Renard véloce (Vulpes velox) évaluation et rapport de situation du COSEPAC 2009 : chapitre 11


Résumé technique

Vulpes velox

Renard véloce – Swift Fox

Répartition au Canada (province/territoire/océan) :
Alberta et Saskatchewan.

Données démographiques

Durée d’une génération
Au moins 3 ans
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu]
du nombre total d’individus matures?
Non
Pourcentage estimé du déclin continu du nombre total d’individus matures pendant [5 années
ou 2 générations]
Le nombre d’individus est demeuré stable depuis 5 ans
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou soupçonné]
de [la réduction ou l’augmentation] du nombre total
d’individus matures au cours des [10 dernières années
ou 3 dernières générations].
On a noté une augmentation de 126 % au cours des 10 dernières années
Pourcentage [prévu ou soupçonné] de [la réduction
ou l’augmentation] du nombre total d’individus matures
au cours des [10 prochaines années ou 3 prochaines générations].
Inconnu
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou soupçonné]
de [la réduction ou l’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de
[10 ans ou 3 générations] commençant dans le passé et se terminant dans le futur.
Stable–augmentation
Est-ce que les causes du déclin sont clairement réversibles et comprises et ont effectivement cessé?
Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre
d’individus matures?
Non

Information sur la répartition

Valeur estimée de la zone d’occurrence
21 544 km²
Indice de la zone d’occupation (IZO)
Moehrenschlager et Moehrenschlager (2006) ont
utilisé les cantons, plutôt que la grille de 2 x 2, pour
calculer la zone d’occupation.
6 343 km²
La population totale est-elle très fragmentée?
Non
Nombre de « localités* »
Pour le renard véloce au Canada, la maladie constitue « un seul événement menaçant » qui peut toucher rapidement tous les individus du taxon. La menace est réelle : 1) en raison de la séroprévalence élevée de plusieurs virus dans la population actuelle, 2) vu les preuves d’éclosions imprévisibles qui ont presque fait disparaître beaucoup de populations de canidés en péril dans le monde, 3) et parce que le renard véloce forme une unique métapopulation au pays et une seule unité épidémiologique, car il y a dispersion sur de grandes distances entre les sous-populations. Voilà qui répond aux critères définis par l’UICN pour 1 localité.
1
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu]
de la zone d’occurrence?
Non
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu]
de l’indice de la zone d’occupation?
Non
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu]
du nombre de populations?
Non
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu]
du nombre de localités?
Non
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu]
de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat?
Oui, mais l’ampleur des répercussions est inconnue
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de populations?
Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités?
Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence?
Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de la zone d’occupation?
Non

*  Voir la définition de localité.

Nombre d’individus matures (dans chaque population)

Population Nombre d’individus matures

Population frontalière (Alberta, Saskatchewan) (approximation générale – proportion d’individus matures inconnue) 513 (estimation)
Population du PNCP (Saskatchewan)
(approximation générale – proportion
d’individus matures inconnue)
134 (estimation)
Total 647

Analyse quantitative

La probabilité de disparition de l’espèce de la nature
est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations,
ou 10 % sur 100 ans].
Sans objet

Menaces (réelles ou imminentes pour les populations ou les habitats)

  • Prédation (coyotes)
  • Modification de l’habitat (conversion en terres agricoles, développement énergétique, routes, changements climatiques)
  • Maladies
  • Empoisonnement
  • Piégeage
  • Collisions avec des véhicules
  • Compétition interspécifique (coyotes, renards roux)

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)

Statut des populations de l’extérieur
Montana (É.-U.) : vulnérable; l’effectif de la population augmente.
Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible? Oui
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada? Oui
Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants? Oui
La possibilité d’une immigration de populations
externes existe-t-elle?
L’immigration est probable en provenance du Montana seulement, mais non du cœur de l’aire de répartition du renard véloce aux États-Unis.
Dans une certaine mesure

Statut existant

COSEPAC : Menacée (novembre 2009)
Alberta : En voie de disparition
Saskatchewan : En voie de disparition
Liste rouge des espèces menacées de l’UICN : Préoccupation mineure

Statut et justification de la désignation

Statut : Menacée
Code alphanumérique : D1+2

Justification de la désignation :
L’espèce est disparue du Canada dans les années 1930. À la suite de programmes de réintroduction en Alberta et en Saskatchewan lancés en 1983, des populations ont été rétablies dans ces régions et dans le nord du Montana. Les effectifs et la répartition de la population totale ont augmenté depuis, l’estimation actuelle au Canada se chiffrant maintenant à 647 individus, soit le double de ce que cette population était lors de la dernière évaluation du COSEPAC en 2000. La connectivité des populations s’est aussi améliorée durant cette période, particulièrement dans le nord du Montana. Depuis 2001, les effectifs et la répartition de la population totale sont demeurés stables, et l’habitat de cette espèce au Canada semble être saturé. L’amélioration de la situation globale de la population est en majeure partie attribuable à la tendance à la hausse des effectifs et de la répartition des populations au Montana, tendance qui se poursuit actuellement. Au Canada, la détérioration de l’habitat ainsi que la menace de maladie (tel qu’observé chez d’autres canidés) pourraient menacer le rétablissement de l’espèce.

Applicabilité des critères

Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) :
Sans objet. L’effectif des populations canadiennes existantes a connu une augmentation après les réintroductions. Rien n’indique que le nombre total d’individus matures a décliné au cours des 10 dernières années ou des 3 dernières générations, ou qu’il pourrait décliner au cours des 10 prochaines années ou des 3 générations suivantes.

Critère B (aire de répartition petite et déclin ou fluctuation) :
Sans objet. Bien que la zone d’occurrence corresponde à peu près au seuil fixé pour les espèces menacées selon le critère B1 (21 544 km²), les autres conditions qui doivent être remplies n’y correspondent pas de façon claire. Les populations de renards véloces au Canada ne connaissent pas de fluctuations extrêmes et, bien qu’on ait observé un déclin des milieux propices dans la région, on ignore dans quelle mesure celui-ci influe ou influera sur l’aire de répartition et sur la population totale de l’espèce.

Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) :
Sans objet. Rien n’indique le déclin du nombre d’individus matures.

Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte):
Correspond au critère de la catégorie « espèce menacée » D1+2. D1 : l’estimation actuelle du nombre d’individus matures de la population totale de renards véloces est de 647, ce qui est largement supérieur au seuil de 250 individus (espèces en voie de disparition), mais en deçà du seuil de 1 000 individus (espèces menacées). D2 : Les populations de renards véloces du Canada se chevauchent et sont vulnérables à un seul événement menaçant, la maladie, qui pourrait toucher l’ensemble des individus de l’espèce. L’espèce est donc considérée « menacée » selon ce critère.

Critère E (analyse quantitative) :
Sans objet. Aucune projection démographique n’indique que la probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est > 10 % (100 ans) ou > 20 % (20 ans ou 5 générations).

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