Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le rorqual à bosse au Canada Mise à jour-2003

  1. Table des Matières
  2. Sommaire de l’évaluation
  3. Résumé
  4. Information sur l'espèce
  5. Répartition
  6. Habitat
  7. Biologie
  8. Taille et tendances des populations
  9. Facteurs limitatifs et menaces
  10. Importance de l'espèce
  11. Protection actuelle
  12. Résumé technique: Population du Pacifique Nord
  13. Résumé technique: Population de l’ouest de l’Atlantique Nord
  14. Remerciements
  15. Ouvrages cités
  16. L'auteur

Les rapports de situation du COSEPAC sont des documents de travail servant à déterminer le statut des espèces sauvages que l’on croit en péril. On peut citer le présent rapport de la façon suivante :

Nota : Toute personne souhaitant citer l’information contenue dans le rapport doit indiquer le rapport comme source (l’auteur); toute personne souhaitant citer le statut attribué par le COSEPAC doit indiquer l’évaluation comme source (et citer le COSEPAC). Une note de production sera fournie si des renseignements supplémentaires sur l’évolution du rapport de situation sont requis.

COSEPAC. 2003. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le rorqual à bosse (Megaptera novaeanglia) au Canada – Mise a jour. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. viii + 29 p.

BAIRD, R.W. 2003. Rapport de situation du COSEPAC sur le rorqual à bosse Megaptera novaeangliae au Canada, in Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le roqual à bosse(Megaptera novaeanglia) au Canada – Mise a jour. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. Pages 1-29.

Rapports précédents :

WHITEHEAD, H. 1985. Update COSEWIC status report on the humpback whale Megaptera novaeangliae in Canada. Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada.Ottawa. 23 p.

HAY, K. 1982. COSEWIC status report on the humpback whale Megaptera novaeangliae in Canada.Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada. Ottawa. 22 p.

Also available in English under the title COSEWIC Assessment and Update Status Report on the Humpback Whale Megaptera novaeangliae (populationin)au Canada.

Illustration de la couverture :
Rorqual à bosse - Judie Shore, Richmond Hill (Ontario).

©Sa Majesté la Reine du chef du Canada, 2003
No de catalogue CW69-14/233-2002F-IN
ISBN 0-662-87846-9

Sommaire de l’évaluation

Nom commun: Rorqual à Bosse (Population du Pacifique Nord)

Nom scientifique: Megaptera Novaeangliae

Statut: Espèce menacée

Justification de la désignation: La chasse a beaucoup réduit ses effectifs, mais la population du Pacifique Nord semble être en croissance. Le nombre d'individus qui utilisent les eaux de la Colombie-Britannique se situe probablement à quelques centaines. La fidélité élevée aux aires d'alimentation indique que si les animaux sont exterminés dans une aire particulière, il est peu probable que l'aire sera rapidement repeuplée à partir d'autres zones. Deux populations disparues de la Colombie-Britannique n'ont pas manifesté de signes d'immigration de source externe. Les rorquals s'enchevêtrent à l'occasion dans des engins de pêche, bien que l'on ne croie pas que le nombre d'animaux enchevêtrés menace ou limite la population. En bref, les rorquals à bosse qui utilisent les eaux de la Colombie-Britannique semblent être bien en dessous des nombres historiques et n'ont pas réoccupé certaines parties de leur ancienne aire de répartition.

Répartition: Océan Pacifique

Historique du statut: Les populations de l'ouest de l'Atlantique Nord et du Pacifique Nord ont été considérées comme un tout, désignées « menacées » en avril 1982. Division en deux populations en avril 1985 (population de l'ouest de l'Atlantique Nord et population du Pacifique Nord). La population du Pacifique Nord a été désignée « menacée » en 1985 et en mai 2003. Dernière évaluation fondée sur une mise à jour d'un rapport de situation.

Nom commun: Rorqual à Bosse (Population de L'ouest de L'Atlantique Nord)

Nom scientifique: Megaptera Novaeangliae

Statut: Non en péril

Justification de la désignation: La chasse a beaucoup réduit les effectifs, mais cette population bien étudiée semble avoir augmenté jusqu'à une proportion pour le moins substantielle de sa taille d'avant la chasse. La population subit des menaces (y compris l'enchevêtrement dans des engins de pêche, la dégradation de l'habitat dans les aires de reproduction, la reprise éventuelle de la chasse commerciale à la baleine), mais ni la population de l'Atlantique Nord ni aucune de ses sous-populations d'alimentation n'est menacée par les niveaux actuels d'activité ou les niveaux qui peuvent être raisonnablement prévus pour les quelques prochaines années.

Répartition: Océan Atlantique

Historique du statut: Les populations de l'ouest de l'Atlantique Nord et du Pacifique Nord ont été considérées comme un tout et ont été désignées « menacées » en avril 1982. Division en deux populations en avril 1985 (population de l'ouest de l'Atlantique Nord et population du Pacifique Nord). La population de l'ouest de l'Atlantique Nord a été désignée « préoccupante » en avril 1985. Réexamen du statut et retrait de la liste (non en péril) en mai 2003. Dernière évaluation fondée sur une mise à jour d'un rapport de situation.

Résumé
Description

Le rorqual à bosse est l’un des plus grands cétacés, sa longueur atteignant habituellement 13 m chez les mâles et 14 m chez les femelles.Les rorquals à bosse sont facilement reconnaissables à leur dos sombre, à leur grande taille, à leurs nageoires pectorales extrêmement longues (près du tiers de la longueur du corps), à leur tendance à faire émerger leur queue lorsqu’ils plongent, ainsi qu’à leurs fréquents sauts hors de l’eau.

Répartition

Le rorqual à bosse est présent dans les eaux tropicales, tempérées et subpolaires du monde entier.Au Canada, on le trouve le long des côtes Est et Ouest. À l’est, son aire s’étend vers le nord jusqu’au Labrador, alors que sur la côte Ouest, elle va jusqu’au Nord-Ouest de l’Alaska. Le rorqual à bosse a longtemps été qualifié d’espèce côtière, mais des données acoustiques récentes montrent que certains individus sont bel et bien présents en haute mer pendant des périodes où ils ne sont pas censés migrer. Le rorqual à bosse, comme la plupart des autres cétacés à fanons, effectue des migrations saisonnières entre les zones estivales d’alimentation des hautes latitudes et les zones hivernales de reproduction et de mise bas des basses latitudes. Ainsi, les eaux canadiennes servent surtout à l’alimentation.

