Platanthère blanchâtre de l’est évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 4

Méthodologie

Sources d’information

Pour la présente mise à jour du premier rapport de situation (Brownell, 1984), nous avons puisé à plusieurs sources d’information. Nous avons fait une recherche documentaire dans les bases de données AGRICOLA, BIOSIS et Biological Abstracts, nous avons communiqué avec des biologistes de terrain d’Ontario à maintes reprises pendant trois ans, et nous nous sommes adressés à divers organismes gouvernementaux et non gouvernementaux pour obtenir des données sur les populations historiques et actuelles (Centre d’information sur le patrimoine naturel de l’Ontario [ministère des Richesses naturelles de l’Ontario]; Field Botanists of Ontario, etc.).

Stations

Dans le présent rapport, la « station » est une population séparée de toute autre population par plus de 1 km de milieu en grande partie peu propice à l’espèce ou par plus de 1,5 km de milieu propice à l’espèce.

Zone d’occupation et zone d’occurrence

Avec le temps, tout organisme, même sessile, se déplace au sein de son habitat. Dans le cas des plantes, il va sans dire que dans le cas des plantes, l’étendue de l’habitat varie énormément. Cependant, pour appliquer les critères de l’UICN, il faut adopter une règle générale permettant de prendre en considération les colonies de 1 ou 2 individus, de réduire la part de subjectivité et de tenir compte du déplacement des organismes. Une superficie minimale de 0,5 ha semble appropriée : un peu grande (la superficie réellement occupée peut se limiter à quelques mètres carrés, dans un fossé ou une tourbière), mais non excessivement. Il semble donc raisonnable de tracer un cercle de 0,5 ha (rayon de 39,89 m) autour de chaque individu d’une population donnée (se reporter à la définition de « station » ci-devant). Lorsque ces cercles se chevauchaient, nous avons tracé une ligne passant par la circonférence des cercles extérieurs pour calculer la zone d’occupation de chaque population; lorsque les cercles ne se touchaient pas, nous avons additionné leurs superficies.

La « zone d’occupation » ainsi calculée n’équivaut pas à la « zone d’occurrence » de l’UICN. Pour les espèces réparties en plusieurs petites populations éloignées les unes des autres, comme le Platanthera leucophaea, la zone d’occurrence n’est pas nécessairement très utile. Néanmoins, si on trace un polygone convexe circonscrivant toutes les populations d’Ontario, on obtient une zone d’occurrence d’environ 114 000 km².

Populations disparues

Dans le présent contexte, une population est considérée disparue si elle répond
à l’un des critères ci-dessous :

  1. population qui n’a pas été observée ou signalée depuis plus de 20 ans;
  2. population détruite par l’aménagement urbain, la mise en culture du sol, la succession végétale, etc.;
  3. population non retrouvée depuis 1990 en dépit d’au moins 4 campagnes de recherche effectuées durant la période de floraison.

Effectif

En cas de divergence entre les dénombrements de deux observateurs fiables pour la même année, nous avons utilisé le plus élevé des deux pour déterminer l’effectif maximum. En l’absence d’information contraire, nous avons supposé que l’effectif est demeuré inchangé depuis les années 1980, sauf dans les cas où l’habitat a été détruit. Parfois, l’observateur a effectué un dénombrement partiel et a appliqué ce résultat à la superficie totale de milieu favorable à l’espèce dans cette localité. À moins que ces estimations ne soient fondées sur un échantillonnage approprié et statistiquement valable, nous avons décidé de ne pas fonder sur elles notre recommandation quant au statut à attribuer à l’espèce, car souvent on ne trouve pas l’espèce dans un milieu qui pourtant semble répondre à ses exigences. Par ailleurs, nous sommes conscients du fait que certaines stations sont difficiles d’accès et qu’il est fort possible qu’elles n’aient pas toujours été entièrement recensées.

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