Polystic des rochers (Polystichum scopulinum) évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 6

Biologie

Généralités

On ne dispose que d’information limitée sur la biologie et l’écologie du P. scopulinum. Les végétaux qui occupent les milieux ultramafiques sont adaptés à de faibles concentrations de calcium, d’azote, de phosphore et de molybdène, et à de fortes concentrations de magnésium, de chrome et de nickel (Kruckeberg, 1969). Ces affleurements rocheux sont aussi caractérisés par des sols peu profonds et une couverture végétale clairsemée, ce qui crée des microclimats xériques qui excluent de nombreuses espèces avoisinantes adaptées à des microclimats plutôt mésiques.

On possède certains renseignements sur la génétique de l’espèce. Le Polystichum scopulinum est un allopolyploïde qui, selon sa morphologie, serait issu du croisement entre les espèces P. imbricans et P. lemmonii (Wagner, 1979). Son nombre chromosomique est 2n = 164.

Reproduction

Comme la plupart des fougères sempervirentes, le P. scopulinum conserve souvent un nombre considérable de spores mûres durant l’hiver, qu’il libère ensuite au printemps (Farrar, 1976). L’espèce se reproduit aussi végétativement par allongement des rhizomes, ce qui donne souvent naissance à de grandes colonies clonales. En raison des conditions arides observées aux sites, conditions qui ne sont pas propices à la germination des spores ni à la fécondation, la reproduction se fait probablement le plus souvent par allongement des rhizomes. Aucun prothalle (minuscule plante sexuée issue de la germination d’une spore) n’a été observé aux sites du Québec et de la Colombie-Britannique.

Survie

Aucune information n’est disponible.

Physiologie

Aucune information n’est disponible.

Déplacements et dispersion  

La présence de l’espèce en Amérique du Nord dans des endroits très éloignés les uns des autres sur des substrats ultramafiques témoigne du succès de la dispersion à longue distance des spores du P. scopulinum. Le caractère hasardeux de ce genre de dispersion ou des disparitions locales pourraient expliquer l’absence de l’espèce dans certaines zones à substrat rocheux ultramafique. L’espèce n’a pas été observée au mont Baldy, en Colombie-Britannique, à 125 km à l’est, ni dans les monts Twin Sisters, dans l’État de Washington, à 125 km au sud-ouest, deux endroits où l’on trouve le P. lemmonii (Kruckeberg, 1969; Douglas, 2002). L’espèce est également absente au nord-ouest en Colombie-Britannique là où le P. kruckebergii est présent sur des affleurements rocheux ultramafiques. La population états-unienne la plus proche de la zone d’occurrence britanno-colombienne se trouve à une distance d’environ 230 km dans l’État voisin de Washington, plus précisément dans les monts Wenatchee, qui font partie de la chaîne des North Cascades (Kruckeberg, 1969). La population du Québec est extrêmement isolée (environ 4000 km) des populations de Colombie-Britannique (Canada) et d’Utah (États-Unis). La population de Terre-Neuve se trouve à environ 600 km à l’est de la population du Québec, de l’autre côté du golfe du Saint-Laurent.

Alimentation et relations interspécifiques

Aucune information n’est disponible.

Comportement et adaptabilité

Aucune information n’est disponible.

Détails de la page

Date de modification :