Lamproie de Vancouver (Lampetra macrostoma) programme de rétablissement : chapitre 11


11. Faisabilité du rétablissement

La lamproie de Vancouver n’a été observée que dans le lacs Cowichan et Mesachie et il est peu probable qu’elle soit introduite de façon délibérée ailleurs en C.-B. En conséquence, cette population continuera d’être limitée à une petite zone. En fait, c’est le caractère fortement endémique de l’espèce qui est à l’origine de sa désignation actuelle d’espèce en voie de disparition et qui fera probablement en sorte que l’espèce demeurera en péril à un certain point. Le but des mesures de rétablissement sera de maintenir ou d’améliorer les conditions actuelles de son habitat, d’assurer la surveillance de la population et de permettre la réalisation de travaux de recherche précis. Avec l’aide des administrations locales, de l’industrie locale et du public, le rétablissement devrait être faisable sur les plans technique et biologique.

Dans le cadre du processus de la LEP, le ministre compétent doit déterminer la faisabilité du rétablissement de chacune des espèces en péril. Afin de normaliser cette tâche, la politique actuelle sur la faisabilité du rétablissement (Gouvernement du Canada, 2005) pose quatre questions auxquelles il faut répondre dans chaque programme de rétablissement. Nous répondons à ces questions ci-après.

  1. Des individus capables de reproduction sont-ils actuellement disponibles pour améliorer le taux de croissance de la population ou son abondance?

    Oui. La lamproie de Vancouver a une aire de répartition naturelle très limitée. On considère que les populations sont autonomes, bien que la situation de la population demeure inconnue. Malgré l’abondance de la population et les tendances relatives à celle-ci, l’espèce demeurera en péril en raison de son aire de répartition géographique limitée.
  2. Y a-t-il suffisamment d’habitats adéquats disponibles pour soutenir l’espèce ou, encore, pourrait-on rendre de tels habitats disponibles par l’application de mesures de gestion ou de restauration?

    Oui. Il y a suffisamment d’habitats adéquats dans les lacs Cowichan et Mesachie.
  3. Les menaces importantes qui pèsent sur l’espèce ou son habitat peuvent-elles être évitées ou atténuées par des mesures de rétablissement?

    Oui. Le contrôle des menaces qui pèsent sur la lamproie de Vancouver est possible, mais repose davantage sur des considérations sociales que sur des considérations techniques. Ainsi, les principales menaces sont la gestion de l’eau et l’utilisation des terres. La plupart des menaces, telles que celles résultant de l’utilisation excessive de l’eau et des terres, peuvent être gérées à l’aide des règlements actuels, mais exigeront la tenue de consultations avec les intervenants.
  4. Les techniques de rétablissement requises existent-elles et sait-on si elles sont efficaces?

    Oui. Aucune technique de rétablissement particulière n’est requise pour le rétablissement de la lamproie de Vancouver. Ce dont on a besoin, c’est une gestion efficace du bassin hydrographique et l’application de mesures d’atténuation des menaces actuelles et futures, ce que l’on considère comme totalement faisable. Il convient de souligner, cependant, que la lamproie de Vancouver aura toujours une aire de répartition très limitée. Ainsi, elle demeurera vraisemblablement toujours en péril jusqu’à un certain point. Il est préférable de concentrer les efforts de rétablissement sur le contrôle des menaces. Aucune difficulté technique majeure n’est relevée à cet égard.

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