Habitat

Dans le Pacifique Nord, le rorqual à bosse se nourrit le long des côtes nord-américaines, de la Californie à la mer de Béring. La mise bas a lieu dans trois grands secteurs : le Pacifique Ouest, du Sud du Japon jusqu’aux Philippines septentrionales; autour des principales îles de l’archipel des Hawaii; au large du Mexique et de l’Amérique centrale jusqu’au Panama. Des données acoustiques et des données sur les déplacements suggèrent que des échanges se produisent entre ces populations reproductrices. Cependant, les individus se montrent très fidèles à leurs zones d’alimentation; on peut donc définir un certain nombre de stocks distincts d’après les zones d’alimentation. Ainsi, les rorquals à bosse de la Colombie-Britannique seraient divisés en au moins deux stocks distincts, peu d’échanges se produisant entre les stocks du Sud et du Nord de la Colombie-Britannique. Les rorquals à bosse recensés à la hauteur du Sud de la Colombie-Britannique présentent un très faible taux d’échange avec les individus du stock Californie-Oregon-Washington, et ne devraient donc pas être considérés à des fins de gestion comme faisant partie de ce dernier stock. Chez les individus du Nord de la province, quelques échanges se font avec des rorquals fréquentant le Sud-Est de l’Alaska, qui sont considérés par les autorités américaines comme faisant partie du stock du centre du Pacifique Nord. Relativement peu d’efforts ont été consacrés à déterminer la frontière entre ces stocks en Colombie-Britannique. Des rorquals à bosse de la Colombie-Britannique ont été identifiés dans les trois régions de reproduction du Pacifique Nord (Japon, Hawaii, Mexique). Dans le passé, deux zones de reproduction existaient dans l’Atlantique Nord : les Antilles et les îles du Cap-Vert, au large de l’Afrique de l’Ouest. Aujourd’hui, la plupart des rorquals à bosse de l’est comme de l’ouest de l’Atlantique Nord utiliseraient les Antilles pour s’accoupler et mettre bas; seuls quelques individus (de l’Atlantique Est probablement) continueraient de se reproduire dans l’archipel du Cap-Vert. Trois stocks définis selon l’aire d’alimentation sont présents dans l’Est du Canada : celui du golfe du Maine (qui comprend les individus de la plate-forme néo-écossaise), celui du golfe du Saint-Laurent et celui de Terre-Neuve-et-Labrador (qui comprend les animaux du détroit de Belle Isle). Quelques échanges se produisent entre ces zones et des jeunes issus de toutes les populations peuvent se mélanger dans les zones d’alimentation des latitudes moyennes à la hauteur des États du centre du littoral atlantique des États-Unis.

Biologie

Chez le rorqual à bosse, la gestation dure de 11 à 12 mois, et un baleineau unique naît à intervalles de un à trois ans (moyenne de 2,38 ans dans l’Atlantique Nord). Les petits naissent surtout entre décembre et avril dans l’hémisphère Nord. La longévité reste inconnue, mais elle est d’au moins 48 ans. Dans l’Atlantique Nord, l’âge moyen de la maturité sexuelle chez les femelles est de cinq ans, ce qui signifie que les femelles mettent bas pour la première fois à l’âge de six ans, en moyenne.

Taille et tendances des populations

Les estimations de population disponibles les plus récentes datent de 1992-1993 à la fois pour l’Atlantique Nord (11 570 individus) et le Pacifique Nord (6 010 individus). On sait toutefois que les effectifs réels sont dans les deux cas plus élevés. Un certain nombre d’estimations des tailles des stocks définis par les aires d’alimentation à l’intérieur de ces bassins sont également disponibles, mais il n’en existe pas de fiables pour les stocks des eaux canadiennes. Les populations de l’Atlantique Nord et du Pacifique Nord semblent en croissance, au point de s’approcher, dans le cas de l’Atlantique, des niveaux qui existaient avant le début de la chasse.

Facteurs limitatifs et menaces

Aujourd’hui, dans les eaux canadiennes, les menaces potentielles pesant sur les rorquals à bosse sont notamment la diminution du bassin de proies, la mortalité accidentelle dans les pêches, les collisions avec des navires ainsi que les perturbations ou les blessures liées au trafic maritime ou aux sons sous-marins d’intensité élevée. Toutefois, aucune de ces menaces n’est actuellement considérée comme mettant en danger la croissance de l’une ou de l’autre des populations.

Protection actuelle

La chasse commerciale des rorquals à bosse est interdite par la Commission baleinière internationale depuis 1965 dans le Pacifique Nord et depuis 1955 dans l’Atlantique Nord. La seule chasse qui soit actuellement autorisée est la chasse d’un nombre réduit d’animaux par les Autochtones à des fins de subsistance (Saint-Vincent-et-les-Grenadines a le droit d’en capturer deux par an). Au Canada, la gestion des rorquals à bosse est sous la responsabilité du ministère des Pêches et des Océans. Le Règlement sur les mammifères marins stipule qu’« il est interdit d’importuner un mammifère marin, sauf lors de la pêche… autorisée par le présent règlement »

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) détermine le statut, au niveau national, des espèces, des sous-espèces, des variétés et des populations sauvages canadiennes importantes qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées à toutes les espèces indigènes des groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, lépidoptères, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.

Le COSEPAC est composé de membres de chacun des organismes fauniques des gouvernements provinciaux et territoriaux, de quatre organismes fédéraux (Service canadien de la faune, Agence Parcs Canada, ministère des Pêches et des Océans, et le Partenariat fédéral sur la biosystématique, présidé par le Musée canadien de la nature), de trois membres ne relevant pas de compétence, ainsi que des coprésident(e)s des sous-comités de spécialistes des espèces et des connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit pour étudier les rapports de situation des espèces candidates.

Espèce: Toute espèce, sous-espèce, variété ou population indigène de faune ou de flore sauvage géographiquement définie.

Espèce disparue (D): Toute espèce qui n'existe plus.

Espèce disparue du Canada (DC): Toute espèce qui n'est plus présente au Canada à l'état sauvage, mais qui est présente ailleurs.

Espèce en voie de disparition (VD)*: Toute espèce exposée à une disparition ou à une extinction imminente.

Espèce menacée (M): Toute espèce susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitatifs auxquels elle est exposée ne sont pas renversés.

Espèce préoccupante (P)**: Toute espèce qui est préoccupante à cause de caractéristiques qui la rendent particulièrement sensible aux activités humaines ou à certains phénomènes naturels.

Espèce non en péril (NEP)***: Toute espèce qui, après évaluation, est jugée non en péril.

Données insuffisantes (DI)****: Toute espèce dont le statut ne peut être précisé à cause d'un manque de données scientifiques.

* Appelée « espèce en danger de disparition » jusqu'en 2000.
** Appelée « espèce rare » jusqu'en 1990, puis « espèce vulnérable » de 1990 à 1999.
*** Autrefois « aucune catégorie » ou « aucune désignation nécessaire ».
**** Catégorie « DSIDD » (données insuffisantes pour donner une désignation) jusqu'en 1994, puis « indéterminé » de 1994 à 1999.

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d’une recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale-provinciale sur la faune. Le comité avait pour mandat de réunir les espèces sauvages en péril sur une seule liste nationale officielle, selon des critères scientifiques. En 1978, le COSEPAC (alors appelé CSEMDC) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des espèces en péril au Canada. Les espèces qui se voient attribuer une désignation lors des réunions du comité plénier sont ajoutées à la liste.

Environnement Environment
Canada Canada

Service Canadien Canadian Wildlife
de la faune Service

Le Service canadien de la faune d’Environnement Canada assure un appui administratif et financier complet au Secrétariat du COSEPAC.

Information sur l'espèce
Nom, classification et taxinomie

Le rorqual à bosse, Megaptera novaeangliae (Borowski, 1781) est le seul membre du genre Megaptera. Aucune sous-espèce n’est reconnue. Toutefois, des différences dans le moment où a lieu la reproduction, de même que dans la pigmentation (Pike, 1953; Rosenbaum et al., 1995), laissent croire que les populations des hémisphères Nord et Sud sont isolées sur le plan de la reproduction. Cependant, des rorquals à bosse du sud-est du Pacifique peuvent passer l’hiver dans les eaux tropicales de l’hémisphère Nord, dans des zones qui sont également utilisées par des rorquals à bosse de l’hémisphère Nord (Stone et al., 1990; Acevedo et Smultea, 1995; Florez-Gonzalez et al., 1998), ce qui suggère la possibilité d’échanges génétiques entre les populations des deux hémisphères (Baker et al., 1993). Baker et Palumbi (1997) ont trouvé, après examen des données génétiques disponibles, que probablement un ou deux rorquals passent d’un bassin océanique à l’autre par génération.

