Yucca glauque (yucca glauca) évaluation et rapport de situation du COSEPAC 2013 : chapitre 5

Préface

La situation du yucca glauque a déjà été évaluée par le COSEPAC, en 1985 (Fairbarns, 1985), puis en 2000 (Csotonyi et Hurlburt, 2000). Or, depuis 2000, bien des recherches ont été faites sur la biologie et l’écologie de l’espèce dans ses populations albertaines ainsi que dans les populations les plus proches situées au Montana. Ainsi, les 10 dernières années ont connu un progrès considérable des connaissances existant sur la démographie du yucca glauque, sur les variations saisonnières et interannuelles de sa reproduction et sur ses interactions avec son pollinisateur, la teigne du yucca (Tegeticula yuccasella), et avec d’autres insectes associés à la plante, la teigne tricheuse du yucca (T. corruptrix), la fausse-teigne à cinq points du yucca (Prodoxus quinquepunctellus) ainsi que certaines fourmis et certains pucerons. Le COSEPAC a déjà évalué la situation de la teigne du yucca en 2002 (COSEPAC, 2002), celle de la fausse-teigne à cinq points du yucca en 2006 (COSEPAC, 2006a) et celle de la teigne tricheuse du yucca en 2006 (COSEPAC, 2006b).

Une équipe de rétablissement provinciale a été créée pour le yucca glauque et la teigne du yucca (ASYMRT, 2006), et un programme de rétablissement national comportant une délimitation de l’habitat essentiel des populations de Onefour et de Pinhorn a été parachevé en 2011 (Environnement Canada, 2011). Depuis le dernier rapport de situation de mise à jour, des progrès importants ont été réalisés en vue d’atténuer l’impact des activités humaines dans la sous-station de recherche de Onefour et l’impact des herbivores dans la réserve de Pinhorn (Environnement Canada, 2011). Aucune mortalité ni aucun recrutement de clones n’ont été signalés depuis 1998. La situation des 6 clones poussant près de Rockglen, en Saskatchewan, a été évaluée, et ces clones sont maintenant considérés comme faisant partie de l’effectif sauvage de l’espèce au Canada.

Le présent rapport sur la situation du yucca glauque fait partie d’une série de deux rapports produits en 2011-2012 dans le cadre d’une expérience visant à évaluer conjointement plusieurs espèces associées. L’autre rapport portait sur trois espèces de papillons de nuit associées au yucca glauque, la teigne du yucca (Tegeticula yuccasella), la teigne tricheuse du yucca (T. corruptrix) et la fausse-teigne à cinq points du yucca (Prodoxus quinquepunctellus).

Note : Dans le présent rapport, nous avons utilisé le nom « teigne du yucca » pour désigner spécifiquement le Tegeticula yuccasella, et nous avons appelé « papillons du yucca » l’ensemble des trois insectes susmentionnés.

Historique du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d’une recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale-provinciale sur la faune. Le Comité a été créé pour satisfaire au besoin d’une classification nationale des espèces sauvages en péril qui soit unique et officielle et qui repose sur un fondement scientifique solide. En 1978, le COSEPAC (alors appelé Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des espèces en péril au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) promulguée le 5 juin 2003, le COSEPAC est un comité consultatif qui doit faire en sorte que les espèces continuent d’être évaluées selon un processus scientifique rigoureux et indépendant.

Mandat du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) évalue la situation, au niveau national, des espèces, des sous-espèces, des variétés ou d’autres unités désignables qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées aux espèces indigènes comprises dans les groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, arthropodes, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.

Composition du COSEPAC

Le COSEPAC est composé de membres de chacun des organismes responsable des espèces sauvages des gouvernements provinciaux et territoriaux, de quatre organismes fédéraux (le Service canadien de la faune, l’Agence Parcs Canada, le ministère des Pêches et des Océans et le Partenariat fédéral d’information sur la biodiversité, lequel est présidé par le Musée canadien de la nature), de trois membres scientifiques non gouvernementaux et des coprésidents des sous-comités de spécialistes des espèces et du sous-comité des connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit au moins une fois par année pour étudier les rapports de situation des espèces candidates.

Définitions (2013)

Espèce sauvage
Espèce, sous-espèce, variété ou population géographiquement ou génétiquement distincte d’animal, de plante ou d’une autre organisme d’origine sauvage (sauf une bactérie ou un virus) qui est soit indigène du Canada ou qui s’est propagée au Canada sans intervention humaine et y est présente depuis au moins cinquante ans.

Disparue (D)
Espèce sauvage qui n’existe plus.

Disparue du pays (DP)
Espèce sauvage qui n’existe plus à l’état sauvage au Canada, mais qui est présente ailleurs.

En voie de disparition (VD)*
Espèce sauvage exposée à une disparition de la planète ou à une disparition du pays imminente.

Menacée (M)
Espèce sauvage susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitants ne sont pas renversés.

Préoccupante (P)**
Espèce sauvage qui peut devenir une espèce menacée ou en voie de disparition en raison de l'effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces reconnues qui pèsent sur elle.

Non en péril (NEP)***
Espèce sauvage qui a été évaluée et jugée comme ne risquant pas de disparaître étant donné les circonstances actuelles.

Données insuffisantes (DI)****
Une catégorie qui s’applique lorsque l’information disponible est insuffisante (a) pour déterminer l’admissibilité d’une espèce à l’évaluation ou (b) pour permettre une évaluation du risque de disparition de l’espèce.

*
Appelée « espèce disparue du Canada » jusqu’en 2003.

**
Appelée « espèce en danger de disparition » jusqu’en 2000.

***
Appelée « espèce rare » jusqu’en 1990, puis « espèce vulnérable » de 1990 à 1999.

****
Autrefois « aucune catégorie » ou « aucune désignation nécessaire ».

*****
Catégorie « DSIDD » (données insuffisantes pour donner une désignation) jusqu’en 1994, puis « indéterminé » de 1994 à 1999. Définition de la catégorie (DI) révisée en 2006.

Le Service canadien de la faune d’Environnement Canada assure un appui administratif et financier complet au Secrétariat du COSEPAC.

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