Villeuse irisée (Villosa iris) : consultation

 

Sommaire de l'information et questionnaire en vue des consultations sur la reclassification de la villeuse irisée pour la faire passer d'« espèce en voie de disparition » à « espèce préoccupante » sur la Liste des espèces en péril – Veuillez transmettre vos commentaires d'ici le 3 avril 2017

Consultation

Faites connaître votre opinion

La Loi sur les espèces en péril (LEP) du Canada garantit la protection juridique des espèces sauvages en péril afin de conserver la diversité biologique. En outre, elle reconnaît que tous les Canadiens ont un rôle à jouer dans la conservation des espèces sauvages.

Avant de prendre une décision concernant la reclassification de la villeuse irisée (Villosa iris) dans une catégorie de moindre risque, la faisant passer d'espèce en voie de disparition à espèce préoccupante sur la Liste des espèces en péril, nous aimerions avoir votre opinion, vos commentaires et vos suggestions au sujet des impacts écologiques, culturels et économiques pouvant découler de la décision de reclassifier ou non cette espèce aux termes de la LEP.

Reclassification d'une espèce « en voie de disparition » à « espèce préoccupante » sur la Liste des espèces en péril

Le processus de reclassification d'une espèce à une catégorie de moindre risque en vertu de la LEP comprend plusieurs étapes : il commence par une réévaluation de la situation par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) et se termine avec une décision du gouvernement du Canada de modifier ou non l'inscription de l'espèce sur la Liste des espèces en péril. Des consultations publiques sont menées, pour connaître l'opinion de la population canadienne. Elles constituent une étape importante du processus.

Faits concernant la villeuse irisée

Villeuse irisée

La villeuse irisée est une petite moule d'eau douce (longueur moyenne de 5,5 cm) appartenant à la famille des Unionidae. Elle doit son nom à l'aspect chatoyant et irisé de l'intérieur de l'intérieur de sa coquille. Les moules d'eau douce constituent des indicateurs sensibles de la santé des écosystèmes, notamment de la qualité de l'eau et de l'habitat, et de la communauté de poissons, dont elles dépendent. La villeuse irisée peut être un indicateur particulièrement efficace étant donné sa sensibilité aux substances chimiques toxiques.

Au Canada, la villeuse irisée n'est présente qu'en Ontario où l'on peut maintenant la trouver en faibles nombres dans le delta de la rivière Sainte-Claire, dans le cours inférieur de la rivière Trent ainsi que dans les rivières Saugeen, Maitland, Bayfield, Ausable, Sydenham, Thames, Grand, Salmon et Moira (figure 1). La rivière Maitland contient la plus grande population restante de villeuses irisées du pays, mais cette moule a disparu de 30 % de son aire de répartition historique canadienne.

Le plus souvent, la villeuse irisée se rencontre dans les tronçons peu profonds et bien oxygénés de rivières petites ou moyennes, parfois dans des lacs, où elle occupe des substrats (fonds) composés de galets, de gravier, de sable et parfois de vase.

Carte

Qui a déterminé le statut d'espèce préoccupante pour la villeuse irisée?

Le COSEPAC est un comité d'experts indépendants qui évalue les espèces sauvages qui risquent de disparaître du Canada, et qui attribue un statut à ces espèces. Il effectue ses évaluations en fonction des meilleurs renseignements disponibles, qui comprennent des données scientifiques, des connaissances écologiques locales et le savoir traditionnel des peuples autochtones. En 2006, le COSEPAC a évalué la villeuse irisée et a déterminé qu'elle était en voie de disparition au Canada. Toutefois, en 2015, le COSEPAC a réévalué la situation de cette espèce et lui a attribué le statut d'espèce préoccupante étant donné qu'elle était plus répartie et abondante que l'on estimait auparavant. En vertu de la LEP, une espèce préoccupante désigne une espèce qui peut devenir une espèce menacée ou une espèce en voie de disparition par l'effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces signalées à son égard.

Pourquoi la villeuse irisée est-elle en péril?

Bien qu'elle soit plus abondante et répartie que l'on estimait auparavant, le COSEPAC a évalué la villeuse irisée et a déterminé qu'il s'agissait d'une espèce préoccupante. Deux sous-populations montrent des signes de déclin continu et l'espèce pourrait devenir menacée si les menaces ne sont pas gérées ou atténuées de façon efficace.

Les deux plus importantes menaces qui contribuent au déclin de la villeuse irisée sont les espèces envahissantes et la pollution. Les moules zébrées et quaggas (Dreissena polymorpha et D. bugensis) peuvent former une couche de coquilles qui étouffe les moules indigènes en dessous. Le gobie à taches noires envahissant (Neogobius melanostomus) peut également avoir une incidence sur les populations de villeuse irisée en perturbant la relation avec son poisson hôte, agissant comme piège pour les larves de moules et déplaçant leurs hôtes. Plusieurs populations de villeuse irisée sont situées dans des bassins versants de régions agricoles avec des centres urbains qui comprennent des installations d'épuration des eaux usées. Ces populations sont exposées au ruissellement de substances toxiques pour la villeuse irisée (sel de route, perturbateurs endocriniens, ammoniac, mercure et cuivre), ainsi qu'à des niveaux de nutriments et une charge de sédiment élevés. On compte parmi les autres menaces l'installation de barrages et d'autres modifications au débit naturel des rivières.

Au cours des dernières années, l'espèce a continuellement bénéficié des programmes de rétablissement écosystémiques visant plusieurs bassins versants où des populations de villeuse irisée sont présentes (p. ex. les rivières Ausable, Thames, Grand et Sydenham). Les activités de rétablissement mises en œuvre comprennent des programmes de recherche et de surveillance, des activités d'intendance ainsi que des programmes de vulgarisation et de sensibilisation qui ont pour but de réduire les menaces recensées.

Si l'espèce était reclassifiée dans une catégorie de moindre risque en vertu de la Loi sur les espèces en péril...

Nous aimerions recevoir vos commentaires sur les répercussions potentielles de la reclassification de la villeuse irisée dans une catégorie de moindre risque (ou du maintien de son statut actuel en tant qu'espèce en voie de disparition) sur la Liste des espèces en péril de la LEP.

Vos commentaires sont importants.

Veuillez répondre au sondage : nous souhaitons connaître votre opinion.

Si le statut de la villeuse irisée passait d'espèce en voie de disparition à espèce préoccupante, les interdictions prévues par la LEP ne s'appliqueraient plus. Toutefois, le MPO devrait élaborer un plan de gestion aux termes de la LEP (pour remplacer la stratégie de rétablissement et le plan d'action existant) afin que la villeuse irisée ne devienne pas une espèce en voie de disparition en raison des activités humaines.

Avant de remplir ce sondage, vous pouvez consulter les liens suivants, qui renferment des renseignements généraux :

Merci de répondre à ce sondage.

Programme des espèces en péril, Région du Centre et de l'Arctique
867, chemin Lakeshore
Burlington (Ontario)  L7S 1A1

fwisar@dfo-mpo.gc.ca

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