1) à l’échelle nationale au Canada. Présent dans toutes les provinces des Prairies, il y est coté S1 (gravement en péril) au Manitoba, SH (possiblement disparu) en Saskatchewan et SNR (non classé) en Alberta (NatureServe, 2014). L’héliotin de Verna n’a jamais été observé à l’extérieur du Canada (COSEWIC 2005).

L’espèce est désignée menacée en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP). Elle n’est mentionnée dans aucune loi provinciale au Canada.

L’héliotin de Verna appartient à l’ordre des Lépidoptères (papillons) et à la famille des Noctuidés (noctuelles). Il compte parmi les quelque 150 espèces nord-américaines d’héliotins (sous-famille des Héliothinés), dont bon nombre sont parées de couleurs vives qui leur permettent de se confondre avec les fleurs sur lesquelles elles se nourrissent et se reposent (Hardwick, 1996). Bien que le premier spécimen ait été capturé en 1929, l’espèce n’a été décrite pour la première fois qu’en 1983, par D. Hardwick (Hardwick, 1983).

Figure 1 : Héliotin de Verna adulte.

Photograph de Héliotin de Verna adulte
Photo: © Gary G. Anweiler

Les adultes ont le corps trapu et sont de taille relativement modeste, avec une envergure d’environ 20 mm (COSEWIC, 2005). Leur vol est rapide, bourdonnant (G. Anweiler, comm. pers., 2014). Chez les deux sexes, le dessus des ailes antérieures est brun-olive avec des bandes brun-rouge terne et des taches crème (figure 1; Hardwick, 1983), et la marge rayée de blanc et de gris. En dessous, les ailes antérieures sont blanches, avec des marques noires dans leur portion basale. Le dessus des ailes postérieures est noir et blanc, avec une bande marginale noire piquée de nombreux petits points blancs. Le dessous des ailes postérieures est presque entièrement blanc, avec seulement quelques marques foncées (Hardwick, 1983; COSEWIC, 2005).

L’héliotin de Verna est un papillon de nuit qui vole de jour. Il n’a qu’une génération par année, et sa période de vol est brève, débutant à la fin de mai et se terminant au début de juin (COSEWIC, 2005). Les adultes ne vivent probablement pas plus de sept jours (Hardwick, 1996). Les œufs sont gros et translucides et sont déposés dans les capitules des antennaires (Antennaria spp.) qui servent de plantes hôtes larvaires à l’espèce. L’éclosion survient dans les trois jours qui suivent la ponte. La vie larvaire comporte 5 à 6 stades et s’échelonne sur une période d’environ 17 jours (Hardwick, 1983).

À maturité, la chenille est blanc verdâtre pâle avec une bande transversale vert-jaune sur chaque segment et des rangées de points noirs bien visibles sur le dos et les côtés du corps (Hardwick, 1996). La chrysalide est formée à l’automne dans une loge nymphale aménagée à faible profondeur dans le sol. Les adultes émergent au cours du printemps suivant (Hardwick, 1983).

En vol, l’héliotin de Verna est difficile à identifier et peut être confondu avec l’Eutricopis nexilis, espèce plus commune qui présente des besoins semblables en matière d’habitat et se nourrit également sur les antennaires. Ces deux Héliothinés se différencient l’un de l’autre par la couleur du dessous des ailes antérieures, qui est blanc et noir chez l’héliotin de Verna mais qui porte des taches roses distinctives chez l’Eutricopis nexilis (COSEWIC, 2005).

L’héliotin de Verna n’a été observé à ce jour qu’au Canada, dans le sud des provinces des Prairies, depuis le sud-ouest du Manitoba jusqu’au sud-est de l’Alberta. Des cinq occurrences connues de l’espèce, seulement deux sont récentes (figure 2; COSEWIC, 2005; ASRD et ACA, 2008). L’héliotin n’a jamais été observé à l’extérieur du Canada. On considère aujourd’hui que la mention faisant état de la capture d’un possible héliotin de Verna dans l’État de Washington (COSEWIC, 2005) résulte d’une confusion avec une espèce apparentée encore non décrite (M. Pogue, pers. comm., 2010).

