Trichophore à feuilles plates et scirpe timide (Trichophorum planifolium) programme de rétablissement 2007 : chapitre 1

Sommaire

Le deuxième nom commun employé dans le présent programme (scirpe timide) est un synonyme de trichophore à feuilles plates, nom commun sous lequel l'espèce est inscrite à l'annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril. Le trichophore à feuilles plates/scirpe timide (Trichophorum planifolium, anciennement Scirpus verecundus) pousse à seulement deux endroits au Canada : dans le refuge naturel Cootes Paradise, à Hamilton, et dans le parc de la Rouge, à Toronto. Les populations de Cootes Paradise comptent environ 1 200 plants[1], et la population du parc de la Rouge comptait en 2001 seulement 40 tiges (d’un seul plant), lesquelles n’ont pas été retrouvées en 2005. Ces populations se trouvent à la limite nord de l’aire de répartition de l’espèce, et les populations de l’est des États-Unis sont en sécurité. En mai 2000, le COSEPAC (Comité sur la situation des espèces en péril au Canada) a désigné l'espèce à une catégorie de risque plus élevé; son statut est ainsi passé de celui d'espèce « préoccupante » à celui d'espèce « en voie de disparition » En Ontario, l’espèce est également réglementée comme espèce en voie de disparition par la Loi sur les espèces en voie de disparition de l’Ontario.

Le but du rétablissement est d’assurer la survie à long terme des populations canadiennes existantes en les protégeant et en en augmentant leurs effectifs (suivant les besoins). Les études démographiques révéleront peut-être que cette espèce présente une dynamique de métapopulation, dans lequel cas sa persistance exigera la disponibilité d’habitat convenable inoccupé (« de rétablissement »). Si cette hypothèse est confirmée, cette espèce est probablement menacée par la détérioration des conditions écologiques à l'échelle du paysage, comme c’est le cas pour de nombreuses autres espèces (voir Ambrose et al., 2004).

Le rétablissement est actuellement entravé par l’absence de données claires sur les menaces auxquelles cette espèce est confrontée de même que par la compréhension incomplète de son écologie. Le présent document énumère les recherches nécessaires pour aborder ces lacunes, et les mesures de rétablissement requises pour garantir la persistance de l’espèce au Canada.

[1]Dans le présent document, le terme « plant » fait référence à un groupe de tiges séparé par au moins un centimètre de tout autre groupe de tiges de l'espèce. Il s’agit d’une définition de travail qui sera révisée à la lumière de nouveaux renseignements.

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