Programme de rétablissement de l’oponce de l’Est (Opuntia humifusa) : résumé de la faisabilité du rétablissement

Faisabilité Du Rétablissement

Étant donné que l'espèce satisfait aux quatre critères énoncés dans la politique provisoire de la Loi sur les espèces en péril du gouvernement du Canada décrites ci après, le rétablissement de l'oponce de l'Est au Canada serait possible d'un point de vue biologique et technique.

  1. On trouve actuellement et on trouvera dans un proche avenir des individus reproducteurs de l'oponce de l'Est permettant de maintenir la population et d'augmenter les effectifs.
    Les populations indigènes actuelles d'oponce de l'Est sont passablement vigoureuses et se reproduisent relativement bien aux sites convenables existants situés dans le parc national de la Pointe Pelée et la réserve naturelle provinciale de la Pointe Fish (VanDerWal et al. 2007b). On a observé que les individus dans le parc national de la Pointe Pelée produisaient des fleurs, des fruits et des semis et que de nouveaux groupes s'étaient formés. À la réserve naturelle provinciale de la Pointe Fish, certains groupes ont produit des fruits au cours des dernières années.

  2. L'espèce dispose d'un habitat convenable suffisant, ou on pourrait en créer par l'entremise des mesures de gestion ou de restauration de l'habitat.
    Le parc national de la Pointe Pelée et la réserve naturelle provinciale de la Pointe Fish procurent un habitat propice au maintien de leurs populations indigènes d'oponce de l'Est. Cependant, les populations d'oponces du parc national de la Pointe Pelée sont soumises à divers facteurs de stress, probablement attribuable à la diminution de l'habitat convenable (VanDerWal et al. 2007a). À la réserve naturelle provinciale de la Pointe Fish, l'habitat convenable restreint est vulnérable aux perturbations et pourrait ne pas être propice à l'établissement des semis, car la végétation concurrente empêche la lumière d'atteindre le sol (L. Lovett Doust, comm. pers., 2006). On estime toutefois qu'il est possible de restaurer l'habitat.

  3. Les menaces importantes auxquelles fait face l'espèce ou son habitat peuvent être évitées ou atténuées.
    Toutes les populations indigènes existantes d'oponce de l'Est se trouvent dans des aires protégées par la législation. L'intervention humaine dans les processus naturels a fait que la succession végétale est devenue une menace à atténuer. Il faudra donc adopter des mesures de gestion de la succession végétale. Grâce aux programmes éducatifs et à la réglementation, il sera possible de promouvoir la protection de l'habitat essentiel et de faire observer les interdictions relatives à la cueillette.

  4. Des techniques de rétablissement existent pour atteindre les objectifs relatifs à la population et à la répartition ou elles peuvent être élaborées dans un délai raisonnable.
    La gestion de la succession végétale, à l'aide de diverses techniques réalisables, peut être mise en œuvre pour atténuer la menace que constitue la succession naturelle. Des individus de populations génétiquement complémentaires (indigènes ou indigènes transplantées) pourraient être utilisés pour améliorer les populations ou augmenter les effectifs.

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