Airelle à longues étamines (Vaccinium stamineum) programme de rétablissement : chapitre 2

1. Sections additionnelles pour assurer la conformité à la LEP

1.1 Objectifs relatifs à la population et à la répartition

L'objectif du rétablissement de l'espèce est de s'assurer que « l'airelle à longues étamines demeure dans son habitat naturel sur les emplacements connus sans déclin de la taille des populations à court terme et avec des augmentations à la fois du nombre et de la taille des populations jusqu'à ce qu'on estime que l'espèce n'est plus en péril dans les deux régions où on la retrouve en Ontario » (voir page 14 du programme de rétablissement provincial ci joint).

Les objectifs relatifs à la population et à l'aire de répartition pour l'airelle à longues étamines au Canada qui permettront d'atteindre l'objectif du rétablissement sont les suivants :

  1. Stopper le déclin du nombre de populations et d'individus adultes.
  2. Amener le nombre de populations à dix ou plus, si l'introduction ou la réintroduction de « nouvelles » populations est jugée faisable.

Contexte

En 2000, le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a désigné l'airelle à longues étamines « espèce menacée » en raison de sa petite aire de répartition, de la faible taille de ses populations et du déclin continu de sa zone d'occurrence, de l'indice de sa zone d'occupation, de la superficie, de l'étendue ou de la qualité de son habitat, de son nombre d'emplacements ou de populations et de son nombre d'individus adultes. Le premier objectif vise à remédier au déclin de la zone d'occurrence, de l'indice de la zone d'occupation, de la superficie, de l'étendue ou de la qualité de l'habitat, du nombre d'emplacements ou de populations et du nombre d'individus adultes. Le deuxième objectif a pour but d'amener le nombre de populations à un minimum de dix. Cet objectif est fondé sur l'hypothèse selon laquelle l'augmentation du nombre de populations permettra d'amener le nombre total d'individus adultes à plus de 1 000, soit le seuil utilisé par le COSEPAC pour désigner une espèce comme « espèce menacée » en fonction du seul critère de la taille de sa population. La répartition de ces individus adultes dans au moins dix emplacements différents augmentera aussi les chances de survie de l'espèce. Si ces objectifs sont atteints, le statut de l'airelle à longues étamines pourrait passer d'espèce menacée à espèce préoccupante.

On a tenté d'introduire des plants d'airelle à longues étamines dans quatre endroits différents du parc national des Îles du Saint Laurent. En 2010, la santé des plants d'un seul de ces endroits était considérée comme très bonne, et bon nombre n'avaient pas survécu en raison de la compétition ou du stress (p. ex. ombrage par d'autres espèces de Vaccinium ou surpâturage par les trop nombreux cerfs de Virginie). Veuillez consulter l'annexe II pour obtenir plus de renseignements sur ces introductions. Des recherches supplémentaires sont actuellement en cours afin d'établir la faisabilité à long terme de l'introduction de l'airelle à longues étamines.

1.2 Désignation de l'habitat essentiel

La section 2.5 du Programme de rétablissement de l'airelle à longues étamines en Ontario comporte une recommandation quant au secteur à prendre en compte dans l'élaboration d'un règlement sur la protection de l'habitat (tel que défini aux termes de la Loi sur les espèces en voie de disparition, 2007). De telles recommandations ne font pas partie des programmes de rétablissement établis en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP). Cette dernière exige plutôt la désignation de l'habitat essentiel dans les programmes de rétablissement fédéraux. Ainsi, la présente section sur l'habitat essentiel remplace la section 2.5 du Programme de rétablissement de l'airelle à longues étamines en Ontario (joint à l'annexe III).

Au paragraphe 2(1) de la LEP (2002), l'habitat essentiel est défini comme étant « l'habitat nécessaire à la survie et au rétablissement d'une espèce sauvage inscrite, qui est désigné comme tel dans un programme de rétablissement ou un plan d'action élaboré à l'égard de l'espèce ».

Renseignements utilisés pour la désignation de l'habitat essentiel

La détermination de l'emplacement et des caractéristiques de l'habitat essentiel est fondée sur les meilleures données disponibles, notamment sur les données recueillies par l'Ontario et le parc national des Îles du Saint Laurent et sur les données provenant de diverses sources universitaires. La plupart des renseignements utilisés pour déterminer l'habitat essentiel étaient tirés des classifications et des évaluations détaillées des communautés (réalisées aussi récemment qu'en 2009), du modèle d'indice de qualité de l'habitat élaboré pour les populations des Mille Îles ainsi que des données de surveillance et des données sur les relevés.

