L’otarie de Steller (Eumetopias jubatus) évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 13

Résumé du rapport de situation

L’otarie de Steller habite les eaux côtières de la Colombie-Britannique et se reproduit surtout à trois endroits : au large de la pointe nord-ouest de l’île de Vancouver (roqueries des îles Maggot, Sartine et Triangle), au large de l’extrémité sud des îles de la Reine-Charlotte (roqueries des îles Kerouard) et sur la partie nord de la côte continentale (roqueries des rochers North Danger). Les programmes de lutte contre les prédateurs et les prises commerciales dans la période 1913-1968 ont appauvri les effectifs de l’espèce en Colombie-Britannique. Cependant, l’otarie de Steller s’est lentement rétablie depuis qu’elle est protégée, soit depuis 1970. Si on combine les estimations d’effectifs pour la Colombie-Britannique et le sud-est de l’Alaska (difficiles à séparer à cause de la grande roquerie située juste au nord de la frontière), on voit que le nombre otaries de Steller y dépasserait d’environ 50 p. 100 le niveau historique maximum atteint au 20e siècle. Un petit nombre (par rapport au passé) d’otaries de Steller sont encore tuées dans la lutte contre les prédateurs, par abattage illégal, comme prises accidentelles dans des engins de pêche ou à des fins de subsistance, mais  la croissance des effectifs montre que la mortalité due à l’homme demeure actuellement à des niveaux que la population peut soutenir. Les autres menaces anthropiques, comme les perturbations, les polluants, les déversements d’hydrocarbures et les débris dans lesquels les animaux peuvent se prendre, peuvent avoir une incidence localement, mais elles ne semblent pas menacer l’ensemble de la population pour l’instant. Le rétablissement des populations depuis 1970 laisse prévoir que des mécanismes naturels de régulation tels que les fluctuations de la disponibilité des proies, la prédation, les maladies et des facteurs environnementaux comme les épisodes d’El Niño et les oscillations décennales joueront un rôle de plus en plus important dans la détermination des effectifs futurs de l’espèce.

 

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