Chauve-souris blonde (Antrozous pallidus) évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 4

Répartition

Aucune preuve d’un changement de l'aire de répartition de l'A. pallidus au Canada et aux États-Unis après 1988 n'a été présentée, mais les études sur le terrain réalisées depuis 1988 dans la vallée de l'Okanagan par Collard et Grindal, Chapman et McGuiness, ainsi que Barclay et ses étudiants portent fortement à croire à la présence d'une population résidante dans le Centre-Sud de la Colombie-Britannique. Par ailleurs, rien n'indique que ces animaux seraient isolés des populations de chauves-souris blondes de l’État de Washington, au sud, et du reste de l'aire de répartition nord-américaine de l'espèce, indiquée à la figure 1.

Figure 1. Répartition nord-américaine de la chauve-souris blonde (Antrozous pallidus) (tiré de Grindal et al., 1991).

Répartition nord-américaine de la chauve-souris blonde

Les endroits où ont été signalées des chauves-souris blondes sont indiqués à la figure 2. Depuis la première mention de l'A. pallidus dans le Sud de la vallée de l'Okanagan, en 1931, on n'a capturé ou recueilli des spécimens dûment identifiés que 28 fois. La taille de l'aire de répartition au Canada est difficile à évaluer parce que les régions où l'espèce peut être présente n'ont pas toutes fait l’objet d’un relevé de même intensité, mais elle est probablement de 150 à 500 km².

Figure 2. Emplacements des mentions de l’Antrozous pallidus au Canada. Chaque point blanc représente une femelle capturée, et chaque point gris, un mâle capturé. L’épaisse ligne noire représente la frontière de la réserve indienne d’Inkaneep. Les points ont été placés avec le plus de précision possible, compte tenu des contraintes d’espace. Dans les cas de recapture, la capture et la recapture sont indiquées par un même point (d’après Chapman et al., 1994).

Emplacements des mentions de l’Antrozous pallidus au Canada

La plupart des captures de chauves-souris blondes ont été réalisées entre le lac Vaseux et Osoyoos, surtout sur la réserve indienne d’Inkaneep, peut-être parce que les activités d’expansion y ont été à ce jour moins importantes que dans le reste de la vallée de l’Okanagan (Chapmanet al., 1994), mais rien de probant ne permet de corroborer cette hypothèse. Selon les observations visuelles, les cris d’orientation (audibles pour l’homme et servant de signaux de communication intraspécifiques [Brown, 1976]), et les captures (six mâles reproducteurs et un mâle non reproducteur) en 1991, Chapman et al. (1994) ont estimé qu’il y avait au moins 12 chauves-souris blondes résidantes sur la réserve d’Inkaneep. Il est intéressant de constater que, lors de leurs relevés des oreillards maculés (Euderma maculatum) dans la vallée voisine de la Similkameen, ils n’ont capturé, vu ni entendu aucune chauve-souris blonde. Toutefois, ce travail était probablement insuffisant pour conclure avec certitude à l’absence de l’espèce dans cette vallée (Brigham, comm. pers.). Cependant, le fait qu’on n’y ait pas observé de chauve-souris blonde pourrait s’expliquer en partie par l’absence d’habitats d’alimentation et de reproduction de haute qualité dans la vallée de la Similkameen, révélée par un modèle récent d’évaluation de l’environnement de la Colombie-Britannique (Robertson, 1998; figure 3; et voir plus bas).

Figure 3. Carte de la qualité de l’habitat de l’Antrozous pallidus dans le Sud de la vallée de l’Okanagan.

Carte de la qualité de l’habitat de l’Antrozous pallidus dans le Sud de la vallée de l’Okanagan

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