Région des Mille Îles

Dans la région des Mille Îles, on trouve des populations naturelles d'airelle à longues étamines dans huit communautés végétales différentes indiquées dans la classification écologique des terres (CET) (Lee et coll., 1998) :

  1. Forêt décidue de chênes rouges, sol sec à frais (FODM1-1)
  2. Forêt mixte de pins blancs et de chênes, sol sec à frais (FOMM2-1)
  3. Forêt décidue de chênes et de caryers, sol sec à frais (FODM2-2)
  4. Forêt mixte de chênes et de pins, couche calcaire mince, sol sec (FOMR2)
  5. Forêt mixte de pins rigides et de chênes, substrat rocheux non calcaire, sol sec (FOMR2-1)
  6. Boisé de chênes rouges (ouvert, parsemé de grands arbres), sol sec (WODM3-1)
  7. Boisé mixte, sol sec à frais (WOMM3)
  8. Bleuetière, sol rocheux non calcaire, stérile (RBSB2-1)

Les trois populations naturelles de la région des Mille Îles sont situées sur trois îles différentes, et toutes les plantes poussent près du rivage. La distance entre la rive la plus près et les spécimens d'airelle à longues étamines est d'environ 30 mètres. Les taux de luminosité et d'humidité dont bénéficient les airelles à longues étamines dépendent de la proximité du rivage et de la hauteur des arbres dominants qui se trouvent à l'intérieur des terres. Plus on pénètre à l'intérieur des terres, plus les communautés forestières deviennent humides et ombragées et moins elles conviennent à l'airelle à longues étamines. Les spécialistes de l'équipe de rétablissement de l'airelle à longues étamines et d'autres experts de la région sont d'avis que la protection d'une aire d'un rayon de 30 mètres autour de chaque individu suffit pour assurer la pérennité de l'espèce. De plus, une telle superficie englobe généralement la communauté écologique où on trouve l'espèce.

Région de Niagara

Six des sept populations d'airelle à longues étamines répertoriées dans la région de Niagara sont maintenant disparues. On ne sait pas si l'emplacement de ces populations pourrait encore constituer un habitat convenable pour l'espèce. Au moment de rédiger le présent rapport, une seule population composée de deux individus avait pu être confirmée (Lynch, 2009; D. Lindblad, comm. pers., 2009). Cette population est située dans une forêt décidue de chênes et de feuillus (sol sec à frais), selon la CET, et elle est entourée par d'autres types de forêts. Comme c'est le cas pour les populations des Mille Îles, la protection d'une zone d'un rayon de 30 mètres autour de ces deux individus permettra d'assurer des conditions favorables à la pérennité de l'airelle à longues étamines. Cette superficie englobe la communauté écologique où on trouve l'espèce. Le rayon de 30 mètres entourant les deux plantes qui composent la population de la région de Niagara constitue un habitat convenable que l'airelle à longues étamines pourrait recoloniser (Lynch, 2009).

Désignation de l'habitat essentiel

On a déterminé l'habitat essentiel de chacune des populations naturelles d'airelle à longues étamines présentes dans les régions de Niagara et des Mille Îles, soit celui des trois populations naturelles présentes sur trois des îles (îles Grenadier, Endymion et Deathdealer) de la région des Mille Îles ainsi que la population naturelle subsistante de la région de Niagara.

La désignation de l'habitat essentiel de l'airelle à longues étamines dont fait état le présent document n'est qu'une désignation partielle fondée sur les meilleures données disponibles actuellement. De plus amples travaux s'imposent pour désigner d'autres parcelles de l'habitat nécessaires au rétablissement de cette espèce et à l'atteinte des objectifs relatifs à la population et à l'aire de répartition. La désignation de l'habitat essentiel sera mise à jour au fil de la cueillette des données, tel qu'il est indiqué dans le calendrier des travaux (section 1.4).

L'habitat essentiel désigné et cartographié consiste en une zone d'un rayon de 30 mètres autour de chaque individu. Là où les occurrences sont séparées par plus de 30 mètres, mais où existe un habitat convenable contigu dans la zone intermédiaire (en se fondant sur les huit types de communautés de la CET énumérés ci dessus pour les régions de Niagara et des Mille Îles), cette zone contiguë est également désignée comme faisant partie de l'habitat essentiel. La figure 1 indique l'emplacement général des parcelles de l'habitat essentiel dans la région des Mille Îles. Les figures 2 à 5 présentent des cartes détaillées illustrant l'étendue de chacune des parcelles de l'habitat essentiel des quatre populations naturelles.