Description

Le rorqual à bosse (figure 1) est l’un des plus grands cétacés; en effet, les adultes mâles et femelles atteignent habituellement environ 13 et 14 m, respectivement. (Chittleborough, 1965; Stevick, 1999). L’individu le plus long jamais observé mesurait 17,4 m (Chittleborough, 1965). Les rorquals à bosse sont facilement reconnaissables à leur dos sombre, à leur grande taille, à leurs nageoires pectorales extrêmement longues (près du tiers de la longueur du corps), à leur tendance à faire émerger leur queue lorsqu’ils plongent, ainsi qu’à leurs fréquents sauts hors de l’eau (breaching) (figure 1). Les mâles et les femelles sont généralement semblables, bien que les femelles aient un lobe hémisphérique dans la région génitale (Glockner, 1983) et que la face inférieure de la queue des mâles soit plus blanche que celle des femelles (Pike, 1953; Allen et al., 1994); cette dernière caractéristique n’est cependant pas assez fiable pour différencier les sexes.

Répartition

Le rorqual à bosse est présent dans les eaux tropicales, tempérées et subpolaires du monde entier. Au Canada, le rorqual à bosse vit le long des côtes Est et Ouest. Sur la côte Est, son aire s’étend vers le nord jusqu’au Labrador, alors que sur la côte Ouest, elle va jusqu’au Nord-Ouest de l'Alaska (Whitehead, 1987). Le rorqual à bosse, comme la plupart des autres cétacés à fanons, effectue une migration saisonnière entre les zones estivales d’alimentation des hautes latitudes et les zones hivernales de reproduction et de mise bas des basses latitudes (exception faite, peut-être, de la population de la mer d'Arabie – Whitehead, 1985; Mikhalev, 1997). Ainsi, les eaux canadiennes servent surtout à l’alimentation. De telles migrations laissent


Figure 1. Haut. Deux rorquals à bosse, montrant l’un le profil caractéristique du dos (à gauche), et l’autre, la sortie de la queue hors de l’eau lors d’un plongeon (à droite). Bas. Rorqual à bosse effectuant un saut (breaching) et montrant les longues nageoires pectorales caractéristiques de l’espèce. Photos prises par l’auteur.

croire qu’il y a de fortes variations saisonnières dans la répartition. Par contre, il est évident qu’un certain nombre de rorquals à bosse demeurent dans certaines zones d’alimentation des hautes latitudes bien après le début de la saison de reproduction, mais peut-être que c’est la variabilité individuelle dans le moment du départ pour les migrations qui expliquerait la présence de quelques individus dans les zones de haute latitude pendant toute l’année (Straley, 1990; Brown et al., 1995; Craig et Herman, 1997; S. Todd, comm. pers.). En outre, des données indiquent que des jeunes pourraient demeurer dans des zones de moyenne latitude pour se nourrir pendant que la majorité des individus gagnent les latitudes inférieures (Swingle et al., 1993; Laerm et al., 1997; Barco et al., 2002). Le rorqual à bosse a longtemps été qualifié d’espèce côtière, mais des données acoustiques récentes indiquent que certains individus sont bel et bien présents en haute mer pendant des périodes où ils ne sont pas censés migrer (C. Clark, comm. pers.). Les comportements d’alimentation dans les zones traditionnelles de reproduction sont rares, mais ont été observés (Salden, 1989; Baraff et al., 1991; Gendron et Urban, 1993). Les déplacements entre les aires d’alimentation et de reproduction peuvent être directs (Mate et al., 1998) et rapides (Gabriele et al., 1996), mais on en sait assez peu sur les voies de migration ou le comportement pendant la migration (Mate et al., 1998; Norris et al., 1999).

Habitat

Dans le Pacifique Nord, le rorqual à bosse se nourrit le long des côtes nord-américaines, de la Californie aux îles Aléoutiennes (figure 2). La mise bas a lieu dans trois grands secteurs : le Pacifique Ouest, du Sud du Japon jusqu’aux Philippines septentrionales; les îles au vent de l’archipel des Hawaii; au large du Mexique et de l'Amérique centrale jusqu’au Panama. Des données acoustiques et des données sur les déplacements suggèrent que certains échanges se produisent entre ces populations reproductrices (Payne et Guinee, 1983; Baker et al., 1986; Helweg et al., 1990; Darling et Cerchio, 1993; Darling et al., 1996; Calambokidis et al., 1997, 2000, 2001; Salden et al., 1999). Cependant, la comparaison des données génétiques et des observations visuelles entre les zones d’alimentation et de reproduction laisse croire que les individus sont très fidèles à leurs zones d’alimentation de sorte qu’il est possible de définir un certain nombre de stocks distincts en fonction des zones d’alimentation (Darling et Jurasz, 1983; Baker et al., 1986; Calambokidis et al., 1996, 1997; Waite et al., 1999). Baker et Palumbi (1997) font remarquer que dans le Pacifique Nord, les échanges associés aux migrations entre certains de ces stocks (p. ex. entre celui du Sud-Est de l'Alaska et celui du centre de la Californie) seraient, sur le long terme, de moins d’un individu par génération. Le U.S. National Marine Fisheries Service s’est servi de ces données pour gérer trois sous-populations associées à des aires d’alimentation distinctes dans le Pacifique Nord (voir références ci-dessus et Barlow et al., 1998; Hill et DeMaster, 1998). Bien que selon cet organisme américain deux de ces stocks sont présents en Colombie-Britannique – le stock Californie-Oregon-Washington et Mexique, qui se nourrit jusque dans le Sud de la Colombie-Britannique, et le stock du centre du Pacifique Nord , qui se nourrit du Nord de la Colombie-Britannique jusqu’à l’île Kodiak, en Alaska –, la structure de la population de rorquals à bosse de Colombie-Britannique est plus complexe et difficile à établir.

Certaines données semblent indiquer que les rorquals qui s’alimentent dans les eaux de la Colombie-Britannique constituent deux agrégations distinctes de celles du Nord et du Sud. Les rorquals à bosse qui se nourrissent au large de la Californie, de l'Oregon et du Sud de l’État de Washington présentent un taux élevé d’échange entre les zones comprises dans cette aire, mais de faibles taux d’échange avec les rorquals qui s’alimentent au large du Nord de l’État de Washington et du Sud de la Colombie-Britannique, et aucun échange avec ceux du Nord de la province (Calambokidis et al., 1996, 2001). En outre, aucun échange n’a été constaté jusqu’ici entre les rorquals identifiés dans le Sud de la Colombie-Britannique et ceux identifiés dans le Nord de la province (Calambokidis et al., 2001; G. Ellis, comm. pers.). Enfin, une demi-douzaine d’individus ont été observés à la fois au nord de la Colombie-Britannique et au sud-est de l'Alaska, mais il s’agit là d’une quantité relativement faible (Ellis et Straley, données inédites; Calambokidis et al., 2001).

