Gentiane de Victorin évaluation et mise à jour du rapport de situation du COSEPAC : chapitre 7

Taille et tendances des populations

Le rapport de Legault (1986) indique que la gentiane de Victorin était connue dans 20 localités en 1985, dont deux localités détruites. La population de Lotbinière comptait 15 individus, tandis que celle de Berthier-sur-Mer en avait 10 et celle de Saint-Vallier 300. L’inventaire de Brouillet et al. (1996) a permis de découvrir plusieurs nouvelles localités, et l’inventaire de 2002 a permis de confirmer la disparition de plusieurs localités et de découvrir une nouvelle population. En 2002, le Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec (CDPNQ) possédait de l’information sur 49 populations de gentianes de Victorin mais, après vérification, certaines populations se dédoublaient avec des noms légèrement différents (par ex. pointe à Belleau et pointe à Alain qui désignent le même endroit). Un problème différent s’est produit à Saint-Jean-Port-Joli où le CDPNQ a créé deux occurrences pour une même localité, alors que moins de 100 mètres séparent les deux sous-populations. Le cas inverse s’est produit à Saint-Vallier où l’on a fusionné l’anse de Saint-Vallier et la pointe de Saint-Vallier, en dépit du fait que les deux sous-populations étaient distantes de 5 km. La situation a été signalée au CDPNQ et elle sera bientôt corrigée. Les quatre localités douteuses ne seront pas intégrées dans le présent rapport.

Aujourd’hui, la gentiane de Victorin est connue dans 43 localités et nous possédons des données démographiques pour 32 d’entre elles. Les populations se classent de la façon suivante : sept populations avec un indice de qualité A, deux avec un indice de qualité B, quatre avec un indice de qualité C, 12 avec un indice de qualité D, sept avec un indice de qualité X (population disparue du Canada) et une avec un indice de qualité E (consultez les tableaux 1 et tableau 22 pour comprendre les classements des indices). Il existe également 10 populations historiques.

La découverte de nombreuses nouvelles populations a provoqué une augmentation importante du nombre d’individus connus de la gentiane de Victorin depuis 1986. Sept de ces populations (Deschambault, pointe Platon à Sainte-Croix, pointe d'Argentenay à Saint-François, Grosse-Île, pointe de Saint-Vallier à Saint-Vallier, Sainte-Augustin-de-Desmaures et anse chez Porteous à Sainte-Pétronille) comptent à elles seules plus des trois quarts des gentianes de Victorin au Canada (entre 90 p.100 si on utilise la limite inférieure et 75 p.100 si on utilise la limite supérieure). De nouvelles populations pourraient encore être découvertes le long du fleuve Saint-Laurent. Les inventaires de l’été 2002 sur plusieurs localités ont permis de découvrir une nouvelle population (Sainte-Pétronille, anse chez Porteous) et de mettre à jour les données démographiques pour certaines populations (Saint-Vallier, pointe à Labrecque et Saint-Augustin-de-Desmaures). Cinq des 10 localités historiques restantes ne devraient pas être considérées comme disparue du Canada car l’habitat est favorable à la croissance de la gentiane de Victorin.

[Après l’achèvement du présent rapport, deux populations ont été redécouvertes. Malgré de nombreux efforts antérieurs pour les localiser, André Sabourin a finalement trouvé de la gentiane de Victorin au site de pointe à Menin à Saint-Jean-Port-Joli en juillet 2003. Il y avait entre 50 et 100 spécimens en fleurs. Des spécimens ont également été relocalisés à pointe à Chouinard à Saint-Roch-des-Aulnaies où Sabourin a trouvé entre 70 et 100 sujets en fleurs en août 2003. Ces nouvelles données ont été incluses dans le résumé technique.]

Détails de la page

Date de modification :