Les caractéristiques biophysiques de l'habitat de l'airelle à longues étamines ont été établies grâce à l'expertise des membres de l'équipe du rétablissement, aux données parcellaires de 2009 sur la CET pour chaque population et aux données détaillées provenant des populations canadiennes d'airelle à longues étamines. Voici les principales caractéristiques biophysiques de l'habitat essentiel des populations des Mille Îles :

  • Forêt décidue sèche ou forêt mixte
  • Aires ouvertes qui reçoivent la lumière du soleil, couvert forestier de 0 % à 75 % (moins de 60 % préférable)
  • Inclinaison de 0 % à 10 %
  • Substrat de granite exposé où domine le pin rigide ou des espèces de bleuets
  • Versant ouest à sud est (préférable)
  • Distance maximale de 50 mètres du fleuve Saint Laurent

Voici les principales caractéristiques biophysiques de l'habitat essentiel de la population de la région de Niagara :

  • Forêt décidue sèche et ouverte dominée par le chêne
  • Couvert forestier d'au plus 65 %

Les trois populations introduites subsistantes dans la région des Mille Îles, notamment celles de l'île Lyndoch, de l'île Georgina et de Mallorytown Landing ne font pas partie de l'habitat essentiel désigné. Les populations introduites ne seront pas définies comme faisant partie de l'habitat essentiel tant qu'elles n'auront pas persisté pendant cinq ans et qu'elles ne se reproduiront pas d'elles mêmes (D. Kristensen, comm. pers., 2010). Lorsqu'elles satisferont à ces critères, leur habitat sera désigné comme habitat essentiel. La désignation de l'habitat essentiel ne comprend pas les spécimens qui ont été ou qui pourraient être plantés dans des jardins privés. Si l'on découvre des populations historiques ou de nouvelles populations naturelles d'airelle à longues étamines, leur habitat sera désigné comme habitat essentiel. Toute modification à la désignation de l'habitat essentiel sera indiquée dans un addendum au programme de rétablissement ou dans un plan d'action.

Les éléments anthropiques existants, tels que les infrastructures (routes, sentiers, quais, abris de pique nique, etc.) et les communautés végétales non naturelles (terrains de golf, etc.) sont exclus de l'habitat essentiel.

Figure 1 : Emplacement général des parcelles de l'habitat essentiel de l'airelle à longues étamines dans la région des Mille Îles en Ontario

Emplacement général des parcelles de l'habitat essentiel de l'airelle à longues étamines dans la région des Mille Îles en Ontario (voir description longue ci-dessous).

Des cartes détaillées des parcelles sont présentées plus loin.

Description pour la figure 1

On a désigné l’habitat essentiel de toutes les populations naturelles d’airelle à longues étamines présentes dans les deux régions des Mille-Îles et de Niagara. L’habitat de trois populations a été décrit comme étant l’habitat essentiel de l’airelle à longues étamines, et ce, sur trois des îles du secteur des Mille-Îles. Ces parcelles (nos 215_1, 215_2 et 215_3) ont été repérées dans l’île Grenadier, l’île Endymion et l’île Deathdealer, toutes situées dans le fleuve Saint-Laurent au sud et au sud-est de Gananoque, en Ontario, entre les coordonnées (latitude et longitude) 44°15’ N et 44°25’N, et entre 76°10’N et 75°50’N. Des trois, c’est l’île Deathdealer qui est située le plus à l’ouest. L’île Endymion s’étend tout juste à l’est, et l’île Grenadier se trouve encore un peu plus à l’est, à environ 16 km en aval du fleuve.

 

Figure 2 : Parcelle de l'habitat essentiel no 215_3 (airelle à longues étamines) sur la partie ouest de l'île Grenadier dans la région des Mille Îles en Ontario

Figure 2 : Parcelle de l'habitat essentiel no 215_3 (airelle à longues étamines) sur la partie ouest de l'île Grenadier dans la région des Mille Îles en Ontario (voir description longue ci-dessous).

L'habitat essentiel ne comprend pas les infrastructures existantes, comme le décrit la section 1.2.

Description pour la figure 2

La parcelle de l’habitat essentiel désignée no #215_3 est située dans la partie ouest de l’île Grenadier, qui se trouve dans le fleuve Saint-Laurent, en Ontario. La parcelle de l’habitat essentiel est entièrement située à l’intérieur des limites du parc national des Îles-du-Saint-Laurent. On a indiqué le segment d’une boucle de sentier existante qui traverse la parcelle de l’habitat essentiel qui s’étend en forme de L le long des rives ouest et sud de l’île. Cette parcelle est la plus vaste des trois parcelles de l’habitat essentiel désignées dans le secteur des Mille-Îles. Elle se trouve entre les coordonnées (latitude et longitude) 44°23’55”N et 44°23’10”N, et entre 75°54’25”O et 75°54’10”O.