Figure 2. Aires principales d’alimentation et de reproduction du rorqual à bosse : a) Atlantique Nord; b) Pacifique Nord. Les aires d’alimentation sont représentées par les zones pointillées et les aires de reproduction par les zones fortement ombrées. Les flèches en pointillés indiquent les migrations non ou peu documentées. Dans la plupart des régions, les itinéraires exacts ne sont pas connus, de sorte que les flèches ne font que relier les points de départ et d’arrivée des migrations. Reproduction d’une carte du document de Stevick et al. (2002).

Les rorquals à bosse associés à ces différentes zones d’alimentation se distinguent également par leurs destinations lors de la migration. Les rorquals qui se nourrissent au large de la Californie, de l'Oregon et de l’État de Washington hivernent surtout au large du Mexique et de l'Amérique centrale (Steiger et al., 1991; Calambokidis et al., 2000, 2001; Urban et al., 2000), alors que ceux qui s’alimentent au large du Sud-Est de l'Alaska hivernent principalement à Hawaii (Darling et Jurasz, 1983; Baker et al., 1986; Calambokidis et al., 2001). Par contre, les rorquals à bosse qui se nourrissent dans les eaux de la Colombie-Britannique méridionale et septentrionale migrent vers plusieurs aires d’hivernage sans démontrer de préférence particulière. Des rorquals de ces deux zones britanno-colombiennes ont migré vers le Mexique (vers la zone continentale et les îles Revillagigedo), Hawaii et l’île d’Ogasawara (une aire de reproduction), au large du Japon (Darling et Jurasz, 1983; Darling et al., 1996; Urban et al., 2000; Calambokidis et al., 2001).

Pour ce qui est de l'Atlantique Nord, des rorquals à bosse des parties ouest et est semblent s’accoupler et mettre bas dans les Antilles (Whitehead, 1982; Martin et al., 1984; Katona et Beard, 1990; Larsen et al., 1996; Stevick et al., 1998, 2003), mais les individus de l’est de l'Atlantique Nord auraient moins tendance à hiverner dans cette région (Stevick et al., 2003). De faibles effectifs de rorquals à bosse ont été observés en hiver dans l’est de l’Atlantique tropical au large des îles du Cap-Vert (Reiner et al., 1996), mais on ne sait pas où ils s’alimentent en été. Cette zone aurait autrefois été une importante zone d'hivernage et de reproduction (Reeves et al., 2002) et pourrait servir aujourd’hui d’aire d'hivernage et de reproduction secondaire pour les rorquals à bosse de l’est de l'Atlantique Nord (Reiner et al., 1996; Hazevoet et Wenzel, 2000). Comme dans le Pacifique Nord, il y a de nombreuses preuves génétiques et fondées sur la photo-identification d’une ségrégation entre les stocks des diverses aires d’alimentation (Clapham et Mayo, 1987; Katona et Beard, 1990; Clapham et al., 1993; Palsboll et al., 1995; Larsen et al., 1996; Waring et al., 2000). Dans l’ouest de l'Atlantique Nord, quatre stocks sont ainsi reconnus, dont trois sont présents dans les eaux canadiennes. Ces quatre stocks sont ceux du golfe du Maine (qui comprend des individus de la baie de Fundy et de la plate-forme néo-écossaise; Clapham et al., 2001), du golfe du Saint-Laurent, de Terre-Neuve-et-Labrador et du Groenland occidental (Katona et Beard, 1990; Waring et al., 2000). Le stock du golfe du Maine a fait l’objet d’études approfondies. Toutefois, peu de recherches ont été entreprises récemment sur les autres stocks. L’étude des marqueurs génétiques semble indiquer que les animaux du détroit de Belle Isle appartiennent au stock de Terre-Neuve-et-Labrador (P. Palsboll, comm. pers.). Selon les données de photo-identification, il y aurait davantage d’échanges d’individus entre les stocks du golfe du Saint-Laurent et de Terre-Neuve-et-Labrador qu’entre d’autres paires de stocks. Il se pourrait donc qu’on doive les considérer comme un seul stock (Anonyme, 2001). De jeunes individus des stocks du golfe du Maine et de Terre-Neuve se regroupent dans des zones de latitudes moyennes pendant les mois d’hiver (Barco et al., 2002). La Commission baleinière internationale a récemment mené un examen approfondi des connaissances existantes sur le rorqual à bosse de l'Atlantique Nord et conclu que l’unité de gestion appropriée devait être le stock associé à telle ou telle aire d’alimentation (Anonyme, 2001). Il existe néanmoins des preuves d’une certaine organisation spatiale au sein de ces stocks (Robbins et al., 2001); autrement dit, les individus se regrouperaient selon différentes zones d’alimentation préférentielles à l’intérieur de ces grandes régions.

Biologie
Reproduction

Un baleineau unique naît après une gestation de 11 à 12 mois (Chittleborough, 1958). Dans l’hémisphère Nord, les petits naissent sur une période étalée, de décembre à avril, la période de pointe correspondant aux mois de janvier et de février. L’accouplement n’a jamais été documenté de façon précise, mais l’on sait que les activités connexes à l’accouplement (p. ex. des mâles escortant des femelles et empêchant les autres mâles d’y accéder) se déroulent au cours de la même période. La plupart des petits sont sevrés à un an environ, quelques-uns restant avec leur mère pendant deux ans (Clapham, 1992) et certains étant sevrés avant l’âge d’un an (Baraff et Weinrich, 1993). Dans l'Atlantique Nord, l’âge moyen de la maturité sexuelle chez les femelles est de cinq ans (Clapham, 1992), de sorte que les femelles mettent bas pour la première fois à l’âge de six ans, en moyenne. Certains auteurs pensent que les femelles du Pacifique Nord pourraient avoir un âge moyen plus avancé à la première mise bas, mais des recherches supplémentaires seraient nécessaires pour le confirmer (Gabriele, 1992; Straley et al., 1993; J. Straley, comm. pers.). Le rorqual à bosse peut se reproduire chaque année, mais un intervalle de deux ou de trois ans entre les mises bas est plus courant (Clapham et Mayo 1990; Weinrich et al., 1993; Straley et al., 1994). Barlow et Clapham (1997) ont estimé que l’intervalle moyen entre les naissances chez les femelles de l'Atlantique Nord était de 2,38 ans, que l’âge minimal à la première parturition était de 5 ans, et que le taux de survie des baleineaux était de 0,875, ce qui donne un taux de croissance de la population de 1,065. Chez les rorquals à bosse de l’Est de l'Australie, ce taux de croissance est d’environ 10 p. 100 par année (Paterson et al., 1994). La longévité reste inconnue; le plus vieil animal observé serait un individu de 48 ans de l’Ouest de l'Australie (Chittleborough, 1965). Il est probable cependant que les rorquals à bosse vivent beaucoup plus longtemps, si l’on considère que l’échantillon de Chittleborough (1965) a été pris après une longue période de chasse, alors que les individus les plus grands (donc les plus vieux) avaient probablement déjà été tués.

Taille et tendances des populations

La chasse commerciale a considérablement réduit toutes les populations de rorquals à bosse. Certaines données indiquent qu’environ 90 à 95 p. 100 de la population mondiale a été abattue (Johnson et Wolman, 1984). Un certain nombre d’estimations des populations du Pacifique Nord et de l’Atlantique Nord ont été présentées ces trente dernières années (résumées par Whitehead, 1987). Chaque méthode d’estimation de la taille de la population comporte un certain nombre de biais, ce qui rend les comparaisons difficiles.

