Naseux de la Nooksac (Rhinichthys cataractae ssp.) évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 11

Importance de l'espèce

Le naseux de la Nooksack appartient à la faune de la Chehalis, un groupe de poissons qui aurait divergé de la faune du fleuve Columbia lorsqu’il s’est trouvé isolé dans un refuge situé au sud de la baie Puget et au nord du fleuve Columbia pendant la plus récente glaciation. Le naseux de la Nooksack et le meunier de Salish, également désigné espèce en voie de disparition par le COSEPAC (et inscrit en vertu de la LEP), sont les deux seuls membres de cette faune distinctive à s’être dispersés après les glaciations vers le nord jusqu’en Colombie-Britannique (McPhail, 1997). Comme la majorité des membres de la faune de la Chehalis, le naseux de la Nooksack est étroitement apparenté, mais génétiquement et morphologiquement distinct, de la forme de l’ouest de l’Amérique du Nord (fleuves Columbia et Fraser) d’une espèce occupant tout le continent (naseux de rapides). Sa répartition est également caractéristique des membres de la faune de la Chehalis, c’est-à-dire des populations éparses dans la rivière Chehalis et dans les rivières s’écoulant du côté ouest de la péninsule Olympic et du côté est de la baie Puget (McPhail, 1997). Puisque l’aire de répartition des membres de la faune de la Chehalis ne chevauche normalement pas celle de leurs plus proches parents, il est difficile de déterminer leur statut taxinomique. Leurs caractéristiques distinctives au plan de la génétique, de la morphologie et de la répartition indiquent que, à des fins de conservation, il faudrait considérer ces espèces comme des unités évolutives significatives (voir McPhail et Taylor, 1999). Elles revêtent un certain intérêt pour l’étude de la biologie évolutive et de la biogéographie (McPhail, 1967; Bisson et Reimer, 1977; McPhail, 1997).

Des recherches menées dans le catalogue de la bibliothèque de la UBC et dans un certain nombre de bases de données de zoologie, des Premières nations et d’anthropologie n’ont relevé aucun usage autochtone ni aucune connaissance traditionnelle concernant le R. cataractae ou le naseux de rapides.

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