 

Figure 3 : Parcelle de l'habitat essentiel no 215_2 (airelle à longues étamines) sur l'île Endymion dans la région des Mille Îles en Ontario

Figure 3 : Parcelle de l'habitat essentiel no 215_2 (airelle à longues étamines) sur l'île Endymion dans la région des Mille Îles en Ontario (voir description longue ci-dessous).

L'habitat essentiel ne comprend pas les infrastructures existantes, comme le décrit la section 1.2.

Description pour la figure 3

La parcelle de l’habitat essentiel désignée no 215_2 se trouve immédiatement à l’est du centre de l’île Endymion, située dans le fleuve Saint-Laurent, en Ontario. La totalité de l’île Endymion, y compris la parcelle no 215_2, se trouve à l’intérieur des limites du parc national des Îles-du-Saint-Laurent. La parcelle no 215_2 est de petite taille et présente une forme circulaire qui atteint la rive sud de l’île. Elle est située entre les coordonnées (latitude et longitude) 44°18’5”N et 44°18’10”N, et entre 76°6’O et 76°5’50”O.

 

Figure 4 : Parcelle de l'habitat essentiel no 215_1 (airelle à longues étamines) sur l'île Deathdealer dans la région des Mille Îles en Ontario

Figure 4 : Parcelle de l'habitat essentiel no 215_1 (airelle à longues étamines) sur l'île Deathdealer dans la région des Mille Îles en Ontario (voir description longue ci-dessous).

L'habitat essentiel ne comprend pas les infrastructures existantes, comme le décrit la section 1.2.

Description pour la figure 4

La parcelle de l’habitat essentiel désignée no 215_1 se trouve à l’extrémité sud de l’île Deathdealer, située dans le fleuve Saint-Laurent, en Ontario. Une petite partie de l’île fait partie du parc national des Îles-du-Saint-Laurent et occupe une petite péninsule à l’est de l’extrémité sud de l’île. La parcelle de l’habitat essentiel couvre cette péninsule d’est en ouest. Il s’agit de la plus petite des trois parcelles de l’habitat essentiel désigné dans le secteur des Mille-Îles. Elle est située entre les coordonnées (latitude et longitude) 44°17’46”N et 44°17’48”N, et entre 76°7’12”O et 76°7’8”O.

 

Figure 5 : Parcelle de l'habitat essentiel no 215_4 (airelle à longues étamines) dans la région de Niagara en Ontario

Figure 5 : Parcelle de l'habitat essentiel no 215_4 (airelle à longues étamines) dans la région de Niagara en Ontario (voir description longue ci-dessous).

L'habitat essentiel ne comprend pas les infrastructures existantes, comme le décrit la section 1.2.

Description pour la figure 5

La parcelle de l’habitat essentiel désignée no 215_4 se trouve à l’est de l’intersection de la route Whirlpool et de la promenade du Niagara dans la ville de Niagara Falls, en Ontario. La parcelle s’étend à l’ouest du coude de la rivière Niagara qu’on appelle les rapides Whirlpool, et elle est adjacente à la pointe Thompsons et à la réserve naturelle de Niagara Glen. Elle est située entre les coordonnées (latitude et longitude) 43°7’25”N et 43°7’30”N, et entre 79°4’30”O et 79°4’25”O. Il s’agit de la seule parcelle de l’habitat essentiel désignée dans la région des chutes Niagara.


1.3 Activités susceptibles d'entraîner la destruction de l'habitat essentiel

Il y a destruction si une partie de l'habitat essentiel est dégradée, de façon permanente ou temporaire, d'une manière telle qu'elle ne remplit plus son rôle lorsque l'espèce en a besoin. La destruction de l'habitat essentiel peut résulter d'une ou de plusieurs activités à un moment donné ou des effets cumulatifs d'une ou de plusieurs activités dans le temps. Parmi les activités qui peuvent entraîner la destruction de l'habitat essentiel de l'airelle à longues étamines, on peut citer celles énumérées dans le tableau 1.