Il n’existe aucune estimation rigoureuse de la population avant l’exploitation commerciale de l’espèce, ni pour le Pacifique Nord ni pour l'Atlantique Nord. Pour ce qui est du Pacifique Nord, la population avant exploitation a été estimée à environ 15 000 individus (Rice, 1978). Après l’interdiction de la chasse (1966), certains ont estimé que la taille de la population se situait entre 1 200 et 1 400 individus (Gambell, 1975; Johnson et Wolman, 1984), mais les techniques utilisées pour parvenir à ces estimations étaient extrêmement imprécises (Calambokidis et al., 1997). À la fin des années 1970 et au début des années 1980, les estimations concernant certaines parties du Pacifique Nord variaient entre 1 000 et 2 000 individus (Darling et Morowitz, 1986; Baker et Herman, 1987). Calambokidis et al. (1997) sont à l’origine de l’estimation la plus récente concernant le Pacifique Nord (pour 1992 à 1993) à savoir 6 010 individus (erreur-type = 474). Ils énumèrent un certain nombre de biais directionnels devant être pris en considération et laissant penser que l’estimation d’environ 6 000 animaux sous-estime la véritable population (qui s’approcherait davantage des 8 000 individus). En se fondant sur les résultats des photo-identifications, les estimations de la population de rorquals à bosse présents au large de la Californie ont augmenté à un taux annuel moyen de 8 p. 100 entre 1988 et 1998 (Calambokidis et al., 1999). Au large d'Hawaii, en se fondant sur les résultats des relevés aériens effectués entre 1977 et 1980 et en 1990, Mobley et al. (1999a) ont constaté une augmentation locale des effectifs dans les aires d’hivernage des eaux hawaïennes (voir également Cerchio, 1998). D’autres relevés aériens effectués à Hawaii en 1993, en 1995 et en 1998 indiquent également une augmentation des effectifs à un taux annuel de 7 p. 100 (Mobley et al., 1999b).

Il n’existe aucune estimation du nombre de rorquals à bosse fréquentant les eaux de la Colombie-Britannique, mais ils se chiffrent probablement en centaines. Les individus présents actuellement ne représentent qu’une fraction de ceux qui l’étaient auparavant (Pike et MacAskie, 1969; Merilees, 1985; Gregr et al., 2000). Pourtant, au large de certaines zones de la Colombie-Britannique (îles de la Reine-Charlotte, par exemple), c’est le cétacé à fanons le plus fréquemment signalé (Ford et al., 1994). Au moins 5 638 rorquals à bosse ont été tués au large de la Colombie-Britannique de 1908 à 1967, les prises les plus importantes étant antérieures à 1917 (Gregr et al., 2000). La diminution du taux de prise après 1917 témoignait d’une réduction importante de ces populations, qui a toutefois suivi une évolution différente de celles qui ont été constatées au large de la Californie et de l'Alaska, ce qui indique que les rorquals qui s’alimentaient dans les eaux de la Colombie-Britannique appartenaient à une agrégation distincte (Gregr et al., 2000). Les rorquals à bosse n’ont pas réoccupé toutes les zones où ils étaient autrefois communs. En Colombie-Britannique, la chasse commerciale au rorqual à bosse au début du 20e siècle, qui couvrait les eaux des détroits, se poursuivait dans une bonne partie de l’hiver. Une station baleinière exploitée à la lagune Page à partir de 1907 a été abandonnée en 1909 lorsque les baleines sont venues à manquer (Tonnessen et Johnsen, 1982; Webb, 1988). De nos jours, les rorquals à bosse restent rares dans le détroit de Géorgie et les autres eaux des détroits de cette région. Au large du Sud de la Colombie-Britannique et du Nord de l’État de Washington, on a identifié 115 individus entre 1990 et 2000; il se peut fort bien que la population toute entière ne compte pas beaucoup plus d’individus, car seulement un tiers des rorquals identifiés en 2000 n’avaient pas été vus auparavant (J. Calambokidis, données inédites). Dans le Nord de la Colombie-Britannique, région pour laquelle une analyse d’un ensemble de données recueillies sur une longue période est toujours en cours, le nombre de rorquals à bosse semble un peu plus important : plus de 500 individus ont été identifiés de 1989 à 2001 (MPO, données inédites; J. Ford, comm. pers.).

Pour l'Atlantique Nord, les estimations de la population au milieu du 19e siècle (soit un certain temps après le début de la chasse) donnent entre 4 000 et 6 000 individus (Reeves et Mitchell, 1982; Breiwick et al., 1983; Whitehead, 1987). Les estimations pour après la chasse (fin des années 1960 ou début des années 1970) varient entre 800 et 1 300 individus (Mitchell, 1973; Winn et al., 1975). Stevick et al. (2001) ont estimé un nombre de 11 570 individus (c.v. = 0,069), pour l’ensemble de l'Atlantique Nord. On sait que cette estimation sous-estime la taille de la population (Anonyme, 2001). Aucune autre estimation récente pour l’ensemble de ce bassin n’est disponible. Deux estimations récentes existent pour le golfe du Maine. Une estimation par marquage-recapture effectuée dans le golfe du Maine en 1992-1993 a donné une population de 652 individus (c.v. = 0,15; Waring et al., 2000), tandis qu’une estimation par transect linéaire réalisée en 1999 pour la même population a donné un effectif de 816 individus (c.v. = 0,45; Palka, 2000). Les estimations pour le reste des eaux de l’Est du Canada posent un problème en raison de la répartition spatiale inégale de l’échantillonnage (Anonyme, 2001). Pour la période 1992-1993, il existe une estimation pour l’Est du Canada de 2 509 individus (c.v. = 0,077), mais elle sous-estime vraisemblablement la taille de la population en raison de l’hétérogénéité de l’échantillonnage (Anonyme, 2001). Pour ce qui est de la population se reproduisant dans les Antilles, les données allant de 1979 à 1993 indiquent un taux de croissance annuel de la population de 3 p. 100 (Stevick et al., 2001).

Facteurs limitatifs et menaces
Mortalité naturelle

Il existe un certain nombre de causes potentielles de mortalité naturelle, notamment la prédation, le parasitisme, les maladies, les biotoxines, l’échouage ou l’emprisonnement accidentel. On a signalé qu’environ un tiers des rorquals à bosse de l’ouest de l'Atlantique Nord portent des cicatrices laissées par des attaques d’épaulards (Orcinus orca) (Katona et al., 1980). Clapham (2000) a remarqué que la majorité des individus présentant des cicatrices faites par des épaulards les portent dès la première fois qu’ils sont vus, ce qui laisse croire que les attaques se font surtout sur les baleineaux (voir également Naessig, 1999). La prédation par les épaulards (Jefferson et al., 1991; Florez-Gonzalez et al., 1994), les faux-orques (Pseudorca crassidens – Hoyt, 1983) ou les grands requins (en particulier sur les baleineaux dans les aires de reproduction – Glockner-Ferrari et Ferrari, 1997; Mazzuca et al., 1998) semble être relativement peu fréquente. Toutefois, Corkeron et Connor (2000) avancent que le comportement de migration de l’espèce pourrait s’expliquer en partie par son effort pour éviter la prédation par les épaulards sous les latitudes élevées. En ce qui concerne les parasites, bien que les rorquals à bosse soient porteurs de cyamides (poux de baleine), parasites externes, il est peu probable que ces derniers soient cause de mortalité de quelque façon que ce soit. Les connaissances sur les parasites internes ou les maladies des rorquals à bosse sont très limitées (Clapham, 2000). En général, les rorquals à bosse ne s’échouent pas en groupes (mais S. Todd a signalé à l’auteur du présent rapport un échouage de trois individus au large de Terre-Neuve); la plupart des individus concernés se sont probablement échoués par faiblesse à la suite d’une maladie (ou ont été rejetés sur le rivage après avoir été tués par des engins de pêche ou à la suite d’une collision avec un navire; voir ci-dessous). On a signalé un cas de mortalité massive, associé à une consommation de proies contaminées par des biotoxines, sur la côte Est des États-Unis (Geraci et al., 1989), mais ces individus étaient étalés sur une vaste zone et ne se sont pas échoués en même temps. Enfin, il arrive parfois que des rorquals à bosse meurent après avoir été piégés dans les glaces (Tomilin, 1967; S. Todd, comm. pers.).

