Ptéléa trifolié (Ptelea trifoliata) évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 9

Importance de l'espèce

Au Canada, le Ptelea trifoliata est présent presque exclusivement sur les bords du lac Érié, où il fait partie de la végétation stabilisant le rivage. Il est une des deux espèces indigènes dont s'alimentent les chenilles d’un papillon rare, le grand porte-queue (Papilio cresphontes).

En raison de sa teneur en substances aromatiques et amères, le ptéléa trifolié a depuis longtemps des usages médicinaux et économiques, résumés par Bailey (1960). Plus récemment, des alcaloïdes à action bactéricide et cytotoxique ont été isolés chez le ptéléa (Petit-Paly et al., 1989). Le site Web d’une base de données ethnobotaniques sur les Autochtones d’Amérique, la Native American Ethnobotany Database, mentionne l’emploi de l'écorce des racines, le traitement de problèmes pulmonaires, le renforcement de l'efficacité d'autres médicaments ainsi que l'utilisation comme remède sacré à usages multiples.

Le ptéléa trifolié est parfois vendu comme produit horticole spécial. Il est apprécié des jardiniers européens depuis son introduction au XVIIe siècle à partir des colonies américaines. Bien qu'admiré en Angleterre pour son « port pittoresque » (Clarke et Taylor, 1976) et pour ses « fleurs au parfum tout aussi agréable que celui des chèvrefeuilles les plus odorants » (Hillier, 1972), il a été dénigré par des horticulteurs nord-américains aussi réputés que Wyman (1965).

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