La mention la plus ancienne de l’héliotin de Verna date de 1929 et provient de Medicine Hat, en Alberta. En 1979, 18 individus ont été capturés près de Glenboro, au Manitoba (site maintenant compris dans le parc provincial de Spruce Woods), et en 1980, un individu a été capturé près de Saskatoon, en Saskatchewan. Ces trois occurrences sont considérées comme historiques, car les observations les plus récentes de l’espèce à ces trois sites datent de plus de 30 ans. Récemment, un individu a été capturé à deux sites distincts en Alberta, soit près de Jenner, dans la vallée de la rivière Red Deer, en 2000, et près d’Alliance, en 2007 (tableau 1).

Figure 2 : Occurrences de l'héliotin de Verna au Canada et les occurrences où l'espèce a été observée depuis 2000. Les occurrences historiques où l'espèce a été observée pour la dernière fois il y a plus de 30 ans.

Carte (Voir le description longue ci-dessous)

Description longue pour la figure 2
Tableau 1. Sommaire des occurrences de l'héliotin de Verna au Canada.
Numéro sur la carte Localité Province Année Nombre d'individus
1 Parc provincial de Spruce Woods, au nord de Glenboro Man. 1979 18
2 Saskatoon Sask. 1980 1
3 Medicine Hat Alb. 1929 1
4 Vallée de la rivière Red Deer, au nord de Jenner Alb. 2000 1
5 Au nord-ouest d'Alliance Alb. 2007 1

Aucun individu n'a été observé lors des relevés ciblés réalisés récemment, même si les recherches ont été effectuées dans de l'habitat apparemment convenable (COSEWIC, 2005; Westwood, 2010). Les relevés effectués en 2010 à deux emplacements du sud de l'Alberta (Jenner et Alliance) où l'espèce avait été observée quelques années plus tôt se sont également révélés infructueux; il convient toutefois de mentionner que ces relevés couvraient un territoire restreint (M. Curteanu, comm. pers., 2010). Des recherches de l'espèce ont également menées sans succès en 2010 à quatre sites compris dans les écorégions de la tremblaie-parc et des prairies, en Alberta et en Saskatchewan (Westworth, 2012). Aucun héliotin de Verna n'a été observé ou capturé en Alberta et dans le centre de la Saskatchewan lors d'autres relevés récents effectués de façon opportuniste en bordure de route dans des milieux abritant des plantes hôtes (Antennaria spp.) (G. Anweiler, comm. pers., 2014).

Au Manitoba, des relevés ciblant l’héliotin de Verna et d’autres espèces de lépidoptères de prairie ont été effectués en 2009, 2010, 2013 et 2014 dans l’écorégion de la Prairie mixte. Certains des relevés menés en 2010, 2013 et 2014 ont été effectués dans des secteurs du parc provincial de Spruce Woods où Hardwick avait capturé les spécimens types en 1979 (Westwood, 2010; Murray, 2014). En 2014, des relevés ont également été effectués dans des sites décrits par Westwood (2010) comme abritant des colonies d’antennaires et dans d’autres sites comportant des colonies d’antennaires. Dans certains cas, l’impossibilité d’accéder à certaines terres privées a empêché la réalisation de relevés complets (C. Murray, comm. pers., 2014). Aucun héliotin de Verna n’a été trouvé durant ces relevés même si des antennaires étaient présentes dans bon nombre des sites visités (Friesen et Murray, 2010; C. Murray, comm. pers., 2014).

Aucun nouveau relevé n’a été effectué aux deux sites historiques (Saskatoon et Medicine Hat), l’emplacement exact des points de capture étant inconnu.

Il est impossible d’estimer la taille et les tendances de la population, car les mentions récentes sont fondées sur la capture d’un seul individu à deux emplacements distincts.

L’héliotin de Verna est apparemment une espèce rare qui n’a été observée que dans une petite partie de l’habitat qui lui semble convenable. Comme d’autres espèces de lépidoptères, l’héliotin de Verna est peut-être présent en faible densité et subit peut-être une forte mortalité larvaire et d’importantes fluctuations démographiques. Swengel et Swengel (1999) ont observé d’importantes fluctuations d’abondance d’une année à l’autre chez une espèce apparentée, le Schinia indiana, et noté que de telles fluctuations influaient sur la capacité de trouver l’espèce aux bons endroits et au bon moment de l’année. Cette observation s’applique peut-être également à la dynamique des populations de l’héliotin de Verna (COSEWIC, 2005).