Influences anthropiques

Les interactions potentiellement négatives avec les humains peuvent se diviser en deux catégories. Certains impacts peuvent avoir des effets graves immédiats sur les individus ou sur toute une population, par exemple les prises directes (chasse), les problèmes avec des engins de pêche, les collisions avec des navires ou l’exposition à des polluants à toxicité aiguë (à la suite de déversements de pétrole, par exemple). Les effets immunotoxiques dus à l’accumulation de produits chimiques toxiques persistants peuvent également avoir un impact considérable en augmentant la susceptibilité aux maladies, ce qui entraîne une augmentation de la mortalité. En plus de ces impacts aigus, il existe un certain nombre d’influences anthropiques moins tangibles potentiellement nuisibles à plus long terme, notamment une diminution des taux de reproduction en raison des effets immunotoxiques, une réduction du nombre des proies disponibles causée par des activités humaines et des perturbations ou des déplacements en raison du trafic maritime ou d’autres sources de sons sous-marins. Nous allons traiter chacun de ces points séparément ci-dessous, mais il est important de considérer les impacts cumulatifs de tous ces facteurs, car ils peuvent être importants (dans le cas des facteurs de stress à long terme, des interactions synergiques entre les impacts peuvent aussi se produire; Whitehead et al., 2000).

Dans le passé, la première cause de mortalité directe a été la chasse commerciale, laquelle a fait l’objet d’une interdiction officielle dans les années 1960. Néanmoins, des prises illégales importantes ont été signalées ailleurs qu’au Canada depuis cette date (Yablokov, 1994; Mikhalev, 1997). La chasse à la baleine est strictement réglementée par la Commission baleinière internationale (CBI; International Whaling Commission, IWC), un nombre restreint de baleines pouvant être tuées par des Autochtones à des fins de subsistance. Pour les populations de rorquals à bosse qui fréquentent les eaux canadiennes, la seule chasse connue actuellement prélève un maximum de deux rorquals par an au sein de la population de l’Atlantique Nord, dans les eaux de Saint-Vincent. Reiner et al. (1996) signalent qu’un seul animal a été pris au large des îles du Cap-Vert en 1988. Un nombre restreint d’animaux ont été pris dans le cadre d’une pêche autochtone dans l’Ouest du Groenland jusqu’en 1985 (IWC, 1986).

Chaque année, on tue plus d’animaux par accident dans les pêches qu’on n’en tue volontairement par la chasse (Volgenau et al., 1995; Mazzuca et al., 1998). On ne dispose pas encore d’estimations précises de la mortalité annuelle résultant de cette cause pour toutes les populations canadiennes. Pour le début des années 1990, les estimations de la mortalité annuelle à la suite de problèmes avec des engins de pêche à Terre-Neuve variaient entre 3 et 17 individus, la moyenne étant de 8 individus (Volgenau et al., 1995), mais les taux de problèmes avec des engins de pêche (et de mortalité) précédents, associés à la pêche côtière de la morue (Gadus morhua), étaient plus importants (Lien, 1994). Les problèmes avec des engins de pêche signalés à Terre-Neuve entre 2000 et 2002 ont varié de 11 à 22 par année, et les mortalités connues, de 0 à 5 individus par année (Ledwell et al., 2000; Ledwell et Huntington, 2001, 2002). Toutefois, certains animaux ont été vus pour la dernière fois traînant derrière eux des engins de pêche et ont pu mourir à cause de cela (voir les références citées ci-dessus). À Terre-Neuve, les types d’engins qui ont causé des problèmes ces dernières années comprennent les filets à hareng, les casiers à crabe et à buccin, les trappes à capelan, les filets maillants pour les morues, ainsi que des filets maillants, des bouées et des cordes utilisés à des fins non spécifiés (Ledwell et al., 2000; Ledwell et Huntington, 2001). Ces dernières années, à Terre-Neuve, les efforts de pêche se sont déplacés plus au large (J. Lien, W. Ledwell, comm. pers.) et il se peut que les problèmes avec des engins de pêche qui se produisent en haute mer ne soient pas signalés aussi souvent que ceux qui se produisent plus près de la côte; ainsi, le nombre total d’animaux pris (et tués) dans des engins de pêche chaque année est probablement plus élevé que ce que le laissent penser les documents cités ci-dessus. En Colombie-Britannique, on n’a signalé que quatre problèmes avec des engins de pêche entre 1987 et 1995 (dans des casiers à crevette, des filets maillants pour les saumons et des filins reliant les trappes), et on ne sait pour aucun d’eux avec certitude si l’animal en est mort (Langelier et al., 1990; Guenther et al., 1995). En mars 1999, un jeune rorqual à bosse a été tué en Colombie-Britannique après s’être pris dans un parc en filet à hareng rogué (R. Palm, comm. pers.). Les collisions avec des navires sont également une cause de mortalité et de blessure et, dans certaines zones, elles peuvent entraîner une mortalité plus importante que celle due aux problèmes avec des engins de pêche (Wiley et al., 1995; Barlow et al., 1998; Mazzuca et al., 1998; Laist et al., 2001).

En ce qui concerne les impacts indirects, la menace potentielle la plus sérieuse envers les rorquals à bosse est probablement constituée par les perturbations dans leurs aires principales de reproduction, car ce sont des aires de taille limitée, et, au moins dans le Pacifique, relativement proches du littoral et donc peut-être plus exposées aux influences anthropiques. La perturbation ou l’interruption des activités des rorquals peuvent provenir de l’activité touristique d’observation des baleines (Bauer, 1997), des activités industrielles (par exemple la prospection sismique), ou d’autres sons sous-marins d’intensité élevée (par exemple les expériences océanographiques ou les dispositifs acoustiques d’éloignement des prédateurs utilisés en aquaculture [Todd et al., 1996; Nitta, 1997], ou les sonars militaires [Miller et al., 2000]). La prospection sismique pourrait affecter les rorquals à bosse (peut-être en provoquant des déplacements, des perturbations ou des dommages physiologiques), mais on ne sait pas exactement de quelle façon. Dans l’Est du Canada, on constate un chevauchement entre les zones de prospection sismique et l’habitat des rorquals à bosse sur les Grands Bancs et sur la plate-forme néo-écossaise. Toutefois, d’autres zones importantes de l’habitat des rorquals à bosse ne sont pas actuellement exposées à la prospection sismique, soit les eaux côtières de Terre-Neuve-et-Labrador ainsi que le Sud-Ouest de la Nouvelle-Écosse.

En raison du niveau trophique plutôt bas des baleines à bosse, l’accumulation de toxiques anthropiques persistants n’est pas considérée comme une menace pour cette espèce (mais voir O’Shea et al., 1999).

