Espèces sauvages 2010 : chapitre 17

Insectes : Mouches à cheval

Tabanidae - Famille d’insectes dans l’ordre des diptères. Cette famille comprend toutes les mouches diptères rapides, habituellement grosses, dont la femelle est hématophage.

Photo d’une mouche à cheval
Photo: Chrysops excitans © Stephen P. L. Luk

En bref

Contexte

Les mouches à cheval sont bien connues par la plupart des Canadiennes et des Canadiens qui s’aventurent à l’extérieur des régions urbaines durant l’été. Juste l’idée de voir l’une de ces grosses mouches atterrir sur soi et de se faire piquer suffit pour causer beaucoup d’angoisse. En plus de causer des souffrances physiques et mentales chez les humains et les autres animaux, les attaques de mouches à cheval ont causé d’importantes pertes économiques dans l’industrie du bétail.

Les mouches dans cette famille sont couramment appelées mouches à cheval ou mouches à chevreuil, mais elles sont connues également sous d’autres noms comme les taons ou les frappes à bord. Le nom mouche à chevreuil désigne spécifiquement les espèces du genre Chrysops; ces mouches sont généralement plus petites que les autres tabanidés, ont les ailes dotées de rayures et leurs yeux sont de couleur or ou orange avec des taches noires distinctives. D’autres mouches à cheval, notamment celles des genres Hybomitra et Tabanus, ont des yeux dotés de rayures très frappantes de différentes nuances de vert iridescent et d’autres couleurs. Fait intéressant, l’espèce de mouche à cheval Hybomitra hinei est l’insecte volant le plus rapide connu, ayant atteint 145 km/h durant un bref instant pendant le vol.

Seules les femelles piquent. Elles se nourrissent de sang en utilisant les parties en forme de couteau de leur bouche pour percer la peau, puis elles sucent et avalent le sang. La plupart des femelles ont besoin d’un repas de sang afin de développer certains de leurs oeufs, mais bon nombre n’en ont pas besoin pour que les oeufs de la première ponte arrivent à maturité. Dans ces cas, les réserves d’éléments nutritifs accumulées durant le stade larvaire suffisent pour compléter le premier cycle de ponte. Toutefois, les repas de sang sont importants parce qu’ils permettent aux femelles de pondre plus d’oeufs dans les cycles subséquents. Toutefois, d’après des études menées ailleurs, des espèces canadiennes (en particulier certaines Atylotus et Apatolestes) ne partiront jamais à la recherche d’un repas de sang. De nombreuses espèces ont des préférences marquées pour certains hôtes et pour certaines parties de leurs hôtes pour s’alimenter. Même si elles peuvent repérer les hôtes à l’aide d’indices chimiques (par exemple, le dioxyde de carbone que nous expirons), les femelles comptent surtout sur leurs yeux immenses pour trouver les cibles appropriées.
Les mouches à cheval piqueuses ont été mises en cause comme vecteurs ou vecteurs potentiels de diverses maladies, dont la tularémie, l’anémie infectieuse des équidés, la stomatite vésiculeuse, la peste porcine, l’encéphalite, l’anaplasmose, la trypanosomiase, et la dermatose des moutons d’origine filarienne.

Toutes les mouches à cheval adultes ont besoin de se nourrir pour soutenir leur énergie et se reproduire, et la principale source d’énergie des deux sexes est le sucre provenant du nectar des fleurs ou du miellat des insectes (surtout les pucerons). La plupart des espèces sont actives seulement durant les jours chauds et ensoleillés lorsqu’il vente peu. Certaines espèces (par exemple, Tabanus sackeni et Tabanus catenatus), cependant, sont normalement crépusculaires ou nocturnes, et d’autres sont attirées par la lumière pendant la nuit.

