Potamot de Hill (Potamogeton hillii) évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 6

Biologie

Reproduction

La reproduction du potamot de Hill se fait par les graines et par voie végétative par les bourgeons hivernants qui sont produits à l’automne. L’espèce fleurit à la fin juillet et produit des fruits à partir de la fin août jusqu’en septembre. Fernald (1932) a affirmé que le potamot de Hill ne produisait pas de bourgeons d’hiver, mais Haynes (1974) et Hellquist (1984) ont tous deux signalé leur présence. Aucune étude n’a été publiée sur la viabilité des graines et des bourgeons d’hiver.

L’espèce peut aussi produire une structure semblable à un rhizome lorsque la tige devient décombante et est recouverte par la suite de débris (Haynes, 1974). Cela entraîne un racinement à partir des nœuds et les pousses qui en résultent peuvent s’établir comme des plantes indépendantes. Des touffes de clones sont produites en raison de la façon dont l’espèce hiverne en utilisant les bourgeons d’hiver et d’autres moyens asexués de reproduction (NatureServe, 2005).

On peut croiser le potamot de Hill avec le Potamogeton zosteriformis. Certains auteurs ont suggéré que l’espèce P. ogdenii est née d’un tel croisement (Hellquist et Hilton, 1983).

Survie

Bien qu’aucune étude n’ait été publiée sur la consommation de cette espèce en particulier, la sauvagine et les mammifères se nourrissent de potamots. On n’a trouvé aucun renseignement sur la survie des descendants, la structure d’âge des populations ni le taux de reproduction ou de recrutement.

Physiologie

Le potamot de Hill est étroitement associé à des eaux alcalines calcaires affichant des taux de 53,0 à 316,7 mg/l HCO3- (Hellquist, 1980, 1984). L’espèce semble ne pas tolérer la pollution et la turbidité (Hellquist, 1984). Aucune information relative aux restrictions climatiques ou aux autres intolérances n’a été trouvée. 

Déplacements et dispersion

La pollinisation de la plupart des espèces de Potamogeton se fait par le vent, tandis que la dispersion se fait par l’eau ou par la sauvagine (Sculthorpe, 1967). Les bourgeons d’hiver sont également dispersés par l’eau et peut-être aussi par la sauvagine. Il est possible que des graines soient dispersées par les tubes digestifs de cette dernière (Haynes, 1974).

D’après un résumé des données sur le potamot de Hill de NatureServe (2005), la dispersion des graines dans les habitats adéquats serait la principale cause de la rareté apparente de l’espèce.

Étant donné que l’espèce est considérée comme en péril (« endangered ») ou menacée (« threatened ») dans des États voisins de l’Ontario et que dans l’ensemble, elle est plutôt rare aux États-Unis, il est peu probable que les populations de l’Ontario puissent être repeuplées par des propagules provenant de l’extérieur de la province.

Alimentation et relations interspécifiques

Les potamots, comme les autres plantes aquatiques, offrent un habitat aux invertébrés aquatiques, de la nourriture à la sauvagine et aux mammifères, et un abri aux amphibiens et aux poissons. Aucune information n’a été publiée sur le rôle écologique particulier du potamot de Hill. Cependant, sa fonction écologique est sans doute semblable à celle des autres potamots à feuilles étroites.

Comportement et adaptabilité

On n’a trouvé aucune information sur la sensibilité de l’espèce au stress, aux perturbations et autres changements environnementaux. 

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