Des informations sur l’habitat de l’héliotin de Verna ont été recueillies à trois des sites où l’espèce a été trouvée. L’héliotin de Verna y vit dans des prairies à couvert végétal clairsemé abritant au moins une espèce d’antennaire (COSEWIC, 2005). Les espèces d’antennaires suivantes ont été trouvées en association avec l’héliotin de Verna : Antennaria aprica, A. neodioica, A. neglecta et A. parvifolia (Hardwick, 1983; ASRD et ACA, 2008). Aux sites ayant fait l’objet de relevés au Manitoba, l’A. parivofolia et l’A. neglecta ont habituellement été observés ensemble (Westwood, 2010). Ces sites se trouvaient tous à proximité d’un cours d’eau et de zones boisées (Hardwick, 1983; COSEWIC, 2005). La benoîte à trois fleurs (Geum triflorum), la pulsatille multifide (Anemone patens), diverses espèces d’érigérons (Erigeron spp.) et le céraiste des champs (Cerastium arvense) ont également été observés aux endroits où l’héliotin de Verna a été trouvé et sont considérés comme des éléments caractéristiques de l’habitat de l’espèce (ASRD et ACA, 2008; Westwood, 2010).

Les antennaires sont de petites herbacées non graminoïdes pérennes qui forment des tapis denses sur de vastes superficies ou des touffes plus petites (Westwood, 2010). Le broutage par le bétail réduit vraisemblablement la hauteur de l’étage dominant, permettant ainsi aux antennaires de produire des fleurs. Les trois sites où l’emplacement des captures est connu étaient soumis à une pression de broutage au moment des relevés (Hardwick, 1983; ASRD et ACA, 2008). Une certaine pression de broutage est probablement nécessaire pour que l’habitat convienne à l’héliotin de Verna, car les chenilles se nourrissent de fleurs d’antennaire et les adultes, du nectar produit par ces mêmes fleurs (ASRD et ACA, 2008).

L’héliotin de Verna a été trouvé uniquement dans l’écozone des Prairies. Les sites de Glenboro, au Manitoba, et de Saskatoon, en Saskatchewan, se trouvent dans l’écorégion de la Tremblaie-parc, alors que les sites de Medicine Hat, de Jenner et d’Alliance sont situés dans l’écorégion de la Prairie mixte.

Les femelles déposent leurs œufs directement dans les capitules des plantes hôtes, qui servent de nourriture aux chenilles par la suite (Hardwick, 1983). Des héliotins adultes ont été observés butinant des fleurs d’antennaire (G. Anweiler, obs. pers.). On ignore si les adultes utilisent d’autres espèces de plantes printanières comme sources de nectar ou s’ils dépendent entièrement des antennaires à cet égard. Comme les antennaires sont communes à l’échelle des Prairies, la disponibilité des plantes hôtes n’est vraisemblablement pas le seul facteur restreignant la répartition et l’abondance de l’héliotin de Verna.

Tableau 2. Tableau d'évaluation des menaces
Catégorie de la menace Menace Niveau de préoccupationNoteadu tableau 2 Étendue Occurrence Fréquence GravitéNotebdu tableau 2 Certitude causaleNotecdu tableau 2
Perte ou dégradation de l'habitat Conversion de l'habitat indigène en terres agricoles et fourragères Moyen Généralisée Courante /
historique
Continue Inconnue Faible
Perte ou dégradation de l'habitat Surbroutage intense Moyen Localisée Courante Saisonnière Inconnue Faible
Espèces exotiques, envahissantes ou introduites Invasion et établissement de plantes exotiques Faible Généralisée Courante Continue Inconnue Faible
Changements dans la dynamique écologique ou dans les processus naturels Altération ou suppression des régimes naturels d'incendies Faible Localisée Courante Saisonnière Inconnue Faible
Climat et catastrophes naturelles Phénomènes stochastiques Faible Généralisée Courante /
anticipée
Continue /
Inconnue
Inconnue Inconnue

Les menaces sont présentées par ordre décroissant du niveau de préoccupation qu’elles suscitent. On dispose de peu d’informations sur l’écologie de l’héliotin de Verna et sur les menaces qui pèsent sur l’espèce. La liste des menaces potentielles présentée ci-après est fondée sur le fait que cette espèce dépend des antennaires à l’âge adulte et durant sa vie larvaire. Les principales menaces pesant sur l’héliotin de Verna sont celles qui sont susceptibles de blesser ou d’éliminer ses plantes hôtes larvaires. Ces dommages sont causés principalement par la perte et la fragmentation des prairies indigènes broutées occasionnées par l’exploitation agricole (COSEWIC, 2005). Les menaces secondaires englobent le surbroutage intense, l’invasion et l’établissement de plantes exotiques et l’altération ou la suppression des régimes naturels de broutage et/ou d’incendies (COSEWIC, 2005). Le manque d’informations sur la répartition et l’occurrence de l’espèce confère à toutes ces menaces secondaires un caractère largement hypothétique. L’impact présumé de ces menaces est fondé sur l’hypothèse selon laquelle l’espèce pourrait être présente dans des pâturages indigènes dans une bonne partie de l’écozone des Prairies.

