Albatros à queue courte (Phoebastria albatrus) évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 12

Protection actuelle ou autres désignations

Le gouvernement japonais a attribué à l’Albatros à queue courte le statut d’espèce protégée en 1958, d’élément spécial du patrimoine national en 1962 et d’oiseau spécial à protéger en 1972. En 1992, l’espèce a été classée comme étant en voie de disparition en vertu de la loi sur la protection des espèces récemment entrée en vigueur. En 1933, le gouvernement japonais a interdit la chasse dans l’île Torishima, qui abrite l’une des deux dernières colonies de nidification, et il a déclaré l’île élément spécial du patrimoine national en 1958. La récolte est interdite et l’on a restreint les activités humaines ainsi que les perturbations dans l’île Torishima. En 2001, l’organisme nippon responsable des pêches (Fisheries Agency of Japan) a établi un règlement sur les prises accidentelles d’oiseaux de mer. Celui-ci oblige notamment les bateaux de pêche exerçant leurs activités pendant la saison de reproduction dans les 20 milles nautiques entourant l’île Torishima à adopter diverses mesures d’atténuation visant à réduire le nombre de prises accidentelles d’Albatros à queue courte (Hasegawa, 2001, in litt.).

En juillet 1975, l’Albatros à queue courte a été inscrit à l’annexe 1 de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES). L’espèce est désignée « vulnérable » en vertu des critères D1 et D2 par l’Union mondiale pour la nature (UICN). Elle est inscrite à l’annexe 1 de la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage.

Le United States Fish and Wildlife Service (USFWS) a inscrit l’Albatros à queue courte comme espèce en voie de disparition (endangered) dans toute son aire de répartition excepté aux États-Unis dans sa List of Endangered Foreign Wildlife (Federal Register, 35 : 8495, 2 juin 1970). L’application de ce statut d’espèce en péril a été étendue de façon à inclure l’aire de répartition de l’espèce aux États-Unis le 31 juillet 2000 (Federal Register No. 46643). L’espèce figure également sur la liste des espèces en voie de disparition (endangered) dans l’État d’Alaska (State of Alaska, Alaska Statutes, Article 4, Sec. 16.20.19). Le National Marine Fisheries Service (NMFS) exige que les pêcheurs à la palangre de l’Alaska mettent en œuvre des techniques d’évitement des oiseaux afin de réduire le nombre de prises accidentelles d’oiseaux de mer dans l’industrie de la pêche, et, conjointement avec la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), il a récemment proposé des mesures de gestion visant à réduire les prises accidentelles d’oiseaux de mer dans la pêche du flétan et du poisson de fond à la ligne et hameçon dans la zone économique exclusive (Exclusive Economic Zone) de l’Alaska (Federal Register, 2003). De plus, le NMFS a récemment imposé des limites concernant la prise accidentelle d’Albatros à queue courte dans trois types de pêches (pêche du poisson de fond à la ligne et hameçon, pêche du poisson de fond au chalut et pêche du flétan à la ligne et hameçon) au large de l’Alaska (NMFS, 2003).

L’organisme The Nature Conservancy a attribué à cette espèce les cotes suivantes :

Rang de priorité mondial : G1 (14 sept. 2000)

Rang de priorité national – États-Unis : NZN (19 mars 1997)
Rang de priorité national – Canada: NAN (2 fév. 2001)

Rang de priorité sub-national – États-Unis : Alaska (S1N), Californie (S?),
Hawaii (S1), Washington (SZN)
Rang de priorité sub-national – Canada : Colombie-Britannique (SZN)

Il y a une observation confirmée d’Albatros à queue courte pour les eaux se trouvant au large du parc national Pacific Rim (base de données du registre des espèces dans les parcs, 2003). D’après sa répartition historique, l’espèce est probablement aussi présente dans les eaux adjacentes au parc national Gwaii Haanas. Cependant, la présence de l’Albatros à queue courte en mer dans les eaux adjacentes à un parc national, ou même dans les limites d’un parc national, ne garantit pas sa protection.

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