Parce que les mâles ne recherchent pas des animaux pour prendre des repas de sang, la plupart des gens ne les voient pas. Les mâles se trouvent durant les matinées chaudes de l’été dans leurs lieux de reproduction particuliers, où ils bourdonnent seuls ou en petits groupes, ou attendent sur la végétation ou les pierres le passage des femelles. De nombreuses espèces se rassemblent au sommet des collines afin de se retrouver. Sur le sommet d’une petite colline dans le sud du Québec, plus précisément à la colline de Rigaud, 17 espèces ont été observées en une saison! Les diverses espèces partagent ces lieux en voltigeant à différentes hauteurs du sol ou en se rassemblant dans les clairières de différentes formes et grandeurs. Les yeux des mâles sont encore plus grands que ceux des femelles – ils recouvrent presque toute la tête – et les mâles les utilisent pour déceler et capturer les femelles volant à toute vitesse et bourdonnant à proximité.

Les femelles pondent leurs oeufs en masses compactes, habituellement sur les tiges de plantes ou sur les surfaces inférieures des feuilles surplombant l’eau ou le sol humide, où vivent les larves de la plupart des espèces. Jusqu’à 800 oeufs sont pondus dans une masse. L’éclosion de tous les oeufs est presque simultanée et les larves tombent sur le support de croissance en dessous. Les larves sont des prédateurs de larves d’insectes et de vers; toutefois les habitudes alimentaires des espèces Chrysops ne sont pas connues. Au Canada, les larves hivernent et, à leur maturité, se déplacent dans un site approprié de pupaison où elles resteront pendant une à trois semaines avant d’émerger à l’état adulte. Dans l’extrême nord, des larves peuvent prendre de deux à trois ans avant d’arriver à maturité.

Les guêpes parasitoïdes (Chalcididae, Proctotrupidae) qui s’attaquent aux masses d’oeufs des tabanidés sont les principaux agents de contrôle; la plupart des masses d’oeufs sont attaquées, et souvent la moitié des oeufs est consommée. Diverses guêpes et mouches parasitent également les larves et les pupes, mais des études poussées en Ontario ont révélé que ces parasites causent seulement 2% de la mortalité. Les mouches à cheval adultes sont consommées par les oiseaux, les libellules, certaines mouches, et les guêpes.

Photo d’une mouche à cheval montrant les bandes iridescentes des yeux de Tabanus similis
Photo: Tabanus similis © Tom Murray

État des connaissances

À cause de leur propension à piquer, les mouches à cheval ont retenu une certaine attention dans la recherche entomologique, mais la plupart des gens seraient surpris d’apprendre que nous savons vraiment très peu au sujet du cycle de vie et de l’écologie de la plupart des espèces au Canada. Nous avons une idée générale de la répartition de la plupart des espèces, mais il existe de nombreuses lacunes au niveau des données sur la répartition de base dans les régions. Ces lacunes reflètent le grand nombre de classifications dans la catégorie Indéterminée au niveau des provinces et des territoires dans le présent rapport.

Teskey (1990) a résumé admirablement bien l’état des connaissances au Canada dans les années 1980. Ce livre comprend les clés d’identification, des cartes de la répartition, des comptes rendus au sujet des espèces et des photographies de nombreuses espèces. Pour de nombreuses espèces, ce livre demeure le meilleur compte rendu au sujet de la famille, vingt ans plus tard. Toutefois, Thomas et Marshall (2009) ont publié récemment un excellent guide d’identification en ligne des sous-familles Chrysopsinae et Pangoniinae à l’est des montagnes Rocheuses, qui offrent des clés graphiques pour l’identification des femelles adultes et des cartes de répartition à jour des espèces dans l’est.

Des manuels d’identification régionaux plus vieux ont été publiés pour l’Ontario (Pechuman et al., 1961), le Québec (Chagnon et Fournier, 1943), les Maritimes (Lewis et Bennett, 1977; Thomas, 1978), ainsi que pour les Chrysops de l’Alberta (Thomas, 1973). Mentionnons également un manuel des Tabanidae de l’Illinois (Pechuman et al., 1983) vu qu’il offre, entre autres caractéristiques, des cartes de la répartition en Amérique du Nord et des illustrations des larves et des clés pour l’identification de celles-ci.

