Scirpe timide (Trichophorum planifolium) évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 9

Facteurs limitatifs et menaces

Le scirpe timide est présent dans deux zones naturelles reliques : la vallée de la rivière Rouge et les portions boisées des Jardins botaniques royaux. Ces deux secteurs sont parcourus de nombreux sentiers très recherchés pour certaines activités récréatives à faible impact, comme la marche, le jogging et la bicyclette de montagne. Les environs de la vallée de la Rouge sont très peuplés, et un terrain de camping en milieu urbain (le parc de la Rouge) est situé dans la vallée non loin du site nord. Des coyotes et des renards ont aménagé leurs tanières dans des buttes dégagées et bien drainées, milieu dont a justement besoin le scirpe timide (obs. pers.; S. Varga, comm. pers., 1999).

Il existe un imposant réseau de sentiers sur la rive nord du marais Dundas, et ils sont très utilisés par les visiteurs des Jardins botaniques royaux. Les nombreux sentiers le long de la rive sud du marais sont très utilisés par les étudiants de la McMaster University, située à proximité. Or, tous les sites de scirpe timide signalés dans les Jardins botaniques royaux sont situés près de sentiers.

Lors de la rédaction du premier rapport de situation, Crins (1986; 1989; comm. pers., 1999) estimait que le scirpe timide était vulnérable, mais non menacé ni en voie de disparition, parce que ses populations paraissaient stables et qu’aucun facteur évident ne menaçait l’espèce en Ontario. Or, la situation a beaucoup changé depuis 1986. Tous les sites retrouvés ont connu un déclin. De plus, durant les 15 années qui ont suivi les premiers travaux sur le terrain, aucun nouveau site n’a été découvert, malgré le relevé détaillé effectué en 1990 dans la vallée de la Rouge par Steve Varga, qui a pratiquement examiné chaque pied carré de la vallée (S. Varga, comm. pers., 1999), et malgré les travaux d’envergure menés dans la municipalité régionale de Hamilton-Wentworth par Anthony Goodban et Don Sutherland, dans le cadre de l’inventaire des zones naturelles de Hamilton-Wentworth (Heagy, 1993), et par Anthony Goodban, pour la flore récente de la municipalité (Goodban, 1995). D’ailleurs, comme toute la région est très urbanisée, elle renferme peu d’endroits non exploités qui pourraient abriter l’espèce.

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