Plagiobothryde odorante (Plagiobothrys figuratus) évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 3

Information sur l’espèce

Nom et classification

Nom scientifique :

Plagiobothrys figuratus (Piper) Johnst. ex M.E. Peck

Synonymes:

  • Plagiobothrys hirtus var. figuratus (Piper) Johnst.
  • Allocarya dichotoma Brand
  • Allocarya figurata Piper

Nom français :

plagiobothryde odorante

Noms anglais :

fragrant popcornflower, rough popcornflower (nom également utilisé, mais plus approprié pour le p. hirtus)

Famille :

Boraginacées

Grand groupe végétal :

Eudicotylédones

Depuis le début du XXe siècle, les taxinomistes débattent de la question concernant le genre de l’espèce, à savoir si l’espèce doit être considérée comme étant du genre Allocarya ou du genre Plagiobothrys. Hitchcock et al. (1959), reprenant l’argumentation de Johnston (Johnston, 1923), fondent leur classification de l’espèce dans le genre Plagiobothrys sur des variations mineures de la nucule. Le seul taxon du Plagiobothrys figuratus reconnu au Canada est la sous-espèce figuratus, selon les documents récents traitant du genre (p. ex. Douglas et al. [1998], Kartesz [1999]). Cependant, des doutes subsistent quant à la monophylie du genre Plagiobothrys, et une révision du groupe est actuellement en cours (Dellavalle-Sanvictores, 2000). Hitchcock et al. (1959) ont signalé que le nom Allocarya scouleri (= p. scouleri) avait été appliqué à tort au Plagiobothrys figuratus.

On reconnaît aussi une deuxième sous-espèce, endémique à l’Oregon, soit le Plagiobothrys figuratus ssp. corallicarpus (Piper) Chambers (NatureServe, 2005).

Description morphologique

La plagiobothryde odorante est une herbacée annuelle pubescente au port prostré à érigé. Sa tige est ramifiée ou non, et ses racines fasciculées. Sa hauteur est de 10 à 45 cm. Ses feuilles sont insérées principalement sur la tige, les feuilles des 3 ou 4 paires inférieures étant opposées, et celles des paires supérieures alternées. Les feuilles inférieures sont linéaires et d’une longueur de 4 à 12 cm, et les feuilles supérieures, linéaires à lancéolées et d’une longueur de 1 à 5 cm. L’inflorescence est composée de plusieurs cymes scorpioïdes étroites ayant l’aspect d’épis, qui s’allongent durant leur maturation. Les fleurs, d’une largeur de 5 à 10 mm, sont voyantes avec leur centre jaune et leurs pétales blancs, dont les bases, soudées, forment un tube (figure 1). À maturité, les sépales portent une forte densité de poils, souvent brun rougeâtre, et mesurent de 3 à 4 mm de long. Chaque fleur produit 4 nucules ovoïdes ridées (dont certaines peuvent avorter) mesurant de 1,2 à 1,7 mm de long (Hitchcock et al., 1959; Douglas et al., 1998).

Figure 1. Plagiobothryde odorante. Photo gracieusement fournie par H. Roemer.

image du la Figure 1.  Plagiobothryde odorante. Photo gracieusement fournie par H. Roemer

Au Canada, la plagiobothryde odorante peut être confondue avec le plagiobothryde de Scouler (Plagiobothrys scouleri), qui pousse dans des habitats semblables mais dont les fleurs sont beaucoup plus petites, de même qu’avec la plagiobothryde délicate (P. tenellus), qui poussent toutefois dans des milieux différents (prés mésiques à secs, et falaises côtières) et qui ne présentent pas de feuilles opposées. La cryptanthe intermédiaire (Cryptantha intermedia var. grandiflora) est une autre plante similaire avec laquelle la plagiobothryde odorante pourrait être confondue, mais on la trouve elle aussi dans des habitats différents, comme des milieux secs à mésiques perturbés de basses terres ou de montagnes (Hitchcock et al., 1959; Douglas et al., 1998).

Description génétique

On ne dispose d’aucune information sur la génétique des populations de la plagiobothryde odorante, mais de récentes études menées à divers endroits aux États-Unis portant sur le Plagiobothrys hirtus, endémique à une petite région, ont révélé de nettes différences morphologiques et phénologiques qui témoignent de l’existence d’une variation génétique importante parmi les populations à une petite échelle géographique (Amsberry, 2001; USFWS, 2003).

Unités désignables

On ne reconnaît qu’une seule unité désignable, sur la base de l’occurrence d’une seule population en 2005.

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