Bec-croisé des sapins (Percna) évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 13

Sommaire du rapport de situation

Le Bec-croisé des sapins de la sous-espèce percna a connu un déclin démographique rapide et soutenu pendant la dernière partie du 20e siècle. Ce déclin est probablement lié à des facteurs tant anthropiques que naturels. Les premiers incluent une exploitation forestière intensive, l’introduction de l’écureuil roux ainsi que les incendies et la lutte contre ceux-ci. Il est possible que la sous-espèce à gros bec percna ait été dépendante des peuplements de pins blancs et de pins rouges, autrefois abondants, mais actuellement très restreints. Les pratiques forestières et la brièveté des cycles d’exploitation représentent une menace directe qui réduit la production globale de cônes dans l’île de Terre-Neuve. L’écureuil roux introduit dans l’île peut être en compétition avec les gros-becs pour les graines de conifères, en particulier pendant les périodes où les cônes sont moins abondants. L’écureuil peut aussi exercer une pression de prédation à laquelle les becs-croisés et les autres passereaux n’ont pas eu la possibilité de s’adapter. Les effets de ces facteurs pourraient être insurmontables pour la population du Bec-croisé des sapins.

La population totale est estimée grossièrement à 500 à 1500 individus, d’après diverses observations, les Recensements des oiseaux de Noël, les Relevés des oiseaux nicheurs et d’autres relevés qui donnent à penser que l’ordre de grandeur de la population serait entre 100 et à peine quelques milliers d’individus. Cette estimation comporte une part d’incertitude. Aucun nid n’a été découvert à Terre-Neuve depuis 1977. Les parcs nationaux et provinciaux ainsi que les réserves protègent certains habitats pour le Bec-croisé des sapins.

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