Carex des sables (Carex sabulosa) évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 8

Biologie

Généralités

La biologie du Carex sabulosa n’a jamais été étudiée. Par contre, il ne fait aucun doute que cette espèce résiste à des vents violents et desséchants, et tolère des déplacements de sable capables d’enfouir la plupart des clones.


Reproduction

Le Carex sabulosa se reproduit par des graines et des rhizomes. Les populations très disjointes du nord-ouest de l’Amérique du Nord semblent témoigner de la capacité de dispersion des graines, au moins sur de moyennes distances. Dans les dunes de sable actives (Carcross et rivière Takhini) et semi-stabilisées (rivières Kaskawulsh et Dezadeash), la nature rhizomateuse de cette plante est très évidente (figure 9).


Survie

L’accumulation de dépôts de sable d’une épaisseur excédant un mètre sur une courte période semble ralentir ou empêcher la croissance des ramets de Carex sabulosa.


Physiologie

Aucune information disponible.


Génétique

Aucune information disponible.


Déplacements et dispersion

Le Carex sabulosa se reproduit avec succès en populations locales à partir des rhizomes. La population à la confluence des rivières Kaskawulsh et Dezadeash occupe, grâce à sa nature rhizomateuse, presque tout l’habitat de dunes de sable stabilisées du secteur. Cela est également évident dans les dunes actives de Carcross. Des parties de ces dernières et environ 90 p. 100 des dunes le long de la route du Klondike près de Carcross sont instables au point d’interdire toute colonisation par les plantes vasculaires.

La dispersion du C. sabulosa par les graines, au moins sur de moyennes distances de 40 à 100 km, est démontrée dans les localités du Yukon (figure 4). Les caractéristiques géomorphologiques montrent clairement que les dunes de sable étaient un élément commun du paysage au Pléistocène. Il est donc probable que le Carex sabulosa ait eu à se disperser de temps à autre vers des localités temporairement exemptes de glace au cours du Pléistocène, puisque la majeure partie de la région a été recouverte de glace à diverses époques. Certaines études indiquent que toutes les vallées de la région étaient recouvertes de glace jusqu’à une altitude de 1 825 à 2 194 m (Kindle, 1952; Day, 1962; Krinsley, 1965; Muller, 1967). Wheeler (1963) a observé des blocs erratiques à une élévation supérieure à 2 194 m sur le mont Outpost, tout juste au sud du lac Kluane.

La dispersion de l’espèce entre le sud du Yukon et la station nord-américaine la plus proche, à 900 km de là en Alaska centrale, s’est probablement faite par l’occupation de refuges de petite taille ou de zones temporairement exemptes de glace pendant l’ère glaciaire. Le transport par des oiseaux est également une possibilité. En Alaska, le C. sabulosa occupe les dunes de sable de Nogahabara, dans le Koyukuk National Wildlife Refuge (Alaska Natural Heritage Program, 2002). Cette aire protégée fait partie du refuge Alaska-Yukon, une grande région exempte de glace lors du Pléistocène. Une immigration dans les populations canadiennes de propagules provenant des plantes de l’Alaska est improbable.


Alimentation et relations interspécifiques

Aucune information disponible.


Comportement et adaptabilité

Aucune information disponible.

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