Richesse et diversité au Canada

Au total, 144 espèces ont été dénombrées au Canada; la richesse en espèces est la plus élevée dans le sud du centre du Canada, atteignant un sommet en Ontario (100 espèces, figure 17) et au Québec (75 espèces). Nous savons que cinq autres espèces sont réparties près de la frontière du sud et pourraient éventuellement être présentes au Canada. Le genre Tabanus domine la moitié méridionale de l’Amérique du Nord et 30 espèces entrent au Canada, mais sont généralement limitées aux latitudes dans le sud du pays. Comme le genre Tabanus, les espèces dans le genre Atylotus sont réparties généralement au milieu du contient; 12 espèces s’étendent jusqu’au Canada. Le genre Hybomitra, par ailleurs, domine le nord et est représenté par 46 espèces au Canada. Trois espèces de Haematopota sont dénombrées au Canada, dont Haematopota americana qui est répartie sur une grande partie du territoire et deux autres espèces bien plus rares ou plus solitaires. La sous famille Pangoniinae, largement tropicale et subtropicale, est représentée par seulement six espèces dans les genres Apatolestes, Stonemyia et Goniops; toutes ces espèces sont confinées à l’extrême-sud du Canada. Les mouches à chevreuil (genre Chrysops) sont distribuées de façon plus égale et sont représentées par 45 espèces. D’autres membres de la sous-famille des mouches à chevreuil sont plus rares, comme Merycomyia whitneyi, une espèce rare connue au Canada dans seulement trois localités du sud de l’Ontario et en Nouvelle-Écosse; et Silvius gigantulus, confinée au sud de la Colombie-Britannique.

Pleins feux sur Merycomyia whitneyi

Merycomyia whitneyi est l’un des membres de la famille des tabanidés les moins connus du Canada. Il s’agit d’une grosse mouche à cheval, d’une longueur de 19 à 23 mm, mais qui est rarement observée, en particulier à l’état adulte. Cette espèce a été dénombrée à partir de deux sites dans le sud de l’Ontario (Gilmour et Hamilton), mais n’a pas été observée dans la province depuis 1947. Cette population est apparemment très séparée (isolée) de la répartition principale de l’espèce le long des basses terres de l’Atlantique. Elle a été découverte récemment en Nouvelle-Écosse, lorsque trois spécimens ont été recueillis durant des études sur les tourbières dans le sud de la province. Habituellement, les larves vivent dans les dépôts de limon épais et floconneux dans les parties stagnates des cours d’eau. Vu que nous avons si peu de connaissances au sujet de cette espèce apparemment timide, elle est évaluée pour l’instant au Canada dans la catégorie Indéterminée.

Pleins feux sur Chrysops excitans

C’est excitant de parler de cette espèce parce qu’il s’agit de la mouche à chevreuil la plus courante, la plus répandue et généralement la plus agaçante au Canada. Les larves vivent dans la mousse et d’autres végétations humides sur les rives des lacs marécageux, des tourbières et des marécages des terres boisées. Elles sont présentes à la grandeur du Canada, au sud de la limite des arbres, à l’exception probablement des plaines du sud de la Saskatchewan. Malheureusement pour les humains, sa période de vol est également longue, s’échelonnant du début de juin à la fin août.

Pleins feux sur Tabanus americanus

L’espèce Tabanus americanus est la plus grosse mouche à cheval au monde (de 22 à 27 mm), mais également l’une des plus rares au Canada. Son corps massif, ses jambes rougeâtres et sa touffe de cheveux blancs permettent de la reconnaître facilement. Cette mouche à cheval est surtout répartie dans le sud-est des États-Unis. Toutefois il existe apparemment une population limitée et isolée dans la région de la forêt carolinienne en Ontario. Elle est classée possiblement en péril au Canada. Ses oeufs sont déposés sur le feuillage qui surplombe les marais et les étangs. Les larves consomment les insectes aquatiques.