La mise en culture des prairies indigènes entraîne la perte et la dégradation de l’habitat où des populations florifères d’une ou de plusieurs espèces d’antennaires sont présentes. L’héliotin de Verna ne peut survivre en l’absence d’antennaires produisant des fleurs, car il dépend de ces plantes comme source de nourriture tant à l’âge adulte que durant sa vie larvaire. Le travail du sol associé à la production agricole peut également perturber et même tuer les chrysalides enfouies à faible profondeur dans le sol dans leur loge nymphale.

En Alberta et en Saskatchewan, environ 57 % et 79 % des prairies indigènes ont été détruites au cours du siècle dernier, principalement, mais non exclusivement, par suite de leur conversion en terres agricoles (Nernberg et Ingstrup, 2005). En 1996, les terres cultivées, les jachères d’été et les pâturages bonifiés représentaient près de 70 % de toutes les terres utilisées dans les Prairies canadiennes (Agriculture and Agri-Food Canada, 2000). Bien que la plupart des meilleures terres aient été converties en terres agricoles il y a longtemps, la conversion des terres s’est poursuivie au cours des dernières années. Entre 1985 et 2001, environ 6 à 8 % et 8 à 11 % des prairies indigènes restantes ont été converties à d’autres fins à l’intérieur de différentes écorégions de prairies de la Saskatchewan et de l’Alberta, respectivement (Watmough et Schmoll, 2007).

Les antennaires doivent être broutées pour produire les tapis florifères qui servent de nourriture à l’héliotin de Verna. Le broutage élimine les grandes graminées qui forment l’étage dominant et permet ainsi aux espèces d’antennaires qui poussent au ras du sol de fleurir. Lorsque la pression de broutage est éliminée ou atténuée, les antennaires ne parviennent plus à fleurir, et l’héliotin de Verna se trouve ainsi privé de sa source de nourriture larvaire et adulte (COSEWIC, 2005).Les antennaires ne sont généralement pas utilisées comme plantes fourragères en raison de leur faible teneur en protéines, de leur piètre valeur énergétique et de leur relative inaccessibilité (Fryer, 2011). La présence de grands tapis florifères est souvent indicatrice de conditions de surbroutage. Au Dakota du Nord, des études ont montré que l’antennaire négligée (Antennaria neglecta Greene) prolifère lorsqu’elle est soumise à une pression de broutage intense et forme des colonies d’autant plus florissantes que cette pression est intense (Patton et Nyren, 2012).

Le broutage a généralement des impacts positifs pour les antennaires, mais un surbroutage intense, en particulier s’il survient durant des périodes de sécheresse, peut entraîner la disparition de la communauté végétale en place ou altérer sa composition, permettant ainsi à des espèces nuisibles de coloniser et d’envahir les milieux laissés vacants. Lorsque la pression de broutage atteint un seuil critique, certaines espèces d’antennaires peuvent disparaître (ASRD et ACA 2008), privant ainsi les chenilles et les adultes de leurs plantes hôtes ou limitant la disponibilité de ces dernières.

Le broutage par les ongulés est un processus naturel nécessaire au maintien d’écosystèmes de prairies sains et diversifiés (SK PCAP, 2008). Lorsqu’elle vise à préserver ou à accroître l’état de santé des écosystèmes, la gestion du broutage a des effets bénéfiques pour de nombreuses espèces à l’échelle du paysage (Adams et coll., 2005). Pour gérer efficacement le broutage par le bétail et préserver l’équilibre écologique des parcours, il faut exploiter et entretenir divers éléments d’infrastructure comme des clôtures et des points d’approvisionnement en eau et en sel. Comme le bétail ne broute pas de façon uniforme, certaines zones sont utilisées plus intensément que d’autres, et il en résulte une mosaïque de parcelles plus ou moins exploitées formant un environnement d’une biodiversité suffisante pour combler les besoins en matière d’habitat de nombreuses espèces. Le broutage et le maintien de l’infrastructure sous-jacente est probablement une pratique de gestion bénéfique pour l’héliotin de Verna.