La réduction du bassin de proies est inquiétante; une des espèces-proies les plus importantes dans le Pacifique Nord, le hareng du Pacifique (Clupea harengus), est actuellement considéré comme candidat à la liste des espèces menacés (threatened) dans le cadre de la loi américaine sur les espèces menacées (U.S. Endangered Species Act). La proie principale des rorquals à bosse dans l’ouest de l’Atlantique Nord est le capelan (Mallotus villosus). Le statut des stocks de capelan dans l’Est du Canada fait actuellement l’objet d’une controverse (DFO, 2000; Rose et O’Driscoll, 2002). Il semble que le capelan se soit déplacé vers le sud au large de Terre-Neuve lorsque les eaux se sont réchauffées dans les années 1990. Certains indices laissent croire que les effectifs de capelan sont faibles depuis 1990 environ; selon d’autres analyses, des classes d’âge relativement abondantes auraient été produites depuis 1992 environ (voir les références citées ci-dessus).

Importance de l'espèce

Les rorquals à bosse ayant tendance à habiter les zones proches du littoral dans de nombreuses parties du monde, y compris dans les eaux canadiennes, ils entrent souvent en contact avec l’homme. Ce sont probablement les plus acrobatiques des grandes baleines, et dans l’Est comme dans l’Ouest du Canada, ils constituent l’attraction principale d’un certain nombre d’entreprises commerciales d’observation des baleines. C’est peut-être pour leur « chant » long et complexe (Payne et McVay, 1971), qui a considérablement intéressé la communauté scientifique et le public, qu’ils sont le plus connus.

Protection actuelle

Dans la protection juridique d’une espèce, deux facteurs sont particulièrement importants : le système en place visant à interdire ou à réglementer la chasse ou les autres menaces, et l’efficacité de ce système (la surveillance et la mise en application de la loi sont-elles suffisantes?). Chacun de ces points est abordé ci-dessous, sur la base des informations disponibles.

Niveau international

En matière de protection des rorquals à bosse, deux conventions internationales sont pertinentes : la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) qui date de 1973, et la Convention internationale pour la régulation de la chasse à la baleine (administrée par la Commission baleinière internationale, CBI), qui date de 1946.

Toutes les espèces de cétacés sont énumérées par la CITES dans l’une de ses deux annexes. L’annexe I dresse une liste les espèces menacées d’extinction (et que le commerce peut toucher), tandis que l’annexe II comprend les espèces susceptibles de devenir des espèces en voie d’extinction à moins que le commerce ne soit réglementé, ainsi que les espèces qui doivent faire l’objet d’une réglementation afin que le commerce touchant des espèces menacées d’apparence similaire puisse être contrôlé (Klinowska, 1991). En raison du nombre important de rorquals à bosse qui sont chassés et des déclins subséquents observés dans la population, l’espèce figure à l’annexe I de la CITES; ainsi, tout commerce est interdit entre les pays signataires de la CITES. En octobre 1998, 144 pays avaient signé la CITES (dont le Canada); à peu près 90 pays n’y sont donc pas parties (statistiques du secrétariat de la CITES).

La chasse aux rorquals à bosse est réglementée par la CBI. La chasse commerciale est interdite depuis 1965 dans le Pacifique Nord et depuis 1955 dans l'Atlantique Nord. Quarante et un animaux ont été tués à des fins scientifiques dans l'Est du Canada entre 1966 et 1971 (Mitchell, 1973); par ailleurs, on a autorisé les Autochtones du Groenland à en tuer dix par an jusqu’en 1985 à des fins de subsistance (IWC, 1986). Les seules prises actuellement autorisées sont le nombre limité d’animaux tués à des fins de subsistance par les Autochtones (Saint-Vincent-et-les-Grenadines a le droit d’en capturer deux par an). Actuellement, le Canada n’est pas membre de la CBI : il s’en est retiré en 1982 (IWC, 1982).

Niveau national

Canada.Au Canada, le ministère des Pêches et des Océans est responsable de la gestion des rorquals à bosse. Jusqu’en 1993, les rorquals à bosse étaient protégés par le Règlement sur la protection des cétacés (adopté en vertu de la Loi sur les pêcheries de 1868). Ce règlement interdisait la chasse sans permis. La chasse était définie comme le fait de poursuivre des cétacés, de tirer sur eux, de les harponner, de les capturer, de tenter de les tuer ou de les capturer, ou de les harceler de quelque manière que ce soit. Toutefois, aucun système n’avait été mis en place pour mettre en application ce règlement, et les Autochtones pouvaient chasser sans permis. En 1993, le gouvernement fédéral a regroupé différents règlements concernant les mammifères marins, notamment le Règlement sur la protection des cétacés, pour créer le nouveau Règlement sur les mammifères marins. Ce règlement stipulent qu’« il est interdit d’importuner un mammifère marin, sauf lors de la pêche… autorisée par le présent règlement », l’expression « mammifère marin » étant définie comme toute espèce figurant dans une annexe particulière. Actuellement, la chasse au rorqual à bosse pourrait être autorisée par l’émission d’un « permis de pêche » (sauf pour les Autochtones, qui seraient autorisés à chasser sans permis); les frais de ces permis sont peu élevés (5 $). Toutefois, aucun permis de ce genre n’a été délivré et leur délivrance se fait à la discrétion du ministre fédéral des Pêches et des Océans. Il est peu probable qu’un tel permis soit délivré au Canada, en raison du grand intérêt du public pour ces animaux.

La Loi sur les océans de 1997 prévoit la création d’aires protégées marine (APM) dans les eaux fédérales. Une des raisons énumérées pour justifier la création des APM est la conservation et la protection des mammifères marins et de leurs habitats. Néanmoins, comme c’est le cas avec d’autres lois fédérales concernant les mammifères marins, la création d’aires protégées marines et l’interdiction d’activités pouvant mettre en danger les rorquals à bosse ou d’autres mammifères marins est à la discrétion du ministre des Pêches et des Océans plutôt qu’obligatoire. Quoi qu’il en soit, l’efficacité de ces APM pour la « protection » des cétacés soulève certains doutes (Phillips, 1996; Whitehead et al., 2000), principalement en raison des aires de répartition étendues de la plupart des espèces et de l’absence de frontières dans l’environnement marin. Whitehead et al. (2000) font remarquer que la plupart des aires protégées marines ont apporté peu de changements, voire aucun, dans les menaces auxquelles sont confrontés les cétacés.

Autres pays

Étant donné que les rorquals à bosse qui utilisent les eaux canadiennes fréquentent également les eaux d’un certain nombre d’autres pays (dont potentiellement au moins la Norvège, l’Islande, le Groenland, l’Irlande, le Royaume-Uni, les États-Unis, Cuba, les Bermudes, la République dominicaine, Porto Rico, les îles Vierges, Saint-Vincent, le Mexique, certains pays d’Amérique centrale, les Philippines et le Japon), les mesures de protection appliquées dans ces pays concernent directement la conservation de l’espèce au Canada. Aux États-Unis, les interactions entre les hommes et les rorquals à bosse sont régies par la Marine Mammal Protection Actde 1972, laEndangered Species Actde 1973, la Marine Protection, Research and Sanctuaries Act de 1974 (du fait de leur présence dans le refuge national marin pour les baleines à bosse de l’archipel des Hawaii [Hawaiian Islands Humpack Whale National Marine Sanctuary], dans le refuge national marin du banc de Stellwagen [Stellwagen Bank National Marine Sanctuary] et plusieurs autres), ainsi que par plusieurs règlements de l’administration fédérale ou d’État (Hawaii).

