Aster divariqué (Eurybia divaricata) évaluation et mise à jour du rapport de situation du COSEPAC : chapitre 2
Résumé
Eurybia divaricata
Information sur l’espèce
L’Eurybia divaricata est une herbacée vivace à floraison automnale, à feuilles supérieures profondément dentées en scie et à feuilles inférieures étroitement cordées. L’inflorescence est un capitule de fleurs jaunes et violettes entouré de rayons blancs. Les capitules sont réunis en corymbe.
Répartition
L’Eurybia divaricata est présent au Canada et aux États-Unis. L’espèce est commune dans la majeure partie de son aire principale, située dans les Appalaches, depuis la Nouvelle-Angleterre jusqu’en Géorgie et en Alabama. Au Canada, on trouve des populations isolées de l’espèce dans la région du Niagara, dans le Sud de l’Ontario, ainsi que dans quelques boisés du Sud-Ouest du Québec.
Habitat
L’espèce pousse dans des forêts décidues sèches à humides à sol bien drainé et à couvert clairsemé.
Biologie
L’Eurybia divaricata est une espèce clonale qui se propage par rhizomes. La floraison se produit entre le début d’août et septembre, et la fructification, entre le milieu et la fin de septembre.
Taille et tendances des populations
Au Canada, le nombre de populations connues a augmenté depuis 1995. En Ontario, le nombre de localités où l’espèce a été signalée s’est accru, de même que l’effectif (nombre de tiges) des populations. Les populations du Québec n’ont pas fait l’objet d’un suivi; cependant, bien que le nombre de localités où l’espèce a été signalée ait augmenté, il semble que le nombre de populations viables est faible et qu’il est peut-être même en déclin.
Facteurs limitatifs et menaces
La perte d’habitat, le broutage par les cerfs et les charançons, le piétinement et la présence d’espèces exotiques envahissantes constituent les principales menaces pour la survie de l’espèce.
Importance de l’espèce
L’Eurybia divaricata est une des espèces les moins communes de la famille des Astéracées, et elle se trouve, en Ontario et au Québec, à la limite nord de son aire de répartition.
Sommaire du rapport de situation
Il n’y a que 25 populations connues d’Eurybia divaricata au Canada, 15 en Ontario et 10 au Québec, et bon nombre d’entre elles n’ont pas été confirmées depuis plusieurs années. Moins de 10 000 tiges ont été recensées dans l’ensemble des sites. Tous les sites qui ont été confirmés récemment, sauf deux, sont plus ou moins menacés pour diverses raisons : destruction ou usage de leur habitat, piétinement, effectif trop faible, présence d’espèces exotiques envahissantes ou broutage par les cerfs ou les charançons. Les sites ontariens sont en grande partie situés sur des terrains publics et bénéficient de ce fait d’une certaine protection. Par contre, la majorité des populations du Québec se trouvent sur des terrains privés et sont en péril.
MANDAT DU COSEPAC
Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) détermine le statut, au niveau national, des espèces, des sous-espèces, des variétés et des populations sauvages canadiennes importantes qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées à toutes les espèces indigènes des groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, lépidoptères, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.
COMPOSITION DU COSEPAC
Le COSEPAC est composé de membres de chacun des organismes fauniques des gouvernements provinciaux et territoriaux, de quatre organismes fédéraux (Service canadien de la faune, Agence Parcs Canada, ministère des Pêches et des Océans, et le Partenariat fédéral sur la biosystématique, présidé par le Musée canadien de la nature), de trois membres ne relevant pas de compétence, ainsi que des coprésident(e)s des sous-comités de spécialistes des espèces et des connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit pour étudier les rapports de situation des espèces candidates.
DÉFINITIONS
Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d’une recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale-provinciale sur la faune. Le comité avait pour mandat de réunir les espèces sauvages en péril sur une seule liste nationale officielle, selon des critères scientifiques. En 1978, le COSEPAC (alors appelé CSEMDC) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des espèces en péril au Canada. Les espèces qui se voient attribuer une désignation lors des réunions du comité plénier sont ajoutées à la liste.
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