Paruline de Kirtland (Dendroica kirtlandii) évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 6

Biologie

Cycle vital, reproduction et régime alimentaire

La Paruline de Kirtland est généralement monogame, mais la polygynie existe chez l’espèce (peut-être jusqu’à 15 p. 100 des mâles). La taille moyenne des couvées est de 4,63 (variant de 3 à 6; Mayfield, 1992), et la première reproduction a lieu à l’âge de un an. La longévité a été estimée à 4 ans (Mayfield, 1960; Walkinshaw, 1983), la longévité maximum observée étant 11 ans pour un mâle et 8 ans pour une femelle (Walkinshaw, 1983).

Le taux de survie annuel des adultes (à compter de juin) est estimé à 65 p. 100 environ (Mayfield, 1992). Les taux de mortalité aux différents stades du cycle vital n’ont pas été estimés. La Paruline de Kirtland niche en colonies éparses, et le besoin social de proximité des couples nicheurs limite peut-être les populations dans certaines régions.

La Paruline de Kirtland se nourrit de cercopes et d’aphidiens (Homoptères), de fourmis et de guêpes (Hyménoptères), de coléoptères (Coléoptères), de larves de noctuelles (Lépidoptères; DeLoria-Sheffield et al., 2001) et de bleuets.

Prédateurs

Bien qu’aucune prédation de Parulines de Kirtland adultes n’ait été observée directement, des preuves circonstancielles suggèrent que l’Épervier brun (Accipiter striatus), le Busard Saint-Martin (Circus cyaneus), le Grand-duc d’Amérique (Bubo virginianus) et le chat domestique (Felis domesticus) chassent les adultes. Les œufs et les juvéniles peuvent être capturés par le Geai bleu (Cyanocitta cristata), le spermophile rayé (Spermophilus tridecemlineatus), le raton laveur (Procyon lotor), la mouffette rayée (Mephitis mephitis), le chat domestique et la couleuvre rayée (Thamnophis sirtalis; Walkinshaw, 1983; Mayfield, 1992). Le Vacher à tête brune pourrait également capturer les œufs et les oisillons (Lowther, 1993).

Physiologie

Il n’existe aucune information sur la physiologie de l’espèce.

Déplacement et dispersion

Il a été démontré que des mâles juvéniles se sont éloignés de plus de 350 km de leur lieu de naissance vers des sites de reproduction potentiels (Probst et al., 1993). Au début de l’automne, tous les individus quittent les aires de reproduction principalement à destination des Bahamas, où ils passent 40 à 60 p. 100 de l’année (Probst et al., 2003). Durant de la migration printanière, les individus migrent le long d’un étroit corridor traversant la Caroline du Sud, la Caroline du Nord, l’ouest de la Virginie, la Virginie Occidentale, l’Ohio, le sud du Michigan (voir les références dans Mayfield, 1992) et l’Ontario.

Des mâles bagués en 1977 et en 2006 à Petawawa, en Ontario, y sont revenus l’année suivante (D. Coulson, M. Oldham, A. Dextrase, comm. pers., 2008).

Relations interspécifiques

Relativement peu d’espèces d’oiseaux occupent les forêts de pin gris, et, par conséquent, les possibilités de relations interspécifiques sont assez faibles. Une relation interspécifique est évidente entre la Paruline de Kirtland et le Vacher à tête brune, qui représente une menace sérieuse pour l’espèce au Michigan.

Adaptabilité

La Paruline de Kirtland a des besoins très particuliers en matière d’habitat (des peuplements de pin gris régénérés à la suite d’un incendie en début de succession, comportant une densité et une structure d’habitat particulières; Nelson, 1992), mais fait preuve d’une certaine adaptabilité par son occupation des plantations de pin gris (et plus rarement de pin rouge) spécialement aménagées pour l’espèce.

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