Résultats de l’évaluation de la situation générale

La majorité (71%) des espèces de mouches à cheval sont classées en sécurité; dans le cas de 16% des espèces, nous ne les connaissons pas assez pour les classer (Indéterminée), et 13% sont jugées être possiblement en péril ou sensible (figure 17 et tableau 24). En raison du manque général de renseignements dans de nombreuses régions, la proportion d’espèces étant classée de la catégorie Indéterminée s’accroît à 26% lorsque nous examinons les classifications provinciales et territoriales. Les espèces jugées en sécurité se maintiennent essentiellement à la même proportion que la proportion nationale (70%), tandis que les espèces classées possiblement en péril ou sensible tombent jusqu’à 4%.

Figure 17. Résultats des évaluations de la situation générale des espèces de mouches à cheval au Canada dans le rapport Espèces sauvages 2010.
diagramme à bandes (voir longue description ci-dessous)
Description longue pour la figure 17

La figure 17 montre les résultats des évaluations de la situation générale des espèces de mouches à cheval au Canada dans le rapport Espèces sauvages 2010. Le graphique à barres présente les espèces de mouches à cheval disparues, disparues de la région, en péril, possiblement en péril, sensibles, en sécurité, indéterminées, non-évaluées, exotiques et occasionnelles au Canada, dans chaque province et territoire et dans les 4 régions océaniques. Des 144 espèces évaluées au Canada, 11 étaient classées possiblement en péril, 7 sensibles, 103 en sécurité et 23 indéterminées. Des 29 espèces évaluées au Yukon, 20 étaient classées en sécurité et 9 indéterminées. Des 25 espèces évaluées dans les Territoires du Nord-Ouest, 21 étaient classées en sécurité et 4 indéterminées. Des 25 espèces évaluées au Nunavut, 2 étaient classées en sécurité et 23 indéterminées. Des 62 espèces évaluées en Colombie-Britannique, une était classée possiblement en péril, 5 sensibles, 46 en sécurité et 10 indéterminées. Des 50 espèces évaluées en Alberta, 36 étaient classées en sécurité et 14 indéterminées. Des 37 espèces évaluées en Saskatchewan, 31 étaient classées en sécurité et 6 indéterminées. Des 52 espèces évaluées au Manitoba, 29 étaient classées en sécurité et 23 indéterminées. Des 100 espèces évaluées en Ontario, 13 étaient classées possiblement en péril, une sensible, 69 en sécurité et 17 indéterminées. Des 75 espèces évaluées au Québec, 61 étaient classées en sécurité et 14 indéterminées. Des 58 espèces évaluées au Nouveau-Brunswick, 2 étaient classées sensibles, 44 en sécurité et 12 indéterminées. Des 55 espèces évaluées en Nouvelle-Écosse, une était classée possiblement en péril, 35 en sécurité et 19 indéterminées. Des 16 espèces évaluées à l’Île-du-Prince-Édouard, 6 étaient classées en sécurité et 10 indéterminées. Des 31 espèces évaluées à Terre-Neuve et Labrador, 15 étaient classées en sécurité et 16 indéterminées. Aucune espèce n’était présente dans les régions océaniques.

 

Tableau 24. Classifications nationales des espèces de mouches à cheval déterminées par le Groupe de travail national sur la situation générale.
Classification nationale
(Canada)
Nombre et pourcentage
d’espèces dans chaque
catégorie de rang
0.2 Disparue 0 (0%)
0.1 Disparue de la région 0 (0%)
1 En péril 0 (0%)
2 Possiblement en péril 11 (8%)
3 Sensible 7 (5%)
4 En sécurité 103 (71%)
5 Indéterminée 23 (16%)
6 Non évaluée 0 (0%)
7 Exotique 0 (0%)
8 Occasionnelle 0 (0%)
Total 144 (100%)

Menace envers les mouches à cheval canadiennes

Les espèces qui sont jugées être exposées à certains niveaux de risque d’extinction sont concentrées dans l’extrême sud du pays, en particulier dans le sud de l’Ontario et la Colombie-Britannique. Comme dans le cas des autres habitants des terres humides, les principales menaces envers les mouches à cheval à l’égard de leur conservation sont probablement la perte et la dégradation de l’habitat des terres humides. Au nombre des menaces, mentionnons le drainage et/ou le remplissage des terres humides, et la dégradation attribuable à la pollution (dont les pesticides et les engrais agricoles) et l’envasement.