L’héliotin de Verna passe une bonne partie de son cycle vital à l’état de chrysalide dans sa loge nymphale, enfouie à faible profondeur dans le sol. Le piétinement par le bétail peut causer la mort de chrysalides (COSEWIC, 2005). Le problème peut être particulièrement important dans les pâturages soumis à un broutage intense à excessif.

Certaines espèces fourragères exotiques et introduites telles que l’euphorbe ésule (Euphorbia esula), l’agropyre à crête (Agropyron cristatum) et le mélilot (Melilotus sp.) peuvent livrer une compétition agressive aux plantes indigènes et éventuellement devenir dominantes et altérer la dynamique des écosystèmes (Gordon, 1998; Henderson et Naeth, 2005). Les plantes envahissantes de grande taille peuvent former un étage supérieur dense et empêcher la floraison des antennaires. En Alberta, sous l’effet de sécheresses récentes graves et prolongées, des espèces nuisibles telles que l’armoise douce (Artemisia frigida Willd.) ont envahi des pâturages soumis à un surbroutage intense et y ont remplacé les espèces indigènes (ASRD et ACA, 2008).

Les antennaires peuvent tolérer des feux d’intensité faible à modérée et deviennent souvent les espèces végétales dominantes à la suite d’un incendie. Dans la forêt nationale de Coconino, Bataineh et coll. (2006) ont noté que l’antennaire à petites feuilles était absente dans les parcelles qui avaient été balayées par un incendie de forte intensité mais qu’elle était l’une des espèces dominantes dans les parcelles touchées par un incendie d’intensité faible à modérée. Les incendies de forte intensité peuvent entraîner la disparition temporaire ou permanente des plantes hôtes et ainsi faire en sorte que l’habitat ne satisfait plus aux besoins de l’héliotin de Verna. S’ils surviennent au printemps ou durant l’été, les incendies peuvent également causer la mort directe d’œufs, de chenilles et d’adultes. Les chrysalides sont plus susceptibles de survivre aux incendies, même aux incendies de forte intensité, car elles demeurent enfouies dans le sol durant la majeure partie de l’année (COSEWIC, 2005).

Il existe peu d’information accessible sur l’abondance et la répartition de l’héliotin de Verna. Seulement deux observations récentes de l’espèce ont été faites au Canada, et deux individus ont été capturés (un à chaque site d’observation). Les relevés effectués depuis n’ont mené à aucune nouvelle observation de l’espèce. Il convient de noter que ces relevés ne couvraient qu’un territoire restreint et que des conditions météorologiques défavorables pourraient avoir affecté les résultats. En outre, l’héliotin de Verna est également difficile à identifier sur le terrain et peut être confondu avec l’Eutricopis nexilis, en particulier par un observateur peu expérimenté. En conséquence, pour être en mesure de confirmer la présence de l’espèce à ces sites, il faudra mener des relevés exhaustifs dans des conditions favorables, sur une période plus longue de manière à couvrir toute la période de vol de l’héliotin adulte. Il faudra également effectuer des relevés à d’autres sites où de l’habitat susceptible d’être convenable est présent, afin de préciser l’étendue de l’aire de répartition de l’espèce au Canada. En raison du manque d’information accessible sur les populations de l’espèce, il est actuellement impossible d’établir des objectifs quantitatifs en matière de population et de répartition.

L’objectif en matière de population et de répartition établi pour l’héliotin de Verna est de maintenir l’occupation de l’espèce aux deux occurrences récentes au Canada (si la présence de l’espèce y était confirmée) ainsi qu’à toute nouvelle occurrence.

On dispose de très peu d’information sur la biologie et l’écologie de l’héliotin de Verna, et il est très difficile de démontrer que l’espèce est présente à un site donné. Toutefois, depuis la publication du dernier rapport de situation du COSEPAC en 2005, seulement quelques relevés ont été entrepris, et la présence de l’espèce n’a été confirmée qu’à une seule nouvelle occurrence, à Alliance, en Alberta.

