Noctuelle jaune pâle des dunes (Copablepharon grandis) évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 4

Répartition

Aire de répartition mondiale

Le C. grandis est largement réparti dans l’ouest de l’Amérique du Nord, mais les données d’échantillonnage donnent à croire qu’il est plus abondant dans la steppe aride du Grand Bassin et dans la portion sud des Rocheuses (figure 2). Il se rencontre depuis le sud de la Californie, au sud-ouest, jusqu’au centre du Texas, au sud-est, et jusqu’à Lloydminster (Alberta), au nord. Sa zone d’occurrence mondiale couvre4 345 223 km². Son aire de répartition semble discontinue, avec un groupe d’occurrences réparties dans le sud-ouest des États-Unis et l’autre, à l’ouest des Grands Lacs et jusque dans le sud des Prairies canadiennes. D’autres échantillonnages s’imposent pour établir de façon plus précise la répartition de l’espèce dans la portion des Grandes Plaines comprise entre ces deux grandes zones. Depuis sa description, en 1878, le C. grandis a été observé dans près de 84 localités en Amérique du Nord.

Figure 2. Répartition du C. grandis en Amérique du Nord. La zone d’occurrence correspond à l’aire délimitée par la ligne noire.

Figure 2. Répartition du C. grandis en Amérique du Nord

Aire de répartition canadienne 

Depuis 1902, le C. grandis a été capturé 36 fois dans 10 localités différentes au Canada (figure 3) : 4 en Alberta, 5 en Saskatchewan et 1 au Manitoba. Trois de ces localités ont été découvertes durant la campagne de piégeage de 2004–2005 (annexe 1). La superficie estimée de la zone d’occurrence canadienne de l’espèce, calculée à l’aide d’un polygone convexe minimal incluant toutes les localités connues au Canada, s’élève à 184,590 km². D’autres populations sont probablement encore à découvrir ailleurs dans les Prairies canadiennes. Le C. grandis n’a pas été capturé dans les dunes actives du Triangle de Palliser, comme les Great Sand Hills ou les Middle Sand Hills. Strickland (1920, p. 82) mentionne avoir trouvé une chenille de C. grandis dans un champ de chaume, à Monarch (Alberta), le 9 mai 1913. Ce spécimen n’est cependant pas disponible pour examen taxinomique, et la validité de cette mention ne peut être vérifiée. Cette mention est identifiée par un symbole unique à la figure 3. Monarch (Alberta) se trouve au nord-ouest de Lethbridge, en bordure de la rivière Oldman, dans une région sableuse et aride. L’aire de répartition canadienne du C. grandis est comprise dans les écorégions de la tremblaie-parc et de la prairie mixte humide de l’écozone des Prairies (Marshall et Schut, 1999).

Figure 3. Répartition du C. grandis au Canada. Les cercles pleins désignent les localités où l’espèce a été trouvée. Les cercles évidés indiquent l’emplacement des milieux sableux à végétation clairsemée où aucun adulte n’a été capturé dans le cadre de la campagne de piégeage de 2004–2005. Le triangle plein désigne une mention non confirmée de l’espèce à Monarch (Alberta) (Strickland, 1920).

Figure 3. Répartition du C. grandis au Canada.

La zone d’occupation maximale du C. grandis au Canada est estimée à 203 km². Cette zone englobe les milieux qui abritent ou qui sont susceptibles d’abriter des populations à l’intérieur de l’aire de répartition de l’espèce au Canada, telle que mesurée à l’aide d’une grille de 1 km superposée à une image satellitaire Landsat acquise en 2000; les carreaux de grille renfermant des milieux favorables ont été considérés comme occupés. La zone d’occupation, telle que mesurée à l’aide d’une grille de 2 sur 2 km² superposée aux occurrences connues, couvre moins de 50 km².

Structure des populations

La structure des populations de C. grandis, incluant leurs limites et l’existence de sous-populations, est mal comprise. Les données d’échantillonnage révèlent que le C. grandis forme des populations isolées dans des milieux sableux à végétation clairsemée disséminés dans une matrice de prairies, d’arbustaies et de forêts à végétation plus dense. Ce type de répartition donne à croire que les populations sont constituées de sous-populations reliées les unes aux autres par la dispersion de leurs individus à l’échelle locale (de 0,5 à 2 km), mais isolées à l’échelle régionale (figure 3).

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