Conclusion

Même si de nombreuses espèces de mouches à cheval sont abondantes, répandues et souvent des nuisances douloureuses, certaines espèces sont rares et vivent dans des habitats en déclin, voire menacés. Dix huit espèces canadiennes (13% de la faune) sont classées possiblement en péril ou sensible. La plupart de ces 18 espèces sont confinées au sud de l’Ontario ou aux basses terres de la Colombie-Britannique, régions où les terres humides ont accusé et continuent d’accuser un déclin.

Même si de bons renseignements ont été publiés sur les tabanidés au Canada, nous disposons de très peu d’information sur ces mouches dans la majeure partie du pays. Les futurs relevés dans le nord combleront les nombreuses lacunes au niveau des connaissances, et des relevés et des recherches intensifs dans le sud révéleront bien plus au sujet des espèces préoccupantes.

Pour en savoir plus

Burger J. F. 1995. Catalog of Tabanidae (Diptera) of North America north of Mexico. Contributions On Entomology International 1: 1-100.

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Butt, C., Hicks, B. et Campbell, C. 2008. The diversity and abundance of Tabanidae in black spruce forests and sphagnum bogs in Gros Morne National Park, Newfoundland, Canada. Journal of the Acadian Entomological Society 4 :7-13.

McElligott, P. E. K. et Lewis, D. J. 1996. Distribution and abundance of immature Tabanidae (Diptera) in a subarctic Labrador peatland. Canadian Journal of Zoology 74: 1364-1369.

Turner, W. J. 1985. Checklist of Pacific Northwest Tabanidae with new state records and a pictorial key to common species (Diptera: Tabanidae). Pan-Pacific Entomologist 61: 79-90.

University of Florida. Book of insect records. (Consulté le 10 août 2010).

Wilkerson, R. C., Butler, J. F. et Pechuman, L. L. 1985. Swarming, hovering and mating behavior of male horse flies and deer flies (Diptera: Tabanidae). Myia 3: 515-546.

Références

Chagnon, G. et Fournier, O. 1943. Les Tabanides du Québec. Naturaliste canadien 70: 49-84.

Lewis, D. J. et Bennett, G. F. 1977. Biting flies of the eastern Maritime Provinces of Canada. I. Tabanidae. Canadian Journal of Zoology 55: 1493-1503.

Pechuman, L. L., Webb, D. et Teskey, H. J. 1983. The Diptera or true flies of Illinois. 1. Tabanidae. Bulletin of the Illinois Natural History Survey 33: 1-121.

Pechuman, L. L., Teskey, H. J. et Davies, D. M. 1961. The Tabanidae (Diptera) of Ontario. Proceedings of the Entomological Society of Ontario 91: 77-121.

Teskey, H. J. 1969. Larvae and pupae of some eastern North American Tabanidae (Diptera). Memoirs of the Entomological Society of Canada 63: 147 pp.

Teskey, H. J. 1983. A revision of eastern North American species of Atylotus (Diptera: Tabanidae) with keys to adult and immature stages. Proceedings of the Entomological Society of Ontario 114: 21-43.

Teskey, H. J. 1990. The horse flies and deer flies of Canada and Alaska (Diptera: Tabanidae). Part 16. The insects and arachnids of Canada. Publication 1838, Agriculture Canada, Ottawa: 381 pp.

Thomas, A. W. 1973. The deer flies (Diptera: Tabanidae, Chrysops) of Alberta. Quaestiones entomologicae 9: 161-171.

Thomas, A. W. 1978. Records of horse flies and deer flies (Diptera: Tabanidae) in New Brunswick. Canadian Journal of Zoology 56: 1546-1549.

Thomas, A. W. and Marshall, S. A. 2009. Tabanidae of Canada, east of the Rocky Mountains 1: A photographic key to the species of Chrysopsinae and Pangoniinae (Diptera: Tabanidae). Canadian Journal of Arthropod Identification, No. 8. (Consulté le 14 avril 2010).

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