Tableau 3. Tableau de planification du rétablissement
Stratégie générale Menace ou élément limitatif PrioritéNoteddu tableau 3 Stratégie générale pour le rétablissement Description générale des approches de recherche et de gestion
Inventaire et suivi des populations Lacunes dans les connaissances : distribution et aire de répartition de l'espèce Élevée Combler les lacunes dans les connaissances sur la distribution et l'aire de répartition de l'héliotin de Verna au Canada.
  • Effectuer des relevés durant la période de vol de l'espèce aux sites où elle a déjà été observée afin d'en confirmer la présence ainsi qu'à d'autres sites où de l'habitat susceptible d'être convenable existe, et déterminer l'étendue de l'aire de répartition de l'espèce au Canada.
  • Assurer une coordination entre les programmes de suivi de l'héliotin de Verna et ceux ciblant d'autres espèces de Lépidoptères dans les Prairies canadiennes.
Recherche Lacunes dans les connaissances : biologie de l'espèce Élevée Combler les lacunes dans les connaissances sur la biologie de l'espèce et sur les menaces auxquelles celle-ci est exposée.
  • Combler les importantes lacunes dans les connaissances sur le cycle vital de l'héliotin de Verna (p. ex. besoins additionnels des chenilles et des adultes liés aux plantes hôtes, à la température et à l'humidité et au microhabitat, facteurs constituant des menaces, etc.).
Évaluation, gestion et conservation de l'habitat Toutes les menaces Élevée Cerner les menaces pesant sur l'habitat de l'espèce et élaborer des techniques d'atténuation afin d'assurer la disponibilité de l'habitat convenable.
  • Établir et appliquer des pratiques de gestion bénéfiques afin d'assurer la conservation de l'habitat convenable et d'atténuer les menaces.
  • Collaborer avec les propriétaires fonciers, les gestionnaires des terres, les organismes gouvernementaux et toutes autres parties concernées en vue de favoriser la planification, la coordination et la mise en place de mesures de gestion et de conservation de l'habitat.
  • Intégrer les mesures de gestion et d'intendance de l'habitat de l'héliotin de Verna aux mesures ciblant d'autres espèces des prairies en péril au Canada.

Les occurrences connues de l’héliotin de Verna ne couvrent qu’une petite partie de l’habitat potentiel de l’espèce dans les provinces des Prairies. Une très grande partie de l’habitat convenable n’a jamais fait l’objet de relevés ciblant l’héliotin de Verna ou a seulement fait l’objet de recherches superficielles souvent menées en présence de conditions suboptimales. Les adultes sont actifs seulement durant une brève période au printemps, et le calendrier des relevés doit être établi en conséquence, de manière à ce que les relevés soient effectuées durant la floraison des antennaires. La conduite de recherches plus approfondies et plus étendues dans des milieux à ce jour partiellement ou jamais étudiés dans le sud des provinces des Prairies devrait donc permettre de confirmer la présence de l’espèce aux occurrences connues et/ou de découvrir de nouvelles occurrences de l’espèce. Les relevés ciblant l’héliotin de Verna devraient être réalisés conjointement aux recherches ciblant d’autres espèces de Lépidoptères désignées en péril en vertu de la LEP qui occupent le même type d’habitat.

Comme l’héliotin de Verna peut être difficile à identifier sur le terrain et n’est pas tenu pour une espèce abondante, il faut mettre au point des méthodes de relevés efficaces adaptées à l’espèce. L’utilisation de plusieurs pièges Malaise (permettant la capture d’insectes vivants) plutôt que de filets entomologiques ou une combinaison de ces deux techniques pourrait permettre d’accroître la probabilité de détecter la présence de l’espèce (G. Anweiler, comm. pers., 2014).

L’efficacité des mesures de rétablissement et de gestion de l’héliotin de Verna repose sur une bonne compréhension du cycle vital de l’espèce et des caractéristiques de son habitat. Les grandes lignes du cycle vital de l’héliotin de Verna ont été décrites d’après des observations effectuées chez des individus élevés en captivité (Hardwick, 1983), mais on dispose de très peu d’information sur les caractéristiques de l’habitat recherchées par l’espèce. On ignore tout de l’impact des facteurs climatiques (p. ex. conditions de température et d’humidité extrêmes, nombre de jours sans gel, etc.), des antécédents de broutage des sites et des caractéristiques de la litière, etc., sur l’héliotin de Verna. Il importe également de confirmer quelles espèces d’antennaires servent de plantes hôtes à l’héliotin de Verna et de déterminer si les adultes exploitent d’autres espèces de plantes en plus des antennaires comme sources de nectar. L’obtention de ces informations nous permettra de mieux comprendre les besoins de l’espèce et d’orienter plus efficacement les mesures de recherche et de rétablissement.

