Yucca glauque (yucca glauca) évaluation et rapport de situation du COSEPAC 2013 : chapitre 4

Résumé Technique

Yucca glauca

Yucca glauque

Soapweed

Répartition au Canada : Alberta et Saskatchewan

Données démographiques

Durée d’une génération
Fondée sur le temps requis pour qu’un individu issu de la reproduction sexuée atteigne la maturité.
Environ 25 ans, peut-être plus.
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures? Non
Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [cinq ans ou deux générations]. Aucun déclin

Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations].

Une légère augmentation a été observée à Onefour au cours de la dernière génération, si on en juge d’après les clones qui ont commencé à se reproduire; les tendances à plus long terme sont incertaines.

Inconnu

Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations].

Une légère augmentation (0,4 %) est prévue dans les conditions actuelles, selon une modélisation fondée sur les stades du cycle vital. Cependant, il est peu probable que ces conditions demeurent stables sur 3 générations (75 années).

Inconnu
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations] commençant dans le passé et se terminant dans le futur. Inconnu
Est-ce que les causes du déclin sont clairement réversibles et comprises et ont effectivement cessé? Sans objet

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures?

De telles fluctuations n’ont pas été observées chez le yucca glauque, mais elles l’ont été chez son pollinisateur obligatoire, ce qui pourrait influer sur le taux de formation de graines.

Non

Information sur la répartition

Superficie estimée de la zone d’occurrence.

Cette superficie inclut les deux sites albertains déjà connus et le site de Rockglen, en Saskatchewan. L’omission du site de Rockglen réduirait la zone d’occurrence à 32 km2.

2 040 km2

Indice de zone d’occupation (IZO).

L’IZO est fondé sur le nombre de carrés de 2 km de côté occupés par l’espèce, sur des cartes topographiques au 1 / 50 000e.

La zone d’occupation biologique est de 185 ha selon la superficie de l’habitat essentiel désigné par Environnement Canada (2011).

16 km2

1,85 km2

La population totale est-elle très fragmentée? Non
Nombre de localités[1] 3
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence? Non
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation? Non
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre de populations? Non
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre localités[2]? Non

Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de la superficie, de l’étendue ou de la qualité de l’habitat?

La superficie et l’étendue de l’habitat n’ont pas changé au cours des dernières années, et rien n’indique que sa qualité ait changé. La suppression des incendies limite probablement le recrutement de semis, mais elle ne semble pas nuire aux clones établis, qui peuvent vivre au moins 50 ans.

On ne sait pas.
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de populations? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités*? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation? Non

Nombre d’individus matures (dans chaque population)

Population Nombre de clones (indice du nombre d’individus matures)
1. Sous-station de recherche de Onefour (Alberta) 46 000 à 72 000
2. Réserve de pâturage de Pinhorn (Alberta) 423
3. Près de Rockglen (Saskatchewan) 6

Total

Le nombre de clones est ici employé comme indice du nombre d’individus matures, qu’il sous-estime probablement. Le nombre d’individus matures correspond probablement davantage au nombre de rosettes ayant dépassé un certain âge ou une certaine taille, mais ces données ne sont pas disponibles.

46 500 à 72 500 clones

Analyse quantitative

La probabilité de disparition de l’espèce de la nature est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans]. Sans objet

Menaces (réelles ou imminentes pour les populations ou leur habitat)

Manque de perturbation dû à la suppression des incendies et à l’absence de pâturage.
Broutage par les ongulés sauvages.
Développement pétrolier et gazier.
Conditions météorologiques extrêmes.

D’autres menaces et facteurs limitatifs ont déjà été relevés. Cependant, en raison de changements survenus dans les pratiques d’aménagement, leurs effets sont jugés négligeables à l’heure actuelle.

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)

Statut des populations de l’extérieur.
L’espèce est stable et n’est pas en péril dans la plus grande partie de son aire de répartition.
Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible? Non
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada? Oui
Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants? Oui
Une immigration à partir de populations externes est-elle vraisemblable? Non

Historique du statut

COSEPAC : Espèce désignée « préoccupante » en avril 1985. Réexamen du statut : l’espèce a été désignée « menacée » en mai 2000 et en mai 2013.

Statut et justification de la désignation

Statut
Espèce menacée

Code alphanumérique
L’espèce ne correspond rigoureusement à aucun des critères, mais elle est considérée comme « menacée » parce que son unique pollinisateur est en voie de disparition.

Justification de la désignation
Cette plante vivace à longue durée de vie n’est trouvée que dans trois sites du sud-est de l’Alberta et du sud-ouest de la Saskatchewan, où elle se rencontre principalement sur des pentes de coulées exposées au sud. Sa pollinisation est assurée exclusivement par la teigne du yucca, qui pond ses œufs dans les fleurs. Au Canada, l’espèce se reproduit presque exclusivement par propagation végétative. La production des graines est limitée par le faible nombre de teignes du yucca alors que l’établissement des plantules est compromis par l’absence de perturbations naturelles, incluant la suppression des feux. L’herbivorie des tiges en floraison par les ongulés indigènes limite également la production de graines. Malgré une amélioration de la gestion pour limiter les effets des menaces, cette plante vivace est désignée « menacée ». Elle est la seule plante hôte pour la teigne du yucca, la teigne tricheuse du yucca et la fausse-teigne à cinq points du yucca, lesquelles ont toutes été évaluées comme étant « en voie de disparition ».

Applicabilité des critères

Critère A
(déclin du nombre total d’individus matures) : sans objet. Il n’y a aucun signe de déclin du nombre d’individus matures, les projections permettant même de prévoir une légère augmentation de ce nombre.

Critère B
(petite aire de répartition et déclin ou fluctuation) : sans objet. La zone d’occurrence et l’IZO sont inférieurs aux seuils fixés pour la catégorie « en voie de disparition »; l’espèce a été signalée dans moins de 5 localités, mais aucun déclin ni aucune fluctuation extrême n’ont été signalés.

Critère C
(nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) : sans objet. L’effectif total dépasse le seuil de 10 000 individus matures.

Critère D
(très petite population totale ou répartition restreinte) : sans objet. L’indice de zone d’occupation et le nombre de localités sont inférieurs aux seuils fixés pour le critère D2 de la catégorie « menacée », mais on ne connaît aucun facteur qui pourrait rapidement faire disparaître l’espèce du pays ou de la planète.

Critère E
(analyse quantitative) : aucune n’a été faite.

1 Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN 2010 (en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.

2 Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN 2010 (en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.

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