Résumé technique: Population du Pacifique Nord

Megaptera novaeangliae
Rorqual à bosse Humpback whale
Population du Pacifique Nord North Pacific population
Répartition canadienne : Océan Pacifique

Information sur la répartition

· Zone d’occurrence (km²) > 20 000 km2
· Préciser la tendance (en déclin, stable, en expansion ou inconnue). Stable
· Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence (ordre de grandeur > 1)? Non
· Zone d’occupation (km²) > 20 000 km2
· Préciser la tendance (en déclin, stable, en expansion ou inconnue).
En déclin par rapport au niveau d’avant la chasse.
Actuellement stable ou en croissance.
· Y a-t-il des fluctuations extrêmes dans la zone d’occupation (ordre de grandeur > 1)? Non
· Nombre d’emplacements existants s. o.
· Préciser la tendance du nombre d’emplacements (en déclin, stable, en croissance ou inconnue). s. o
· Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’emplacements (ordre de grandeur > 1)? s. o.
· Tendance de l’habitat : préciser la tendance de l’aire, de l’étendue ou de la qualité de l’habitat (en déclin, stable, en croissance ou inconnue). Stable

Information sur la population

· Durée d’une génération (âge moyen des parents dans la population : indiquer en années, en mois, en jours, etc.). ~20 ans
· Nombre d’individus matures (reproducteurs) au Canada (ou préciser une gamme de valeurs plausibles). entre 500 et 1 000
· Tendance de la population quant au nombre d’individus matures (en déclin, stable, en croissance ou inconnue). En déclin dans le passé; actuellement en croissance
· S’il y a déclin, % du déclin au cours des dernières/prochaines dix années ou trois générations, selon la plus élevée des deux valeurs (ou préciser s’il s’agit d’une période plus courte). > 50 p. 100 sur 60 ans
· Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures (ordre de grandeur > 1)? Non
· La population totale est-elle très fragmentée (la plupart des individus se trouvent dans de petites populations relativement isolées [géographiquement ou autrement] entre lesquelles il y a peu d’échanges, c.-à-d, migration réussie de ≤ 1 individu/année)? Une certaine séparation entre deux sous-populations.
· Énumérer chaque population et donner le nombre d’individus matures dans chacune.
Sud de la C.-B. : ~100
Nord de la C.-B. : 500+
· Préciser la tendance du nombre de populations (en déclin, stable, en croissance ou inconnue) Inconnue
· Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de populations (ordre de grandeur > 1)? Non

Menaces (réelles ou imminentes pour les populations ou les habitats) :

- Problèmes avec des engins de pêche, collisions avec des navires.

Effet d’une immigration de source externe Modéré

· L’espèce existe-t-elle ailleurs (au Canada ou à l’extérieur)? Oui
· Statut ou situation des populations de l’extérieur? En croissance
· Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible? Oui
· Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre à l’endroit en question? On ne sait pas.
· Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible pour les individus immigrants à l’endroit en question? On ne sait pas.

Analyse quantitative Non entreprise

Résumé technique: Population de l’ouest de l’Atlantique Nord

Megaptera novaeangliae
Rorqual à bosse Humpback whale
Population de l’ouest de l’Atlantique Nord Western North Atlantic population
Répartition canadienne : Océan Atlantique

Information sur la répartition

· Zone d’occurrence (km²) Dans l’ensemble de l’Atlantique Nord; > 20 000 km2
· Préciser la tendance (en déclin, stable, en expansion ou inconnue). Stable
· Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence (ordre de grandeur > 1)? Non
· Zone d’occupation (km²) > 20 000 km2
· Préciser la tendance (en déclin, stable, en expansion ou inconnue). Stable
· Y a-t-il des fluctuations extrêmes dans la zone d’occupation (ordre de grandeur > 1)? Non
· Nombre d’emplacements existants s. o.
· Préciser la tendance du nombre d’emplacements (en déclin, stable, en croissance ou inconnue) s. o.
· Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’emplacements (ordre de grandeur > 1)? s. o.
· Tendance de l’habitat : préciser la tendance de l’aire, de l’étendue ou de la qualité de l’habitat (en déclin, stable, en croissance ou inconnue). Inquiétudes concernant la dégradation de l’habitat dans les aires de reproduction de la mer des Caraïbes.

Information sur la population

· Durée d’une génération (âge moyen des parents dans la population : indiquer en années, en mois, en jours, etc.). ~20 ans
· Nombre d’individus matures (reproducteurs) au Canada (ou préciser une gamme de valeurs plausibles).
Nombre total, tous âges : >2 500
Individus matures, probablement <1 500
· Tendance de la population quant au nombre d’individus matures (en déclin, stable, en croissance ou inconnue). En croissance
· S’il y a déclin, % du déclin au cours des dernières/prochaines dix années ou trois générations, selon la plus élevée des deux valeurs (ou préciser s’il s’agit d’une période plus courte). s. o.
· Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures (ordre de grandeur > 1)? Non
· La population totale est-elle très fragmentée (la plupart des individus se trouvent dans de petites populations relativement isolées [géographiquement ou autrement] entre lesquelles il y a peu d’échanges, c.-à-d, migration réussie de ≤ 1 individu/année)? Non
· Énumérer chaque population et donner le nombre d’individus matures dans chacune. s. o.
· Préciser la tendance du nombre de populations (en déclin, stable, en croissance ou inconnue). s. o.
· Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de populations (ordre de grandeur > 1)? s. o.

Menaces (réelles ou imminentes pour les populations ou les habitats)

- Dégradation de l’habitat dans les aires de reproduction de la mer des Caraïbes; problèmes avec des engins de pêche, collisions avec des navires.

Effet d’une immigration de source externe Modéré

· L’espèce existe-t-elle ailleurs (au Canada ou à l’extérieur)? Oui
· Statut ou situation des populations de l’extérieur? En croissance
· Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible? Oui
· Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre à l’endroit en question? On ne sait pas.
· Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible pour les individus immigrants à l’endroit en question? On ne sait pas.

Analyse quantitative Non entreprise

Remerciements

Le présent rapport a été entrepris dans le cadre d’un contrat passé avec le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada et financé par le Service canadien de la faune d’Environnement Canada. Bob Campbell a géré le contrat. Je souhaiterais remercier John Calambokidis, Sal Cerchio, Chris Clark, Graeme Ellis, John Ford, Christine Gabriele, Jon Lien, Joe Mobley, Per Palsboll, Jan Straley, et Hal Whitehead de m’avoir fourni des références, des renseignements inédits ou de précieux commentaires. Phil Clapham, Peter Corkeron, Sascha Hooker, Sean Todd, Hal Whitehead et plusieurs réviseurs anonymes ont fait de nombreuses suggestions utiles concernant les différentes versions du présent manuscrit.

Ouvrages cités

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L'auteur

Robin W. Baird a reçu un doctorat en biologie de la Simon Fraser University en 1994; sa thèse portait sur le comportement d’alimentation et l’écologie des épaulards dans le Sud de la Colombie-Britannique. Depuis 1986, il mène des recherches sur les mammifères marins; il a notamment travaillé pendant trois saisons au large de la Nouvelle-Écosse. Il a étudié le comportement de plongée des rorquals à bosse dans les eaux hawaïennes pendant deux ans. Robin W. Baird est actuellement détenteur d'une bourse de perfectionnement post-doctoral à la Dalhousie University et il travaille pour le National Marine Fisheries Service à Beaufort, en

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