Une fois que la présence de l’espèce est confirmée dans une parcelle d’habitat donnée, il faut y recenser toutes les menaces qui pèsent sur elle et/ou son habitat. Ce n’est qu’après avoir répertorié ces menaces et bien évalué leur importance relative pour la population en place qu’on peut s’attacher à élaborer et à appliquer des techniques d’atténuation et des pratiques de gestion bénéfiques.

Aux termes de la LEP (paragraphe 2(1)), l’habitat essentiel est « l’habitat nécessaire à la survie ou au rétablissement d’une espèce sauvage inscrite, qui est désigné comme tel dans un programme de rétablissement ou un plan d’action élaboré à l’égard de l’espèce ».

Le présent programme de rétablissement ne comprend pas de désignation de l’habitat essentiel de l’héliotin de Verna, car les informations accessibles sur la répartition et les besoins particuliers de l’espèce en matière d’habitat sont insuffisantes. La présence de l’espèce n’a été reconfirmée à aucun des deux sites où elle a récemment été observée en Alberta, où un seul individu a été capturé, ni au site du Manitoba où les spécimens types ont été capturés en 1979. D’autres relevés devront être effectués pour confirmer la présence de l’espèce à ces sites et à d’autres sites où de l’habitat convenable est présent, et pour préciser les besoins particuliers de l’espèce en matière d’habitat. Un calendrier des études nécessaires pour désigner l’habitat essentiel de l’héliotin de Verna est présenté ci-dessous.

Tableau 4. Calendrier des études pour la désignation de l’habitat essentiel de l’héliotin de Verna
Description de l'activité Justification Échéancier
Effectuer des relevés dans les sites où la présence de l'héliotin de Verna a déjà été mentionnée. Confirmer la présence de l'espèce dans les sites où celle-ci a déjà été observée. 2015-2017
Répertorier les parcelles d'habitat potentiel dans les Prairies en vue d'y vérifier la présence de l'héliotin de Verna. Vérifier la présence éventuelle de héliotin de Verna dans d'autres sites 2015-2017
Déterminer les paramètres environnementaux dans les sites où la présence de l'espèce a été confirmée (p. ex. type de sol, niveaux d'humidité, relief, température et humidité annuelles, composition de la communauté végétale). Déterminer les besoins particuliers en matière d'habitat de l'héliotin de Verna. 2015-2017

Les indicateurs de rendement présentés ci-dessous proposent un moyen de définir et de mesurer les progrès vers l’atteinte des objectifs en matière de population et de répartition.

Les progrès réalisés vers l’atteinte des objectifs en matière de population et de répartition doivent être déclarés dans les cinq ans suivant l’achèvement du présent programme de rétablissement. Le succès de la mise en œuvre du programme de rétablissement sera évalué au moyen de l’indicateur de rendement suivant :

Un ou plusieurs plans d'action visant l'héliotin de Verna seront élaborés d'ici 2020. Les efforts avec d'autres organisations œuvrant dans les prairies devraient être coordonnés pour le bien des nombreuses espèces en péril habitant cet écosystème.

Une évaluation environnementale stratégique (EES) est effectuée pour tous les documents de planification du rétablissement en vertu de la LEP, conformément à La directive du Cabinet sur l'évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes . L'objet de l'EES est d'incorporer les considérations environnementales à l'élaboration des projets de politiques, de plans et de programmes publics pour appuyer une prise de décisions éclairée du point de vue de l'environnement et évaluer si les résultats d'un document de planification de rétablissement peuvent affecter un élément de l'environnement ou tout objectif ou cible de la Stratégie fédérale de développement durable (SFDD).

La planification du rétablissement vise à favoriser les espèces en péril et la biodiversité en général. Il est cependant reconnu que des programmes peuvent, par inadvertance, produire des effets environnementaux qui dépassent les avantages prévus. Le processus de planification fondé sur des lignes directrices nationales tient directement compte de tous les effets environnementaux, notamment des incidences possibles sur des espèces ou des habitats non ciblés. Les résultats de l’EES sont directement inclus dans le programme lui-même, mais également résumés dans le présent énoncé, ci-dessous.

Détails de la page

Date de modification :