 

Tableau 1. Exemples d'activités susceptibles de détruire l'habitat essentiel
Exemple d'activité susceptible de détruire l'habitat essentiel Incidence potentielle sur l'habitat essentiel
Introduction délibérée (ou autres méthodes de reproduction, telles que reproduction par clonage) d'une espèce envahissante, exotique ou indigène, à l'intérieur de l'habitat essentiel ou à une distance permettant à ses semences d'atteindre l'habitat essentiel. Disparition de l'airelle à longues étamines en raison de la compétition et dégradation de l'habitat.
Utilisation de véhicules motorisés ou non. Mortalité directe des plantes des communautés environnantes, altération des taux de luminosité et d'humidité, compactage du sol, facilitation de l'introduction ou de la prolifération d'espèces exotiques envahissantes ou d'autres espèces concurrentes.
Construction ou agrandissement d'infrastructures et aménagement ou prolongement de sentiers. Altération des taux de luminosité et d'humidité, facilitation de l'introduction ou de la prolifération d'espèces exotiques envahissantes ou d'autres espèces concurrentes.
Enlèvement de la végétation ou altérations qui réduisent la qualité de l'habitat de l'airelle à longues étamines. Mortalité directe des plantes des communautés environnantes, altération des taux de luminosité et d'humidité, compactage du sol, facilitation de l'introduction ou de la prolifération d'espèces exotiques envahissantes ou d'autres espèces concurrentes.
Broutage par des ongulés domestiques. Réduction de la biomasse pouvant nuire à la croissance et à la reproduction des plantes dans les communautés environnantes, altération des taux de luminosité et d'humidité.
Chocs excessifs (piétinement) causés par des activités hors sentier. Mortalité directe des plantes des communautés environnantes, compactage du sol, érosion ou effondrement du sol, changements dans la structure de l'écosystème, facilitation de l'introduction ou de la prolifération d'espèces exotiques envahissantes ou d'autres espèces concurrentes.
Allumage de brûlages non dirigés ou feux non maîtrisés. Perte d'habitat.
Extraction des ressources. Perte d'habitat.
Activités qui causent l'érosion ou l'effondrement du sol à l'intérieur de l'habitat essentiel ou son déplacement vers l'habitat essentiel. Perte d'habitat.


1.4 Calendrier des travaux visant à désigner l'habitat essentiel

Le présent programme de rétablissement inclut, dans la mesure du possible, la détermination de l'habitat essentiel selon les meilleures données disponibles. Un calendrier des travaux a été établi; il présente les activités qu'il reste à entreprendre afin de désigner d'autres parcelles de l'habitat essentiel, conformément aux objectifs relatifs à la population et à l'aire de répartition. Plus particulièrement, avant de désigner des parcelles de l'habitat essentiel pour les populations introduites conformément au deuxième objectif relatif à la population et à l'aire de répartition, la faisabilité de l'introduction ou de la réintroduction doit d'abord être déterminée, et des populations doivent être établies avec succès. Les travaux indiqués ci dessous portent principalement sur ces aspects. Pour faciliter l'introduction et la réintroduction, un certain nombre d'études sont nécessaires afin de trouver des techniques efficaces (p. ex. brûlage dirigé) de multiplication et de réduction de la compétition qui permettront aux populations récemment plantées d'avoir une chance de s'établir. Bien que bon nombre de ces études ne concernent pas directement la désignation de l'habitat essentiel, leur réalisation est nécessaire afin de déterminer si les différents emplacements pourront ultérieurement être désignés comme habitats essentiels.

 

Tableau 2 : Calendrier des travaux nécessaires aux fins de la désignation de l'habitat essentiel
Étude nécessaire Date de l'étude
Améliorer le modèle d'indice de la qualité de l'habitat de l'airelle à longues étamines afin de déterminer les meilleurs endroits où introduire ou réintroduire l'espèce. 2010
Continuer d'améliorer les techniques de multiplication afin de permettre à un nombre suffisant de plantes de s'établir et ainsi soutenir les efforts d'introduction ou de réintroduction. 2010 à 2012
Planter et surveiller des spécimens d'airelle à longues étamines après un brûlage dirigé afin de déterminer si ceux ci peuvent survivre dans les conditions de sol d'un brûlis. 2009 à 2015
Surveiller les spécimens d'airelle à longues étamines plantés au cours des années précédant un brûlage dirigé (p. ex. un an avant le brûlage, deux ans avant le brûlage) afin de mieux comprendre l'incidence de l'intensité du feu sur les différentes classes d'âge des spécimens d'airelle à longues étamines et d'établir le meilleur moment pour procéder au brûlage ainsi que l'intensité idéale du feu pour renforcer les populations naturelles et introduites d'airelle à longues étamines. 2010 à 2020
Cerner les facteurs qui nuisent à la reproduction de l'airelle à longues étamines et élaborer des techniques d'atténuation qui influent sur ces facteurs de manière à ce que les populations introduites et réintroduites arrivent à se reproduire d'elles mêmes et soient considérées comme des populations établies. 2016 à 2020


1.5 Énoncé sur les plans d'action

Au moins un plan d'action sera élaboré d'ici décembre 2015.

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